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COURSEGOULES COURSON

à placer sur une mémo ligne un certain nombre de coureurs tenant à la main un flambeau allumé. Celui qui atteignait le but le premier sans que son flambeau se lut éteint pendant le trajet gagnait le prix. Les courses des chars étaient les plus réputées ; elles avaient lieu principalement lors des quatre grandes fêtes internationales de la Grèce : jeux Isthmiques, Néméens, Pythiques et Olympiques. De la Grèce, les courses de chars passèrent à Rome, puis à Constantinople, où elles prirent un grand développement. V . cirque. Courses de chevaux. Les courses de chevaux, ayant pour but l’amélioration de la race chevaline par la sélection des meilleurs reproducteurs, sont originaires de l’Angleterre. Les premières courses régulières eurent lieu sous Jacques I". Les pris consistaient en une clochette de bois garnie de fleurs, qui devint un peu plus tard une clochette d’argent, puis d’or ; de là l’expression, quelquefois encore usitée, de o gagneur de clocne » {bearing away the bell) pour désigner le ga-

gnant d’une course.

Cromwell eut un ha-

ras dont le meilleur

étalon était d’origine

arabe, et c’est en ef-

fet aux races arabe

et turque, transfor-

mées par la sélection

et l’entrainement,

qu’est due celle des

chevaux de courses

anglais, dits de > pur

sang ..

Tous les pur sang

remontent en ligne

avec le sol. Dans la marche, on effet, le corps leste toujours en contact avec le sol par double appui ou par appui unilatéral ; dans la course, ou, pour mieux dire, dans le pas decourse, ily a,au lioudu temps de double appui, un temps de suspension pendant lequel le corps n’a plus de contact avec le sol, et ce temps résulte de la brusque impulsion du membre actif, qui paraît lancer le corps en l’air, comme dans le saut. Toutefois, Marey a montré que, réellement, dans la course, le corps n’est point projeté en l’air, et que le temps de suspension résulte par conséquent, non de cette projection, mais de la flexion dos jambes. Ces différences entre la marche, la course et le saut, ont été bien mises en évidence grâce à la chronophotographie. Les mc’mes observations peuvent s’appliquer à la course chez les quadrupèdes, et spécialement chez les mammifères et surtout le cheval, où elle a été particulièrement bien étudiée.

La vitesse de la course dépend de la durée du temps de ij’

M>:fci,l..,.àikA

La course à. pied, d’après une épreuve chronophotographique. directe à trois étalons d’origine orientale, importés en Angleterre vers la fin du xvu« siècle ou au commencement du xvin" : Byerly Turk, Darley Arabian et Godolphin Barb, croisés avec des juments arabes, turques ou barbes, soigneusement choisies.

L’établissement du Stud-book, où furent enregistrées, d’après les livres des haras et les certificats généalogiques, les naissances provenant de ces trois étalons, et qui constitue le registre d’état civil des pur sang, date seulement de 1791 ; mais les courses avaient commencé à prendre une g^rande extension en Angleterre, dès le milieu du xviii* siècle. En 17U, furent fondées les courses d’York ; en 1721, parut Flyin^ Childers, regardé comme un des meilleurs coureurs qui aient paru sur les hippodromes anglais avant Eclipse (1769), lequel courut dix-huit fois et remporta dix-huit victoires, sans jamais avoir été touché de la cravache ni de l’éperon. Les trois grandes courses classiques pour chevaux de trois ans : le St Léger, les Oaks et le Derby furent fondées : la première, qui se court à Doncasier, en 1776 ; la seconde, en 1781 : la troisième, en 1782. (Ces deux dernières se courent à Epsom.) Puis vinrent la Coupe d’or d’Ascot(i807), les Mille et Deux mille guinées (1809) ; plus tard, les deux grands handicaps d automne : le Cambridgeshire et le Cesarewitch ; les Eclipse Stakes, de 250.000 francs, et deux autres prix de même importance sont d’institution plus récente. Eu France, les premières courses eurent lieu on 1776, dans la plaine des Sablons ; les chevaux avaient été tout simplement achetés en Angleterre ; d’antres courses furent encore organisées, durant le règne de Louis XV, à Fontainebleau et à Vincennes. Elles n’avaient aucune régularité, et il en fut de même sous Louis XVI, quoique, dès lors, la mode des paris devînt excessive et ruineuse. Napoléon songea à les régulariser en instituant, par décret, des courses dans les départements de l’Orne, de laCorrèze, de la Seine, du Morbihan, des Côtes-du-Nord, de la Sarre et des Hautes-Pyrénées, et en fondant des prix ; tout cela resta, ou peu s’en faut, à l’état de projet. Il en fut de même des essais tentés sous la Restauration, malgré la fondation des importants haras de Meudon et de Viroflay. Les courses ne commencèrent à prendre en France quel-

