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Talavera. il fut nommé lieutenant et capitaine général de ] la Catalocne. Ferdinand III le destitua en 1814, à cause de ses idées liliërales. L’impitoyable répression du gouvernement de la Camarilla l’indigna et, en 1817, il essaya de soulever la Catalogne. Trahi par des conjurés, il lut arrêté et. malgré la popularité de son nom dans l’armée, exécuté à Majorijuo.

XiACYDES, philosophe grec, né à Cyrène (ui" s. av. J.-C). 11 suivit à Athènes les leçons d’Arcésilas, succéda à son maître vers 241, dirigea l’école vingt-six ans, et fat l’un des fondateurs de la nouvelle académie. Il faisait ses leçons dans un magnifique jardin, don d’Attale. roi de Pergame. Il tit connaître 1 enseignement d’Arcésilas, qui n’avait rien écrit ; lui-même protessait une sorte do scepticisme et niait à peu près l’autorité des sens. Suivant Athénée, il mourut de paralysie, après un copieux festin. Il laissa la direction de l’école à ses disciples Evandre et Téléclès. Aucun de ses ouvrages n’a été conservé.

LAD {lad’ — mot angl. signif. jeune homtne) n. m. Jeune garçon d’écurie, chargé de soigner les chevaux de course. (Les lads peuvent monter à l’entraînement ; ()uelques-uns arrivent à monter en courses, devenant ainsi jockeys.)

IjADA ou XjADO, déesse de l’amour, de la beauté, chez les peui.les slaves. Elle répond à la Freyja des Scandinaves, à la Vénus des Romains.

ZjADAK, région du nord-ouest de l’Inde, en même temps que du Thibet, rattachée, depuis 1835, au royaume de Cachemire :

73.13S kilom- carr-, avec, seulement, 25.000 hab. 

(Ladakis., en raison des énormes et inhospitalières montagnes, Kouen-l’jun et Karakoroum, qui couvrent une partie de sa surface, et de son climat terriblement froid. Il se compose de deux vallées où courent les deux branches de rindus : llndus et le Chayok. Capit.ie/t.

Ladakis, indigènes du Ladakou Thibet moyen. {Ils se donnent àexLx-mèmes le nom de Bhot. Eminemment agriculteurs, ils réussissent, malgré l’aridité générale de leurs montagnes, à récolter du blé, de l’orge. La polyandrie est en usage chez les Ladakis : une femme devient 1 épouse de tous les îrères de son mari.) V. Thibétals.

LADANIFÈRE .do ladanum, et du lat feire, porter) adj. Se dit des plantes qui fournissent le ladanum.

LADANUM inom’ — mot lat.. du gr. ladation, même sens) n. m. Gomme-résine aromatique, fournie par quelques plantes et principalement par le ciste de Crète, ii On dit

aussi LABDANUM.

— Enctcl. Le ladatntm de Crète exsude spontanément des feuilles et des branches du ciste. On le récolte en promenant sur l’arbrisseau des lanières de cuir, que l’on racle ensuite avec un couteau. Cette sorte de ladanum se présente en masses noires et tenaces, se ramollissant sous les doigts, d’une odeur qui rappelle celle de l’ambre gris. Le ladanum d’Espagne, également rare, est noir, coulant, et forme des masses qui s’aplatissent sous leur propre poids. Le ladanum le plus répandu, assez différent des précédents, porte le nom de laaaiuim in tortis (ladanum en cordes). Il est sec, dur et sous la forme de rouleaux contournés en spirale, d’où son nom. Il semble que ce ne soit autre chose que du ladanum véritable, plus ou moins mêlé à des corps étrangers, sable, cendres, etc.

Le ladanum était jadis utilisé comme stimulant. La parfumerie l’emploie aux mêmes usages que l’ambre gris. Les femmes grecques se servent du noir de fumée, obtenu par la combustion du ladanum, pour teindre leurs cils.

LiADAPEYRB, comm. de la Creuse, arrond. et à 20 kil. de Guéret, au-dessus d’un petit étang dont le déversoir gagne le Verraux ; 1.505 hab. Eglise du xui" siècle.

