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Fin, rust’. lut^èuioux : Lii terre n’est poM au plu» fort, elle est au u/tij tiAiiiLK. (A. K<io.) » Substuittiv. iVriOum* tiuUilo : // y 11 dt.i pt-tixeun qui dt’couvrent, et des UAiilLbS qui ex/j/uitent lu Utcoutcrte. (11. Kigaull.)

— Dr. Apte, propre : llAUii.B à succt’der, à tester.

— Syn. Adroit, ôotendu. Induitrleiuc, olc. V. auruit. RABILEIUNT atlv. Diti^’oiiimont, proniplomout : // a

fallu ôter le corps hauilkmunt de la chapelle. (M"’ do Sév.) ^Vx.] R Avoc liabllott^, d’uup fa^ ;uo babilo : Tracatller, Peindre, Ecrire UAUitBMUNr

HABILETÉ n. f. Caractère <lo co <|tii est habile ou d’uno porsuuiio liabilo : L’extrême candeur atjit souvent comme ferait l’ej-trifnie uauilkté. [ii Saiid.^

— Hkm. Dans la laiij^’Ui» du druii, on dit aiij. iiaiiii.itk.

— Syn. UabUeté, adresse, art, dextérité, eotregeat, industrie, savoir-laire. V. ahkkhse.

HABILITANT {tan), ANTE jad. habiliter] adj. Qui rend capable de taire uu aclo. HABILITATION {si-on) n. f. Action d’habîliior.

— l’f<l ;i^’. Kii Alleiiia^no, Aci|uisi(ion du droit do professer duus le^ uiiivorsîtes, obtenu ù la suito do la pubficalieu et de la iiumouaiice publujuc d’un travail scieiitiliiiuo.

HABIUTÉ ,rad. habile) a. ï. Aptitude k^galo : Hauilitù à Usl’-r.

HABILITER (rad. habile) v. a. Rendre capable, apte au poiai de vue léj^al : Habiliter un nuneur,wi incapable,

— IVdag. Eu Allomagnc, Accorder rhabilitation. HABILLABLE {Il mil.) adj. Que l’on peut habiller ; à qui

l’on peut faire des vôtoincnts cuuvcuables : Homme contrefait, dif/icilement uauillaulk. HABILLAGE ^bi-llaf [Il mil.]) n. m. Action d’habiller.

— Arbur. Opération cuusistant à retrancher, d’un végétal qu’on transplante, certaines parties des racines ou dc :> rameaux, cndommagôos au moaieut do l’arrachage, ou inutiles ou nuisibles.

— Art culm. et bouch. Préparation d’un animal, qui consiste À le dépouiller, le vider, le pit|ucr s’il y a lieu : Habillage d’un lièvre, d’une perdrix, d’un poisson, d’un veatt.

— Couim. Action, art d’exposer aux yeux des clients, les marchandises, de telle manière i(ue leur aspect semble plus séduisant : Habillage de draps, de cotonnades.

— Navi^. fluv. Action d’assembler les coupons d’un train do bois flotté.

— Péch. Action d’arracher les ouïes au poisson que l’on veut saler, n Action d’ouvrir la nioruo et do lui enlever les intestins avant do la saler.

— Techn. Action do monter une carde, d’ôter avec une lime douce le mortll des HIs de fer. il Action de disposer dans l’ordre voulu les «liverses piàces du mécanisme d’une montre, etc. ii Action d’enluminer les tîj^ures des cartes à jouer, il Addiiiou d’une partie accessoire : anse, oreille, pièce, pied, etc., à une pièce de poterie, n Action de passer le chanvre ou le lih par le séran. n Mise en papier dos pains de sucre. M Opération du travail des peaux pour fourrures, qui consiste à les imbiber d’huile, puis à les fouler dans un tonneau atin de les assouplir, il Ensemble des peaux que l’on travaille ainsi en mémo temps et qui se compose, autant que possible, de peaux provenant d’animau.x semblables.

Il Action de recouvrir le premier rouleau de la voûte d’un four d’un second rouleau en briques sur lequel on verse une couche de sable et d’argile que l’on mélange intimement.

Il Travail qu’exécute le metteur en pages et qui consiste à disposer, autour des gravures et illustrations d’un livre, le texte de la composition, do telle .sorte que l’ensemble ail une apparence agréable à l’œil, ii Habillage d’une meule. Action de retailler les rainures tracées sur sa surface.

