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l’on fabrique spécialement pour remballage des objets fragiles, ii Laine de scories ou Laine minérale. Produit laineux provenant des scories de hauts fourneaux déversées à l’état de fusion dans l’eau froide, et qui, mauvais conducteur de la chaleur, sert à envelopper les tuyaux de vapeur des générateurs ou les câbles télégraphiques souterrains.

— Miner. Laine de la salamandre, Un des noms vulgaires de l’amiante.

— Techn. Demi-laine, Nom de la barre do fer méplate, que l’on emploie pour ferrer et renforcer un seuil de porte cochère ou chacune des bornes qui en limitent Tontrée et le passage.

— n. f. pi. Techn. Banc peu épais de sulfate de chaux ou plâtre en cristaux allongés, dans les carrières des environs de Paris.

— Enctcl. Econ. rur. et comm. Les filaments de laine. vus au microscope, offrent l’apparence de cylindres dont la surface est formée décailles disposées en recouvrement de bas en haut et légèrement courbées en dehors. La fibre renferme un grand nombre de matières étrangères, connues sous le nom de suint.

La laine est dite lisse, si le brin est droit et la mèche à surface unie ; frisée, si le brin forme des angles nombreux et rapprochés ; ondulée, s"il présente des flexuosités, des ondulations ; vrillée, si la mèche est disposée en tire-bouchon. Dans la longueur du brin, il faut distinguer la longueur apparente de la longueur réelle ; celle-ci est la longueur du brin quand il est tendu de manière à ne plus former ni vrilles m ondulations ; la première est celle qu’il présente sous son caractère naturel ; dans la pratique, on ne tient compte que do la longueur apparente, et Ton appelle laines courtes les laines d’un an de pousse. Indépendamment de la ténacité qu’il oppose à la traction, le fcrin de laine jouit d’une extensibilité et d’une élasticité qui varient. Les laines lisses et droites sont moins extensibles et moins élastiques nue celles qui sont frisées ou ondulées, ou en zigzag. Le orin de laine est par lui-même blanc, ou noir, ou roux ; ces deux dernières couleurs sont en général peu estimées. Plus le brin de laine est fin, souple, tenace, élastique, plus l’étoffe est forte ; plus il est doux et fin, plus rétotfe est moelleuse, serrée et en même temps souple, imperméable, propre à préserver du froid

Banc à broches :

et de l’humidité. Les qualités de la laine tiennent surtout à la race ; elles varient aussi suivant les climats, la nourriture, et, sur le même individu, avec les parties de son corps.

Industriellement, sauf pour la fabrication des matelas, des coussins, etc., la laine ne s’emploie jamais sans préparation. Ses usages sont multiples. Elle est employée dans l’industrie du vêtement et de l’ameublement : les étoffes légères sont confectionnées avec des laines peignées seulement ; les fils cardés servant à la fabrication des draps épais. Les tapis, les gants, les chaussures d’hiver nécessitent l’emploi d’une assez grande quantité do laine. La laine sert aussi à faire le feutre utilisé en chapellerie et pour la garniture de certaines pièces mécaniques.

Pour arriver à former des fils, elle doit subir de longues et minutieuses opérations, dontles principales sont le peignage, le filage, le foulage, le tissage, le lainage, le tondage, etc.

liAINÉ (Joseph-Louis-Joachim, vicomte), homme poli tique français, né à Bordeaux en 1767, mortàParis enisso Après avoir embrassé avec ardeur les idées nouvelles, il se rallia au Consulat et à l’Empire , et fît partie du Corps législatif. Mais son vif amour de la justice et de la liberté lui attira la colère de Napoléon. Il se retira à Bordeaux, et se tourna vers les royalistes. Quand le duc d’Angoufôme entra dans la ville. Laine l’accueillit avec enthousiasme. Réfugié en Angleterre pendant les Cent-Jours, il devint, après 1815, ministre de l’intérieur, président de la Chambre des députés. Il chercha à atténuer la politiçiue rétrograde des ultraroyalistes, et se retira en 1818. Il ne cessa, pour cela, de s’intéresser à la vie politique, et, effrayé par les réclamations du parti libéral, il s’associaaux mesures dirigées contre la gauche. Membre du cabinet, sans portefeuille, enl820, il n’y resta qu’une année, et, malgré le

Laine.

LAINE — LAINIER

désaccord qu’il y eut entre lui et le gouvernement à propos de l’expédition d’Espagne et de 1 expulsion de Manuel, il fut nommé pair do irance. Il prévit, sans pouvoir les empêcher, les fautes politiques do Charles X, et se rallia à la monarchie de Juillet. Il était entré à l’Académie en ISIG. Laine mourut pauvre. Il distribuait son traitement de député aux indigents de son département.

LAINER {lé) v.a. Faire venir la laine à une étoffe avec dos chardons, pour lui donner du velouté, du duveté. On dit aussi ai’laionkr, et aplainkr.) ii Couvrir un papier o lame hachée, pour imiter le velouté des étoffes, ii En T. do llouristo artificiel, Saupoudrer avec do la laine moulue ou de la tontisse do coton la tige, les boutons, les calices do fleurs artificielles pour leur donner le velouté que possèdent certaines plantes naturelles.

