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COULANGES-LËS-NEVERS - COULEUR grès. Maisons des xv et xvi" siècles. — Le caulon a 12 comm. et 7.532 hab. COOLANGES-LÈS-NEVERS, comm. de la Nièvre, arr. et à 2 kilom. de Nevers, sur la Nièvre ; 957 hab. Carrosserie :

moulins. 

CODLANGES-SUR -YONNE, ch.- l. de cant. de l’Yonne, arr. et à 10 kilom. d’Auxerre, uon loin de YVonne ; 859 hab. Ch.de f. P.-L.-M. Grès ; vignobles. — Le cantona 10comm. et 6.126 hab. CoULANS, comm. de la Sartlie, arrond. et à 13 kilom. ilu Mans, au-dessus du val de la Gée, affluent de la Sarthe ; 1.520 hab. Ch. de f. du Mans à Saint- Denis-d Orques. COULANT ((an), ANTE adj. Qui coule, qui s"écoule : Ruisseau cotILA^T. il Fluide, qui coule facilement : Ue l’encre coulante. , — Qui laisse couler avec abondance : Terre codlakte Oe lait et de miel. (Boss.) — Poétiq. En parlant du temps qui s écoule, qui passe avec rapidité : Que les heures sont légères, quelles sont cotJLAîiTES avec ce qu’on aime ! (M"’ de Lambert.) Fig. Aisé, naturel, qui ne sent point le travail : Stijle COCLANT. Prose coulante. Vers coulants, ii Accommodant, facile, indulcent : Homme collant eii affaires, il Vin coulant. Vin qui passe aisément, qui est agréable à boire. t Papier coulant, Papier sur lequel la plume, le crayon glissent aisément. — iVœurf coulant. Nœud qui se serre et se desserre sans se dénouer. Substantiv. Ce qui est facile, aise, sans oHort : L,es premiers vers de Bernis ont les défauts de ceux de Gresset : ils ont aussi de sa facilité et de son codlant. (Ste-Beuve.) — Anto.n . stagnant, ante. COULANT (lan) n. m . Anneau ou autre objet percé d’un trou, dans lequel on passe un cordon ou une chaîne, de façon qu’en faisant glisser cet objet on peut augmenter ou diminuer à volonté la longueur du cordon oude la chaîne, n Anneau que l’on fait glisser pour serrer ou fermer «luelque chose ; Un coulant de serviette, de bourse. — Art milit. anc . Sorte de herse, que l’on appelait aussi PASSANT- COCLA NT ou PORTE-COCLANT. — Bot. Branches à entre-nœuds Coulante’ du fraisier. longs et à feuilles rudimentaires qu’on observe chez certaines plantes à tiges rampantes, comme les fraisiers, et qui courent à la surface du sol, tandis que les rameaux, courts et dressés, portent seuls des feuilles normales. — Joaill. et bijout. Parure de cou, qui se compose d un gros diamant ou d’une pierre glissant le long d’une chaîne et soutenant une croix. — Mar. Nom générique de tous les nœuds qui se serrent lorsqu’on fait force snr la corde que l’on tient en main. — Min. Planche clouée ou chevillée verticalement sur la face intérieure du boisage d’un puits de mine, atin de faciliter la montée ou la descente des bennes, en les empêchant de s’accrocher à ce boisage. (On emploie mieux ce nom au pluriel dans ce cas.) Peint, longueur du pli d’une draperie. — Techn. Anneau de fer. au moyen f. Noeud coulant ; . Coulants de bourse. duquel on rapproche les extrémités des branches d’une tenaille de forge, n Outil de l’orfèvre et du boutonnier. n Enveloppe cylindrique en cuivre, portant le verre d’une lampe. COULANTE [lanl’) n. f . Pop. Gonorrhée. COULARD lar’i, ARDE adj. Qui est sujet à la coulure, en parlant des cépages. COULARD ou COULART {lar’) n. m . Variété de tulipe. COULASSAOE n. f . Nom vulgaire de la calandre. COULAVAN n. m . Espèce de loriot. COULAUD(/ô) n. m . Nom vulgaire d’une sorte de poisson peu estimé, que l’on rencontre principalement dans le Rouergue. n On l’appelle au^mi poisson dupauvre ; son nom srieniitiquc est chondrostome. COULAURES, comm. de la Dordogno, arr. et à 25 kilom. de Périgueux, sur la lyjue, affluent de l’Isle ; 