— Encycl. Arbor. Dans l’habillage, il faut ménager les radicelles, et conserver autant que possible ce qu on nomme le •chevelu », c’est-à-dire la masse des poils radicaux, qui sont les portions actives de la racine, ses organes d’absorption, et, de plus, donner aux coupes une telle direction que leur surface ne soit pas trop exposée à l’action des pluies ou des eaux d’ioûlira’ion.

HABILLANT [bi-llan [Il mil.]). ANTE adj. Qui habiilo bien, qui sied ; Etoffe habillante.

HABILLEMENT [bi-lle-man [Il mil.’) n. m. Action d’habiller : Z.’uxuiLLKMBNT des troupes, n Coutume, façon de se vêtir ; ensemble des habits dont on est vêtu : Dnnt /’hvbillemknt se reflète le caractère des individus aussi bien que l’esprit d’une époque.

— Habillement de tête. Ca5 :que. chapeau.

— Syn. Accoutrement, habit, etc. V. accoutrkmrnt.

— Encycl. Econ. dum. et comm. V. costume, coni^ec-

TION, CNIFOBMH. VÊTKMKNT.

— MUil. L’habillement des troupes, longtemps à la discrétion des commandants do régiment ou de compagnie, ne commença d’être réglementé (|ue par d’Argenson {}T*^ à nâOi. qui créa l’fuibillement d’ordonnance, puis par Choiseul, qui en mit la fourniture à la ciiargo de l’Ktat. Enfin, après plusieurs modifications, s’établit le système qui fonctionna jusqu’à 1887 et dans lequel les corps de troupes, recevant le drap de l’Ktat. faisaient confectionner eux-mêmes, par leurs compagnies hors rang, la plupart des effets qui leur étaient nécessaires et achetaient directement les autres dans le commerce. Les etfets d’habillement proprement dits : képi, pantalon, tunique, etc.. étaient distribués gratuitement aux hommes et devenaient leur propriété quand ils avaient accompli la durée légale attribuée à chacun d’eux. Les effets de grand équipement restaient celle de l’Etat ; les effets de peht (équipement étaient achetés par les hommes au moyen de leur masse individuelle.

Ce système a fait place au répime actuellement en vigueur, dans toute l’armée, sauf la gendarmerie, les sapeurs-pompiers do Paris et certains corps indipônes, régime basé sur la suppression de la masse individuelle et la création d’^ne masse d’habillement, ainsi que do ma< :asÎDS généraux, centraux ou régionaux pour recevoir les effets confectionnés par des entrepreneurs et les délivrer ensuite aux troupes, qui n’ont plus à s’occuper que de leur entretien.

Les effets d’habillement forment trois catégories d’approvisionnements : celui do l’Etat, pour faire face aux Dosoins de ia mobilisation ; celui du corps, pour les besoins do ses unités : compagnies, etc. ; enfin, celui de compagnie, etc.. pour habiller l’effectif de paix, tant au moment de la mobilisation que dans toutes les circonstances de paix ol fournir, en outre, le nécessaire aux réservistes appelés pour des périodes d’instruction. L’approvisionnement de compagnie est subdivisé en trois collections : n* I, de

’•'^- 1’ :

(r(>s lions ; n’ î, d’eitésortir JsuliMiiciu ; n* 3, ou exercices et cor-

.os fiRUh rcsliMii la |.roi,rii>tc du 1 uuiiii qui les aclièio lus particuliers, ali- | —= :

uWK,

pièces, Le maltraiter en paro- l Habit nue les ecclésiastiques peuvent porter quelquefois, io lui. particulièrement en voyage, au lieu de la soutane. — S’esl

péch., techn. Faire l’ha-

guerre et paradr, cffi rieur, effets buuset j : ix instruction, effets i véos. L’ au ma{ ses foui

mentes pur une prime jour nalièro allouée à tout soldat ou sous-ofUcior.

Dans un corps de troupes, Io service du l’hubillcment est dirigé par un e.-i pitaino oa tin lieutenahqui porto le turodu/’/icid’habillement.

HABILLERIEZ mil. ] — dr> habile, inrtuencé par hnbu) v. a. Mettre des habits à ; ^.LVAiunenfant. Confectionner dos habits pour : Un philosophe se laisse habiller par son tailleur, i La Bruy.) Il Fournir de vêtements : L’Etat iAm.ïM les soldats. Il Servir à habiller ou produire un certain effet, en parlant d’un vvument : tne grande cuuti rirrea dit : • Il n’y a g /e«»VuiUABlLLE. • (p. Mriméo. )

— Par anal. Couvrir, en veloppor : Habiller ’/' paille une plante délicat-Habiller un meuble d’un, housse.

