Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, V.djvu/547

Cette page n’a pas encore été corrigée

■529

nui a inspiré, en France, la plus grand© partie dos méthodes de lecluro modernes.

IjAFFREY, comm. de l’Isère, arroud. et à 24 kilom. de Grenoble, sur le froid plateau de ia Malheysine,près du lac de Laffrcy (175 hcct.). voisin lui-mônio du lac de Petit-Chat (100 hect.) ; 381 hab. C’est à LatFrev qu’au retour de l’île d’Elbe, Napoléon so fit acclamer au détachement royaliste envoyé pour lui barrer le passage.

IiAFITAU (Pierre-François), évéque do SisteroD, né à Bordeaux en 1685, mort au château de Lurs en 1761. Entré chez les jésuites, il quitta !a compagnie, fut chargé, par intérim, dos affaires de France à Rome ; il devint évêque de Sisteron et siégea au concile d’Embrun, oii fut déposé Soanen.évéquedo Senez. Il a publié : Histoire de lacofistitutiun «Unigenitus» (1737) ; Vie de Clément XI {1152) ; Sermons (1756) ; Vie et mystères de la Très-Sainte Vierge (1759).

LaFITE de Pellepore (comte Vladimir dk), littérateur russe, no au château de KruUovo (district de Viazma) en 18IS, mort en 1870, était d’origine française. Il fit de longs voyages ot publia sous son nom ou sous le pseudonyme de PioTRE Artamov. entre autres ouvrages intéressants : /a jl/t^naif/erie littéraire (1863) ; les Instruments de musique du diable fl86i) ; la Russie historique, pittoresque et monumentale (1864), son œuvre capitale ; A/faire Kotniakow (1865) ; etc.

Lafitte, comm. de Lot-et-Garonne, arr. et à28 kilom. de Mannaiide, sur le Salabert, affluent du Lot ; 970 hab. Commerce de prunes.

IjAFITTE (Nicolas), corsaire français, né à Bordeaux en 1781, mort à une date inconnue. Il fat incorporé, au début de l’Empire, dans les marins de la garde. En 1806, il déserta pour se soustraire à une condamnation capitale, rejoignit les corsaires qui parcouraient la mer des Antilles, et devint leur capitaine. Fait prisonnier en 1813, il fut mené à la Nouvelle-Orléans. Les services qu’il rendit au général américain Jackson dans la défense de la Louisiane contre les Anglais lui valurent sa mise en liberté. Il s’installa alors à Galveston, et reprit sa vie de pirate. Toutefois, il respecta toujours le pavillon français et, par contre, ne cessa de faire une chasse implacable aux bâtiments anglais.

IiAFITTE l’Jean-Baptiste-Pierre), littérateur français, né et mort à Paris (1796-1S79). Comédien, puis journaliste, il écrivit, seul ou en collaboration, des comédies, des drames, des vaudevilles, entre autres : Jeanne de Vaubernier (1832) ; Voltaire et M°" de Pompadour (1832) ; Lauzun (1840) , et publia quelques romans : le Docteur rouge {ISià) ; Gautier d’Orléans (1845) ; etc. Ce fut lui qui revit et refondit les Mémoires du comédien Fleury (1835).

Lafitte-CLAVÉ, ingénieur français, né à Clavé en 1750, mort en 1793. En 1792, il commanda le corps du ^énie aux armées du Nord, fit la campagne de Belgique, où il conquît ^ grade do général de brigade, puis servit à l’armée des Pyrénées-Orientales. On a de Lafitte-Clavé : Mémoire 7nilita’ire sur la frontière du Nord (1779) ; Traité élémentaire de castramétation et de fortification passagère, imfrimé en turc àPéra(l787). Cet ouvrage était destiné à école fondée par l’auteur en Turquie.

LaFLEUR (Louis JuvBNON, dit), comédien français, né en 1638, mort en 1678. D’abord cuisinier, il entra, en 1667, dans la troupe de l’hôtel de Bourgogne, où il succéda à Montfleury. 11 créa Lélius dans la.Sopko7iisbe de Corneille, Burrhusdans fir^fannifcus, Acomat dans 5a/aje^ Il épousa la fille de Gros-Guillaume, dont il eut un fils, connu au théâtre sous le nom de Lathuillerie.

