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EMPIRÉE — EMPIS

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15 --f..-SiVonvS J’I-.

— ■> Chambre k coucher — 3. Cabinet. — t Frise. — 5. Frise du château de la Malmaison. — 6. LaT>bo (porcelaine et bronie"doré). — ,. TrophJe darmes. - 8. Bouquet de la-npad’aire en bronze : -"J.’ Sauciêreen’ï ?ée„’i Trl^-lO. ii^r’en argent dor* (service de Napoléon I"). - U Plagu. ém^Uée (l-Bmde). - .i. FauteuU de bureau i. irop.icc M arm«. o h *’ ^„ K’-«„i^^„ Ur. — 13. Candélabre en brome. - 14. CafeUère (porcelaine et bronze doré). — 15. Panneau décoratif-.

Sttle empire : 1. Armoire à bijoux de l’impératrice Marie-Louise.

laîre en bronze. — " ""

de Napoléon Ur.

d’œnochoés, ot les lits se drapèrent d’une tente guerrière, ou d’un pavillon orné de guirlandes de roses, selon la qualité do l’occupant. Cette pseudo-antiquité en bois d’acajou, ornée de bronzes dorés, fut adoptée par Napoléon et constitua le stylo empire. Les ameublements des résidences impériales furent exécutés sur les dessins de deux architectes, Percier et Fontaine, qui, à défaut d’autres qualités, savaient harmoniser le mobilier à l’architecture

fénérale. Du reste, si les formes du style empiro sont loin ’ôtre toujours heureuses, les détails, sculptures, ciselures, dorures sont pour la plupart très soi^^nés, et l’ensemble, malf ;rré sa raideur, ne manque pas d’une certaine grandeur. L’esprit d’imitation, surtout celui qui suit les victorieux, explique l’extension qu’avait prise on Europe le styio empire.

EMPIRÉE n. m. Mythol. V. kmpyrke.

EMPIREMENT [an, man) n. m. Etat d’une chose qui empire. (Feu usit.)

EMPIRER (an — do en, et pire) v. a. Rendre pire, a^rpravor : // 1/ a des hommes que l’expérience corrompt et qu’elle BMPIRG. (St-Marc Glr.)

— V. n. Devenir pire : Le vulgaire croit que le monde BMPiRR à mesure qu il vieillit. ^J.-J. Rouss.)

S’empirer, v. pr. Devenir pire.

— Anton. Améliorer, amender et ramender.

Empiricus Sextus. Biogr. V. Sextus Empirichs.

EMPIRIQUE (au, rik’ — lat. empiriens ; du gr. empeirikos, savant par expérience, de en, dans, et peira, expérience ) adj. Qui n’est fondé que sur l’expérience, qui no se Buide que par re.vpérience, qui no se tonde pas sur une théorie raisonnée : .)/(*rfeciniorprRiQDB. .A/^(/iorfcEMPiRiQCK.

— Philos. Idt’e empirique. Idée fournie par l’expérience, par opposition aux idées à priori, n Définition empirique.

V. DKFINITION.

— Physiq. Formule empirique. Formule fondée non sur la théorie et lo calcul, mais sur rexpénmeniation : Les kor-MULKS KMPiRiQCKs nc sont, en général, qu’approximativet.

— a. m. Philosophe qui fait dériver toutes nos idées do l’expérience, ii Médecin qui rejette toute théorie, et qui traite les maladies d’après les données seules de l’expérionce. ii Charlatan qui n’a aucune connaissance médicale.

— Anton. Dogmatique, méthodique, scientillque.

— EncVCI.. V. HMI’IKISMK.

EMPIRIQUEMENT [an, ke-man) adr. D’une manière empirique.

EMPIRISME {an, rissm’ — rad. empirique) n. m. Usage exclusif de l’expérience, saas théorie ni raisonnement.

nr.

— Méd. Pratique médicale fondée sur les seules données de l’expérience ; charlatanisme.

— Philos. Système dans lequel l’expérience est considérée comme fa seule source de nos connaissances : /.’empirisme de Locke, de Condillac.

