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et à l’expédition des Argonautes. Suivant une tradition, sa femme Amiclée aurait été séduite par Sisyphe, peu de temps avant son mariage. Ulysse serait né de cette liaison ; mais Laerto l’aurait élevé comme son propre fils.

JjJETA, dame romaine, fille du grand pontife Albm, femme de Korax. lils de sainte Paule. Elle cc.ivertit son beau-père. Saint Jérôme lui a adressé une importante épitro, sur l’éducation do sa lilIePaule.

LATARE {ré — mot lat. signif. réjouis-toi) n. m. Nom donné au 4* dimanche de carême, parce que l’introït de ce jour commence par les mots L^tare, Jérusalem : Le dimanche de l.etare.

L^TIE [sî) n. f. Genre de bixacées flacourtiées, comprenant des arbustes à feuilles alternes, crénelées, à fleurs hermaphrodites, apétales, disposées en cymes axillaires. (On en connaît dix espèces, de l’Amérique tropicale.)

XjATITIA {ti’Si), planète télescopique, n" 39, découverte par Chacornac, en 1S56.

IiATUS (Quintus .î :lius^, préfet du prétoire sous Commode, mort en 193. Il empêcha, dit-on, cet empereur de brûler Rome, et prévint sa colère en le faisant étrangler et empoisonner. Il mit à sa place Pcrtinax, qu’il détrôna au bout de trois mois. Il périt lui-même, sur l’ordre du nouvel empereur, Didius Julianus.

LSTUS, général romain du n« siècle. Il montra de grandes qualités militaires dans la guerre contre les Arabes et les Parthos, et fut mis à mort par Septime-Sévère, inquiet, dit-on, de sa popularité parmi les soldats.

L^IVOGYRE (du lat. l<evus, gauche, et gj/rare, tourner) adj. Chim. Se dit des substances qui font dévier à gauche le plan de polarisation, il On écrit aussi lévogtre.

XjAFAGE [Raymond de% peintre, dessinateur et graveur français, ne à Lisle (Tarn) en 1656, mort à Lyon en 1690. Son tableau Josué arrêtant te soleil le fit admettre, â Toulouse, dans l’atelier do Rivais, qui l’envoya quelque temps après à Paris, avec son fils. De retour à Toulouse, Lafage trouva un protecteur dans l’intendant Foucault, qui lui fournit les moyens de se rendre à Rome. En 1682, à son retour de la Péninsule, il peignit en grisaille, chez le président Fieubet, l’histoire de Toulouse, qui fut gravée par Estinger. Peu après, il retourna en Italie, puis en France, et mourut à Lyon, victime de ses excès. Il peignait mal, mais il avait un rare talent de dessinateur. Il excellait à représenter des sujets libres ou grandioses, des bacchanales, des batailles, etc.

IiA FaGE (Juste-Arfnen Lenoir de), compositeur et musicographe français, né à Paris en 1805, mort à Charenton en 1862. Après un long voyage en Italie, où il fit représenter un petit opéra intitulé i Creditori, il revint en France et fut nommé maître de chapelle de Saint-Etiennedu-Mont, à Paris. Ses compositions comprennent des messes, des motets, cantiques, cent chansons morales, un De profundis, de nombreuses mélodies, des psaumes, etc. II a publié avec Choron, un Manuel complet de musique vocale et instrumentale ou Encyclopédie musicale (1836-1838). Citons encore : Histoire générale de la musique et de la danse (1844) ; Cottrs complet de plain-chant (1855-1856) ; Nouveau traité de plain-chant romain (1859) ; Essai de diphtérographie musicale ancienne et moderne ; Appendice au Cours complet de plain-chant ; etc.

La Faille (Jean-Charles de), ou mieux DellaFaille, jésuite flamand, né à Anvers en 1597, mort à Barcelone en 1654. Il enseigna avec un grand succès les mathématiques, puis devint professeur de l’infant don Juan d’Autriche, qu’il accompagna dans ses voyages. On a de lui : Thèses mechanicx (1625) ; Theoremata de centi’o gravitatis (1632). La Faille précéda de quelques années le père Guldin par ses recherches intéressantes sur les centres de gravité.

