Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, V.djvu/10

Cette page n’a pas encore été corrigée

HA — HABILE

hydrogène. J II. P. C, Abréviation usitée dans le langage diplomatique et signifiant : Hautes parties contractantes.

— Epigraph. La lettre H. sert d’abréviation aux noms propres Hercules, Hispanus, Horatia (tribus), Hercnlaneus ; HD., HAD. signifient flarfrmnus, Hadi’ien ; H. 1., Hercules invictus : II. ^., Hercules victor ; HBL.., HELV., Helvetius, Helvetia ; IL, habere, avoir, à ses diverses formes, ou encore homo, homme, hostis, ennemi, hic, celui-ci, honor, honneur, etc., à leurs différents cas, et h’c, ici ; H. L., hic tocus, ce lieu ; hspc tex, cette loi ; H. M., hoc monumentum, ce monument, honesta mi^sio, congé honorable ; honestx memorix, à la mémoire honorable ; H., HER., hxres, hxreditas, héritier, héritage ; H. M. H. N. S., hoc monumentum hxredem non ser/uitur, ce monument (funèbre) ne passe pas aux héritiers ; IL O. T. B. Q., Hic ossa tihi hene quiescant, que tes os reposent en paix ici ; H. S., hic situa, sepultus. ci-gît ; HAR., haruspex, devin ; HON., honor, honoratus ; HON. F., honoribus functus, qui s’est acquitté des fonctions publiques ; HON. M. honesta matrona, femme de famille honorable ; II. -S., sesterce (monnaie) ; H-L-S., petit sesterce.

— Gramm.comp. Les phonèmes expirés sont nombreux on sémitique : l’hôbrou possède, comme tels, Valeph, le hê, le hêth et Vayin, qui’ existe aussi en arabe. La langue mère indo-européenne avait, sans doute, des phonèmes aspirés analogues Âl’/i faible ou fort. Le sanscrit possédait le visarga, identique à l’/i allemand, et le ha, aspiré sonore. Le grec avait doux signes d’aspiration : Vesprit doux et Vesprit rude. Ce dernier provient souvent do la chute d’un s initial : cf. hepla, et lat. septem. L’/i latin représente généralement un f/h indo-européen ; c’était d’abord une forte aspiration ; il dispartit assez vite du parler populaire et n’était prononcé, à l’époque classique, que dans la société polie. L’A do l’atlemand et de l’anglais provient d’un ancien k : cf. le latin cornu, l’allemand et l’anglais hom.

Disparu du latin populaire, l’/t ne se prononce plus dans les langues romanes. En espagnol, il est parfois le représentant d’un f latin : hijo = lat. filiim. En français, les grammairiens distinguent l’A muet et l’A mpiré ; mais l’A soi-disant aspiré indique seulement l’impossibilité de la liaison ou de l’élision : tes héros, la haine. Il provient d’un A latin (Aommc, heure, herbe) rétabli par scrupule étymologique ou d’un A germanique {haie, tmlr, hardi, etc.). L’A latin n’a pas été rétabli dans avoir, on, orge, oui, etc. ; il figure à tort dans huile, huit. etc. Lo véritable A aspiré n’apparaît plus guère qu’en Normandie et en Lorraine, et, quelquefois, dans la prononciation emphatique du théâtre. Les mots onze, oui et ouate se prononcent comme s’ils avaient un A aspiré.

— Mnsiq. La lettre A figure le si naturel dans la musique allemande, ii Dans la notation de Boéce, qui se faisait aussi à l’aide dos signes alphabétiques, et dont il s’est servi an v siècle pour expliquer les signes musicaux des firecs, l’A correspondait au la intermédiaire, et formait la septième note do l’échelle.

— Numér. Comme signe d’ordre, A désigne le huitième objet d’une série, il Comme signe numérique, il vaut 200 dans la basse latinité, 200.000 s’il est surmonté d’une barre horizontale (fi). [C’était la huitième et dernière nundinale des Romains.)

— Numism. .Sur les monnaies de Franco, H désignait 1 hôtel ries monnaies de La Rochelle, il Surmonte d’une couronne, il désignait les monnaies frappées sous Henri 111 ou Henri IV.

