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DYVEKE DZUROW

plus grand est le dtjticus latissimus, du nord de la France et des Vosges, qui vit dans les grands étants et les rivières ; les (iyliciis maryinaiis et cii’cum/2ej :us, plus petits, sont communs partout.

Dyveke ou Columbelle, favorite de Christian II, roi de Danemark, née vers 1490, morte en 1517. Fille d’une Hollandaise aubergiste à Bergen (Norvège), elle plut à Christian, prince royal, qui l’emmena en Danemark avec sa mère, et la conserva auprès de lui, même après son mariage avec Isabelle, sœur de Charles-Quint, en dépit des réclamations de ce dernier. Sa mort subite tut suivie du supplice de Torben-Oxe, accusé d’avoir aimé, puis empoisonné la belle favorite.

DZAGPA n. m . Lacet ou corde à nœud coulant, dont sont armés beaucoup de bodhisattvas et de dieux bouddhistes du Thibet. (Cette corde leur sert, d’après la légende, soit à retenir les êtres auxquels ils veulent enseigner la loi religieuse, soit à lier les démons, afin de les mettre dans l’impossibilité de nuire.)

DZAL n. m . Neuvième lettre de l’alphabet arabe, il Signe numérique arabe, valant 700.

DZAÔ-GONGUEN MiO-HÔ, dieu boudfihiste japonais ;, à l’aspect démoniaque ; divinité bienfaisante, malgré son apparence, et qui n’est autre que le Bouddha Çakya-moitm lui-même. Protecteur du mont Yossimo, dans la province d’Yamato, où, selon une croyance superstitieuse, il a établi sa résidence et se montre souvent aux ermites et aux pc lerins.

DZAOUDZI, ancien ch. - I . de la colonie française do Mayoïie ^Hes Comores), bâti sur un îlot de la côte orientale. A cause de sa salubrité relative et de son excellente rade, ce point, qui était jadis la résidence du sultan de Mayotte, avait été choisi comme centre des services de la colonie ; à l’heure actuelle, il est abandonné. DzATI ou Zatx (Aiwas el-Roumi), poète turc, né à Carasie (Mysie), mort à Constantinople en 1546. Il commença par être cordonnier dans sa ville natale, mais il ne tarda pas à se rendre dans la capitale, où il vécut de ses poésies. Bajazet II lui assigna une pension de 3.000 aspres, à condition qu’il écrivît trois casidehs par an. Sélim I"»" éleva bientôt cette pension à 11.500 aspres ; mais sa mauvaise conduite la lui fit retirer ; il vécut, depuis ce temps, d’astrologie et de charlatanisme, et s’adonna complètement à sa passion pour le vin. On a de lui un divan de 1.600 qhazels et de 400 casidehs, qui a été imprimé ù. Constantinople en 1841. Ce poète ne dédaignait point de plagier ses contemporains.

DZÊTA n. m . Sixième lettre de l’alphabet grec, qu’on désigne plus souvent sous le nom de zêta. DZHIBAÏ TCHÏNREG f" sacrifice de paix "] n. m . Holocauste que l’on otfre à Molha, le dieu thibétain du feu (eu sanscrit Agni)^ afin d’obtenir sa protection contre les maux de toutes sortes. (Ce sacrifice se célèbre régulièrement après un décès, par suite de la croyance que les formules magiques [dhàranîs’ de l’officiant ont le pouvoir de rassembler tous les péchés du défunt dans le fourneau à holocauste, oii ils se consument en raême temps que les otfrandes.) DziALOSZYN, ville de la Russie occidentale (Pologne [gouv. de Kalisz]), sur la rivière Warta ; 3.200 hab. Manufacture de tabac. Commerce de laines et de cuirs. DziALYNSKI, famille polonaise, qui tire son nom du village de Dzialyn (gouv. de Plock), et à laquelle appartiennent : Ignack (1754-1797). [Il se dévoua à la cause di> Kosciuszko et fut l’un des prîncipaiLx chefs du mouvement qui aboutit à l’insurrection de 1794] ;

Adam-Titus, écri

vain, né à Posen en 1795, mort en 1861. [Lorsque Napoléon eut reconstitué le grand-duché de Varsovie, Titus accompagna à Paris son père, qui était ambassadeur en France. Il acheva son éducation à Prague. Il se distingua tout d’abord comme ingénieur, mais il doit surtout sa réputation à ses nombreuses recherches historiques. Il forma une grande bibliothèque nationale et, au cours de ses voyages, réunit une immense collection de documents relatifs à l’histoire de la Pologne. En 1830, il combattit pour l’indopondance de son pays. Il fut nommé membre de l’assemblée d’Erl’uth (1849), où il protesta contre les traités de 1815. On a do lui : Histoire du roi Michel{s :i6) ; Epistolœ, leyationes^etc, •’^igis/num/i Primi,}’e(/i-^ Polonise {lSb2-lS60)],