La Fare (Charles-Auguste, marquis de), poète français, né à Valgorge en 1644, d’une famille du Yivarais. mort à Paris en 1712. La première partie de sa vie s’écoula dans les camps. A la suite d’une rivalité d’amour avec Louvûis, ayant du renoncer au métier des armes, il alla mener à Paris une vie mondaine et de plaisirs. Son humeur enjouée et son esprit le firent rechercher : sa passion pour M"’" de La Sablière, son amitié pour Chaulieu, ses succès de poète galant sont célèbres. Mais La Fare ne sut pas s’arrêter sur cette pente dangereuse et versa dans la débauche. Il mourut d’indigestion, s’il faut en croire Saint-Simon. Ses poésies (réunies et publiées en 1755) se composent d’un médiocre opéra : Panthée, et de pièces légères, où l’auteur chante négligemment sa véritable muse, la Paresse. Ses Mémoires et réflexions sur les principaux événements du règne de Louis XIV [1115) sont moins connus, mais valent beaucoup mieux, par le fond et par la forme.

La Fare (Anne-Louis-Henri de), archevêque de Sens et cardinal, petit-fils du précédent, né près de Luçon en 1752. mort à Paris en 1829. Il fit partie, en 1787, de l’assemblée des notables, et devint, la même année, évéque de Nancy. U fut député aux états généraux de 1789, y pro nonça le discours d’ouverture, émigra à "Vienne, et s’y fixa, avec le titre de chargé d’alfaires de Louis XVIli. Rentré en France en 1814, il fut nommé premier aumônier de la duchesse d’Angoulcme, archevêque de Sens (isn . pair de France et ministre d’Etat. Le pape Pie VII lui donna le chapeau de cardinal, en 1823. Deux ans après, il prononça, à Reims, le discours religieux qui précéda le sacre de Charles X. Mondain dans la première partie de sa vie, il se montra plus austère â partir de l’émigration.

La FarE-ALAIS (Gustave-Christophe-Valentin. marquis dei, né au château de Lacoste, à Saint-Marim-devalgalgues, près Alais, en 1791, mort en 1S46. C’est le plus éminent poète languedocien de la première moitié du XIX» siècle. Après avoir étudié le droit à la Faculté de Toulouse et servi dans les gardes du corps au début de la Restauration, il se retira, en 1818, â Alais.Vivant au milieu des paysans épris de leur langue, il consacra tous ses loisirs à chanter, en pur parler des Ccvcnnes, le pays natal, et composa un important et magistral recueil de poésies, suivi dun in’.crossaut glossaire, sous le titre : las Castaynados (la Cueillette des châtaignes"’, dont deux éditions successives parurent â quelques années d’intervalle. Un monument a été élevé à sa mémoire, en iSSO, à Alais.

Laparge (Joachim économiste françai.<î, né à Paris vers le milieu du xvui’ siècle, mort vers 1325. U soumit,

L^TA

LA FAYETTE

en 1790. à l’Assemblé© nationale, un projet de tontine, ayant pour but : 1» de déterminer la classe indigente û faire des économies dont elle recueillerait les fruits dans sa vieillesse ; 2° de faire concourir les riches à la prospérité de cette fondation ; 3" d’éteindre une partie des dettes de l’Etat, sans qu’il en coûtât rien à la nation. Il put établir â Paris une caisse d’épargne, qui devint la célèbre « tontme Lafarge ». Le succès fut d’abord très grand, mais on s’aperçut bientôt que les bases adoptées pour le calcul de la mortalité étaient erronées. La caisse no put tenir ses promesses, et Lafarge se vit enlever, en 1809, la direction do la Caisse d’épargne.

Lafarge (Marie-Fortunée Cappellk, femme POUCH-), née à Villers-Hélon (Aisne) en 1816, morte à Ussat (Ariègo) en 1852. Accasée d’avoir empoisonné son mari, maître de forges au Glandier (Corrèze), elle fut condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Graciée en 1852, elle mourut l’année suivante ; elle n’avait cessé de protester de son innocence. On lui doit des Mémoires (1841), empreints d’une mélancolique et touchante résignation : Èeu7’es de prison (1853).