XjAFLEUR, type de valet des comédies de Regnard. Il paraît fréquemment dans les pièces de théâtre du xviii" s. C’est, d’ordinaire, uu valet adroit, délié, mais honnête.

hATŒA (fé) n. f. Genre de méduses campaaulaires, famille des thaumantiadés, comprenant plusieurs espèces des mers d’Europe. (Les lafœa forment des colonies de polypes hydroïdes, d’où se détachent des méduses en cloche allongée, munie do longs tentacules.)

LAFOENSIE {fo-in-sî) a. f. Genre de lythrariées, tribu des lagerstrœmiées, comprenant des arbres glabres, à feuilles opposées, luisantes, à belles fleurs axillaires. (On en connaît huit espèces, de l’Amérique tropicale.)

IjAFOLIE (Charles-Jean), écrivain, né et mort à Paris (1780-182-4). Il était employé à l’administration départementale de la Seine, lorsqu’il publia, à propos du procès de Morcau (1804), uno brochure dont la lecture décida, dit-on. Napoléon à ne pas faire condamner le général à mort. De 1805 à 1812, il fut directeur des bureaux du ministre de la justice d’Italie. Secrétaire général du Tagliamento, puis préfet do Ravenne, il retourna en France en 1814, et obtint de Louis X’VIII la place de conservateur des monuments publics de Paris. On lui doit : l’Opinion publique sur le procèsdu général Moreau (1804) ; l’Angleterre jugée par elle-même (1806) ; Histoire de l administration du royaume d’Italie penaajit la domination française {IS23) ; etc.

La FolliE (Louis-Guillaume de), chimiste français, né à Rouen eu 1739, mort en 17S0. Quoique adonné au commerce, il se livra avec ardeur à l’étude de la chimie appli- 4Uée aux arts industriels. Il décrivit un nouveau procédé pour blanchir lo basin, parvint, le premier, à fixer sur le ril la couleur dite j^ouge des Indes, et rendit populaire la teinture en jaune avec la gaude. Il fut d’un grand secours à Dambourney dans les essais que ce dernier avait entrepris pour fixer sur la laine les couleurs indigènes. Il imagina pour cela un mordant particulier, qui est encore connu des vieux teinturiers, sous le nom d’appi-êt de La Follie. Il venait d’être nommé par le roi inspecteur des manufactures lorsque, étant tombé avec un matras rempli d’une composition chimique, il se fit à la main droite une blessure dont il mourut. Il a publié, outre de nombreux mémoires, un ouvrage fort curieux : le Philosophe sans prétention ou l’Homme rare (1775), où il traite les questions de physique et de chimie sous forme do roman. LaFON {Jean-Baptiste-Hyacinthe), conspirateur français, né à Pessac (Gironde) vers 1766, mort en 1836. H se consacra aux intrigues du parti royaliste sous le Directoire, le Consulat et l’Empire. Il organisa avec le général Mallet la conspiration du 13 août 1812, destinée à renverser Napoléon. Deux fois arrêté, il réussit, plus heureux que Mallet. à s’échapper deux fois, et publia, en 1814, Histoire de la conspiration de Malet.

XjAFON (Piorro Rapenouille, dît), acteur, né à Lalindo (Périgord) en 1773, mort à Bordeaux en 1846. Il écrivit irés jeune une tragédie, la Mort d’Hrrcule, représentée à Bordeaux en I79 ;i, puis se rendit à Paris, suivit les cours du Conservatoire, débuta en 1800 au Théâtre-Français, ot fut reçu, cotte môme année, sociétaire. Il jouait avec beaucoup de feu et de noblesse los rôles tragiques. En 1806. il devint professeur au Conservatoire, et il aborda alors avec un réel succès les rôles do la haute comédie.

La FoNS ou La Font (Jean-Alexandre de), gazotior du xvii" siècle, qui j’assa presque toute sa vie en Hollande, quoique d’orifjino française. Baylo parle do lui dans doux lettres. Il dit que La Fons a mis les gazettes françaises de Hollande (v. gazette) dans la plus hauto réputation où elles aient été. La carrière de La Fons fut assez tourmentée, par suite des plaintes incessantes de ceux quo blessaient ses gazettes satiriques. Il vécut d’abord à Amsterdam, puis à Lcyde, où il fonda la gazette qui porto le nom do cetie ville. Quelques auteurs le font mourir on 1689.