Jean, patriote polonais, fils du précédent, né en 1832, mort au château de Kornik (gr. - duché de Posen) en 1880. [Il épousa, en 1857, la princesse Isabelle Czartoryska, et devint, en 1862, membre de la Chambre des députés de Berlin. En sa qualité de chef du parti aristocratique de la Pologne prussienne, il prit une part active à l’insurrection qui éclata en 1863. Une visite domiciliaire faite en son château par la police prussienne fit découvrir la preuve de sa coopération au soulèvement. Il réussit à s’enfuir et gagna le royaume de Pologne, où il se battit vaillamment. 11 se réfugia ensuite à Paris. Accusé de haute trahison, condamné à mort par contumace, il obtint la revision de son procès, et fut acquitté. Avec lui s’éteignit un des grands noms do la Pologne.]

DziEDOSZYCKl (Stanislas), écrivain polonais, né en 16G5, mort en 1730. Député à la diète de Cracovie en 1696, il fut chargé do missions diplomatiques en Italie et en Turtjuie, et devint, en 1764, chancelier du royaume. Savant et spirituel, son éloquence était si entraînante que Zaluski 1 appelle « le Démostliêne polonais " . On a de lui, notamment : Traité sur l’élection des l’ois de Pologne. DziEKONSKI (Thomas), pédagogue et écrivain polonais, né à Lomza en 1790, mort à Varsovie en 1875. Il enseigna la littérature et la langue polonaises, l’histoire, la géographie, les langues latine, grecque, française, allemande, dans les écoles du gouvernemetit, à Tarnow, à Kalisz, et enfin au lycée de Varsovie, dont il fut recteur. On a de lui beaucoup d’ouvrages classiques, scientifiques et littéraires, entre autres : Traité sur l enseignement primitif et préparatoire des enfants et sur l’utilité de l’éducation publique (1831-1838) ; Vie de Napoléon (1841) ; Vie des maréchaux français sous Xapoléon (1$ A3) ; Histoirede l’Angleterre f 1 845-1847) ; Histoirede y^m7ice{l845) ; Histoire de l’Espagne (1851). Tablcaudu monde (1843» ; les Mirarles du monde primitif (1857).

Son tils, Jfan-Dihddonné Dziekonski,

publiciste, né à Kalisz en 1816, mort à Paris en 1853, fonda, en 1843, l’Hirondelle, la Cloche littéraire, etc. Il a écrit, entre autres ouvrages, un roman historique intitulé ; Send-Càmj (l845).

DziERZKOWSKI Josephl, romancier polonais, né à Xaworow, en Galicie, en 1807, mort à Lemberg en 1865. En 1831, il servit comme volontaire dans le bataillon du vaillant patriote Dwernicki. Parmi ses ouvrages les plus importants, nous citerons : le Prestidigitateur (1845) ; le Roman de la vie sociale (1842) ; Tableaux de la vie et du voyage (1846) ; le Salon et la Rue (1847) ; la Cravache de l’honneur (1848) ; la Famille dans le salon (1847) ; les Deuj jumeaux ; le lîoi des mendiants (1856) ; Esquisses (1855) ; lu Couronna d’épines (1855) ; la Trouvaille U854) ; le Paresseux (1856) ; le Trésor (1856) ; le Cœur d’une femme ; Universal Hetmanski f

1859J,

traduit en allemand par Segel ; le Songe dans la vie (1859). En 1860, on a représenté sur le théâtre de Lemberg son drame intitulé : l’Etincelle de la poésie. DziERZON (Jean), naturaliste et apiculteur allemand, né à Lobkowitz (Silésie), en 1811. Il étudia la théologie ei fut curé de Karlsmarkt. Il a étudié surtout les mœurs des abeilles, et il a donné son nom à une méthode d’apiculture nouvelle. On a de lui : Théorie et pratique du nouvel ami da abeilles (1848) : Elevage rationnel des abeilles (1861). Il e^t fondateur du journal l’Ami des abeilles de Silésie. DZIGGUETAI n. m . Nom sous lequel les Tatares di’ -signont une espèce de cheval de petite taille, originair-de l’Hindoustan, et qui est l’hémione.