LADENBE^GIE (din-bèr’-ji) n. f. Genre de rubiacées cinchonées, comprenant des arbres pubescents à feuilles opposées, à fleurs en grappes de cymes. (L’écorce des ladenbergies est amére, tonique. Ces fatix quinquinas croissent au Pérou et dans la Colombie.)

LadENBURG (le Lupodumim des Romains), ville d’Allemagne ^gr. -duché de Bade [cercle de Mannheimj’ ;, sur la rive droite du Neckar ; 3.284 hab. Culture du houblon et du tabac. Eglise du xiii* siècle.

LADÊRES n. m. pi. Grès lustrés, que Ton trouve dans le lerrain sparnacien des forêts de Châteauneuf et de Senonches.

LÀ-DESSUS adv. V. DESSUS, et LÀ.

LADIES n. f. pi. V. LADY.

IiADIGNAC, comm. de la Haute-Vienne, arrond. et à 12 kilom. de Saint- Yrieix, sur le ru de Ladif/ttac, affluent droit et non loin de l’Isle ; 2.203 hab. Kaolin.

LADIN n. m. Nom donné à un groupe de dialectes appartenant à la famille des langues romanes. ’V. romanes [langues] et RHÈTigUEs {langues).

Ladinhag, comm. du Cantal, arrond. et à 30 kilom. d’AuriUac, au-dessus du ruisseau de Ladinhac ou de Canoës, qui va au Goul ; 950 hab. A Labeylie, débris romains. A Montlogis, ruines d’un château.

LADINIQUE [nik’) adj. Qui se rapporte au ladin,

XiADINS, population regardée comme issue des anciens Bhètes et divisée en deux fractions, dont l’une habite, en Suisse, le canton des Grisons, et l’autre le Tyrol oriental. (Ce sont des hommes vigoureux, aux cheveux et aux yeux noirs, parlant un dialecte issu du latin.) — Un Ladix.

liADISLAS I" (saint) [en hongr. Làszlo], roi de Hongrie, né vers 1045, mort à Nyitra en 1095. Il succéda à son frère Geyza. en 1077, et se montra aussi vaillant guerrier que sage législateur. C’est sous son règne que le christianisme s’établit définitivement en Hongrie. Ladislas conquit la Croatie après la mort de Zvojnimir, baitit et enleva la Syrmie aux Byzantins. En lOSS, les princes allemands lui o’ffrirent la couronne impériale qu’il refusa. Le concile de Plaisance le choisit comme chef de la première croisade ; il accepta cette distinction, mais mourut quelque temps après en se rendant en Bohême. Ladislas fut canonisé en 119S. Son tombeau, à la cathédrale de Nagy-Varad, devint un lieu de pèlerinage.

Ladislas n, roi de Hongrie, frère d’Etienne III. Il ne gouverna que six mois (Util ;; son règne se passa en guerres contre son frère.

LACYDES

LADRERIE

Ladislas tn, roi de Hongrie, fils mineur d’Eméric. Il fut chassé du royaume, en 1205, par son tuteur André. Sa mère, Constance d"Aragonie, se réfugia avec lui auprès de Léopold, duc d’Autriche, en emportant la Sainte-Couronne. L’enfant mourut la môme année et fut enterré à Albe-Royale.

IiADiSLAS IV, surnommé le Cuman (Kun), roi de Hongrie, né en 1262, mort en 1290. Il succéda à son père Etienne V, en 1272, et guerroya contre Ottokar, roi de Bohême. Lorsque la guerre éclata entre Rodolphe de Habsbourg et Ottokar, Ladislas accourut avec 40.000 soldats hongrois et cumans, et contribua à la victoire de Rodolphe, à la bataille de Stillfried (12781. Il épousa I.sabelle, fille de Charles d’Anjou, roi de Sicile, puis la tit enfermer dans un couvent, négligea les alïaires du royaume, et passa sa vie parmi les Cumans et les mahoniétans, qui l’assassinèrent dans un festin.