?ue importance que par l’établissement d’un Stud-book 

rançais (1833) et par la création, la même année, de la Société d’encouragement, placée sous le patronage du Jockey-Club. Elles eurent alors lieu d’une façon régulière : l’hippodrome de Chantilly fut fondé ; celui de Longchamp, dans le bois de Boulogne, ne le fut que beaucoup plus tard, en 1854.

On compta désormais, en France, un très grand nombre d’hippodromes ; il n’est presque pas de ville un peu importante qui n’ait le sien, comme en Angleterre. Les plus renommés sont ceux de la région parisienne : Longchamp, où les courses se divisent en trois saisons : printemps, été et automne, réunions composées chacune d’une dizaine de journées, durant lesquelles se disputent, parmi les principales épreuves : les poules d’essai, les prix triennaux, dans lesquels les chevaux sont engagés d’avance, pour trois années consécutives, le Grand Prix de Paris, l’Omnium, le prix du Conseil municipal, le prix Gladiateur, la plus longue épreuve (6.200 m.) imposée aux chevaux de courses plates ; Chantilly, où se disputent le prix de Diane, réservé aux poulir.hes. et le prix du Jockey-Club, 1© Derby français ; Maisous-Lafiitto. où ont lieu également quelques belles épreuves largemeut rétribuées. Ces trois Dippodromes sont réservés aux courses plates. Los hippodromes de courses d’obstacles sont ceux d’Autcuil, d’Enghien et de Colombes ; à Vincennes ont lieu dos courses plates, des courses mixtes (courses plates entremêlées de courses d’obstacles) et des courses au trot ; l’hippodrome de Levallois est spécial pour ces dernières courses.

Législ. Les courses de chevaux sont actuellement régies par la loi du 2 juin et le décret du 7 juillet 1891, ainsi que par le décret du 21 novembre 1896. Aucun champ de courses ne peut être ouvert sans l’autorisation spéciale du ministre de l’agriculture, et toute société de courses reste soumise à l’approbation et au contrôle financier do l’Etat. Sont soutes autorisées les courses do chevaux ayant pour but exclusif l’amélioration do la race chevaline. La loi est très sévère à l’égard de quiconque exploite les paris, soit directement, soit par intermédiaire, et sont déclarés complices et passibles des mêmes peines prévues à l’article 4i0 du Code pénal : l’intcrmôdiairo qui reçoit les jeux, celui qui v* ;nd des renseignements sur les chances des chevaux engaj/és, ainsi aue le propriétaire ou gérant d’éiahlissement uuhlic qui laisse exploiter le pari dans son établissement. V. pahi.

Physiol. l^r.ourse diffère de la nuircAe par la manière doDt les membres inférieurs, chez l’homme, sont en rapport suspension. Sa vitesse moyenne est de S", 50 par seconde ; mais, d’après les Weber, elle peut atteindre et même dépasser 7 mètres. Par suite de l’énorme travail que nécessite la course, cette dernière allure no peut être conservée longtemps, même par les meilleurs coureurs. La rapidité du cours sanguin entraîne, en efl"et, une élimination et une hématose insuffisantes, qui aboutissent à de l’essoufflement, à la dyspnée et parfois à la syncope ; des phénomènes d’intoxication grave peuvent également se produire, comme on le constate, non seulement chez les animaux forcés à la course, mais aussi chez quelques professionnels des sports, et notamment chez les cyclistes. L’accoutumance peut, cependant, survenir quand il n’y a pas de lésions primitives des organes thoraciques vascuîairos, puisque les coureurs hindous, tagals, etc., qui parcourent très rapidement d’énormes distances, ne manifestent ni transpiration, ni essoufflement.

La course modérée, à allure moyenne, est un excellent exercice pour les individus normaux ; elle peut mémo intervenir dans la gymnastique respiratoire ; mais tous ceux qui souffrent d’affections ;’ vasculaires ou cardiaques, les dyspnéiques, et, dans certains cas, les emphysémateux, les n poitrinaires •>. doivent se l’interdire.

