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la numérali

peu anciens, on tro

(jî ou je) n. m. Dixième lettre et sepiième consonne do l’alphabet français : Un petit j. Des J 7}iajusciiles.

— Abrév. Le J est souvent employé, comme initiale des prénoms, pour signifier /ecin,>/oscph, Jules, Jacques. ,1 J .-J. Jean -Jacques, il J.-B. Joan-Baptisie.

Il J.-C. J("-sus-Christ. Il J. H. S. Voir I. H. S.

— Numér. Comme signe numérique, J a été introduit dans

1 lieu de I : dans les livres un ext.j-^ ; pour XII. Il Comme signe Qordre, J indique le dixième rang : Ze casier J.

— Enctcl. Phonét. La lettre j, dans les mots purement français, représente une consonne fricative ou continue dentale prépalatale sonore. Ainsi le^, de^oïe est produit en allongeant légèrement les lèvres entr’ouvertes pour laisser passer la colonne d’air qui frotte contre les dents, pendant que le bout do la langue prend contact avec le palais dur, et que les cordes de la glotte résonnent. La consonne sourde qui correspond au _ ;’ est le c/i, par exemple dans c/iozr. Le g français devant e ou i est identique au . ;. La lettre j représente aussi ; 1" un i consonne en latin (écrit à la moderne), gothique, allemand, etc. ; 2° dj (cf. lo mot djinn) en sanscrit, vieux français, anglais, etc. ; 3" J français on portugais ; 4" une vélairo continue en espagnol.

— Gramm. comp. On croit que la langue mère indoeuropéenne possédait, outre 17 consonne, une spirante palatale, (jui est devenue le dzêla grec, et que les linguistes transcrivent au moyen d’un ,/. Dans les autres langues indo-européennes, ces deux pïionèmes se sont confondus ; d’où en latin le j (en réalité i consonne) do jacere, jugum, etc., plusexactementécrits iacere, iugum, etc. J, consonne initial du latin, a abouti en français kj, g doux, en passant par les prononciations y, dy et dj : cf.lat. jocum, franc, jeu ; lat. juniperum, franc, genièvre, etc. ; en provençal et en portu^-ais, au son j au français ; en italien, à gi prononce dj (gindice, la.t. judicem, frauQ. juge) ; en espagnol, à jj on à j spirante vélaire. — J français provient encore : i» de d initial suivi de e, i en hiatus {jusque, deusguam ; jour , diumum) 2" de Te de ego (je), devenu le et placé en hiatus par la chute du g ; S» de g initial précé-

dant a {joie = gaudia ; jambe = gambam) ; A’* de Jli ou fit/ , dans Jérusalem, Jérôme, Jacinthe ; 5" de z dans jujube = zizijphnm.

— Palôogr. Voir I.

JÀ (du lat. jam, même sens) adv. Déjà, maintenant : Jà le jour se levait, u Alors : JA. régnait un prince, il Certes ; S’il en fut ri et brocardé, il n’est JÀ besoin de le dire. (P.-L. Courier.) il Vieux mot, qui survit dans le style marotique.

— Ane. loc. prov. : // est de la race de Jà fait, Il a déjà dévoré tout son patrimoine. (Se disait en jouant sur les motsyà fait, déjà fait, et Japhet, fils de Noé.)

Jabalon, rivière de l’Espagne centrale (prov. de Ciudad-Real). Elle naît au versant nord de la sierra Morena, dans le Campe de Montiel, des fontaines abondantes de Montiel, serpente dans le pa^s vinicolede Valdepenas, et se perd dans le Guadiana, nve gauche. Cours 165 kiloni.

JabalpouR. Géogr. V. Djabalpour.

JabALQUINTO ou JavALQUINTO, bourg d’Espagne (Andalousie [prov. de JaenJ), non loin du confluent du Guadalquivir et du Guadalimar ; 2.400 hab,

JABAfa (de l’ar. jeôr, chose forcée) n. m. Nom d’une secte philosophique musulmane, qui nie le libre arbitre chez l’homme et qui admet que Dieu est l’auteur du bien et du mai qui se produisent dans l’univers.

JabBEKE, comm. do Belgique {Flandre -Occident.), arr. admin.etjudic.de Bruges ; 2.093 hab. Industrie Itnière.

JabbOK, nom que les Hébreux donnaient à un des aflluenls de la rive gaucho du Jourdain, aujourd’hui la Zorka, ou rivière Bleue. A l’époque roj^ale hébraïque, il séparait le pays de Galaad en deux portions presque égales.

JaBEL, fils de Lamech et d’Ada, cité par la Genèse (eh. IV, 20). Maître do nombreux troupeaux, il fut <i père de ceux qui demeurent sous des tentes, et des pasteurs i».

JabESHou JaBÊS, ville de Galaad (Palestine). Assiégée par les Ammonites, elle fut délivrée par Saiil ; lorsque celui-ci eut été défait et tué à la bataille do Gelboé, les habitants de Jabesh enlevèrent, de nuit, le corps du roi, pendu aux murs de Bethshéan, et l’ensevelirent.

JabÎN, roi d’Hazor et chef des cités amorrhéenncs ihi Nord, battu par Josué, qui brûla sa ville et partagea son territoire entre les tribus d’Issakhar, de Nepbtali et de Za-

bulon. — Un autre Jabîn, peut-ôtre simple dédoublement du premier, est mentionné, au temps de Déborah et de Barak, comme ayant opprimé les Israélites.

Jabineau (Henri), prêtre et controversiste français, né à Etampes vers 1720, mort à Paris en 1792. Entré dans la congrégation de la Doctrine chrétienne, il devint recteur du collège de Vitry-le-François, mais ses opinions jansénistes le firent interdire deux fois. Il se fit alors recevoir avocat au parlement de Paris. La part qu’il prit aux démêlés du parlement avec l’autorité royale lo fit enfermer à la Bastille. En 1791, il se prononça contrôla Constitution civile du clergé. Auteur de nombreux ouvrages, il fonda, en 1792, le journal les Nouvelles ecclésiastiques.

JABIRU n m Genre d’oiseaux échassiers, fa mille des ardtidés, tribu des ciconunes, comprenant quatre espèces propres aux régions chaudes du globe

— Enctcl. hes jabiiv : sont de grandes ctcoirnfs à bec très fort, lon^,’ < ! pointu, arqué à renei’^ la mandibule supéncuio a^ant son arête supérieure concave, etiant dans les marais , leur livrée est blanche et noire, avec le bec rouge, celui-ci traversé par une largo bande brune Le jabiru du Sénégal {mijrtei m 5e-He < ?a/en5i5) est presque do Jabiru.

la’ hauteur d’un homme ; , ,. v . ,-

les espèces indiennes [mycteria Indica) et au.straiienncs Imucteria Axtstralis) en sont très voisines. Une autre espèce {mycteria Americana) habite l’Amérique tropicale.

JABLE n. m. Rainure ou feuillure faite aux doux extrémités des douves des tonneaux, pour y enchâsser les fonds. Il Partie de la douve qui dépasse le fond en dehors.