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GYLIPPE — GYMISASTIQUE

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cités grecques de l’Asie Mineure, Milct. Smvrno, ColophoD, cic, et envoya de magnitiquos offrandes au temple de Delphes.

— Aroir, Posséder l’anneau de Gygès, Jouir du pouvoir de Ho roadro invisible.

GtuppC. pénéral Spartiate (seconde moitié du v« s. av. J.-C). 11 appartenait à une famille de mothaces ou ilotes élevés à la liberté. Sparte lenvova au secours de Syracuse, assiégée par les Athéniens. Il parvint à pénétrer dans la ville, dont il compléta les travaux de défense. Il prit ensuite l’olTensivo, et força les généraux Démosihène et Nicias à capituler (413). Après la prise dWthènes, il fui chargé par Lysandre de rapporter à Sparte les trésors conquis : accusé d’en avoir dérobé une partie, il s’exila pour éviter une condamnation, et mourut dans la misère. GtllenBORO (Charles, comte nB hommo d’Etat et écrivain suétois. né ot mort à Stockholm ’ 1679-1746). Attaché À lambassado do l^ndrcs. ambassadeur lui-mémo, il fut retenu plu^^iours mois prisonnier (1717) pour avoir comploté contre les Stuarts. l)e retour en Suéde, il fut secrétaire d’Etat, chancelier dos universités de Lund cl dUpaal. et écrivit plusieurs traités politiques et reli^’ioux, des traductions, etc. — Son neveu, GrsTAVK-FBKDKBic, né à Strœmsbro en 1731. mort à Stockholm en 1808. fut un des

premiers membres do l’Académie suédoise (1786). Parmi ses œuvres inspirées de la littérature française, on remarque : EM$ai tur la poétique ^ 1 79R ) ; Fables, Passage des Bdts par Charles X (1785 et la Mort de Swerker (tragédie), etc. OYLONO (ji-longhj n. m. Prêtre bouddhiste ihibétain. GYMA n. m. Sésame d’Orient. GymcR. péant Scandinave, père de la belle Gerd, qui

épou-’-i ;■’ di’.'ii Frey. OTMNANTBÈRE ( ;’im*) n. f Genre d’arbrisseaux, de la

famille des asclépia»iées. tribu des périplocées. (Lespèce

type croit en Australie.) Syn. caAuLstK. OTMRAPISTC ’iim’. pistt’} OU GYMNA.PISTU8 {Jim’,

êtussi n. m. ’îenre do poissons a anthoptères, fa-

mi. ! rpénidés.

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OTMNABQOE < jim’-nark’^i on OYMNAnCHUS {jim’-narkuMst n. m. •)cnre de poissons physobtumos abdominaux, type d’une famille dite des çymna rchi’ dés.

— EI«CYCL.

Les (fymnar-

ques sont an- GfmDarqoc.

guilliformes,

aTOc nageoire dorsale à rayons mous occupant tout© la

longueur du dos : leur corps’est revêtu d écailles, hespèc*’

abondante dans le Nil est le ijijmnarchus A’i7oïi>uj. a^se/

grand poisson qui possède un appareil pseudo-élcclri<|u<^

rudimentaîre.

Exercices de gymnastique suédoise.

GYMNASE (71m’ — du lat. gymnasium, gr. gumnasion ; de liitmnûs, nu) n. m. Antiq. frr. Ensemble des locaux publics destinés aux exercices corporels : La palestre, réservée aux luttes, n’était qu’une partie du gymnasb.

— Par anal. Etablissement dans lequel on so forme à divers exercices do souplesse et do force ; ensemble des appareils servant à ces exercices : Dans tout colU-ge, il faut établir un gymnase. (J.-J. Kouss.)

— Fig. Exercices propres à former rintelligence : Le GYMNASE de la scolasti<fue du moyen âge.

— Enscignom. Etablissement d’instruction classique en Allemagne. 11 Académie, école : Gymnase musical.

— EscvcL. Antiq. gr. Toutes les villes grecques avaient un on plusieurs gymnases. AUiénes, aux v et iv* siècles, cti possédait trois ; l’Académie, au nord-ouest do la ville ; le Lycée ot lo Cynoaargc, au nord-est. Los principaux étaient ceux d’Olympic, d’Epidaure, do Messène. de Delphes, de Délos, de Pergame, d Ephèse. Les gymnases comprenaient une palestre, composée de nombreuses salles ouvrant sur un péristyle rectangulaire ; un stade, souvent des xystes ou pistes couvertes, des bains, des vestiaires, des portii )ues, etc. On y trouvait aussi des autels, des statues, de petits temples. Depuis lo * siècle, les çymnasos devin rentdes lieux de rendez-vous. Au iv" siècle, on y enseigna la philosophie : Platon parlait à l’Académie. Aristote au Lycée, les cyniques au Cynosarge. I.*s gymnases étaient administrés par des magistrats désignés ordinairement sous lo nom de gymnasiarques ou do cosmètes , et qui étaient assistés par des ;>^(/onomM, des épiméUtes, dos pédotrtbes, des épistutes et divers maîtres, etc.