— Subsiauliv. u. m. : Le lainbr d’une étoffe, L’aspect laineux do sa surface.

LAINERIE [lè-ne-rî) n. f. Fabrication des étoffes de laine.

Il Etoffes, marchandises de laine, il Magasin où l’on vend de la laine, des lainages, ii Lieu où l’on tond les moutODS.

Il Machine rotative servant à lainer les draps et constituée par unesiortede tambour cylindrique muni d’un certain nombre de cadres métalliques, garnis do têtes de chardons cultivés, tambour a mouvement tatif atteignant jusqu à 150 tours à la minute. Avant do passer sur le gros cylinire. ledrapest

rjuloaux horizontaux, qui, tout tn tendant le

drap le laisse Laiuorie.

sederoulerd’une

manière continue et régulière, tandis que le drap est constamment humecté d’eau par un tuyau dit an’osoir, (x est percé d’un très grand nombre de petits trous, il Etablissement où l’on s’occupe spécialement du lainage des draps.

LAINETTE [lè-nèt’ — rad. laine) n. f. Variété de mousse.

LAINEUR, EUSE [le) n. Ouvrier, ouvrière qui laine le Irap II Ouvrier, ouvrière préparant la laine qui est destinée à la fabrication dos étoffes de laine.

— n. f. Machine qu’on a substituée aux chardons et aux brosses, pour lainer le drap. V. lainerie.

LAINEUX {lè-neû), EUSE adj. Qui a beaucoup de laine : Mouton LAINEUX. Il Qui est bien fourni de laine : Drap laineux Il Qui a le caractère de la laine du mouton : Le lama ï le poil LAINEUX. Il Qui a l’apparence de la laine : Les cheveux LAINEUX des nèyres.

— Bot. Se dit des plantes ou de leurs diverses parties, |uand elles sont recouvertes d’un duvet analogue à la laine des animaux.

— n. f. Nom vulgaire que l’on donne, dans les campagnes à deux variétés de chenilles : celle du cerisier [bombix lanestris), et celle du chêne {bojiibix catax).

Lainez ou Laynez (Jacques), deuxième général des lesuites, né à Almazan (Castille) en 1512, mort à Rome en l3t.5 II étudiait la théologie à Paris quand il y rencontra saint Ignace et fut un des sept néophytes qui, en 1534, dans l’église de Montmartre, jetèrent les premières bases de la compagnie de Jésus. Dès 1545, lo pape le délégua comme orateur du saint-siège au concile de Trente, où il ne tarda pas à prendre une influence prépondérante. Saint Ignace l’envoya en France, pour y hâter les progrès de la compagnie. En 1558, il succéda à saint Ignace comme

fénéral de l’ordre, et prit part, en cette qualité, au colloque e Poissy. Il reparut au concile de Trente, puis retourna à Rome, où il obtint du pape que le séminaire romain serait donné à la compagnie. Il faut louer sa science théologique, l’ardeur et la netteté de sa parole.

XjAING (Alexandre Gordon), voyageur anglais, né à Edimbourg en 1794, assassiné au (Soudan en 1826. Parti pour Sierra-Leonc, comme aide de camp du gouverneur Mac-Carthy, Laing exécuta (I8 :i2) par son ordre un voyage dans l’intérieur, dont la relation, parue sous le titre de Voyaf/e à Tima/inee, Kooronko et Soolima, contient les premiers renseignements exacts sur les sources du Niger. Chargé, en 1825, d’une nouvelle expédition, il atteignit Tombouctou, mais fut étranglé par l’ordre d’un cneik fanatique.

Laing (Samuel), homme politique et écrivain anglais, né à Edimbourg en 1810, mort à Sydenham en 1897. Secrétaire particulier de Labouchère", président du bureau du commerce, secrétaire de la direction des chemins de fer dès sa formation, membre libéral du Parlement depuis 1852, il occupa encore les hautes situations de secrétaire financier de la Trésorerie (1S59-1860), et do ministre des finances de l’Inde (1860-1865). Il rentra dans la vie privée en 1885. Il a laissé des- ouvrages fort intéressants sur l’Inde et la Chine (1863), sur l’archéologie préhistorique (186 i)i mais il est surtout connu par ses écrits à tendance philosophique : Modem science and modem Uioxujht (18S5) ; Problems of the future (1889), et ses Human origins (1892), où il a vulgarisé les découvertes des savants relatives à l’histoire préhistorique du globe.

LainG’S NecK, défilé faisant communiquer la pointe septentrionale du Natal et le Transvaal, et où les Anglais, sous Colley, subirent une défaite célèbre, en 1880.

LAINIER (lè-ni-é), ÈRE n. Se dit d’une personne qui vend ou qui travaille les laines : Vtïe riche lainière. Un ouvrier

LAINIER.

— Adjectiv. Qui appartient, qui est relatif à la laine : L’industrie lainière.

— Mar. anc. Barque laini’)re ou substantiv. Laimcrn. m. Petit bâtiment français, qui apportait ( laines d’Angleterre.

I contrebande des