DzOHARA, une des divinités des Arabes, antérieure ment â l’islam, et qui a été identifiée à Vénus. 910

DzOHL, un des dieux des Arabes, antérieurement à l’islam, et qu’on a identifié à Saturne.

DZONG-MING . Géogr. V . TSOUNG-MING.

DZOU-X-CADAH (ouvo’tui’e de la trêve) n. m . Onzième mois de l’année musulmane.

DZOU’-L-HIDJDJAH {tejnps du pèlerinage) n. m . Douzième mois de l’année musulmane.

DzOUNG, traduction, en thibétain, du terme sanscrit dhdrunî, par lequel on désigne des formules mystiques ou magiques qui passent pour exercer un pouvoir irrésistible sur les dieux et les démons. V . dhâranÎ. DzOUNGARIE, vaste région de l’Asie centrale, limitée, d’ordinaire, au N., par le grand Altaï, au S., par le Tian-Clian, à l’E., par le lac Balkach et â TC. par les hauteurs qui bordent, dans le Djasa-Ktou-Khan, le désert de Gobi. (Entre ces limiies, la Dzouugarie a une superficie équivalant â environ deux fois celle de la France. Mais ce nom ne désigne qu’une région naturelle, et nullement une division politique. La Dzoungane, en effet, appartient â la Russie dans sa partie occidentale [gouv. de Sémipalalinsk e( de SémirietLhensk ;et à la (’bine dans sa partie orientale [Mongolie du nord-ouest, district du Tarbagataï, district du Kouldjaj.)

La Dzoungarie est une vaste dépression qui mène, entre les deux puissants systèmes de l’Altaï et du Tian-Chan (7.300 m.), de la Mongolie au Turkestan, d’Asie en Europe ; ainsi s’explique son importance historique. C’est la fameuse porte mongole par où, du iv’ au x= siècle, passa un flot continuel de tribus turques. Cette dépression est divisée en un certain nombre de bassins clos : celui du lac Balkach, où se jette llli, formé de plusieurs rivières nées au S. des monts Boro-Khoro, et qui passe non loin de Kouldja, puis à Iliisk ; le bassin alpestre de llssik-Koul (1.615 m.), entre les monts Talgar I4.500 m.) et Khan-Tengri (7.300 m .) ; le bassin de l’Ala-Koul ; celui du Zaizan-Nor, que le Tarbagataï sépare du précédent, et que traverse l’Irtych supérieur ; celui du Kyzil-Touz, où se jette le Kour ; celui de rOubsa-Noor (722 m.), où se jette le Tes, et que domine leTannou-Ola. Dune fai,’on générale, cette vaste région peut se diviser en trois parties distinctes : les plaines de l’ouest, vers le Balkach, steppes salés ou déserts de sable ; les vallées basses, cultiables et où réussiraient les céréales, mais qui t>ont encore presque incultes, malgré la venue de quelques colons russes et la présence, au printemps et en automne, des nomades kir^hiz ; au Sud ot au Nord, enfin, les rebords montagneux, véritables régions alpestres où alternent pâturages et forêts. Partout, d’ailleurs, le climat est rigoureux ; les chaleurs, l’été, sont excessives ; l’hiver, on subit des froids de — 24* * La population, très clairsemée, se compose, du côté russe, de Kirgliiz, de Cosaques et de colons paysans ; du côté chinois, des Dzoungars, restes de la horde mongole qui a donné son nom an pays, de Khalkas qui sont aussi des Mongols, et de Dzoungars musulpians.

Histoire. La Dzoungarie, après avoir été le théâtre de longues luttes entre Dzoungars, Mongols, Turcs et Chinois, devint, en 1756, la possession de ces derniers. Mais, dès 1831, une partie de la grande horde qui s’étendait jusque dans l’ouest de ce pays se soumit aux Russes ; ceux-ci, en 1841, fondaient, à l’E. du Balkach, Semirietchinskaia, et, en 1851, établissaient une factorerie à Kouldja ; en 1855, ils étaient au pied du Tian-Chan et y élevaient le fort de Vernoié ; enfin, en 1871, â la suite de la révolte des Dzoungars contre la Chine (1864), ils occupaient Kouldja. En 1882, il est vrai, ils rétrocédèrent cette ville à la Chine, et la frontière russo-chinoise était délimitée.

DzURKOW. comm . d’Austro-Hongrie (Galicie [cercle de Kolomca]) ; 2.230 hab.

DzUROW, comm. d’Austro-Hongrie (Galicie [cercle de Kolomea]) ; 2.600 hab.