Gymnase -DRAMATIQUE, théâtre parisien construit, en 182", sur remplacement de 1 ancien cimetière de Notro-Dame-do-Bonne-Nouvcllo. par les architectes Kougcvin et Guorchy. Le privilèjçe en avait été concédé à de La Hoserie, qui lo transmit à DelestrePoirson. Le Gymnase était autorisé, tout en jouant des pièces nouvelles sous forme de comédies-vaudevilles, à jouer aussi celles dos pièces du répertoire do la Comédie-Française et do l’Opéra-Comique, abandonnées par ceux-ci, et dont les auteurs étaient moru depuis au moins dix ans. à condition do réduire ces ouvrapes en un seul acte. En 1824. Poirson obtint lautorisaiion d’appeler son théfttro • Théâtre de Madame » . La Révolution de 1830 lui rendit celui de Gymnaso- Dramatique.

En 1811. Poirson eut pour successeur Montignv, qui abandonna pou à peu le vaudeville H couplets pour les grandes pièocs et la comédie de mœurs 8a direction dura trente-sept ans, do ISIi à 1881. 11 eut pour successeurs Victor Koning. puis Massel et Emile Abraham (1893), Porel et Albert Carré (1894), Porel seul (1898), et Chautard (1999).

GYMNA3XARQUE (yim’, zi-ark — du gr. gumnasiarkhés ;

  • (i (jumnnuon, gymnase, et arkhos, chef) n. m. Antiq. gr.

Nom des mapi«irats qui, dans plusieurs cités grecques, étaient chargés de diriger et surveiller les gymnases.

OTMNASIARQtnE {jim, ki) D f. Dignité do gymna-

  • .iarquo.

OYMNASTX ’ jim’-nassC — du gr qnmnast^s ; de qumna- %ion. cvmna*.o n. m. Antiq. gr Maitro qui dirigeait les excrriJos dans les gymnases, ou qui formait les athlètes.

— Aiij. Professeur de gymnastique.

OYMNA3TÉRION ijim’, »M)n.m. Antiq. gr. Nom donné

SarfoLs aux gymnases, ou peut-être aux vestiaires où l’on éposait ses vêtements.

GYMNASTIQUE {jf^n stik’ — du ]aLX.gymnastieiu, gr gumnastikos, même sons) adj. Propre & fortifier et assou plir lo corps : Exercice gymnastique. (I Pas gymnastique. Pas de course cadencé.

GYMNASTIQUE {jini, stik’ — même élymol. qu’à l’art. précéd. u. f. Art do donner au corps force et souplesse, par dos exercices appropriés ; ensemble de ces exercices . Apprendre la gymnastique. 11 Lieu 01I se font ces exercices : Etre enfermé dans la gy.mnastiqce.

— Fig. Art d’assouplir et de fortitier l’esprit par certains exercices ; ensemble de ces exercices : Le syllogisme est une gymnastique çHt délie l’esprit.

— Encycl. L’avantage d’une bonne éducation corporelle n’a échappé à aucun peuple, pas mémo aux sauvages qui, dans tous les exercices simples ou compliqués, danses religieuses ou guerrières, arrivent à un degré de perfection rarement atteint par les civilisés. La gymnastique proprement dite a été constituée du jour où cette culture du corps est devenue collective, donnée ù l’aide do commandements et selon une méthode. Dans les temps reculés, les Egyptiens, au témoignage de Platon, et les Asiatiques occidentaux, inspirateurs, sur bien des points, des Grecs do l’époque classique, pratiquaient des exercices collectifs appliqués aux pompes religieuses, aux rits funéraires et à l’agonistique guerrière. L’Indo et surtout la Chine connurent une gymnastique curative. Le Cong-Fou chinois, dix-sept cents ans avant notre ère. fonde tout un système d’éducation physique sur la bonne posture dti corps et sur la manière’ de respirer. Parmi tous les Hel lènes do l’âge historique, réunis périodiquement dans les Grands Jeux où triomphaient la force et l’adresse corpo relies, les Athéniens surtout cherchèrent dans la çym nastique, outre lo développement do la force ot do la santé, lo perfectionnement de ta beauté physique, dont les incomparables formes de leur statuaire, discoboles. liercules, coureurs, nous ont donné les modèles Platon rêvait pour l’homme la double perfection du corps et de l’esprit, que l’on poursuivait en même temps dans les gymnases. A son exemple, les grands pédagogues modernes, Kabelais , Montaigne, Rousseau, so prononcèrent en faveur do l’application rigoureuse des exercices corporels à l’éducation de la jeunesse.

Dans lo xix» siècle, ces principes n’ont pas été tout d’abord suivis par ta Franco, livrée pendant vingt ans aux guerres civiles et étrangères ; mais, en Prusse, le grand professeur lahn. plus lard surnommé le Père de la qymnastiquc , cherchait, au lendemain d’Iéna, dans une éducation ot un entraînement physiques très complots, le moyen de donner â son pays lesvipoureux soldats d’une armée do revanche Quel(iûes années plus tard (1S15), en Suède, Ling créait à la fois, à Stockholm, un gymnase ei une méthode nouvelle. Des établissements analogues se fondaient en Suisse, en Belgique, au Danemark.

En France, enfin, le colonel Amoros obtenait du minis tèro de la guerre de créer, dans la plaine de Grenelle, un institut de gymnastique, qui fui la première ébauche do lécole norniâle militaire, transférée, plus tard à Joinville Une progression méthodique était suivie dans les exer rires. Il faisait débuter par des exercices d’assouplissement sans appareils, accompagnés do chants. Venaient ensuite les marches, les sauts, les exercices d’équilibre sur poutres fixes et en mouvement, lexercico des haltères, celui du trapèze, la lutte à hras-Ie-corps, l’escalade du mur, l’ascensioD à l’aide d’échelles de corde, ou do