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JÉRUSALEM — JÉSUITE

Plan de Jérusalem.

Beyrouth, Arsouf, Césarée. Tyr ne succomba aux armes chrétionnos qu’en 1124, Ascalon en 1153. Le roi de Jérusalem n’otait pas maître dans les autres principautés, mais obtint parfois l’honimapo des princes. Le recueil des coutumes qui régirent le royaume a pris le nom d’Assise* de Jérusalem. {V. cet art.)

Cette création d’un royaume tout féodal, où le pouvoir dos rois resta pcrpétucUcmout faihle devant l’indiscipline des vassaux, ne pouvait subsister en présence de l’eniM^mi musulman, qui venait incessamment ravat^or les campagnes. La capitale fut prise, le 2 aoftt 1187, par Saladin. Voici la succession des rois de Jérusalem : Godefroy de Bouillon élu en 1099, mort on IiOO ; Baudouin I"", mort en 1118 ; Baudoin II, mort en 1131 ; Foulques V, qui régna jusqu’en 1U4 ; liautlouin HI, mort en 1163 ; Amaury, mort en 1173 : Baudouin IV, dit le Moxei ou le Lépreux, qui, devenu aveugle, abdique en 1182 ; Baudouin V {sous la tutelle do Gui de Lusignan), mort en 1 186 ; onlin Sibylle et Gui de Lusignan. Le royaume latin est détruit, en fait, depuis la prise "de la ville (1187) ; mais le titre royal subsiste. Jusqu’en 1291, les chrétiens possèdent dos fragments de leur conquête en Palestine.

— Icunogr. liEntréc de J^sus à Jérusalem a été représentée ! par Giotto, dans la chapelle de l’Arena, à Patlnuo ; par Ant. Vassilacchi (église dos Uénédictins do Pérouse) ; par Giov. Ant. Fassolo (Dresde) ; par le Cigoli et le Bilivcrti (église Santa-Croce, à Florence) ; par le Passignano (palais Capponi, A Florence) ; par Seb. (tel Piombo ; par 1). Vinckncbooms ; par le Maître à la licorne ; par Nie. Vleughels : par A. Dieu ; par Léonard Limousin (émail, au musée de Cluny), à Paris

élève du magicien Hydraot, roi do Damas, pénétrer dans le camp des chrétiens, incendier leurs tentes et jeter dans les fers l’élite des chefs de l’armée. Renaud seul lui r» ;siste. Elle lui dresse alors des embûches, où elle réussit à l’attirer. Elle lui réserve la mort ; mais, au moment de frapper, la beauté de Renaud la touche, lenflamme. File n’a plus recours à son art que pour l’enchaîner et le retenir par les nœuds do l’amour. L’absence du héros livre

par Nie. Poussin ; Ch. Millier {cathi^’ (1815) ; par J.-F. I’ par Hippolyto 1’ à Paris) ; par Gu-Jérusalem (us

pnr l.cbr :

, 1689, Louvre) ; par

par Edouard Dubufo
!o la Villette, à Paris) ; 

lint-Germaiu-des-Prés,

etc.

mi
i :. -l’ii’KS DK). par F. de Saulcy

f l’aris, X’ACC) u est une édidn surtout arcliéologifjue. assez fouillée, des dernières années et de la destruction de Jérusalem par les Romains, que de Saulcy prétend n’avoir pas été aussi complète que l’affirme Josôpho.

Jérusalem délivrés (la), poème épiqn© italien de Torquato Tasso {Le Tasse) [1575]. — Divisé eu vingt chants et écrit en octaves, i ! a pour su)et la croisade do Godefrov do Rouillon et la conquête du Saint-Sépnlere sur les inlîdéles. Lo merveilleux, emprunté soit ù i :i religion catboHque, soit à la mythologie du moyen âge et à la magie, est habituellement "mêlé aux descriptions histori([nes. L’action est à peine commencde, qu’on voit la belle Armide, nièce et

Entr< !e cte J^sus à J^rusakin, d’ap :

les chrétiens aux infidèles ; Il revient ; les chrétiens n’ont plus rien (^ui les arrête, et Jérusalem est prise.

La partie historique du poème met aux prises, du côté des chrétiens, lo pieux, brave et prudent Godefroy, chef de l’expédition, le l.rillant et impétueux Renaud, Vintrépide et généreux Tancrède. ainsi que maints autres preux : Guelfe, Raymond do Toulouse. Baudouin et Eusl-iche, Odoard, Roger, Othon. les deux princes Robert, offrant autant de types et de caractères bien tracés. Uu c6té des infidèles : Aladin et son vieil enchanteur Ismcn. Clorinde, Argant, Soliman, la tendre Herminie et l’enchanteresse Armide. Dos épisodes pleins de charme, comme les amours do Tancrède et d’Horminie, font un contraste heureux aveclcs faits d’armes des chevaliers et des Sarrasins.

Jérusalem (coNcir-ES pe). II y eut. dès l’an 33. deux assemblées à Jérusalem, que l’on pourrait appeler des conciles. Dans la première {^Actes des apôtres, I), Matbias fut choisi et associé aux onze apôtres, en remplacement do Judas ; dans la seconde, on désigna sept diacres, auxquels les apôtres imposèrent les mains. Mais la plus ce-

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lèbre de ces a&semblées eut lieu Uû peu plus de quinze ans après, en 50 ou 62, pour décider do l’attitude t tenir à l’égard des judéo-chrétiens. V. judéo-cbri.stiamsmk.

Il y a eu, depuis, un grand nombre de synodes, réguliers ou irréguliers, à Jérusalem.

