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DECOMPRIMER — DECORATION

romphys^me pulmonaire, du catarrhe, do la broncliito et do la pTi-iirosic cliroiiuiuos.

lîiin.UHiH. : Joiirtiaiioi, lu/Infucv de la Pression de l’air sur la tic lie ihotuiite (Paris, 1875) ; P. Hort, /(( Pression liarom>'lnque (Paris, 18*7).

DÉCOMPRIMER {kon) v. a . Kairo cesser ou diiniiiuor la culn|ln•^Ml^ll i|ui |u’so sur.

Se décomfjrimerf v. pr. Kprouvor une dùcomprossion. DÉCOMPTE {konf — rad. décompter) n. m . Soustracliuii. .Ii’tliuiioii laite sur une somme à payer.

Ailiiuii. niilit. Opération par laquoHo on calcule, soit les droits acquis par les militaires, soit les sommes dues ù eux ou par eux, dans diirérentes circunstances.

Arg. Blessure niorLelle, dans le lanj^ajjo des soldats.

Mar. Solde accumulée, que les marins du conimorco ont ù recevoir au retour duno campagne, après déduction des avances qui leur ont été laites au départ et on cours do voyage. (I^es marins du couinierce reçoivent, au départ, deux mois d’avance, s’ils ne vioivent pas aller au delà du cap Horn ou du cap de Houue-lispérance ; trois mois dans le cas contraire, mais, on cours do route, ils ne ’ouclient rion, ou du moins ne devraient rien toucher : d’où l’existence du décompte.)

Loc. div. : Faire le décompte. Décompter, retrancher uno somme d’une somme plus forte à payer, ii Supputer la somme à déduire, il Payer le décompte. Payer aprcs avoir tait le décompte des sommes à retranclior de la dftto hruto. — Kig. Tenir compte des inconvénients, en calculant les avantages : H faut savoir lonjours fajre à tout propos LE DÉCOMPTE (/e c/(rtO((e événement, quelque fortuné qu’il puisse èlre. {Ba.[z.} i l Trouver du décompte, Découvrir des inconvénients imprévus, ne pas retirer d’une affaire les avantaç :es attendus. " Encvcl. Le ai^comp/e est un calcul qui a pour but do retrancher par soustraction certains frais d’agios, de commissions, d’intérêt, de retenues qiielconciues, en vue d’obtenir le net restant à payer à la jjersunne qui présente un compte. Le décompte est aussi ce qui est à payer par le débiteur, à recevoir par le créancier, toutes déductions faites.

DÉCOMPTER (kon-té — du préf. prîv. dé, et de compte) V. a . Faire le décompte : Décomptkr les sommes avancées.

Jeux. Démarquer ses points.

Absol. et fig. Rabattre de ses espérances, de ses prétentions :

— 4 tout instant, il nous faut ihïcomhtkr.

V. n . Mus. Faire passer la voix par tous les degrés d’un intervalle, pour le saisir plus sûrement. DÉCONCERT (sèi- ’

du préf. priv. dé, et de concerter) n. m . Défaut de concert, d’entente, mésintelligence : Dans beaucoup de ménafjes, le déconcert succède vite à l’entente. I l Action de se déconcerter : Hésolufion de jouer sam dé-CùNCUKT son rôle jnsqu’au bout.

DÉCONCERTANT {ser’- tan), ANTE adj. Qui déconcerte : /m DKcoNci :RrANTi’ : impassibilité que donne l’habitude delà critique, i lialz.

i

DÉCONCERTEMENT (sèr’, man) n. m . Action de déconcerter ; son résultat. Il Dérangement de mesures concertées : Le DÉCONCERTEMENT de nos projets, il ICtat d’une personne déconcertée : Visage qui marque le déconceiî-Th : .Mi :NT.

DÉCONCERTER [sèr’-té — rad. déconcert) v. a . Troubler un concert musical : Une note fausse peut tout DÉcoNciiR-TER. (Peu us.) I l Déranger, disjoindre, décomposer. (Vx.)

Fig. Déjouer, rompre, en parlant d’un ijrojot, d’une pensée, d’une intention quelconque : Souvent le hasard DÉcoNci ;nTE le projet le mieux conçu, il Troubler, interdire : Juqe qui déconcerte l’accusé.