— Phonét. Lo signe A représente ordinairement une expiration, qui peut être plus ou moins forte. D’une manière générale, on peut décrire la formation de l’A en disant que le souffle émis par lo poumon est lancé avec énergie par les muscles oxpiratours, traverse le larynx sans qu’il y ait vibration des cordes glottales.ot s’échappe par la bouche légèrement ouverte. C’est donc très improprement qu’on appelle lA une aspirée : c’est essentiellement le produit d’uno expiration. Cotte expiration peut être plus ou moins énergique, d’où plusieurs variétés d’A. On en distingue trois principales, qui correspondent respectivement :

!• à Valeph hébreu ou au hamza arabe ■ 

2°, en anglais, à la légère expiration initiale des mots commençant par une voyelle ; 3", en anglais et en allemand, à l’A initial. Los phonéticiens considèrent l’A comme une voi/etle sourde, idontinuo ù la voyelle sonore qui le suit, abstraction faite des vibrations glottales. La syllabe ha do I allemand haben (avoir) se compose donc d’un a sourd et d’un a sonore. Dans les grammaires pratiques A est, au contraire, classé parmi les consonnes.

H ! Arg. typogr. (ahrév. par antiphrase, de hasard) Exclamation ironique, il C’est comme par a, Cola est très fréquent, cela ne pouvait manquer.

HA (A asp.l n. m. Sixième lettre de l’alphabet et siene numérique do huit, chez les Arabes, il Huitième lettre do I alphabet turc, ii Lelirc de l’alphabet sanscrit, qui représente, sans douie, un A aspiré très énergiquemcnt, avec vibrations du larynx. V. ar/ibr, sanscrit.

HAÏ (Aasp.Unlerj. Exclamation qui marque la surprise ■ TU ! tiuiijuoiw ; Ha ! HAlmonjicur est Persan ; comment peut-on être /"crjun ? (^Montosq.) « Figure aussi le rire • IlA, HA, HA ! ma foi. cela est toul à fait drôle. (Mol.)

— n-m-. Exclamation que ce mot figure : Pousser des ha : Point de hi, point de ha ! (M"« do Sév.)

— Syn. Haï ahl V. au !

HAAF n. m. Embarcation de pScho, analogue à la baloinu’To et qui est employée par les Shetlandais. Haao(Den). Géogr. V. La Hâve.

.o ?,*,*° ’"'* '*"4 "g^no [I808-18G8) et Emile [ISU-I 86.1J, historiens et théologiens protestants français, nés i Montbéliard, morts à Paris. Ils allèrent à Strasbour'> pour étudier, le premier la théologie, et le second le droit Après avoir professé, l’un la littérature, et l’autre l’économie politique, à Leipzig, ils se rendirent tous deux à Paris en 1836. Ils hrent en commun la l-’rance protestante ou Vie des protestants français (I8I5-1SG0).

Eugène Haaç a donné d’autres travaux, qui lui sont nersonnols. Il ht pour le duc d’Orléans un rapport sur 1 art militaire en Allemagne. Il a publié un Cours comnlct de langue /’ronfone (1831-1836) ; des Vues classiques de la .Suisse, d après Zschokko (1836-1837) ; une lïe de Luther (1839) : une ie de Calvinhuo) ; une Histoire des doqmcs chrétiens (1802). et une Théologie biblique, ouvraso posthume (I87iij : otc ’

HaaRSBERGEN, bourg du royaume des Pays-Bas iprov. d Overyssol [arr. dAlmeloJ) ;" 4.690 hab. Tourbières.

HaAREN, bourg d’Allemagne (Prnsse-Rhénane[présid. d’Aix-la-Chapellcj), sur la Wurm, affluent do la Roer ; 3.726 hab. Filatures ; fabriques de drap. ^ Haarlem, ville des Pays-Bas, ch.-l. de la Hollande-Septentrionale, sur la Spaarne, canal d’écoulement entre les eaux de l’ancien lac de Haarlem et le Zujderzée ; 64.836 h. Industrie, encore assez active, de rubannerie, fils à tricoter, tissus de coton. Aux environs, cultures renommées de fleurs, et particulièrement de tulipes. Outre les restes des anciens remparts, les curiosités de la ville de Haarlem sont nombreuses : l’église de Saint-Bavon, sur la place du Grand-Marché, la plus vaste de toute la Hollande, construite en 1472 par Albert, duc de Bavière et comte de Hollande, contenant les orgues fameuses établies, de 1735 à 1738, par le facteur Chrétien Muller. Hôtel de ville, du XVI’ siècle et de style gothique, musée de physique Teyler, musée de peinture logé au Pavillon. Haarlem, dont la fondation est antérieure au x« siècle, incendiée plusieurs fois au cours du moyeu âge, subit, en 1572, un siège mémorable, et la population, dont la résistance avait été admirable, fut, sur les ordres du duo d’Albe, partiellement massacrée.

