Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, III.djvu/371

Cette page n’a pas encore été corrigée

351

a été couronné do maniéro qu’une tracô accusatrice rosto, soit sous forme do poils blancs, soit surtout sous formo d’une cicatrice indc-U^bilo, pord beaucoup do sa vaknir vt^nalo,

parce quo (Ui stiyiiialn pernuH Qo ponsor qu’il a une l"ail)losso do jambes.

Se couronnepf v. pr. So inottro unocouronnosur latote. i l Solaire roi ou emporour.

Par oxt. S ’orner, s’omboUir,

se couvrir ; être surmonté : L’aubépine parfumée se couRoNNii de nombreux oouquels.

— Fig. S’illustrer, se paror : Si ; CODRONNKR de ijloii’e .

So dit d’un cheval qui ko

blesso au genou.

Anton. Découronner.

COUBONNURE {ro-nur’) n. f .

Sorte de couronne formée par la disposition des monus cors d’un cerf, vers le sommet du bois.

COUROUCOU n. m . Genre d’oi-

seaux grimpeurs, famille dos trogonidés, comprenant do magni-

fiques formes, à plumage brillant Couroucou.

des teintes métalliques les plus vives, avec une immense queue recourbée en faucille.

Encycl. Les couroucous sont propres aux régions les plus chaudes de l’Amérique. Habitant les grandes forêts, ils nichent dans les troncs d’arbres ; le plumage rouge ou orangé de leur ventre se décolore au contact do l’eau. On connaît sept espèces de ces magnifiques oiseaux, dont le plumage formait jadis les ornements royaux chez les Mexicains.

COU-ROUGE {rouf) n. m . Nom vulgaire du rouge-gorge. Il P I. Des COUS-RODGES.

COUROUPITA n. m . Genre d’arbres, de la famille des myrtacées, tribu des barringtoniées, renfermant six espèces qui croissent on Guyane.

Encycl. Les feuilles du couroupita sont alternes, ovales, aiguës, atteignant O^.SS de longueur. Ses grandes fleurs roses, groupées en longs épis, répandent une odeur suave. Son fruit est une capsule ligneuse, sphérique, de la grosseur d"ua melon ;

on l’appelle vulgaire-

ment boulet de canon,

calebasse à Colin. La

pulpe a une saveur

acide.

COUROYER V. a .

Mar. Syn. de cou-

RATKR.

COURPATE n. m .

Nom vulgaire d’un

poisson de la Méditer-

ranée {ie téti-aijonure).

COURPIÈRE, ch.-I.

de cant. du Puy-de-

Dôme, arrond. et à

16 kilom. de Thiers,

au confluent du Cou-

zon et de la Dore, au

pied des monts du Ko»

Couroupita.

rez ; 3.677 hab. Ch. do

f. P .-L. -M. Cirerios, minoteries, fabriques de creusets et de poteries de grès, commerce de bois de construction et de planches, scieries. Eaux minérales froides dites « du Salé ». Ruines du château de Courte-Serre ; constructions du moyen âge. — Le canton a 10 comm. et 14.164 hab. COURRE (du lat. currere, mémo sens) v. n . Ancien infinitif du V. Courir. {Ne s’emploie plus qu’on équitation et en vénerie.)

Manèg. Courre un cheval. Faire courir son cheval à bride abattue.

Véner. Poursuivre à la course en chassant : Courri’ : le loup. I ! Chasse à courre, Celle qui s’exécute par des cavaliers avec une mouto do chiens courants, ii Laisser courre les chiens ou Laisser courre. Découpler les chions, avant de les lancer sur la bfite. — Substautiv. Laissej’-courrc, Lieu où l’on découplé les chiens ; fanfare quo l’on joue lorsqu’on les découplé ; 5e trouver au laisser-courri :. Sonner le LAissKR-conuRK.

GOURRIAU {kou-ri-o) n. m . Petit chariot à trois rouos, dont on so sert, on Provence, pour le transport des lignites.

COURRIER {kou-ri-é

do l’ital. corriere, môme sens ; de correrii, courir) n. m . Homme qui porto des dépêches à cheval ou par d’autres moyens rapides, il Courrier de malheur. Celui qui apporte une mauvaise nouvelle, n Homme chargé d’accomplir une mission quelconque par des moyens rapides : Courrikr qui prépare les loofments, qui porte In marée, n Valet do pied, coureur. (N’est plus usité aujourd’hui en ce sons.) n Employé qui précédait le parlement et la chambre des comptes, dans les cérémonies.