LafoNT (Joseph Di :), auteur dramatique français, né à Paris en 1686, mort à Passy ou 1725. 11 mourut jeune, après une existence désordonnée, laissant des tragédies, comédies, ballets, et aussi des opéras-comiques, pour lesquels il collabora souvent avec Le Sage et d’Orneval. On peut citer de lui les comédies ; Danaé ou Jupiter Crispin (1707) ; le^ Naufrage ou la Pompe funèbre de Cris-’ pin (1710) ; les Trois frères rivaux (1713) ; la tragédie Ilypei-Tiinestre (1716) ; les ballets : les Fêtes de Thalie (1714) et les Amours de Protée (1720) ; etc.

LaFONT (Charles-Philippe), violoniste français, né à Paris en 1781 , mort en 1839. Il se fit entendre comme chanteur aux concerts du théâtre Feydeau , et fit partie, pendant quelque temps.de la troupe du théâtre des Jeunes-Artistes, où, de plus, il fit représenter, en 1801, un opéracomique, la Rivalité villageoise. Il obtint d’éclatants succès, comme violoniste, dans les concerts de l’Opéra, en Italie, en Angleterre, et il se fixa pendant plusieurs années à Saint-Pétersbourg, où il fut violon solo de l’empereur de Russie. En 1815, de retour à Paris, il fut nommé premier violon de la musique de Louis XVIII. H trouva la mort dans un accident de voiture. Lafont a publié do nombreuses compositions et environ 200 romances.

Lafont (Pierre-Chéri), acteur français, né à Bordeaux en 1797, mort à Paris en 1873. Il était aide-chirurgien de marine, lorsque, étant venu à Paris, il se tourna vers le théâtre et débuta au "Vaudeville en 1821. Elégant, distingué, plein de verve et de finesse, il joua les rôles d’amoureux avec un vif succès. Après avoir passé deux ans aux Nouveautés, il retourna au Vaudeville, où il resta jusqu’en 1833. Il alla alors en Angleterre, entra, en 1839, aux Variétés, où il resta quinze ans, et tint l’emploi des grands jeunes premiers jusque vers 1850. En 1855, il retourna au Vaudeville, où il tint l’emploi des comiques élégants. En 1858, il entra au Gymnase, où il joua les pères nobles dans le Père prodigue, les Ganaches, les Vieux Garçons, etc., et compta, parmi ses dernières créations, Rabngas au Vaudeville, et les Beaux Messieurs de Bois-Doré à l’Ambigu.

Lafont (Charles), auteur dramatique français, no à Liège en 1809. mort à Paj-is en 1864. Il entra, en 1838, à la bibliothèque Sainte-Geneviève, et se fit connaître eu faisant représenter notamment : le Chef-d’œuvre iïïCon7ui (1837) et un Cas de conscience (1839), comédies ; Ivan de Russie, tragédie (1841), et des drames : le Marquis d’Aubrai / (1848) ; Madame de Laverriére (1850) ; un JFrançais en Sibérie (1843) ; etc.

Lafont (Louis-Charles-Georges-Jules), marin français, né à Fort-de-France i^Martinique) en 1825. Il se distingua à Sébastopol, dans la Baltique, à Canton, à l’attaque des forts de Pei-Ho, à la prise de Saigon, devint capitaine de frégate en 1859, capitaine de vaisseau en 1867, et com manda des subdivisions pendant la guerre de 1870. Contre-amiral en 1875, gouverneur de la Cochinchine (1877- 1879), il représenta la France à la démonstration navale de Dulcigno (1880), fut promu vice-amiral (1881), commanda l’escadre de la Méditerranée (1886), présida le conseil des travaux de la marine et prit sa retraite en 1896.

La Fontaine (Jean de), poète français, né à Château-Thierry en 1621, mort à Paris en 1695. Son père était maître des eaux ot forêts. Il entra à l’oratoire de Reims, d’où son manque absolu de vocation ecclésiastique lo fit bientôt sortir. Dès lors, il commença de mener la vie facile et insouciante qui fut la sienne jusqu’à la fin. Pour essayer de le fixer, sa famille le maria en 1G47 (avec Marie Héricart ) , et son père lui laissa