Haarlem (.mer ou lac), ancien lac de la Hollande, né do 1531 à 1647 par la réunion, en une seule, de quatre nappes d’eau occupant, à l’abri des dunes, des bas-fonds inlérieurs au niveau do la mer. Situé au S.-E. de Haarlem, on l’a desséché de 1840 à 1844, au moyen de pompes gigantesques, et il a fait place à des terres excellentes, appelées polders, qui descendent jusqu’à 4 et 5 mètres au-dessous de la mer du Nord.

HAARZÉOLITE n. f. Miner. Syn. de scolésite. Haas (Guillaume), graveur et fondeur en caractères, né à Bâie (Suisse) en 1741, mort à Saint-Urbain en 1800. Il eut, le premier, l’idée, en 1772, d’employer les caractères mobiles à l’impression des cartes géographiques. Fondateur de l’école d’artillerie de Saint-Urbain (Suisse), il fit, sous les ordres de Masséna, en 1799, la campagne de la Suisse orientale. Il a publié, d’après son procédé, la tqpométrie, les cartes du canton de Bâle (1776) et de la Sicile (1777). On lui doit : Description d’une nouvelle presse d’imprimerie découverte à Bdle en 1772 (1790).

HaaSE (Frédéric), philologue allemand, né à Magdebourg en 1808, mort à Broslau en 1867. 11 entra dans renseignement en 1831, mais fut suspendu, en 1835, pour s être affilié à la Burschenschaft, destitué en 1836 et mis en prison. Gracié au bout d’un an, il fit un voyage d’études et séjourna à Heidelberg, Strasbourg et Paris. En 1840, il fut nommé professeur de philologie à Breslau, où il obtint, on 1851, la chaire d’éloquence et la charge de directeur adjoint du séminaire philologique. Il était entré, en 1819, à l’Assemblée nationale prussienne. Parmi ses publications, citons son édition avec traduction latine, de Thucydide (1840) ; ses éditions de Volleius Paterculus (1851- 1858) ; Sénèque (1852 et 1872) ; Tacite 1835) ; ses Leçons de philologie latine, ouvrage posthume (1874 et 1880).

Habab, tribu pastorale qui vit au nord-est de l’Abyssinio, sur le littoral de la mer Rouge, et nui compte environ 70.000 individus. L’été, les Habab font paître leurs troupeaux de bœufs et de moutons sur les plateaux situés à une altitude de 1.200 à 2,000 mètres ; l’hiver, ils descendent dans le Sahel, c’est-â-dire dans la plaine maritime. Assez peu belhqueux, ils se sont soumis volontairement ù l’Egypte ; mais ils sont restés chrétiens abyssins, et ils ont conservé le dialecte éthiopien ou ghez.

HabagdC, le huitième des petits prophètes. Les détails de sa vie sont inconnus. C’est lui, dit-on, qui visita et nourrit Daniel dans la fosse aux lions. Sa prophétie faisant allusion à l’approche de l’invasion des Chaldéens, les commentateurs catholiques en placent ordinairement la composition entre les années 050 et 627. Le livre d’H.-ibacuc, divisé en deux parties, contient, sous la forme d’un dialogue entre Dieu et le prophète, l’annonce de la défaite des Juifs par los Chaldéens, puis de la destruction de ces derniers ; enfin, une touchante prière d’Habacuc pour ses compatriotes. Celle-ci est considérée comme un des plus beaux poèmes de la Bible.

Habas, comm. dos Landes, arrond. et à 22 kilom. do Dax ; 1.636. Ch. do f. Midi. Commerce de vins, de grains. Habay-la-NEUVE, comm. do Belgique (prov. do Luxembourg), arrond. adniin. de Virton, arrond judic. d’Arlon, sur la Riille, affluent de laSomoy ; 1.790 hab.

Habberton (John), écrivain américain, né à Brooklyn on 1842. D’abord typographe, il s’enrôla, en I802, et servit comme lieutenant pendant la guerre civile Eu 1872, il créa la revue Christian Union, puis collabora au • Now-York-Horald «. Son livre Helen’s Babies fi876) eut un immense succès. Il a encore publié (Ae Barton cxncrimenl (1877) -.Other peeple’s Children (1877) ; une vie humoristique do Washington (1883) ; One Tramp (1884) ; etc.