Véloc. Les courses se divisent en courses sur routes et en courses sur pistes. Dans ces dernières, il y a lieu de distinguer les pistes en plein air et les pistes couvertes, sur lesquelles la pluie et surtout lèvent ne viennent pas contrarier le coureur. Les records battus sur piste couverte constituent une catégorie spéciale. Ces différentes courses se classent en courses de vitesse, courses de demifond et courses de fond ; les premières ne représentent que dos temps et distances très courts ; les secondes comprennent des épreuves durant do i heure à 6 heures ; les troisièmes représentent des efforts de longue durée : courses de 12 heures et de 24 heures (1.000 kilomètres). On pourrait citer aussi les courses de grand fond de six et huit jours, qui sont antisportives par leur exagération même et dont 1 Amérique a eu jusqu’ici le monopole. 11 est des courses plus ou moins classiques, qui se renouvellent officiellement chaque année et provoquent des luttes intéressantes entre les principaux coureurs. Citons le Grand Prix de Paris (2.000 m.}, qui se court au Vélodrome municipal de Vincennes et dont le premier prix s’élève à 8.000 francs depuis 1896 (fondation 1894) ; le Prix du Conseil général (bO kil.) , et le Bol d’or{2A heures), fondé on 1894 ; puis d’importantes courses sur route avec entraîneurs, à la tête desquelles il faut citer la belle épreuve de Bordeaux-Paris (594 kil.) , fondée en 1891. Ajoutons /*arj5-Boubaix, organisée comme la précédente par le journal le Vélo. Enfin, quelques cliampionnats du monde se courent alternativement dans les principales villes d’Europe ou d’Amérique, sous la direction de Vlnternational Cyclists Association.

Courses à pied. C’est de 1882 à 1886 que les courses à pied sont complètement entrées, en France, dans le domaine des grands sports. Depuis lors, elles font périodiquement l’objet do réunions, de concours organisés par les sociétés spéciales ; entre autres, le Racing-Club de France.

Les courses à pied comprennent : les courses plates (de vitesse et de fond), les courses de haies, les steeplechasos, cross-countries et rallyes. L’aptitude personnelle tient évidemment une largo place dans la formation d’un coureur ; mais ce n’est que pur un entraînement méthodique, persévérant, que chaque sujet acquiert toutes les qualités requises. Chaque coureur doit aussi vivre, autant que possible, suivant un régime propre à lui conserver sa supériorité. Le succès de la course dépend, pour un coureur, de sa manière de partir, de poser le pied, de la position du corps pondant la course. Du reste, chaque sorte de course, exige chez les difl’érents coureurs, outre l’éducation nécessaire, des aptitudes spéciales, qu’on trouve rarement réunies chez le même sujet. Los courses de vitesse se courent sur pistes gazonnées d’environ 400 mètres de tour et comprennent des parcours do 100 ù 1.600 mètres. Les courses do fond embrassent des distances de plusieurs kilomètres. Les courses de naies comprennent les sauts d’obstacles, do rivière, etc. Quant au stoeplo-chase, ce n’est autre chose qu’une course de fond sur un torra in proparé, coupé par de nombreux obstacles. Nous no citerons que pour mémoire les cross-countries et rallyes. On compte on France un grand nombre de sociétés athlétiques pratiquant la course à pied. En dehors dus exercices usités généralement dans les réunions de coureurs, on doit signaler les grandes courses inaugurées par lo Petit Journal entre points très éloignés du territoire français ; par exemple, les courses 3o4

Paris -Brest, Paris -Belfort, Paris-Bordeaux, Paris -Le Havre, etc.

CouRSEGOULES, ch.- l. de cant. des Alpes-Maritimes, arrond. et à 27 kilom. de Grasse, près de la source de la Cagne ; 409 hab. Mines de plomb et de fer ; importantes glacières. — Le canton a 8 comm. et 2.183 hab. COURSEL (sèi) B. m . Cric ou moufle à manivelle, qui servait à bander les arbalètes, au moyen âge.

GOURSEL , comm. de Belgique

(prov. de Limbourg), arrond. admin. et judic. de Hasselt, sur un sous-affluent du Demor ; 2.022 hab.

COURSÉTEE {fî — do Courset, n.pr.) n. f . Genre d’arbrisseaux, do la famille des légumineuses- papilionacées, tribu des galégées, comprenant dix espèces, qui croissent au Pérou. (Les fleurs sont violettes, disposées en grappes axillaires.)