JÉRUSALEM (Jean-Frédéric-Guillaume), théologien protestant allemand, né à Osnabruck en 1709, inort à Brunswick en 1789. Il fut appelé à Wolfcnbuttel, par le duc Charles de Brunswick, comme précepteur de son rils. Sur son conseil, fut fondé le Colleijium Caj-o/înï/m de Brunswick. Il transforma l’abbaye de Riddagsliausen en un séminaire, qu’il dirigea pendant quarante ans. Il a laissé des Sermons et des œuvres d’apologétique. Le suicide, inspiré par une passion sans espoir, de son fils Charles-Guillaume (1772), suggéra à Gœthe l’idée de Werther.

JERVINE {jé)-’i n. f. Alcaloïde C"H"AzO’, qu’on trouve associé, avec la vératrine, dans l’ellébore blanc.

Jerzyce ou Jersitz, ville d’Allemagne (Prusse [prcsid. de Poscn^’i ; 1 L’île hab. Engrais chimiques, colle forte.

JéSAARITES, descendants de Jésaar, petit-fils de Lévi.

— Un, Une JliSAARITE.

Jeshoua, fils de Jozadat, fut le premier prêtre du temple de Jérusalem, lorsque les Juifs restaient dans cette ville l’an II de Cyrus, roi des Perses. Il présida avec Zorobabel à l’installation des exilés et à la première réorganisation du culte. Il était encore en charge, lors de lamission du prophète Haggel, eu Tan II de Darius.

JESSE ijèss) n. f. Nom vulgaire d’un poisson. Vide mélanote ou aùle jesse, propre à l’Europe orientale. V. idk.

JesSÉ ou IsaÏ, petit-fils de Booz et de Ruth (S. Matth., I, 5i. Il eut huit fils, dont le plus jeune, David, fut sacré roi par Samuel. Le Christ est quelquefois désigné comme descendant de Jessé.

Jessé (^arbbe de). Iconogr. V. arbre.

Jessen, villo d’Allemagne (Prusse iprésid. de Merse- ]H,nru . sur lElster, au pied du Windmiihlenberg ; 2.595 h.

iLFinldi’. Tuilerie. Fabrique de machines, do quincaillerie. 

Jessentuki, ville d’eaux de la Russie sud-orientale iCiscaucasie [prov. du Térek)], sur la Bogunta ; 7.756 hab. Deux sources alcalines.

Jessnitz, ville d’Allemagne (duché d’Anhalt [cercle de Dessau]), sur la Mulde, affluent de l’Elbe ; 4.269 hab. Fabriques de drap, de lainages, de couvertures, de papier, filature de laine. Blanchisserie.

JeSSORE. Géogr. V. Djkssore.

Jessulmere. Géogr. V. Djesselmire.

JÉSUATE (rad. Jt^sus) n. m. Membre d’un ordre religieux lund<- en Italie an xiv siècle.

— n. f. Jfsuate ou adjectiv. Religieuse jésuate de Saint-Jérôme, Membre d’un ordre de femmes.institué à la même époque et dans le môme pays.

— Adjectiv. : Jieliyieiix jésuate.

— Enctcl. Les clercs réguliers de Saint- Jérôme, institués vers 1363 par saint Jean Columbini et François de Mino, furent surnommés

parce leurs

Religieuse et religieux jésuates

principales pratii )ucs était l’invocation fréquente du nom de Jésus. Leur règle, très austère, rédigée par Jean de lossignan, fut approuvée, en 1367, par le pape Urbain V. Admis par Paul V au nombre des ordres mendiants (1606), ils se vonaientauservii-o des pauvres et des malades. Ils se lais seront entraîner à des spéculations commerciales qui obligèrent le pape Clément IX à les

supprimer en 1668. La réj)ublique de Venise obtint l’autorisation d’employer aux frais de la guerre de Candie le produit do la vente de leurs biens. — Saint Jean Columbini avait également fondé un ordre de religieuses qui portèrent aussi le nom de jésuates ; elles se sont maintenues dans la régularité primitive et possèdent, encore aujourd’hui, plusieurs maisons en Italie.

JÉSUITE (de Jésus) n. m. Membre d’un ordre religieox appelé Société de Jésus.

— Jésuite de robe courte. Laïque affilié à la Société de Jésus.

— Par dénigr. Personne hypocrite, astucieuse, par allusion aux restrictions mentales attribuées aux jésuites.

— Adjectiv. Qui appartient aux jésuites, qui est inféodé à leurs doctrines : Le parti ji ;suite.

— Encycl. 1" Organisation de la compagnie. Les clercs réguliers de la Compagnie de Jésus on jésuites ont été institués, en 1531, par saint Ignace de Lovola et approuvés, en 1510. par une bulle du pape Paul fil. Leur fondateur leur imposa, outre les trois vœux habituels de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, un quatrième vœu, la soumission absolue au pape, et leur donna une organisation quasi militaire. A la tète de la Compagnie est le général, élu à vio et revêtu d’une autorité presque illimitée. Il nomme à toutes les charges, et ses décisions sont sans appel et sans contrôle : six assistants forment son conseil. l>a Compagnie est divisée en provinces, régies chacune par un provincial, qu’assistent des consulteurs. Chaque maison de l’ordre a un supérieur propre, soumis au provincial ce aidé d’un conseil. Tout membre de la Compagnie, quelle oue soit sa situation, est pourvu d’un admonitein-, chargé uo surveiller sa conduite.

Avant de mourir, le général doit désigner le vicaire qui sera chargé do gouverner la Compagnie par intérim, jusqu’à ce que la congrégation générale, composée de tous les Pères provinciaux et do deux religieux des maisons l’rofesses, lui aient donné un successeur et aient nommé six nouveaux assistants. Soumis à cette forte hiérarchie, les jésuites s’a^ipliquent à toutes les fonctions du ministère