BABOALLAH (c’ost-à-d. S( !para(ion) n. m. Cérémonie que les juifs pratiquent, à la synagogue ou à la maison, le soir du jour du sabbat, pour marquer la distinction de ce jour cons.acré à Dieu avec lo jour profane qui suit. (Dès nuo les premières étoiles apparaissent, le père de famille allume uno lampe, bénit un verre de vin et une cassette d aromates que chacun respire ; on boit un pou de ce vin et 1 on se sépare en se souhaitant la bonne semaine.)

HABEAS-CORPUS {a-bé-a-skof-puss — mots lat. si"nif que tu aies le corps) n. m. Mandat d’amener, en Angleterre. ’aBilldhabeas-corpuson Habeas-corpus. Loi garantissant la liberté individuelle des citoyens anglais.

— Enctcl. Le wril dhabeas-corpus est une d’os sanctions les plus complètes de la liberté individuelle en glcterre

Ccst un ordre do produire lo corps du détenu devant la cour, habeas-coipus ad subjiciendim, pour que celle-ci statue sur la validité de l’arrestation. L’^c( à’habeascorpus, voté sous Charles II, le 26 mai 1679, a fait disparaître, pour les personnes accusées de crimes, tous les obstacles résultant do la procédure. Puis un nouvel Act, sous Georges III. compléta le précédent en ce qu’il s’appliqua aux personnes privées de liberté pour un motif quelconque. Un sujet anglais est-il arrêté pour un fait no constituant m trahison ni félonie, il peut demander ou une autre personne peut demander pour lui un writ A habeas-corpus, on venu duquoi celui qui le détient doit, dans les vingt jours au plus, l’amener devant le juce et lui faire connaître la cause do .sa détention. Le refus de délivrer le urit fan encourir uuo amende au magistrat. Le prisonnier

ayant été présenté au magistrat, celui-ci ordonne ou le maintien do l’arrestation, ou l’élargissement du détenu sous caution, ou sa mise définitive en liberté : dans ce dernier cas, une action en dommages-intérêts peut être exercée contre l’auteur de la détention arbitraire. L’Act d habeas-corpus ne peut être suspendu que dans des circonstances graves, avec l’assentiment du Parlement.

BABEL-ASSIS (A asp. et Jé-/a-5 !ss — mot lurcl n. m. Nom vulgaire du souchet comestible, appelé aussi souchet sultan.

Habelschwerdt, ville d’Allemagne (Prusse-lprov do Silésie]), présid. de Breslau, au confluent de la Veistritz avec la Neisse ; 5.5S6 hab. Ch.-l. du cercle de Habelschwerdt. Fabrication d’allumettes.

HABEMUS CONPTTENTEM REUM (Nous avons un accusé qui avouej. Ces paroles se trouvent dans l’exorde du discours que Cicéron prononça pour Ligarius, partisan de Pompée, exilé après la victoire de César. Cicéron plaide sa cause. Le dictateur triomphant l’écoute avec la maligne curiosité d’un auditeur prévenu. Aussi l’habile orateur, sans entreprendre ni de justifier immédiatement son client, ni do contester les faits, reconnaît Ligarius coupable ; il n’attend rien de la justice, il ne compte que sur la clémence du juge.

HABENAIRE {nèr’) n. f. Genre d’orchidées-opbrydées, comprenant des herbes terrestres ressemblant aux orchis. (On en connaît plus de quatre cents espèces des régions tempérées et chaudes, principalement d’Amérique.)

Habeneck (François-Antoine), musicien français, né à Mézières en 1781 , mort à Paris en 1849. Il obtint le premier prix de violon au Conservatoire de Paris, en 1804 II fut directeur de l’Opéra de 1821 à 1824, époque à laquelle il prit la direction de l’orchestre de ce théâtre, qu’il garda jusqu’en 1848. C est lui qui créa la Société des concerts du Conservatoire, où il fit connaître à Paris les symphonies de Beethoven. En 1825, il devint professeur au Conservatoire et, en 1831, inspecteur général. Il s’est fait connaître comme compositeur par un certain nombre d’œuvres pour le violon. Il a écrit aussi quelques morceaux pour terminer la partition dAladin ou la Lampe merveilleuse, ouvrage laissé inachevé par Nicolo et Benmcori et qui fut représenté à 1 Opéra eu 1832.

HABENT SUA FATA LIBELU (Les petits livres ont leur destinée). Ces mots, attribués tour à tour à Horace, à Ovide, à Martial, appartiennent au grammairien Terentianus Maurus, auteur du poème Des syllabes. On fait de cet hémistiche de fréquentes applications.

HABERLÉE n. f. Genre de cyrtandrées, comprenant des herbes acaules, à feuilles basilairos, à fleurs cfisposées en hampes. (Les espèces connues sont roumaines.)