Par anal. Moyen do transport do dépAchos : Le télégraphe est le plus diligent de tous les coukrikrs. il Voiture qui porto les dépôchos ; Autrefois, on prenait le courrii- :r lorsqu’on voulait voyager rnpidemcnt. il Ensemble des lettres envoyées, reçues, portées par le môme ordinaire : /écrire, Expédier son coDRRiiiR.

Admin. Courrier de cabinet. Agent quo le souverain ou le ministre charge de porter les dépêches qu’il envoie aux ambassadeurs.

Hist. occlés. Collérier, procureur ou intendant d’une communauté, d’un évêquo, d’une église, n Ueligiouso qui faisait les commissions hors du monastère, ii Nom donné autrefois au second magistrat do la ville de Vienne on Dauphiné, lequel était nommé par l’évoque, ot était chargé des affaires ecclésiastiques, il Courrier apostolique, Envoyé qui, â l’époque dos persécutions, était chargé do porter aux fidèles les ordres dos évoques et, aujourd’hui, Ofllcior quo le pape envoie aux cardinaux pour les prévenir dos réunions qu’il doit tenir on consistoire ou on chapelle.

Joiirn. Nom donné A un grand nombre do journaux français ot étrangers, il Courrier de l’aris. Nom donné à certains articles do journaux qui, chaque somaino ou chaque jour, donnent la chronique do Paris.

Mar. Petit bâtiment arme pour la course. Il Longcourrier. V. LONG-COURRIER. I l Courvicr de Chine, de Madai /ascar, etc.. Nom donné au paquebot faisant le service dos correspondances ontro la France et ces divers pays.

Péch. Nom de l’un des deux piquets de la pantiore.

Post. Courrier convoyeur (et Courrier auxiliaire), Sousagent qui accompagne les lettres transportées parchemin de for. (Il effectue, on outre, un service de manipulation en route et fait rechange des lettres sur différents points du [larcours.) I l Courrier d’entreprise. Entrepreneur ou adjudicataire chargé do transporter les lettres en dehors des voies ferrées.

^ Encycl. Diplom. Courriers de cabinet. On nomme ainsi des agents du ministère des afi’aires étrangères, chargés de transporter soit la ravise contenant la correspondance qui s’échange entre le gouvernement et ses représentants à l’étranger, soit des dépêches importantes ou urgentes. Partout en Europe, ils sont inviolables, ot la saisie de leurs dépêches est interdite. Le bagage do ces courriers n’est que rarement soumis à la visite des douanes ; qriolqUes pays limitent cette exemption aux paquets portant un cachet officiel. En temps de guerre, on peut, sauf convention contraire, arrêter les courriers ennemis et saisir leurs dépêches. On appelle courriers porteurs de dépêches des fonctionnaires civils ou militaires, ou de simples gens de confiance, chargés exceptionnellement du transport des dépêches.

Journ. Courrier. Sous ce titre ont paru, en France, un grand nombre de journaux à difî’érentes époques. Parmi Tes plus connus, nous citerons : »

le Courrier de l’armée

d’Italie «, qui parut à Milan du i*^ thermidor an V au 12 frimaire an VII, sous l’inspiration de Bonaparte, et dans lequel se trouvent en germe beaucoup des plans gigantesques qu’il adéveloppés plus tard ; " le Courrier français», l’un des principaux organes du parti libéral, sous la Restauration et le gouvernement de Louis-Philippe. (Fondé en 1819, il dura jusqu’en 1868 ; mais sa période la plus brillante fut de 1820 à 1842. Il compta parmi ses rédacteurs : Benjamin Constant, Casimir Perier, Cormenin, Mignet, Tabbé Fauchet, Léon Faucher, etc.) ; « le Courrier du dimanche » .

(Fondé en 1857 par un journaliste gouvernemental, il passa, en 1858, sous la direction de Leymarie, qui réunit autour de lui des écrivains opposants, des nuances les plus diverses, mais, en général, des plus connus par leur talent ; c’étaient : le comte d’Haussonville, de Broglie, Villemain, de Montalembert, Lanfrey, Elias Rognault, Eugène Pelletan, Prévost-Paradol, Alfred Assolant, John JLemoine, Hauréau, etc.)