sa maîtrise dans les forets

Mais le jeune épicurien né-

gligea également la femme

et 1 emploi. Mauvais adminis-

trateur et mauvais mari, Use

hâta de vendre la charge et

diabandonner le foyer coniu

gai : il en vint même, si 1 un

en croit certaines anecdotes

à oublier qu’il eût été jamais

marié. Il quitte Reims apn s

avoir joyeusement man_

une partie do « son fou I

avec son revenu » et s m

stalle à Paris : le démon de la

poésie, éveillé en lui, paraît-

il, à la lecture d’une ode de

Malherbe, l’avait déjà pique

Durant cette première par

tie de sa carrière littéraire,

La Fontaine se mêle aux so-

ciétés du temps, et se confond avec les poètes précieux et les poètes libertins alors en vogue. Il adore Voiture et Benserade, mais il rafl’ole surtout de Rabelais, de Marot, de Boccace ; d’ailleurs, il en lit qui sont du Nord et qui sont du Midi : il aime tout ot tous, il est Polyphile. La Fontaine, alors, est un bel esprit, mais un bel esprit gaulois. Il traduit l’Eunuque de Térence (1654) , écrit uno comédie, Clymène (vers 1659), un petit poème. Adonis, fait des petits vers, des épitres, des ballades, des relations, des épigrammes, et déjà rêve à ses contes. Il est le protégé du surintendant Foucquet, qu’il célèbre au temps de sa faveur {le Songe de Vaux), et qu’il défend noblement dans sa chute {Elégie au^ Nymphes de Vav^, 1661 : Ode au roi, 1603). II fréquente chez la duchesse de Bouillon et

Jean de La Fontaine

LAFFREY — LAFONTAIKE

chez la duchesse douairière d’Orléans. Mais, déjà, lo goût public s’est affiné : Molière et Boileau sont venus. La Fontaine so lie avec ces grands esprits, avec Racine encore à ses débuts. C’est l’époque où les quatre amis se réunissent dans lo logis de la rue du Vieux-Colombier ou dans quelque cabaret à la mode. Do cette féconde intimité sortira, on 1669, lo joli roman (en prose entrecoupé de vers) les Amours de Psyché et de Cupidon.

C’est après cette longue jeunesse (La Fontaine a quarante-trois ans) passée « chez les autres », notamment chez M"" do La Sablière, chez Hervart, « à ne rien faire «, que La Fontaine trouve enfin sa voie, qui n’était point celle du poème, ni du théâtre, mais plutôt colle du conto.

Par bonheur, il fit doux parts de son génio. Ce qu’il y avait do moins bon en lui, il le mit dans les contes, imités pour la plupart de Boccace. et charmants d’ailleurs, de stylo, de rythme ot d’esprit (CoH^es et nouvelles en vers, 1" partie, 1664 ; 2" partie 1667). [V. contes.] Tout le reste ’ de lui-même, cette conception pratique do la vie, cette philosophie avisée, cette franche satire des mœurs et des ridicules, ce profond amour du naturel et du vrai en toutes choses, il lo mit dans uno forme exquise, empruntée aux anciens, ot qu’il illustra à tout jamais, dans la fable. {Fables choisies et mises en vers, sixlivres, 1668.) V. fables.

On a tout dit sur le charme de ces petits récits, si vrais et si vivants, sur la variété presque homérique de cette « ample comédie à cent actes divers, et dont la scène est l’univers », sur le réalisme do l’observatiou, et l’art souverain qui transforme le sec apologue d’Esope et de Phèdre en un poème achevé. Signalons seulement deux qualités par lesquelles La Fontaine se place au-dessus des autres poètes de son temps. Sa versification est une des plus souples et dos plus ingénieuses qu’ait jamais connues la française langue : l’auteur se joue avec un art infini dans la liberté des rythmes. De plus, La Fontaine est déjà lyrique, au sens moderne du mot : il sent et exprime vivement, il jouit avec délices du spectacle de la vie ; il peint d’un trait pittoresque plantes, bêtes et gens ; il aime la nature ; il se met lui-même dans son œuvre avec ses opinions et ses goûts.

Taine a admirablement analysé, dans un livre fameux, le caractère de L^ Fontaine, où il retrouve le type de la race champenoise. Pourtant, il ne faudrait pas exagérer le côté sensuel et égoïste du bonhomme, ui ses légendaires distractions, ni la prétendue lourdeur d’esprit qu’il montrait au public (d’après La Bruyère). La Fontaine ne connut ni l’ambition, ni l’avarice, ni l’hypocrisie ; il aima profondément ses amis ; il fut compatissant aux petits et aux faibles. Enfin, ce (i paysan du Danube » était doué de l’esprit le plus fin, et savait plaire, quand il voulait.