Syn. Confondu, consterné, etc. V . confondo. Se déconceviev, v. pr. Etre déconcerté, désuni,

Fig. Se troubler, perdre contenance, ii Se détraquer : A la 7nort, la machine se déconcerte. (Fén.) [Peu us.] DÉCONCLURE idu préf. priv. dé. et de conclure.

Se

conjugue comme conclure) v. a . Kompro, en parlant d’une convention arrêtée, d’une chose conclue. (Peu usité.) Se déconclure, v. pr. Etre déconclu. (I»eu usité.) DÉCONE n. m . Hydrocarbure, C’"} !’*, isomère du téréhentbéno.

Encycl. On connaît aujourd’hui trois décones ou isomères du térébenthcne. L’un a été obtenu en faisant a<îir la potasse alcoolique sur le bromure de rutylèm- ; les deux autres ont été extraits de l’huile animale, (’es corps se différencient du térébenthène en ce qu’ils ne donnent pas avec loau et l’acide chlorhydriquo les composés correspondants du térébenthène et on ce qu’ils fourtiissent par oxydation di- l’aride, isophtaliquo, et non de l’acido térephlaliqiic

DÉCONFÈS, ESSE [fé, fèss — du préf. priv. dé, et de confè.%) adj. Qui ne s’est point confessé : Mourir DÉcoNriiS. I l Par oxt. Se disait aussi autrefois : 1" Do ceux qui mouraient sans avoir fait de testament ; 2" De ceux oui, dans leur testament, ne faisaient aucun legs charitanlo pour le repos de leur àme.

Substantiv. : Les DÉcONFics ou intestats, ceux qui mouraient sans confession ou sans faire de testament, avaient leui’s biens envahis par le seif/neur. (Cbateaubr.) DÉCONFIRE (du lat. pop. disconfecere. consumer. — So ruii|utj :u<- lutiiiue confire) v. a . Battre, défaire complètonient dans une bataille ; Diîconi-ire l’armée ennemie. --

Fam. Décontenancer, déconcerter : Décgnfirk quelqu’un par son sang-froid. (Ne s’emploie plus guère que par plaisanterie.)

Déconfit ifi), ite part. pass. du v. Dêconfire.

Dr. l’ombé en décontiture.

DÉCONFITURE (rad. déconfire) n. f. Déroute complète : Funt- ilf t’iinuée ennemie une horrible dkconkituuiî. h Par ext. Carnage, destruction :

Un clinl nominil’ Rodilanlim

Kiilsiilt de rata tcUo d^ron/iturt. Que l’on n’en voyait presque plim. La KONTAINK.

Dr. civ. Etat d’une personne non commerçante qui cosse ses payements et dont l’actif est inférieur au passif : La DÉCONFITURE cs( la faillite du non-cotnmcrçan 1. 1 Par oxt. Uuino, cliuie, en général.

Anton. Triomphe, victoire, bataille goonëe, BuccéB,

Kncycl. I)r. CIV . i,a déconfiture est la siluation «le fait do tout débiteur non cummer( ;uut, qui se trouve, pur JII.

l’accumulation dos condamnations ou des poursuites dirigées contre lui, hurs d’état do payer ce qu’il doit. La d’-conliture. contrairement à l’état de faillite, n’est pas réglementée d’une manière spéciale par le législat<’ur, il en est .seulement question dans queh|Uos artidos êpars du Code civil, qui peuvent s,o résumer ainsi : la décontiture ne dessaisit point le débiteur do l’administration do ses biens, et ne frappe d’aucune présomption légale de nulliti’ >

dos emprunts, ventes, hypothèques et autres dispositions qu’il a faits à quol(|uè époque que ce soit ; mais elle doiuie aux associés du débiteur déconlit le droit de provot|ucr la dissolution do la société ; elle met lin au mandat ; elle enlève au débiteur le bénélico du terme ; elle jirive l’acheteur du droit d’exiger la délivrance de ce t|ui lui a été vendu, s’il ne donne caution ; elle rend exigibles les créances de la femme coinnmne, etc. Elle ne moditio en rien les autres principes du droit et n’im))ose aucune formalité. Chaque créancier exeri :cra donc ses droits d’après les obligations souscrites à son protit, et ceux qui, vigilants et actifs, auront pu rentrer dans l’intégralité de leur créance, n’auront rieu ù restituer aux autres. Lorsque tous ceux-ci seront j)ayés ou auront accordé une remise totale ou partielle, le débiteur cessera d’être en état de décontiture ; cet état n’entraîne au surplus aucune incapacité légale, aucune privation- de droits civiques et politiques.