Courrier de l’Europe, gazette anglo-française, par Serre de Latour, Morande, Brissot, le comte de Montlosier (Londres et Boulogne, 1776-1792). C’est un des recueils les plus importants du xviii* siècle. Il donnait le résumé des innombrables gazettes de l’Angleterre, les nouvelles politiques de ce pays et dos colonies anglaises de l’Amérique, alors en lutte contre la métropole. Courrier de Lyon (le), drame en cinq actes, de Moreau, Siraudin et Delacour (théâtre de la Gaîté, 1850). — Cost la mise à la scène de l’histoire do Lesurques, qui avait subi la peine capitale le 10 mars 1797. Le Courrier de Li/on, objet do fréquentes reprises, a toujours obtenu le même succès populaire. V . Lesorqdes. Courrier de Provence, journal de Mirabeau. — Le 2 mai 1789, sans s’inquiéter des lois sur la presse, Mirabeau fit paraître le premier numéro d’une fouille, qu’il appela Etats généraux. Après le 2* numéro, dans lequel le système financier de Necker était vivement critiqué, le journal fut supprimé. Mirabeau le ressuscita, sous le titre de Lettres ducomte de Mirabeauà ses conunettants { numéros). Après la prise do la Bastille, ces « Lettres» devinrent le (Sourricr de Provence. On y trouvait le compte rendu dos séances de l’Assemblée constituante, avec divers commentaires. Mirabeau y écrivait peu, mais il avait un grand nombre de collaborateurs ; entre autres, Clavièro, Dûment, Chamfort, Cazaux, Méjan, Lamourette. Les discours du grand orateur y étaient reproduits et souvent complétés, et, ces jours-là, lo nombre dos pages doublait ou triplait. Le I l Courrier de Provence » eut 35 numéros ; il cessa de paraître lo 30 septembre 1791, ayant survécu six mois â son fondateur. Il était fort répandu, mais n’exerça pas une grande influence sur les événements. Courrier français illustré (i-i :), journal littéraire, humoristique, illustré, artistique, fondé à Paris on 1884, par Jules Roques. Principaux rédacteurs : Houchor, Ponchon, Montorgueil, Roques, H. Delornio, Jean Lorrain, Louis Merlot, Charles Bernard, etc. ; illustrations par Willette, Forain, Chéret, Hcrmann Paul, H. Pille, Zier, Jeanniot, Legrand, etc.

COURRIER [kou-ri-é] n. m . Ornith. Nom vulgaire du chevalier à pieds rouges.

COURRIÈRE {kou-ri-èr — fém, do coDRRiEit) n. f . Personne qui porte des nouvelles. (N’est guère usité dans le sens propre.)

Poétiq. Objet, do nom féminin, servant d’annonce : Aa lune, courriere des nuits. L’aurore, courrièrk du jour. La. lienommée, cette prompte coDRRii ;» !;, etc. (Dans ces derniers sens, on dit mieux avant-codrrièrk.) COURRIÈRES, comm. du Pas-do-Calais, arrond. ot à 30 kilom. do Bôthune, sur la Doulo ; 3.y08 hab. Ch. do f. Nord. Mine do houille, briquotorios, fabrique do sucre, distillerie, moulins. Port sur le canal do la Hauto-Doulo.

Patrie des peintres Jules ot Emile Breton. Eglise du xvi« siècle, avec lo magnifique tombeau do marbre blanc de Jean de Montmorency.

Courrières est un important contre houiller, entouré complètement par les mines do charbon do Meurchin, Lens, Bourges, Carvin ot Brécourt. Trois concessions successives ont été accordées à la Société dos mines do Courrières : la première on 1852 ot la dernière en 1874, augmentant lo territoire concéilé ot le portant do 4.500 hectares environ à 5.460. L’exploitation comporte actuoUonuuit sept puits, desquels on extrait toutes les qualités do houille, depuis les ciiarboas maigres jusqu’aux houilles grasses t longue fiamnio.

COURRIÉRISTE {kou-ri-é -rissf — rad. courrier) n. Nom donné au rédacteur qui, dans les journaux, écrit lo courrier do l’aris, fait dos chroniques. Commande par courroie.

COURONNURE — COURS

COURROIE {kou-7’o-a — du lat. corrîgia, même sens) n. f . Bande de cuir servant à lier, à attacher quelque chose : Boucler une courroie.

Fig. ot fam. Etendre, Allonger la courroie. Apporter une grande économie dans ses dépenses, afin de tirer un meilleur parti d’un faible revenu, ot aussi étendre les profits d’une charge, d’un emploi au delà do ce qui est permis. Il

Serrer la courroie à quel-

qu’un. Ménager, diminuer les

ressources qu’on lui procure.

Il Lâcher ta courroie. Laisser

toute liberté d’action, accorder toutes facilités.

Mécan. Longue bande de

cuir, de caoutchouc, de tissu en poil de chameau, de papier, etc., dont les deux bouts sont cousus ou reliés ensemble, et qui sert à communiquer à distance un

mouvement circulaire.

Techn. Coui’roie de guin-

daqe. Sorte de poignée do cuir, qui sert au conductourd’une voiture pour se hisser sur son siège.

Prov. anc . :

Mieux vaut ami en voie

Que deniers en courroie.

En voyage, il vaut mieux ren-

contrer un ami qu’avoir de l’argent dans sa ceinture.