IiADiSLAS V, dit le Posthume, roi de Hongrie et de Bohême, fils posthume d’Albert, né en 1439, mort en 1457. Sa mère Elisabetliconlia son éducation à Frédéric III. duc d’.utriche. Après la mort do Ladislas, successeur d’Albert (1444), la Diète reconnut Ladislas comme roi ; mais, Frédéric III ne voulant pas l’envoyer en Hongrie, Jean Hunyadi fut nommé gouverneur. Ce n’est qu’en 1452 que Ladis’las devint efl’ectivement roi. Son règne ne fut qu’nn long conflit entre Czilley, son homme de conliance. et les Hunyadi. Ladislas était sur le point de fêter ses fiançailles avec Marie, fllle de Charles VII, roi de France, lorsqu’il mourut subitement, probablement empoisonné.

Ladislas (Jeani, roi de Bulgarie (1016-lols). Parvenu au trône par l’assassinat de son cousin Gabriel, fils du grand tsar Samuel, il continua contre les Byzantins la lutte suprême pour l’indépendance de la Bulgarie. Mais il ne put empêcher Basile II de prendre Acbrida, sa capitale (1016), et, plusieurs fois battu, malgré l’alliance des Petchenègues, il mourut, peut-être assassiné, au moment où il assiégeait Dyrrachion (1018).

Ladislas ou LanCELOT. roi de Naples, né en 1375, mort en 1414. Il succéda à Charles III de Durazzo. son père, en 1386, et fut couronné à Gaète, en 1390. Malgré la lutte qu’il eut à soutenir contre Louis II d’Anjou, qui lui disputait le royaume de Naples, il eut des ambitions démesurées. En 1403, il se fait couronner roi de Hongrie à Raab. En 1408, il introduit dans Rome ses troupes, qui en sont chassées dès l’année suivante, et il est défait à Rocca-Secca (1411), par Louis II d’Anjou. En 1413, il s’empare de Rome par surprise, soumet tous les Etats pontificaux : puis, après quelques mois de repos, rentre en campagne. Devenu malade à Pérouse, il se fait ramener à Naples, où il meurt à trente-neuf ans.

Ladislas de Gara, palatin de Hongrie et ban de Croatie, né vers 1386, mort en 1466. II joua un rôle important au milieu des troubles qui agitèrent la Hongrie à cette époque, contribua à l’élection des rois Sigismond. Albert II et Ladislas V, et. à la mort de ce dernier (1458 !, essaya vainement de faire proclamer roi l’empereur Frédéric III. Le parti national l’emporta et élut Mathias Corvm.

Ladislas de Hunyad. v. HrsY.im.

Ladislas ou Vladislas I", surnommé Hermann, roi de Pologne, né en 1043, mort en 1 102. Il était le fils de Casimir I" et succéda, en 1081, à son frère Boleslas le Hardi. Il eut à soutenir de longues luttes contre les Poméraniens et la Bohême, réprima une révolte de son fils. Zbigniew, et partagea ses Etats entre ce prince et son frère Boleslas.

Ladislas ou Vladislas n, roi de Pologne, né en 1104, mort en 1159. Il était le fils de Boleslas III, à qui il succéda en 1139. Mais il dut bientôt s’enfuir en .Allemagne, devant une révolte que ses exactions et ses cruautés avaient provoquée.

Ladislas ou Vladislas m, surnommé Laskonogi i Jambes déliées), roi de Pologne, né en 1168, mort en 1221. Fils de Mieczyslas III, qui lui légua le duché de Posen, il fut élu roi de Pologne en 1203. Ses violences lui firent perdre successivement le duché de Cracovie (1207), puis la Grande-Pologne, et il alla mourir en Allemagne.

Ladislas ou Vladislas iv, dit Lokietek {le Bref) à cause de la petitesse de sa taille, roi de Pologne, né en 1260, mort à Cracovie en 1333. Elu, en 1290, à la place de Lech le Noir, il eut à lutter contre plusieurs compétiteurs, obtint l’appui du pape Boniface VIII, mais ne fut universellement reconnu qu après la mort de Wenceslas de Bohême (1300). Il perdit la Poméranie, devenue indépendante, mais enleva aux chevaliers de l’ordre Teutonique, qu’il battit à Radziciewu (1331), Bromberg et Dobrzyn.