— Fig. Parer, orner, dé guiser, donner une certaine forme à : Uauillkr son visage. Les femmes repoussent les choses ; mais habillez les choses de mots, elles les acceptent. {V. Hugo.)ll//aii7/t’r9«e/qu’un. L’habiller de toutes _ les ; dire beaucoup de mal do

— Arboric, an culiu., billage. V. ce mot.

— B.-arts. Habiller une figure. Peindre, modeler les draperies qui recouvrent le nu.

Habillé, ée part. p.iss. ii Habillé de, Qui porto un habit de certaine étuffe ou de certaine couleur : Les officiers anglais sont habillés de rouge.

— Cartes habillées, Cartes ornées de figures coloriées selon les règles admises par l’usage.

— Vabit ftahillê. Habit de toilette réglé pnr l’nîïap’C.

— Blas. Habillé est l’attribut des per.soi, de leurs habits. (On ne dit pas vêtu, rai co mot no s’emploie que pour les écu^ chappés ou chaussés.) li Se dit aussi du :, vaisseau dont les voiles sont dune cou leur différente de celle du corps.

— n. m. Pop. Babillé de soie. Nom qu. l’on donne au cochon, en jouant sur lu double sens du mot <■ soie » .

— SvN. Affublé, fagoté, revêtu, vêtu.

V. AFFUBLER.

S’habiller, v. pr. Se vêtir, h Mettre des habits de grande toilette : S’habiller est ennuyeux. Faire confectionner ou acheter ses vêtements : S’habillkr chez ^^p jq sinople. un bon tailleur, u Faire confectionner ses vêtements à ses frais : Maison dans laquelle il est d’usage que les valets s’habillent.

— S’habiller en. Prendre le costume de : S’habiller EN soldat.

— .NTON. Déshabiller, dévêtir,

HABILLEUR, EUSE ll mil.) n. Celui, Celle qui habille.

— Théàlr. Personne chargée d’aider les acteurs, actrices, etc., à s’habiller.

— n. m. Pôch. Pêcheur qui, à Terre-Neuve, fait l’habillage. Il On dit aussi trancheur.

— Techn. Ouvrier qui, dans les ateliers de pelletiersfourreurs, est charge do l’habillage des peaux. lOn l’appelle aussi broyrcr.) Il Ouvrier qui retaille les rainures des meules d’un moulin. (On dit également rhabilleur.)

HABILLOT ,bi-llo [Il mll.j) n. m. Navig. fluv. Morceaux de bois employés à accoupler les coupons d’un train de bois flotté.

— Pèch. Nom picard de l’aiglefin.

HABILLURE (Il mil.) n. f. Point de jonction des bouts des lils d’un treillage.

HABIN n. m. Dans les carrières de pierre meulière. Enfant chargé de porter à la surface du sol, au moyen de petites hottes, la terre détachée par les terrassiers, lorsque l’emploi de la brouette est trop difficile.

HABINE n. f. Bot. Nom vulgaire du dolic à œil noir.

HabinGTON (W’illiam). poète et historien anglais, né à Hindli. près de Worcester. en 1605, mort en 1654. Ses poèmes d amour, intitulés : Castara, préservent son nom de l’oubli ; on y trouve de la grâce, des traits charmants, de jolies descriptions champêtres, mais aussi quelque afféterie. Habington a encore écrit • la Heine d’Aragon, tragi-comédie, et une Histoire d’Edouard IV.

HaBIS, roi légendaire des Cynètcs, en Espagne. D’après Justin, il s’^attacba à civiliser son peuple encore barbare et lui donna des lois, le répartit en sopt villes, et fonda une dynastie qui régna pendant plusieurs siècles.

HABIT [bi — du lat. habitas, même sens ; proprem. < manière d’être •) n. m. Ensemble des pièces qui composent le vêtement {Ce mot ne désigne jamais, en ce sens, une pièce isolée ; mais, pour designer l’ensemble, il se prend tantôt au sing., tantôt au plur.) : Habit militaire, religiexu : . Acheté ? un habit complet. Se dépouiller de Jïes habits. Il Spécialem. Vêtement masculin, ordinairement en drap noir, que l’on met lorsqu’on est en toilette orfioiello, et dont les basques, échancrées sur les hanches, sont pondantes par derrière : A la fin du xix* 5itc/c, les élégants ont tenté de remplacer /’habit noir par Z’habit rouge.

ILMiILK.ME.NT — IIAIUTACLE

— Se dibait, dans l’ordre de Fontovrault, du logement dos religieux, pur opposition à monastère, qui so disait do rédifice nabité par tes religieuses.