1.205 hab. Ch. de f. Dordogno. Château de Conti. COULE fdu lat. cucutla, mémo sens) n. f . Cost. Sorte do vêtement â capuchon, porté par les religieux et les religieuses dans certains ordres, u On disait aussi cucullb. — Pop. (Syn. de collaoei. Menus gaspillages causés dans une maison, dans une administration, par des domestiques, des employés ficu vigilants ou peu délicats : Maison ail il y a beaucoup de coule. I l Surveillance que l’on exerce pour empêcher ces gaspillages : Faire la COCLK. — Arg. Etre à la coule, Expression qui a pour équivalents approximatifs Etre à la hauteur, Etre dans le mouvement, et qui signifie Etre intelligent, être en possession do tous les secrets d’un métier, d’une situation, et capable d’en tirer tous les avantages possibles. COULÉ frad. couler) n. m . Mus. Passage sans interruption qui se fait d’une note à une autre, on les liant par un seul coup de gosier, de langue, d’archet. V . maison. — Chorégr. Pas de danse, qui n’est autre que le glissé. V. GLISS^.. — Escr. Feinte qui consiste à glisser le fleuret tout le long do la lame de l’adversaire pour obliger celui-ci ii faire une parade et k se découvrir. — Graphol. Liaison de l’écriture dite coulée. — Jeux. Au billard. Coup qui consiste à faire suivre directement ou k peu près la billo rouge ou la bille de «on adversaire par sa propre Lille. — Mar. Barque élancée et à fond plat de la côte du Portugal. (Elle porte environ 25 tonnes et grée une voile à antenne bordée au moyen de deux écoutes.) — Papet. Défaut constitué par un amas de matière »’ Coulé (grand largue), blanche dans la

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pâte du papier. (S’emploie fréquemment adjectivement. ) — Peint. Première teinte générale, ou encore Ensemble des premières teintes que l’on donne à une ébauche. — Te chn. Ouvrage jeté en moule, il Assemblage de deux points de broderie faits séparément sur une même ligne. COULÉE {lé) n. f . Tcchn. Action de couler, de jeter en moule ; résultat de cette action : La collée d’une statue. Il Ouverture pratiquée à la hauteur du fond du creuset, pour permettre au métal en fusion de s’écouler et d’aller dans les moules. Il Ensemble des opérations au moyen desquelles un métal quelconque en fusion est amené jusqu’aux moules qui doivent le recevoir, il Nor.i que l’on donne, en typographie, à un caractère spécial d’imprimerie, n Flot de matière en fusion : Une codlék de lave, de verre, de bron :e. — Calligr. Ecriture penchée de droite à gauche, dont les déliés sont de bas en haut, contrairement à l’écriture AA, coulée-arrière. Coulée (alphabet des minusculeB). Coulée (alphabet des majuscules). anglaise qui, plus inclinée, a des déliés de haut en bas. Il Âdjectiv. ; Ecriture codlêe. — Econ. dom. Action de couler une lessive : La coulée d’une lessive. (On dit plus souvent coulage.) — Géol. Matières qui se sont répandues et solidifiées sur des surfaces inégales, sans y prendre la forme de couches stratifiées. Il Coulée de laves, Nom par lequel on désigne la masse minérale qui s’est épanchée, à la surface du sol, lors d’une éruption volcanique. (Les cheires des puys d’Auvergne sont des coulées de laves. [V. lave.]) — Mar. Courbe do raccordement entre les genoux et la quille d’un vaisseau, n Partie immergée d’un navire, recouverte par les bordages appelés ribords. Il Coulée-arrière, La partie à l’arrière qui est évidée ou peu renflée. — Véner. Chemin étroit, que suit le cerf pour se rendre â son réduit. I l Faux chemin tracé dans les bois par une bête fauve. COULEMELLE {mèl’) n. f . Variété do champignon comestible, qui est une sorte d’agaric, et que Ion appelle aussi