— Encycl. Mécan. On so sert

do courroies, dans l’industrie, pour établir une transmission

do mouvement entre doux ar-

bres, par l’intermédiaire do

poulies calées sur ces arbres.

Dans une courroie, on distingue deux brins : le brin conducteur, qui va de la poulie motrice à la poulie conduite, et le brin coriduit, qui se dirige do cette dernière vers la première.

Les courroies de cuir sont employées de préférence à toute autres ; leur fabrication comprend : 1 ° la tension des moitiés do peau ou croupons ; 2° le découpage en bandes de ces croupons ; Z° l’égalisage des bandes ; 4» la jonction des bandes ; 5** la tension des courroies. Ces courroies présentent à l’usage un allongement très variable, dépendant surtout de rallongement primitif donné au cours de la fabrication.

Les courroies en caoutchouc pur ou mélangé de guttapercha offrent divers avantages, parmi lesquels la suppression delà jonction partielle des bandes, puisque, avec cette matière, on peut obtenir d’un seul morceau des courroies d’une longueur voulue, et qui ne présentent qu’uu seul point do jonction. On intercale fréquemment dans la matière des bandes de toile. En tout cas, les courroies en caoutchouc sont imperméables et imputrescibles. Les courroies en poil de chameau offrent une grande résistance et se tissent à la longueur et à la largeur voulues. Les courroies en papier s’obtiennent avec un papier fabriqué exclusivement an moyen de chifi’ons de lin. Ces courroies oft’rent une résistance égale à celle des courroies en cuir. Les unes et les autres s’emploient aux transmissions do mouvement.

COURROIR Ikou-ro-ar’) n. m . Dans les salines, Canal qui alimente les tables salantes et débouche dans les aiguilles. COURROUCER {kou-rou — du lat. pop. coi’ruptiare, corrompre, par suite irriter. Prend une cédille sous lo c devant les voyelles a, o : Il coun-ouça. Nous courrouçons) V. a . Irriter, mettre on courroux : Courroucer son maitre,

Poétiq. Déchaîner, agiter violemment : Courrocckk les /lots.

Se courroucer, v. pr. Se mettre en courroux, s’irriter.

Poétiq. Se mettre, être mis dans un état de grande agitation : Vents, Flots qui se courroucent.

Anton. Apaiser, calmer.

COURROUX (kou-rou — subst. verbal de courroucer) n. m . So dit pour colère, en poésie et dans le style soutenu ; .

.

.

l’homme-Dieu descendit jusqu’À nous, Pour cfTaccr la tache originelle Et do son Père apaiser le courrour. (Noël Adam.)

Poétiq. Violente agitation : Neptune, de son trident, apaise les /lots en courroux. (Fén.)

Syn. Courroux, colère, dépit, etc. V . colïîriî.

Anton. Accalmie eu accalmée, calme, placidité, quiétude, sang-froid.

COURROYER v. a . Tochn. Syn. de corroyer. COURROYEUR u. m . Tochn. Syn. corrovkur. COURS {kour’ — du lat. cursus, propreni. course ; do currere, courir) n. m . Mouvement, direction d’un liquide qui s’écoule : I)élourner le cours d’une rivière. Il Parcours d’un fleuve, d’une rivière : La Loire, dans son coxjv.StaiTosc une délicieuse contrée.

Par oxt. Mouvement intérieur ou d’excrétion dos liquides qui existent dans le corps de l’homme et dos animaux : Le COURS du sang, drs humeurs.

Par anal. Action do produire A l’extérieur, de manifester : Donner un libre cours à ses soupirs, à sa colère.

Mouvement réel ou apparent du soleil ot îles autres astres : Les irréqulaj’ilés du cours de la lune. Il Succession du temps et dos clioses qui so composent d’uno série d’instants ; Le cours des suèdes,

Nom quo l’on donne A des promenades publiques dans certaines villes : /.e cours Belzunce, à Marseille.

Poétiq. Course, marche rapide : D’un cour* précipita sur la brôoho ils s’^tancenl. Voltaire.

Fig. Marche, progression, développement : Le cours des idées modernes. J’r<yet en cours d’edécution. Suivre le COURS de la conver.mtion. Interrompre le cours de ses éludes. Il

Usage, vogue, considération publique, appréciation géiiéraleniont favorable : Monnaies en cours. Les mantf’res polies donnent cours au mérite. (La Bruy.)

Archit. Cours d’assise. Rang do pierres de mémo hauteur posées sans interruption dans toute la longueur d’un mur. I l Cours de plinthe, Plinthe coutinuo. qui marque un étage dans les murs do face, il Cours de pannes. Suite complète dos pannes qui fornvnt la longueur d’un oomblo.