DÉCONFORT ifnr’ — rad. déconforter) n. m . Ce qui enlève ia lurrc ou le courage. (Vieux.) DÉCONFORTER i du préf. priv. dé, et de confort) v. a . Dcruura- .- r . ailltgei- .

Se dGConforîer,. pr. Se décourager, s’afftiger. {Viou.x .) DÉCONJUGUER [f/hé — du préf. priv. dé, et de conjuguer ] v. a , :Iar. Désunir, en parlant de deux pièces de cliarpt-riie.

DÉCO N NAISSANCE {nè-sanss) a. ( . Action de déconiiaitrc.

I

’ieu.)

DÉCONNAÎTRE (du préf. priv. dé . et de connaître) v. a . Ne jias connaître, ne pas reconnaître, (Vieux.) DÉCONSACRER (du préf. priv. dé, et de consacrer) v. a . Dctruire. etfaccr la consécration de : Déconsacrer un vase, inte ri/h. ’i i nue religieuse. DÉCONSEILLER {sé-ill-é [Il mil.]

du préf. priv. dé . et

de cûiisrillrr) v. a. Conseiller île ne |ias faire : . 1/. de T"l-

leyrand si’ vantu’t -/’avoir déconseillé n Aupoléou la fatale invasion de l’Espagne, iLamart.) n Détourner, dissuader : DKCnNv|. ;n,ij. :R qnriqu’uu d’une entreprise.

.

ton. Conseiller.

DÉCONSIDÉRATION < si-on

rad. déconsidérer) n. f .

Défaut de consi-l’^ralion, mésestime : Tâchez de ne dinmer prise ni au ridicule ni a lu déconsidération. (Balz.)

Anton. Considération.

DÉCONSIDÉRER du préf. priv. dé, et de considérer.

Prend un ac<ent grave sur l’avant-dernier e, devant une syllabe muette : Je déconsidère. Qu’ils déconsidèrent ; excepté au fut. de l’indic. et au cond. prés.

Je déconsidé-

ro-ai. Tu déconsidéreras) v. a . Faire perdre la considération à ; Les dernières années de Louis X V ’Reconsidérèrent la monarchie, il Avilir ; faire dédaigner : On a tant abusé du regard, dans les romayis, qu’on a fini par le déconsidérer. (V. Hugo.)

Se déconsidévep, v. pr. Perdre la considération dont 011 jouissait.

DÉCONSIGNER [qn m. .

du préf. priv. dé, et de con-

sii/iirrj V. a. Affranchir de la consignation : Déconsioni-^r des troupes, ii Retirer de la consigne : Déconsigner un colis.

DÉCONSOLÉ, ÉE ùlu préf. priv. dé, et de consoler) adj. Qui n’a pas de runsolatlon.

DÉCONSOLIDER (du nréf. priv. (/*’. et do consolider)

V. a . lain- ]Midre la soliaité à : Déconsolidf.r un mur . DÉCONSTIPER ( f//

du préf. priv. dé, et de constiper) V. a . l’aire ces-ser d-’-tie constipé. (Fam.) DÉCONSTITUTIONNALISER [sti-tu-si-O-Jia — du préf. priv. (/*’,

et de coustiiiiHunnei) v. a. Soustraire au régime constitutionnel : Dèi onstiti’tionnai.iskr une nation. Se déconstitutionnaliser, v. pr. Etre déconsiituiionnalisé. I l Abandunner les opmions constituiionnelles ou un régime constituiionnel.

DÉCONSTITUTIONNALISME [sfitusi-O -na -lissm’ — du prcH’.

priv. dr. et de coiialifutionitolisine) n. m . Doctrine politique ()p|i.is<-o a n constiluiieniialisme ; absolutisme. DÉCONSTRUCTION (stru-ksi) n. f . Action de déconstruire, ’le desusseniblor : Déxonstruction d’un meuble, d’une machine.