Les Fables, dès leur apparition, eurent pour elles le suffrage des gens de goût : Boileau, Molière, M"* de Sévigné, etc. Mais elles n’obtinrent pas, vu la modestie du genre, tout le succès qu’elles méritaient. Boileau n"a cité ni La Fontaine ni la fable dans VArt poétique. Louis XIV s’opposa, pendant quelque temps, à l’admission du poète à l’Académie française, qui l’avait élu en 1683, en remplacement do Colbert. Mais la postérité a remis La Fontaine à sa vraie çlace.

En dehors des I-ables, dont le second recueil (liv. VII-XI) parut en 167S, et le troisième (livre XII) en 1694, La Fontaine donna, en 1671 et 1675, de nouveaux recueils do Contes. Il composa pour le théâtre des opéras : Daphné (1674) ; Galatée (1682) ; Astrée (1691) ; des comédies : le Florentin (1685) ; la Coupe enchantée, Je vous prends sans vert, Ragotin (avec Champmeslé) ; des poèmes : la Captivité de Saint-Maie (1673) ; le Quinquina {16S2) ; Philémon et Raucis (1685) ; beaucoup de poésies, parmi lesquelles il faut noter la belle Epîire à Huet et le Discours à M°"^ de La Sablière ; quelques épigrammes, et aussi des poésies religieuses. Il nous reste encore de lui des Lettres, souvent charmantes, notamment celles adressées, en 1663, à M"** de La Fontaine, et celles à son ami Maucroix.

Il mourut, à l’âge de soixante-quatorze ans, après s’être réconcilié avec la religion.

— BiBLiOGK. : "Walkenaer, Histoire de la vie et des ouvrages de La Fontaine ; Sainto-Beuve, Portraits {I), Lundis (VII) ; Taine, La Fontaine et ses /’ai/es ; Saint-Marc Girardin, La Fontaine et les Fabulistes ; H. Régnier, iVotice en tète de l’édition des Grands écrivains de la France ; Lafenostro, La Fontaine {l^^G).

La Fontaine (éditions illustrées de). Parmi les éditions anciennes avec gravures, il convient de citer : celle d’Amsterdam (1685), gravures do Romain de Hooge ; celle de Paris (1695), gravure d’Eisen, édition dite des Fermiers généraux ; celle d’Oudry, gravée par Cochin (1755). Deux dessinateurs du xix" siècle, Grandvillo (1848) et Gustave Doré (1867), ont interprété La Fontaine. Lo premier n’est parvenu à faire qu’une œuvre ingénieuse. Presque tous ses personnages humains sont manques ; en revanche, les animaux sont parfaitement saisis, pleins d’expression et de malice. Lo plus souvent, Grandvillo dessine la scène telle que l’a dépeinte le fabuliste, et l’interprète dans les fonds, en prenant des humains comme personnages. Gustave Doré s’est surtout attaché â la partie décorative avec plus de fougue et de fécondité que de fini.

La Fontaine (Essai sur les fables de), par H. Taine. V. Faulks dk La Fontainl :.

Lafontaine (Auguste-Honri-Jules), romancier allemand, né à Brunswick en 1758, mort à Halle en 1831. Il abandonna, en 1300, ses fonctions de pasteur, et fut pourvu d’un canonicat par le roi de Prusse. Il fut, sinon lo créateur, du moins lo principal représentant en Allemagne, du roman de famille sentimental. Il écrivit avec succès plus de deux cents romans et nouvelles, où l’on trouve des personnages assez bien dessinés, des situations heureuses, un style facile, mais peu de variété. Nous citerons : Histoires de famille {1191-1803), contenant la Famille de Haldee, Vie d’un pasteur pauvre, etc. ; Tableau de la vie humaine {ISll), contGna,nt les Dangers du grand 7nonde, etc. ; Reinhold (1818) ; Frère et sœur ou le Repentir (1819).

IiAFONTAINE (Louis-Marie-Henri Thomas, dit), acteur français, né à Bordeauxen 18-26, mortà Versailles en 1S98. Il appartenait à la famille de Thomas, l’auteur des £’%p. Séminariste, puis marin, employé do commerce, ii débuta comme acteur en province sous lo nom do CharlesBoock, se fit colporteur pour se rendre à Paris et joua aux Batiirnoltes. àla Porte-Saint-Martin, piiisau Gymnase vers 1852. Possédant de grandes qualités dramatiques, une verve