LafARGUE (Paul), homme politique et socialiste, né à Santiago-de-Cuba, de parents français, en 1842. Il fut envoyé à Paris pour y étudier la médecine, fut exclu des facultés pour avoir pris part au congrès de Liège (1865V et alla terminer ses études médicales à Londres, où il connut Karl Marx, dont il devint le gendre. Rentré en Franco, il fut un membre actif de l’Internationale, dut, après la Commune (1871), se réfugier en Espagne, puis en Portugal. De retour à Paris après l’amnistie (1880), il collabora à des journaux révolutionnaires, se lia avec Jules Guesde, dont il partageait les idées, fit une active propagande collectiviste et révolutionnaire, et subit plusieurs condamnations (1883-1891). II était en prison lorsqu’il fut élu, en 1891, député à Lille. N’ayant pas été réélu en 1893, il continua à faire des conférences dans des centres ouvriers, et combattit avec âpreté ceux des collectivistes qui, sous la direction de Jaurès, approuvaient l’entrée des socialistes dans le cabinet Waldeck-Rousseau (1899). On lui doit, entre autres écrits : Cours d’écojiomie sociale {% ?>) le Communisme et l’Evolution économique (1892) ; le Socialisme et la Conquête des pouvoirs publics (1899) ; etc.

Lafargue (Fernand), romancier français, né à Bordeaux en 1856. U se rendit Paris en 1881, collabora à des journaux littéraires, puis se fit connaître par de nombreux romans. Nous citerons do lui : la Fausse Piste (1885) ; la Gourme (1886) ; une Idylle à TaUi (1887) ; Fin d’amour (1890) ; une Seconde Femme (1895) ; Luttes d’amour (1896) ; Toujours aimé { ?,9l) ; les Ouailles du curé Fargeas (1899), reuvre couronnée par l’Académie ; Passion de plage (1900) ; Ruth (1900), etc. On lui doit aussi Sans aimer (1893), des sonnets et des comédies.

La Farina (Giuseppe), écrivain et homme d’Etat italien, né à Messine (Sicile) en 1815, mort à Turin en 1863. Il demanda, en 1828, à partager la captivité de son père, emprisonné pour cause politique, devint, en 1837, un des chefs de la révolte sicilienne, et quitta l’ile, où il revint en 1839. Ayant fondé plusieurs journaux qui furent supprimés, et menacé sans cesse d’être arrêté, il alla habiter Florence (1841), où il publia, entre autres ouvrages, une Histoire populaire de l’Italie (1846), ainsi que deux drames, et fonda, en 1847, le journal démocratique VAlba. Lors de la révolution sicilienne, en 1848, il retourna à Palerme, fut élu député, contribua à la déchéance du roi de Naples, et fut envoyé en mission à Rome, à Florence, à Turin, devint ministre, se prononça pour la résistance à outrance, et, lorsque l’autorité royale fut rétablie, il gagna Paris, où il resta jusqu’en 1853, puis habita Turin (i854), où il fonda la Bivista encyclopedica, puis il Piccolo carrière d’Italia. Patriote ardent, il fut un des fondateurs de la société nationale italienne, mit en rapport Cavour et Garibaldi, et contribua aux efforts qui aboutirent, en 1859, à la guerre avec l’Autriche. Il devint alors chef de cabinet de Cavour, puis, en 1860, conseiller de la lieutenance de Sicile. Il siéga au Parlement, et fonda, en 1863, laRivista contemporanea. Parmi ses ouvrages, nous citerons : Histoire de (a révolution sicilienne de 1848-1849 (1851) ; Histoire d’Italie de iSiS à f850 (1851-1852) ; Ecrits politiques (1870).

LafAT, comm. de la Creuse, arrond. et à 34 kilom. de Guéret, au-dessus de la rive gauche de la Brézentine ; 1.021 hab. Ch. de f. Orléans. Camp romain.