— Habit long, Soutane des ecclésiastiques, n Habit court,

f hM ’ii

particulièrement en voyage

dit aussi pour certaines gens qui portaient l’habit lon_ dans leurs fonctions : Tel rit d’un juge en habit court oui tremble au seul aspect d’un procureur en robe. (Beaumarcn.) Il Habit-veste, Habit à basques très courtes, u Habit de cour. Vêtement do cérémonie obligatoire pour les personnes admises à la cour, u Habit de chœur, A êtcment que les ecclésiastiques et les religieux portent lorsqu’ils assistent à l’office. Il Habit de cheval, Vêlement spécial pour monter à cheval, u Habit à la française. Habit qui consistait, sous Louis XIV, en une tunique à collet droit avec manches à parement. (On releva plus tard les basques en les retenant par des boutons sur les côtés, pour montrer la doublure. Plus tard, on les coupa, et alors, il so rapprocha de la forme du frac actuel, dont il diffère en ce qu’il à un col rabattu au lieu d’un col droit. C est l’habit ecclésiastique tel que l’a défini le décret de germinal an X.)

— Poetiq. peau d’un animal avec ses poils ou ses plumes. Il Parure, ornement.

— Fig. Apparences extérieures, dehors : Le mensonge ne saurait porter /’habit de la vérité. (Grimm.)

— Loc. div. Habit d’Arlequin, Objet compose départies disparates, par allusion au vêtement d’Arlequin : Le livre de Montaigne est un habit d’Arlbquin ; mai* 1/ n’a pas une pièce qui ne soit de fin brocard, a Vieux habits, vieux galons. Ancien cri des marchands do vieux habits de Paris. Il Prendre l’habit, Entrer en religion, il Prised’habit, Entrée

en religion. 11 Porter habit de deux paroisses. Se montrer sous deux aspects différents, suivant le besoin des circonstances. Il Mettre habit bas, Quitter les vétcmenis de dessus pour être plus à l’aise. — Fig. Mourir. 11 Fam. Habit rouge. Anglais, il Habit noir. Elégant, bourgeois, ii Habit vert. Académicien, à cause des broderies vertes qui ornent l’habit. [| Habit du père Adam, Absence totale de vêtements.

— Prov. L’habit ne fait pas le moine, Ce n’est par sur l’extérieur qu’il fautjujrer les mœurs et le caractère. (S’est dit primitivement pour exprimer qu’un simple novice, quoique revêtu de l’habit de l’ordre, ne peut posséder un bénétice régulier- 1 1 L’habit volé ne va pas au voleur, Bien mal acquis ne profite pas.

— Sts. Accoutrement , vêtement, etc. V. AfTorTREMENT.

— Encycl. Milit. Pendant la plus grande partie du XVIII» siècle-et un bon tiers du xix«, le costume de tous les corps de l’armée française, à l’exception des hussards,

fiorta le nom d’habit. 11 affecta, d’ailleurs, nendant cette ongue période, des formes très diverses. Originairement trèsouvert.on l’endossait par-dessus une sorte de long^ilet appelé veste ; puis il finit par se porter seul et très ajusté à la ceinture ; tantôt garni d’un plastron, tantôt boutonné droit par devant. Les basques, d abord également longues

f)Our toutes les armes, furent fortement raccourcies pour es troupes à cheval, qui furent les dernières à le conserver sous le nom d’haoil -reste. Les officiers généraux et assimilés le portèrent également jusqu’en 1S70. Il disparut complètement, en France, lors de la réorganisation militaire :

mais il fut rétabli plus tard comme grande tenue 

pour les hauts fonctionnaires du corps du contrôle- qui n’en font d’ailleurs guère usage.

HABITABILITÉ n. f. Qualité de ce qui est habitable : /.’habitabilité de ta planète Mars. HABITABLE adj. Que l’on

iieut habiter : beaucoup de ogements parisins sont à peine HABiTABLfis.

— Anton. Inhabitable. HABITACLE <<tu lat. kabt-

tacuiitm), n. m. Demeure, habitation, lieu où l’on habite. (Ne se dit qu’en poésie et dans le stvle biblique.)

— Mar. Ôoîte cyiindriqueoù se logent la boussole, les compensateurs et le fanal ou les fa naux d’éclairairo- (Elle est recouverte d’nn capot on cuivre, qui empêche I eau, les poussières de ternir le verre de la boussole, et percé d’un trou par lequel on regarde la rose.)

Uabitaclo.