(iramni. Action de dé])lacer les mots d’une phrase écrite dans une langue, pour les disposer dans l’ordre usité dans une autre, afin d’en expliquer plus facilement le sens. Ex. Cette phrase latine : Tuas eqo hndie accepi litteras. se dispose ainsi par iléconstruction : Ff/o accepi hndie tuas litteras, et se traduit dans le même ordre en français : J’ai reçu aujourd’hui votre lettre. i,On dit plus souvent construction.)

DÉCONSTRUIRE (.WrK fV — du préf. priv. dé. et do rnns /niirc. Se conjugue comme construire^ v. a . Désassembler, liéfaire ce qui était construit ; Déconstruire une maison, une machine.

— (iramm. Faire la déconstruction do ; Déconstrdirh une phra.Ke.

Littér. Déconstruirc des vers. En rompre la mosuro et en supprimer la rime pour on faire do la proso. Se déconstruire, v. pr. Etro déconsirult. DÉCONTENANCE innnss — rad. décontenancer) n. f . Manque d assurance, embarras : Parler avec volubilité, pour nicher su ih’icdnii- .NA NCi :. DÉCONTENANCEMENT {man) n. m . Action do so décoiitcnaiH-er, éiat d’une personne décontenancée. DÉCONTENANCER {.té — du nréf. priv. dé, et do CO)i/cnaure. Prend une cédille sous le c devant A et o : Nous décontenançons. Vous décontenançâtes) v. a. Faire perdre contenanr’e ii : Je n’aurais jamais cru qu’un petit-nmltix’ fût si aisé à DÉci>N’n :NANCKR. ( .L- .I. Rouss.) Se décontenancer, v. pr. Perdre contonanco.

Anton. RuBBurer, enhardir.

DÉCONVENANCE {nanss — du préf. priv. dé, et do convenance ) D. f . Défaut do convenance : La déconvenance d’une parole, d’une conduite. Il Parole ou action inconvenante : Commettre une déconvenance. (Peu usité.) DÉCONVENIR (du préf. priv. dé, et de convenir) v. n. Fam. Se dédire do co qui était convenu. (Ne s’emploie quo par opposition avec convenir) : On convient aujourdhui. on déconvient demain.

DÉCONVENUE {nù —du préf. prîv. dé, et do convenir) n. f. Insuciès liumiliant. ou inattendu.

Syn. Déconvenue, malencontre, mésaventuro. La rff^convenue suppose une espérance trompée. Lixmaleuconfre est quelque chose d’embarrassant, qui arrive au moment oU on ne l’attendait pas. La ynésaventure est une mauvaise aventure, qui a presque toujours quelque chose de comique ; c’est plus qu’un simple fait, c’est uno chose qui peut être l’objet d’un récit détaillé. DÉCONVERTIR (irr’— du préL priv. dé, et do convertit^ v. a . Faire retomber dans l’irréligion, dans uno autre religion ou dans une erreur quelconque d’opinions : Déconvertir des co>ivertis.

Se déconvertir, v. pr. Retournera l’erreur ; renoncera la religion qu’on avait embrassée. DÉCOORDINATION ’si — du préf. priv. dé, et de coordination ) n. f . Méd. Destruction de la coordination des organes ou des éléments organiques. Decoppet (.

guste-Louis), ministre protestant, né à Paris en 1836. D’abord professeur d’histoire et de littérature au Collège royal de Noorthey, en Hollande, il alla, en 1861, étudierla théologie protestan te à Montauban. Nommé pasteur à Alais en 1864, il s’y lit remarquer par son talent oratoire et fut appelé, en 1869, à Paris. Il a publié : Histoire 5fl»j/e (1860), avec Bonnefon ; Catéchisme élémentaire (ISTS) ; Paris protestant, ses églises, ses pasteurs (1876) ; Serinons (1876) ; Poésies de la Bible, mises en vers (1880) ; Sermons pour les enfants [IS^^O-lSSl) ; Méditations pratiques, à l’usage du culte d"mestique ou des églises sans pasteur {&S) ; les Grandes scènes de l’Apocahjpse (1884) ; les Grandes voix (1885). — M"" Decoppet, née Puaux, a publié plusieurs romans moraux [lour le jeune âge ; Ce que disent tes /leurs, le Petit Château, Marguerite. DÉCOR (subst. verbal de déco7-er) n. m . Ensemble, disposition de certains objets destinés à l’ornement : Certains architectes nr s’occupent que du décor et né</tiqent la commodité. I l

Par ext. Disposition de eertains oi)jets, qui produit un effet ornemental : Les .’italactttes et les stalagmites forment de pittoresques décors.