couLEMOTTE, coDLMOTTE ct couLMKLLE. Il Coulemelle d’eau. Nom vulgaire de l’agaric en bouclier. COULEMENT (man) n. m . Mouvement des liquides qui suivent leur pente. COULEN Ilin) n. m . Nom vulgaire donné à une légumineuse originaire du Chili {psoralea glandulosa), dont les feuilles s’emploient en infusion et jouissent de propriétés stomachiques. COULEQinN (Av’iO ou COULEKIN n. m . Nom commun d’une plante cultivée pour ses fleurs, ct originaire de l’Amérique tropicale, ii On l’appelle également cécropie. COULER (du lat. colare, filtrer) v. n . Se mouvoir, en parlant des liquides qui suivent leur pente naturelle : Sang, Larmes gui coulent. Les courants coulent dans la mer comme les fleures coulent sur la terre. (Butl’on.) i l On dit que le sang, que les larmes coulent, ont coulé, couleront Cour exprimer qu’il y a, qu’il y a eu, qu’il y aura dos comats, des luttes armées, de grandes douleurs, n Emoitre, en parlant d’un réservoir : l’ontaine qui coule lentement. I l Laisser échapper, en parlant d’un récipient : C ’ui’ier qui coule. — Se dit d’un flambeau qui fond la matière sans la brûler et la laisse s’épancher : Certaines bougies coulent comme des chandelles. — Fig. Etre plus ou moins fluide : Encre qui ne coule pas assez. — Par ext. Circuler, pénétrer : Ix sang coule dans les veines. Poison qui coule dans tout le corps. I l S’insinuer, se communiquer : Faites que vos études coulent dans vos mœurs et que tout le profil de vos lectures se tourne en vertu. (Rollin.) Il Glisser doucement, descendre, se dérober : Couler de sa chaise jusqu’à terre, n S’avancer sans efl’ort : Itasoir ’qui coule bien. IHston qui ne coule pas. i l Passer 330 sans faire de bruit, à la dérobée : Coclez vite le long de

!a niwaille, de l’escalier, il Passer légèrement, sans s’arrêter, 

sans insister : Couler sur «n fait. — Fig. Passer, en parlant du temps : Les jours heureux COULENT vite. (Ou dit plus ordinairera. s’écouler.) n Se produire, se manifester : La persuasion coulait des lèvres d’Clysse. Le mensonge coule o pleiys bords de toutes les t7-ibunes. Ii Découler, résulter : De la paresse coulent beaucoup d’autres vices. (On dit plus ordinairem. découler.) — Loc. div. : Couler de source ou simplement Couler, Se produire sans effort, d’une manière facile et naturelle : Période qui COULE bien. — Couler de source signif. également Résulter naturellement, d’une façon non douteuse : Si je fais ce travail, me pajjerez-vous ? — Cela coule de source. I l Couler à fond, Couler bas ou simplement Couler. Se dit d’un bâtiment qui sombre, qui s’enfonce dans l’eau. — Fig. Echouer, être perdu, ruiné : Sa fortune a coulé bas. Agric. Se dit des fleurs qui ne nouent pas, qui périssent sans donner do grain ou de fruit. — Chass. Se dit d’une chienne qui avorte peu de temps après avoir été couverte, n Coule ! coule ! Cri dont on se sert pour exciter le chien à passer dans les fourrés de ronces. — i’ .scr. Exécuter la feinte appelée coulé. — Chorégr. Exécuter le pas que l’on nomme un coulé ou un f/lissé. V . ce dernier mot. — Jeux. An billard, Jouer de telle sorte que la bille du joueur suive la bille aiieinlc en ligne à peu près droite, pour toucher l’autre bille, qui était masquée par la bille intermédiaire, n Couler après. Dans l’ancien jeu de billard. Faire entrer sa bille dans la blouse, à la suite de celle que Ion a touchée. Manèg. Rendre la bride au cheval pour lui faire accélérer son allure, il Couler au galop. Aller au galop un et rapide, en parlant du cheval Techn. S’échapper du moule par quelque fente, en parlant d’un métal en fusion, ce qui fait manquer la fonic : Celle .ttalue a coclè. — Prov. : n taut