Habert (François), poète français, né à Issoudun vers 1520, mort vers 1562. Secrétaire du duc de Nevers il fut pensionné par Henri II, mais il ne fut jamais fa-^ vorisé do la fortune, ce qui lui fit prendre le surnom do Bannt de Liesse. Il a laissé des traductions et des poésies d’un style correct, mais prosaïque et froid. Ses principaux ouvrages sont : la Jeunesse du Banny de Liesse ( 1541 ), recueil de ballades, rondeaux, épîtres ; le Jardin de félicité (1541) ; le Philosophe parfait (1542) ; les Trois nouvelles déesses (lue) ; le Temple de chasteté (1549) ; les Dicts des sept sages de la Grèce (1549) ; les Epitres héroldes, traduites d Ovide ( 1550) ; Exhortation sur fart poétique(lS5i) ; Quatre livres de Catonpour la doctrine des mœurs (1552) ; les Divins oracles de Zoraastre (1538) ; etc.

Habert (Isaac), évoque de Vabres (Aveyron), né à Pans vers 16OO, mort à Pout-de-Salars, près de Rodez en 1668. Docteur en Sorbonne, évêquo de Vabres en I645’, il rédigea, dit-on, la letlre que les évêques de France écrivirent au pape Innocent X 11651), pour le prier de juger la doctrine contenue dans le VAuqustinus et défendue par les jansénistes. Il composa aussi plusieur.-. poèmes latins, une traduction latine du Pontifical des Grecs, et plusieurs livres de controverse.

Habert (Philippe), poète français, né à Paris vers 1G05, mort à Eniory (Hainaut) en 1637. Il suivit la carrière dos armes, devint, par la protection du maréchal de La Meilloraye, commissaire de l’artillerie, se distingua à la bataille d’Avein (1635) et dans diverses expéditions, et fut écrasé par la chute d’un pan de muraille au siège d’Emery. Il fut un des premiers membres de l’Aca demie française. Il a laissé un poème en trois cents vers sur la mort de M»’ de La Meilleraye : le Temple de la mort (1637). — Son frère, Ger.main Habert, littérateur, nevers 1015, mort à Paris en 1654, fut aussi l’un des premiers membres do l’Académie française. Dans un Discours sur la pluralité des langues (1636), il se déclara partisan d’uno langue universelle. Chargé avec plusieurs de ses collègues d’examiner lo Cid, il répondit au cardinal de Richelieu, qui lui demandait son avis : « Je voudrais bien l’avoir fait. • Outre des paraphrases des psaumes, il a écrit : la Métamorphose des yeux de Philis en astres (1039) poème afl’ecté et précieux ; une Oraison funèbre du cardinal de Riclielieu ; ixao VieducardinaldeBérulle{l6i6) ;etc. Habert (Pierre-Joseph, baron), général français, né à Avallon en 1773, mort près do cette ville, & Montréal, en 1825. Il s’engagea en 1792, et devint colonel, prit pan aux campagnes d’Irlande, d’Egypte, d Allemagne, et se signala en Espagne. Général de division en 181 1 , il culbuta les Espagnols à Sagonte, puis à Alzira (1812). Lors de la retraite 3o l’armée française, en 1814, il commanda énor giqucment l’arrière-garde. Bloqué dans Barcelone, il s’y maintint jusqu’à la fin des hostilités. En 1815, il combattit ù Ligny et à Waterloo, où il fut laissé pour mort. Au retour des Bourbons, il fut mis à la retraite.

HABIA (A asp.) n. m. Sousgenre de passereaux, de la famille des tanagridés, comprenant uno quinzaine d’espèces de l’Amérique du Sud. (Les habias sont bruns, ou gri.« plombé ; leurs mœurs sont celles des grives.)

Habicot (Nicolas), au.atomiste français, né à Bonny en 1530, mort à Paris en 1624. Il soutint, avec Guillemeau. que les ossements trouvés par J. Tissot dans le Dauphiné, en 1613, étaient ceux d’un roi teuton géant, Teutobochus. Riolan les couvrit do ridicule en démontrant qu’il s’agissait d’un squelette de saurieu antédiluvien. Habicot a laissé, malgré celte erreur, la réputation d’un bon anatomisie.

HABILE (lat. habilis, même sens) adj. Propre à, apte à, dispos, prompt à. (Vx.) 11 Expert, adroit, qui fait adroitement certaines choses ; Un ouvrier, Un peintre habile.