Lafaye (Jean-EIie Lériget de), ingénieur françaisi né à Vienne (Dauphiné) en 1671, mort en 1718. Il servit successivement dans les mousquetaires et les gardesfrançaises, devint capitaine on 1704. Il consacrait en même temps ses loisirs à l’étude des sciences, levait des plans sur les champs de bataille, imaginait des machines nouvelles pour passer les rivières, etc. Il entra, en 1716, à l’Académie des sciences. Il n’a laissé que des Mémoires, insérés dans le recueil de ce corps savant, entre autres : Sur une machine à élever les eaux, et Sur la formation des pierres de /■lorence. — Son frère, Jean-François, né à ’Vienne en 1674, mort à Paris en 1731. officier comme lui, fut un des seigneurs les plus recherchés de la cour de Louis XIV, puis de celle de Louis XV. Il fut envoyé, comme ambassadeur u Gênes, au congrès d’Utrecht et en Angleterre. Il tournait agréablement les vers, et fut admis à l’Académie en 1730.

Lafaye (Georges de), chirurgien français, né à Paris en 1701, mort en 1781. Il fut, pendant de longues années, démonstrateur à l’Académie royale de chirurgie. Les principaux de ses écrits sont : Principes de chirurgie ilTi^’^, ouvrage qui eut 12 éditions ; Arsenal chirurgical ou Recueil des instruments employés en chirurgie (18û0

I4AFAYE Pierre-Benjamin Lafaist de), professeur et philologue français, né à Mont-Saint-Sulpice (Yonne) en 1309, mort à Aix en 1867. lia successivement enseigné la philosophie à Orléans, à Marseille (1837) et (1846) â la faculté des lettres d’Aix dont il fut pendant plusieurs années le doyen (1853). On a de lui : Sur la philosophie atomistique (1833) ; De l’enseignement de la philosophie (1S34) ; Synonymes français, synonymes grammaticaux (1841), ouvrage remarquable sur la synonymie des mots à radical identique, qui lui valut un prix de linguistique en 1843 ; Dictionnaire des synonymes de la langue française (185S et qui lui fit décerner le prix Volney.

liA Fayette (Gilbert Motier de), maréchal do France, né vers 1380, mort en 1462. Il appartenait â une ancienne famille d’Auvergne. En 1409, il servit sous le maréchal do

! La Fayette. 

Boucicaut. puis, l’année suivante, sous le duc de Bourbon, Jean I". Celui-ci le nomma sénéchal du Bourbonnais, et il fit campagne contre les Anglais et contre les Bourguignons. En 1417, il fit partie des ambassadeurs de Char-Tes VI, chargés de négocier avec les représentants du roi d’Angleterre. U fut fait maréchal de France en 1420, et, l’année suivante il battit, à Baugé. les Anglais commandés par le duc de Ciarence, qui périt dans la bataille. La Fayette fut fait prisonnier à la funeste journée de Vernouil (1424). Remis en liberté, il fit partie du grand conseil du roi, d’où La Trémoillo le fit écarter ; mais Charles VII le rappela bientôt, et l’envoya aux conférences de Nevers. Il prit part à la conclusion du traité d’Arras. En 1439, il reçut la charge de sénéchal do Beaacaire. II fut désigné pour être du nombre dos ambassadeurs qui se rendirent à Lyon et à Rome, pour arriver à la pacification de l’Eglise (1448). Il prit une grande part à la réforme de l’armée.

La Fayette (Louise de), une des maîtresses platoniques do Louis XIII, née vers 1615, morte supérieure du couvent do la Visitation, en 1665. Elle était fille du comte Jean de La Fayette, descendant du maréchal de France de ce nom sous Charles VII. Placée comme fille d’honneur auprès d’Anne d’Autriche, elle supplanta dans la faveur, toute platonique, d’ailleurs, de Louis XIII, M"" de Hautefort. C’est Richelieu qui fit opérer ce changement de favorite, et il n’eut pas lieu de s’en louer, car M"’ de La Fayette, qui le détestait, « ne fit que fortifier le roi, dit M"» de Motteville, dans son aversion pour le cardinal ■>. Elle prit la robe de religieuse en 1638, sous lo nom de Mère Angélique, à l’âge de vingt et un ans.

La FAYETTE(Marie-Madeleino Pioche de LaVergse, comtesse de), femme auteur française, née et morte à Paris (1634-1692). Fille de Marc Pioche de La Vergne, maréchal de camp et gouverneur du Havre, et d’Elisabeth Pena, elle eut pour maître Ménage, qui lui enseigna l’hébreu, le latin et l’italien, et qui, jusqu’à la fin de sa vie, demeura quelque pen amoureux de son élève. Sa mère, devenue veuve, s était remariée fl65i) avec le chevalier Renauld de Sévigné, oncle de M"" de Sévigné, qui devait être l’intime amie

de M"* de La Fayette.