COURSEULLES, comm. du Calva-

dos, arrond. et à 15 kilom. de Caen, à l’embouchure de la Seulles et sur la Manche : 1.350 hab. Ch. de f. de Caen à la mer. Port. Exportation de beurre et bestiaux, importation de bois du Nord, de charbon de terre, de guano. Parcs aux huîtres importants, Coursel.

pêche du hareng, du maquereau, de la morue, bains de mer. Château souvent mentionné dans les guerres du Xv* siècle, reconstruit sous Louis XIII. COURSIE n. f . Mar. V . coursier. COURSIER {si-é), ÈRE [rad. course] n. Nom poétique du cheval de luxe, de bataille ou de tournoi. (Très peu us. au fém.)

Le coursier, retenu par un frein impuissant, Sur ses jarrets plies s’arrête eu giîiuissant. LAMA.RTIMC.

Fig. La liberté est le coursier qui nous emporte vers l’avenir. (E. de Gir.)

Poét. et fam. Coursier aux grandes oreilles, Ane.

Syn. Coursier, cheval. V. cheval. COURSIER {si~é) n. m . Hydraul. Canal ou conduit qui amène l’eau du bief sur la roue ou sous la roue d’un moulin, selon

la manière

dont celle-ci

fonctionne.

Mar. pont

mobile o

u

Passage pra-

tiqué sur une

galère, entre

les bancs des

forçats, de la

poupe à la

proue.

Il

Ca-

non qui se

E

laçait dans

i coursier et

faisait feu par l’avant de la galère. (On disait aussi coursiK, dans les deux sens.) n Actuellement, Canon de chasse qui bat par l’avant.

Encycl. Hydraul. Si l’eau doit être employée à mettre en mouvement une roue on dessous à palettes ou à aubes courbes, le coui’sier a la forme circulaire ; il est concentrique à la roue et en contourne la circonférence avec un petitJeHde0"’,10à0’",20.Le coursier est, d’ailleurs, encaissé entre deux murs parallèles à la roue et qui ne laissent non plus qu’un très petit espace libre des deux côtés de celle-ci. De cette façon, presque toute l’eau qui s’écoule do la vanne se trouve utilisée. COURSIÈRE n. f . Dans certaines parties du sud-est de la France, Sentier qui coupe à travers champs ou le long des flancs d’une montagne, et raccourcit ainsi les courses qu’on ferait par le grand chemin.

Fonder. Sorte de conduit en forme de rigole, destiné à amener jusque dans les moules le métal en fusion sortant du haut fourneau ou du cubilot.

Min. Galeries de coursiére. Dans les houillères de Saint-Etienne , Galeries que les ouvriers poussent â droite et à gauche, pour reconnaître la couche de charbon et distinguer le sens suivant lequel il se détache le mieux.

Techn. Pièce d’une machine qui conduit une navette.

COURSING {kâr-sign’ — root angl. qui signifie chasse à courre) n. m . Concours entre chiens lévriers chasseurs. (Le coursing s’exécute dans une enceinte de très grande étendue, où l’on met on liberté un lièvre, que les lévriers cherchent à atteindre à la course, en le culbutant avec leur museau, on lui faisant faire le trébuchot.) COURSIVE (de l’ital. corsiva, même sens ; fém. do l’adj. cnrsivo. o .i l’on peut courir) n. f. Eu T. do mar., Passage étroit dans le sens do la

longueur d’un navire, ii S’em-

ploie parfois à la place do

coursier, pour nommer la

Planche faisant communiijuer

avant et l’arrière d’un ba-

teau non ponté.

GOURS-LES -BARRES .

comm. du Cher, arrond. et

à 63 kil. de Saint-Amand-

Mont-Kond, sur le canal la-

téral à la Loire et non loin

decefleuve ; l.olôhab. Motte

féodale.

COURSOIRE {so-ar’) n. f .

Cour ou basse -cour d’une

ferme. (Vieux.)

COURSON, ONNE (rad.

court) adj. Se dit d’une branche placée directement sur la branche "mère ou charpente, et portant la branche à fruits de l’année : Branche coursonne.

n. m . ou f. Branche de faible longueur. Il Partie du

sarment do la vigne que, dans la taille d’hiver, ou laisse Coursier,

Coursive.