Franc-maçonn. Nom donné aux bijoux, cordons, tabliers qui forment les insignes de ciiaque grade, et aux ornements qui décorent la loge.

Théâtr. Ensemble des toiles peintes, des portants, des praticables qui décorent la scène d’un théâtre : Les DÉCORS, autrefois secondaires, tiennent aujourd hui une place considérable dans le succès d’une œuvre. DÉCORABLE adj. Qui peut 6tre décoré : Salle aisément DÉcoKABLR. I l A qui l’ou pout douncr la décoration : l’ont ami du i/ouvernement est décoré ou décorable. Decoeiah, ville des Etats-Unis (lowa), sur la Canoë, affluent du Mississlpl ; 4.120 hab. Ch.-l. du comté de W’innes /tiek.

DÉCORATEUR, TRICE n. Peintre, artiste, ouvrier ou ouvrière oui fait des décorations, des décors : Les déco RATEURS ae l’Opéra.

Adjectlv. :

Peintre décorateur.

Fig. Celui, celle qui i»are, orne, embellit : La nature est le qrund prêtre, le grand décorateur. (Lamart.) DÉCORATIF, IVE adj. Qui forme décoration : lias-reliefs décoratifs. I l Propre à la décoration : Jean Goujon possédait à un haut point le qénie DÉCORATIF.

Qui a l’air d’une décoration, (|ui produit l’etVet d’une décoration ; Les moiiuments de la décadence ont, en général, des allures décoratives, ii Se dit famillèreinent et par plaisanterie d’une pereonnequl aime belle i)restance, uu lirillant uniforme : Un cuirassier très décoratif.

Musique décorative. Musique uniquement orchestrale, qui se fait entendre sans ciîant, dans certaines parlies du drame musical.

Arts décotatifs, .-Vrts qui ont pour but la décoration, comme la sculpture d’ornement, la tapisserie, etc. DÉCORATION (si-on) n. f. Action de décorer, do disposer des objets pour l’ornement : La décoration d’une ville, d’un jardin. Art de décorer : Entendre bien la décoration. I l Objets servant k décorer, ornements : Les dkco-RATH »NS d’nn^salon.

Fig. Ornement, parure.

Particullèrem. Marque d’honneur, signe distinetif d’un ordre de chevalerie : Porter une décoration en diamants. Il Titre cMil donne le droit de porter uno décoration : . Accordera quelqu’un la décoratio.n de la Légion d’honneur. Il Absolum. La Légion d’honneur : ICtre proposé pour la DÉCORATION.

Théàtr. Toiles peintes et autres objets servant & décorer le théâtre et à représenter le lieu de la scène. Il Fig. Ornements plus brillants ([ue solides : Le monde est une pièce misémhlr, qui se sojitienl un peu par les machines et les décorations. (Chamfort.)

Rncvci.. Ameubl. Les tentures mobiles formaient le principal élément de la décoration des salles, au moyeu âge. Quand on se transportait dans un chfitcau. on emmenait avec sol le mobilier, composé surtout de coll’res ù. Iiahui qui contenaient tout l’ameublement et toute la tapisserie. Et, quand on changeait de résidence, on emballait et emportait tout à nouveau. Les grandes lenlures peintes ou brodées s’accrochaient, le long des murs ou au travers des pièces, par des tringles do fer reposant sur des crampons. Dans les palais, les abbayes, souvent des peintures murales, fresques à la détrempé, décoraient les salles. Ou bien c’étaient dos lambris, souvent peints, revêtant les parois, et où étaient semées des appliques do métal, étaln et plomb, ou bronze, argentées ou dorées, roprésontunt des lleurs de Ils, dos bètes héraldiques, etc. A partir du XV’ siècle, les cuirs gaufrés, dorés, liistorlés commencent à devenir fréuuonts ; ceux d’Espagne, dits « de Cordoue ., et ceux de Hollande furent les plus fameux ;puis, uu xvii’ siècle. les ouvrages de cuir doré d’Avignon, de i.iyon et de l’aris eurent une grande vogue (pli le dispute aux tapisseries luirml lesquelles les verdures des Flandres tenaient la première place. Le style Louis XIV multiplia 71