En 1655, M"« de La Vergno

épousa Jean-François Mé-

tier, comte de La Fayette,

frère de Louise de La

Fayette ; son mari vécut

presque toujours loin d’elle,

en province ; il devait

mourir en 1683. Elledevint

dame d’honneur de Hen-

riette d’Angleterre, du-

chesse d’Orléans, qu’elle

assista danssadouloureuse

agonie (1670). Dès lors,

malgré son crédit, elle

vécut loin de la cour ; elle

recevait Ménage, Huet,

Serrais, La Fontaine ; elle

était connue dans le monde

des précieuses sous le nom

de Féliciane. Sa longue et

étroite liaison avec La Rochefoucauld dura de 1665 à 1680. Elle correspondait avec Jeanne-Baptiste de Nemours, duchesse de Savoie [Madame royale), dont elle était l’intermédiaire auprès de la cour. La fin de sa vie fut attristée par la mort de La Rochefoucauld (1680) et de Ménage (1692). Elle s’était tournée de plus en plus vers la religion. D’un jugement ferme, solide et sérieux, instruite avec un grand soin à dissimuler son savoir, M™« de La Fayette cachait sous une froideur apparente (on l’appelait /e Brouillard ) une sensibilité délicate et mélancolique. Ces traits de caractère paraissent dans ses romans, dont aucun n’a été publié sous son nom : la Princesse de Montpensier (1662) ; Zayde (publiée sous le nom de Segrais, 1670), et surtout la Princesse de Clèves (1678), qui inaugurait le roman d’analyse, chef-d’œuvre de fine observation, d’élévation morale, de style sobre, mesuré et pur. (V. Clèves [la Princesse de].) Parmi ses œuvres, outre ses Lettres (à Ménage, à M""* de Sévigné, etc.), il convient de mentionner sa Vie de Henriette d’Angleterre (1720), qui contient un pathétique récit de la mort de cette princesse, elles Mémoires de la cour de France pour les années 1688 et (689 (1731).

La Fayette (Marie-Joseph-Paul-Roch- Yves-Gilbert MoTiER, marquis de), général et homme politique français, né au château de Saint- Roch de Chavaniac (Haute-Loire ) en 1757, mort à Paris en 1834. D’une ancienne et noble famille d’Auvergne, la mort de ses parents le mit, dès l’âge de treize ans, en possession d’une fortune considérable. Sous-lieutenant au régiment de Noailles, il épousa, en 1774, la seconde fille

du duc d’Agen, et quitta le ser-

vice deux ans après. Enthousiaste

des idées philosophiques, et mal-

gré l’opposition de sa famille, il

réussit à quitter la France pour

aller se joindre aux insurgés

américains. Il se distingua aux

côtés de Washington, se rendit

en France, où il sollicita l’inter-

vention française, et retourna

aux Etats-Unis annoncer l’arri-

vée de Rochambeau. Après avoir

amené Cornwallis à capituler à

Yorktown, il rentra dans sa

patrie, déjàcélèbre. Après divers

voyages en Europe, il fit partie

del’Assemblée des notables (1787)

et fut élu, en 1789, par la séné-

chaussée de Riom, député de la

noblesse aux états généraux. II

prit l’initiative de la rédaction de la « Déclaration des droits de l’homme ». Elu commandant de la milice bourgeoise au lendemain du ï4-Juillet, il orrranisa la garde nationale et rit adopter la cocarde tricolore. Entraîné à Versailles par lo flot populaire aux journées d’Octobre» il s’interposa entre le peuple et la famille royale, et fut, en 1790, un des fondateurs du club qui devint plus tard lo club des Feuillants. Lo jour de la fôie do la Fédération, il prêta serment sur l’autel de la patrie. Il no sut ni prévoir ni empêcher la fuite de Louis XVI, et la répression de l’émeute du Champ-de-Mars ébranla sa popularité.

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Gai La Fayette.