— Enctci^. Méd. Les empiriques admettaient comme base de leur art trois sources : « l" le hasard, qui fournit des faits, et la marche de la nature qu’on doit observer et qu’ils appellent autopsie, observation, et, à défaut de l’autopsie, l^istoire ; 2» les essais entrepris dans lo dessein de connaître quelle en sera l’issue ; S" enfin, l’imitation ou analogisme. " Glaucias appelait ces trois méthodes le trépied do la médecine. Plus tard, d’après Ménodote, les empiriques adoptèrent l’épilogisme, raisonnement à l’aide duquel on conclut des phénomènes sensibles aux phénomènes qui ne tombent pas sous les sens. En réalité, l’empirisme, en tant que secte militante, a été une protestation contre les inductions hasardeuses qui avaient encombré la science. Philinus de Cos. disciple d’Hérophile, et Sérapion d’Alexandrie, qui vivaient à neu prés dans le même temps, en sont regardés comme les fondateurs. L’empirisme eut un grand nombre de partisans, parmi Icsouels on doit citer : les deux Apollonius d’Antioctie, Ménoaole, Spxtus Criton, Theutras. Cassius lo Pyrrhonien, Glaucias, Nautcias. et Heraclite de Tarente.

La doctrine inattaquable formulée ot enseignée par les hommes illustres dont nous venons de rappeler les noms garda bien peu de temps sa pureté première : à peine jusqu’au jour où parut Galien. Bientôt, s occupant plus des médicaments que des maladies, les empiriques devinrent des médicastres, des empiristes. Aussi le nom d’ « empirique » n’a-t-il pas tardé à désigner les charlatans de toute espèce qui pratiquent la médecine sans lavoir appri.se et qui captent par leurs boniments la contiance des simples.

— Philos. Empirisme vient d’un mot qui veut dire expérience. Mais on a ajouté A cette racine une terminaison qui. comme il arrive assez souvent ^exemple, dans le mot sophisme) a pris une acception nettement défavorable. Aussi est-il devenu classique de distinguer soigneusement la méthode expérimentale, qui se sert de l’expérience, mais on la diriiireant. de l’empirisme qui s’y asservit. L’empirisme est la méthode de ceux qui s’en rapportent uniquement A leur expérience brute, on quelque sorte, c’est-à-dire aux faits, sans essayer de les interpréter et do remonter jusqu’aux principes.

En politique, l’empirisme consiste à chercher le succès par les moyens qui I ont déjà procuré, sans se préoccuper beaucoup ae leur valeur et du devoir de tenter dos moyens nouveaux, plus conformes au droit et à la justice.

’i^a philosophie, l’empirisme prétend ramener aux faits

proprement dits, non seulement tonte pratique, mais aussi toute explication et toute théorie, et il se défend de rien affirmer à priori. En réalité, cependant, il est difficile do trouver, en philosophie, un système purement et absolument empirique. Dès que l’esprit humain fait uno théorie ou un système quelconque, il retranche, il élimine ou met du sien. Celui qui ne veut voir et accepter, par exemple, que les faits matériels, prolonge l’action de ces faits Dien au delà de ce que son expérience lui en apprend. On peut presque dire que théorie, système, philosophie d’une part, et d’aulro part, empirisme, sont termes inconciliables et contradictoires. V. expbribnce.

— Anton. Dogmatisme, métliodisme.

EMPXRISTE {an, risst’) n. m. Philosophe ou médecin partisan de l’empirisme : Les empiristes ne reconnaissent d’autre autorité, en matière de connaissance, que le» yeux et les mains. (Jouffroy.) ii Mauvais médecin, médicastro.

— Encycl. v. empirisme.

EMPIS (an-pis) n. m. Genre d’insectes diptères, famille dcsempidés, comprenant des mouches détaille médiocre, élancées, qui sont carnassières et sucent le sang d’autres petits insectes.

(On connaît uno

trentaine d’es-

pèces d’cmpis,

répandues en

Europe. Tel est

Vempis nigricans,

noirâtre, avec

les pieds fauves

et les ailes jau-

nâtres.)

EmPIS ( Adol-

phe-Dominique-

Floreni - Joseph

SiMONts, dit), auteur dramatique, né et mort à Paris

1795-1868). Attaché à la liste civile sous Louis X^’^II. il

devint, tout en écrivant pour le théâtre, chef de bureau, secrétaire des bibliothèques du roi et chef de la l" division de la maison du roi. Elu membre de 1’ .académie française en 1S47, il fut administrateur du Théàtre-Francais de 1856 à 1859, puis inspecteur général des bibliothèques Empis a écrit, soit seul, soit en collaboration, des drames, des comédies, des li^Tets d’opéras. On trouve dans ses œuvres uno aspiration à la peinture des caractères, un vif sentiment de la situation dramatique, de la logique, de lobservation. un style naturel et un fonds de haute moralité. Ses principales’ pièces sont : Bothvell (1824) : Lambert 5imnc/ (1827) ; l’Agiotage (1826) ; la Dame et la Demoiselle

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Empis (gr. 3 fol».