IjAdislas Jagellon ou Vladislas v, prince de

Lithuanie et roi de Pologne, né en 1348, mort à Grodck en 1434. Il succéda, en 1377. à son père Olgerd, fils de Gédimin. Son mariage avec Hedwige, princesse polonaise, et sa conversion au catholicisme (1386) lui donnèrent la couronne de Pologne ; il fut sacré sous le nom de Ladislas, abolit l’idolâtrie dans ses Etats et signa les Pacia coiwenta, qui proclamaient l’union de la Pologne et de la Lithuanie. Il combattit les chevaliers teutoniques, alliés aux Portee-laives, et anéantit leur armée à Tannenberg, où le grand niaître de l’ordre, Ulrich Jungingen, périt avec 40.000 de ses chevaliers (1410), et à Koronovo. Les hussites lui offrirent par deux fois la couronne de Bohême (1402 et 1420), mais des scrupules de conscience l’empêchèrent d’accepter ces olTres.

Ladislas ou Vladislas vi, dit le ’Warnénien, roi de Pologne, né en 1423, mort a Varna en 1444. Fils et successeur(1434) de Ladislas Jagellon,ilgouvernad’abord sous la tutelle d’un conseil do régence, puis s’elforca de pacifier son royaume. Elu roi de Hongrie à la mort de l’enipcreur Albert II, il quitta la Pologne, où il ne rentra qu’en 1440. Il envoya contre les Turcs le célèbre Jean Hunyade, et fut vaincu lui-même et tué, à la bataille de Varna.

Ladislas vu, roi de Pologne, né à Cracovie en 1595, mort à Merecz en 164S. Il était fils de Sigismond III ; il refusa le trône de Russie, qu’on lui offrait à la condition qu’il embrassât la religion grecque. Il acquit cependant ( 1610) les duchés de Smolensk et de Tchernigov. A peine couronné 163-21, il eut a lutter contre Michel Romauov,

rault.

2, vota

et réussit à le repousser. Il conclut avec la cour de Rome un Concordat très avantageux.

LadmibAULT [la-mi-ro] (Louis-René-Paul DE), général français, né à Montmorillon

en 1808, mort au château

de La Fouchardière (Vienne)

en 1898. Elève de Saint-Cyr,

il servit longtemps en Algé-

rie, devint général do divi-

sion en 1859, se distingua â

Solférino, puis fut sous gou-

verneur de l’Algérie, séna-

teur (18G6), commandant du

2« corps. Nommé commandant

du 4* corps lors de la guern

de 1870, il se distingua aux

batailles sous Metz, particu

lièrement à Rezonvillo, puis

de retour de captivité, il

commanda le l"- corps qui

opéra contre la Commune de

Paris, et prit, le 23 mai 1871,

les hauteurs de Montmartre-

Du 1" juillet 1871 à 1878, il

fut gouverneur de Paris. Elu

sénateur de la Nièvre en 1875, il fut réélu et avec la droite et ne se représenta pas en 1891.

LadO, ancienne station du Soudan égyptien, sur la rive gauche du Nil Blanc, capitale, avant l’insurrection mahdiste, de la Province équatoriale, et résidence d’Eminpacha. Celui-ci, au début de la révolution du Soudan, lévacua pour se retirer à Ouadelaï. Lado fut prise par les mahdistes, en 1888. En 1894, une convention, conclue entre l’Angleterre et l’Etat indépendant du Congo, donnait à bail à ce dernier Lado et le territoire voisin. Mais, lorsque les Belges pénétrèrent dans cette enclave de Lado et que le capitaine Chaltin eut vaincu les mahdistes à Redjaf (1896), Lado était déjà abandonnée depuis 1839. Elle a été remplacée par Redjaf.

Ladoga (lac), un des grands lacs du nord-ouest de la Russie d’Europe, entre la Finlande et les gouvernements d’Olonetz et de Saint-Pétersbourg. Le lac Ladoga, de forme sensiblement rectangulaire (200 kilom. de longueur sur 150 de large, avec une superficie totale de 18.130 kilom. carr.), n’est séparé du fond du golfe de Finlande, dont il fit partie autrefois, que par un seuil d’altitude insignifiante. Profond surtout dans sa partie occidentale (200 à 220 m.), il finit à l’est en lagunes indistinctes. Alimenté par les grandes rivières de Volkhof, du Svir et de la Voksa, il s’épanche vers le golfe de Finlande par l’abondante Neva, et nourrit, dans ses eaux, gelées seulement pendant quatre mois de l’année, de nombreux poissons : esturgeons, saumons, etc., et une espèce particulière de phoque.

