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{ka dans l’aac. syst. d’épellation : ke dans le nouveau) n. m. Onzième lettre et huitième consonne do l’alphabet français : Un K majuscule. Un petit k.

— Paléogr. Quelques particularités doivent être relevées dans riiistoire du K. Tout d’abord, en latin, quand le C, qui avait primitivement la valeur d’un G, eut pris le son dur quo représentait le K, et que le G eut été inventé (vers le m’ s. av. notre ère), le K fut supplanté et éliminé. Il ne reparut que pour exprimer des mots d origine étrangère, ou dans quelques abréviations. Tandis que les alphabets germaniques, slaves et Scandinaves, font largement usage de cette lettre, les langues romanes gardent, dans une certaine mesure, la tendance des Latins à s’en débarrasser. Dans la graphie médiévale, nous remarquons surtout la forme ■’ ' " ■ i R, et d’où dérive visiblement

DÉRIVATIONS ET FORMES DU K DES ÉCRITURES LATINES

1

^

K 1^

K

hiératique phénicien. çrcc éolo- latin égyptien. cauniiieD. dorien- archaïque.

LE K DANS LA PREMIÈRE PÉRIODE DU MOYEN ÂGE

l

X

^

K

À

inscriptions grafûtl. tablettes capitale cursive antiques. de cire. antique. antique.

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K

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DIVERSES FORMES DU K DANS LES ECRITURES GOTHIQOES

K 1^^^

majuscule înacript. min. cura, majuscule inscript. min. curB. (ilv Bitcle). liv siècle).

LE K DANS LES ÉCRITURES DITES "NATIONALES»

K* }ik W^^^

ÉCRITURES MODERNES

bâtarde

— Chim. K désigne le potassium dans la nomenclature chimique. (lie potassium s’appelait autrefois kalium, d’où K pour le désigner.)

— Epigr. Sur les médailles antiques, K est 1 mitiale des noms propres : Kaisar, César ; Klaudios, Claude ; Kam-PANIA, laCampanie ; des noms communs : kolonia, colonie ■ KORÊ, vierge : koinon, communauté, ainsi que du nom de Carthage, Karthago. On trouve dans les inscriptions latines la lettre K comme abrévation des mots A^so (nom propre), calendx, candidatus, caput (tête), carus, castellum, castrum. castra (camp), conjux (époux), canssimus ma (très cher, chère), casa (maison), carmentalia (carmenta les fêtes), etc. On trouve KAL., calendx ; KAND.. candida tits- KAS. PER., castra pcreqrina (camp des pérégrins) K K calumtnx causa (pour allusion calomnieuse) ; K.U càmt leqis{ttTB do loi) : KLM., clemenlis ; KRS. KRSMA carissinix : K. S., carus suis (cher aux siens) ; KVR., cyre naica (légion c.yrénaïqiie), etc. il Pans les inscriptions du movenâge, il signifie Aarodis, Charles, il Dans les chartes, A’. T. esf mis pour capite. tonsus, tonsuré.

— Gramm. compar. La lettre k a sensiblement la mCmo valeur dans tous les systèmes de transcription et dans tous les alphabets en caractères latins. Notons quo cette lettre n’existe en français que dans les mots empruntés au grec [kilonramml^ hirielle. etc.), à 1 allemand moderne [h’iii, kirsch, etcl, à l’anglais (bifteck, stock, etc.), aux langues slaves [ukase], à l’arabe (moka) au turc (Aio,snue), etc. Le latin avait.’cn effet, remplacé la lettre k par lo signe c, sauf dans un petit nombre de mots. En aile-