Ladon, ancienne rivière du Péloponèse, affluent de l’Alphée, célèbre par la beauté de ses eaux et de ses rives.

IjADON.comm. du Loiret, arrond. et à 16kilom.de Montargis, au bord de la Bezonde : 1.244 hab. Ch. de f. Orléans. Constructions mécaniques, fabrique de sabots, vanneries. Le 24 novembre 1870, combat entre Français et Prussiens.

Ladon, dragon à cent tètes, chargé par Junon de garder les pommes d’or du jardin des Hespérides. Hercule le tua, et Jupiter le plaça parmi les constellations.

LadouCETTE (Jean-Charles-Fraoçois, baron de administrateur et littérateur français, né à Metz en 1770, mort à Paris en 1848. Il fut quelque temps secrétaire de Barthélémy, ambassadeur de la République française en Suisse, s’adonna aux lettres, devint, en 1802, préfet des Hautes-Alpes et créa dans ce département des voies do communication et des institutions de prévoyance et de charité. Il fut préfet de la Roër de 1809 à 1814, de la Moselle pendant les Cent-Jours. vécut à l’écart sous la Restauration, et fut député de Briey, de 1834 jusqu’à sa mort. Cet excellent administrateur était un écrivain de mérite. On lui doit une comédie : Belvetius à Voré ; des romans, des .Xouvelles (1822) ; des Fables (1827) ; Topographie, histoire, usages et dialectes des Bautes-Alpes (1820) ; etc.

— De ses deux fils, l’un, Edgêne-Fbédéric-Fhançois, né à Paris en 1807, mort à Viels-Maison en 1887, fut souspréfet de 1833 à 1846, puis s’occupa d’agriculture, fut député au Corps législatif de 1852 à 1870, puis député de Vouziers de 1876 à 1877 ; — l’autre, Louis-Napolêok-Lœtitia-Charles, né à Gap en 1809, mort à Paris en 1869, fut officier de cavalerie, puis maître des requêtes au conseil d’Etat, député de la Moselle (1849), enfin sénateur (1857). — Le neveu de ce dernier, Etienne-Charles, né en 1846, a siégé à la Chambre des députés comme député de Briey (1876), puis de Vouziers (1881), et, de nouveau, de 1889 à 1893.

LADRE (forme popul. de Lazare) adj. Linguist. Qui est atteint de lèpre ou de ladrerie : Une femme ladre. Il Qui est atteint de la ladrerie, maladie particulière aux porcs.

— Chass. Se dit du lièvre qui vit dans les lieux marécageux et dont la chair, de mauvaise qualité et quelquefois malsaine, est filandreuse et flasque.

— Fig. Insensible, au physique comme au moral : Il est LADBE, il ne sent pas les coups, il Excessivement avare.

— Substantiv. (Il fait alors ladresse au fém.). Personne affectée de la ladrerie, de la lèpre : C’est un ladre, une pauvre ladresse. il Personne extrêmement avare : Ln vieux LADRE, Une vieille ladresse.

— n. m. Art. vétér. Taches de ladre. Parties de la peau du cheval blanchâtres et dégarnies de poils, autour des yeux et du nez. , , .

— ExcYCL. On désignait autrefois sous le nom de Indre l’homme atteint de la lèpre ; aujourd’hui, cette expression sert à caractériser le porc, et, plus rarement, l’homme atteint de cysticerque.

LADRERIE (ri — rad. ladre) n. f. Ancien nom de la lèpre. V. LÈPRE.) il Hôpital où l’on enfermait les lépreux. (Ou disait aussi léproserie, et maladrerie.) il Auj. Maladie spéciale aux porcs.

— Fie. Avarice sordide : La ladrerie d’Harpagon.

— EscYCL. Pathol. La ladrerie des porcs peut se transmettre à l’homme. Elle est caractérisée par la présence, dans le tissu cellulaire et les muscles, de vésicules d un cysticerque, le cysticercus cellulosœ.

1 1’

La ladrerie de l’homme, comme celle du porc, est due à ’estion d’œufs de tunia soliu/n, existant dans 1 eau de