laisser couler l’eau, Il faut soutfrir patiemment ce ([u’on ne peut cmprcher. — V. a. Passer à travers un tîllre ou un objet qui tient lieu de Hltre : Couler un bouillon, u Passer, voir s’écouler, en parlant du temps : Couler des jours heureux, n Glisser, introduire furtivement, insinuer : Couler sa main dans la poche de son voisin. Coulkk un mot dans l’oreille de quelqu’un. — Arg. En couler, En conter, dire des choses étranges. — Constr. Couler de la chaux, La délayer lorsau’elle est éteinte et la verser dans un bassin, ii Couler des joints. Verser du plomb fondu entre les joints. I l Couler la pierre, La sceller avec du plâtre ou du ciment. — Grav. Couler des tailles. Conduire les coups de burin en traits droits atîn do former dos tailles. — Mar. Couli’r un navire, L’immerger, soit en le sabordant, soit en l’abordant, n Couler un maillon de chaîne sur un orin, Le faire glisser le long de cet orin. it Couler bas. Se remplir et couler au fond de l’eau, ii 77j’ à couler bas. Feu d’artillerie destiné à perforer le navire à la flottaison, pour le faire couler. Il Fig. Couler quelqu’un à fond. Couler quelqu’un. Le déconsidérer ou le vaincre complètement ; le perdre sans retour. — Couler à fond une affaire, une besogne, une question, La terminer, la conclure déHniiivement, l’épuiser. — Mus. Exécuter en liant les notes par un mémo coup de gosier, do langue, d’archet : Couler un passage. Couler des notes. — Techn. Fondre et jeter au moule : Couler uneslaluc. Il Couler une glace, Verser la matière sur une table disposée pour l’opération du coulage, il Couler la lessive, Jeter à plusieurs reprises de l’eau bouillante sur le linge entassé dans le cuvier. — Véner. Couler la queue. Se dit du cerf qui fuit. Coulé, ée part. pass. du v. Couler. ~ Arboric. Avorté à l’époque de la floraison : Fruits COULÉS. — Graphol. Ecriture coulée. V . coulée. Se couler, v. pr. B^tre coulé. ii Glisser doucement, tomber d’un mouvement lent. Il S’introduire furtivement, se glisser sans bruit. Il Pénétrer, s’însiuuer. — Fam. Ruiner ses affaires ou son crédit. — Pop. Se la couler douce. Se donner du bon temps, vivre sans travail, sans souci. — SvN. Couler, glisser, rouler. Au propre, ces trois verbes expriment des actions dunt la différence résulte suf-Jisarament de leurs définilions. Mais, au figuré, couler marque un mouvement paisible, uniforme ; le temps coule ; une période, un vers coulent bien quand on n y trouve rien de heurté ni de précipité ; glisser marque une action vive et rapide qui ne laisse aucune trace, qui est à peine remarquée ; rouler suppose quelque chose qui tourne, qui montre secccssivement toutes ses faces : on roule des projets dans sa tête ; un livre roule sur une matière, il la fait considérer sous tous ses aspects. COULERESSE {rèss) n. f . Cuve employée dans les raffineries. COULESANG [safï) n. m . Nom vulgaire désignant, à la Martiniquo, une espèce de vipère spéciale à cette colonie. COULETAGE {taj’ — anc . forme do courtage) n. m. Mot qui désignait, dans la coutume do Lille, un droit d’uu denier ou obole sur les marchandises vendues ou achetées. COULETTE {lèt’) n. f . Sorte de Irublo montée sur un soutien en forme de raquette, dont se servent les pêcheurs do la Ga-Coulette. quior circulaire. ) Il Broche garnie d’une sorte de bobine, qui sert au retordage du Hl et do la soie pour la passementerie. COULEUR {du lat. color, mémo sens) n. f . Imprcssiou particulière produite sur l’œil par la lumière, suivant sa nature propre ou suivant la manière dont elle est réfléchie par les corps : Il y a des couleurs que notre œil préfère. (Grimm.) ii Coloris, distribution des couleurs dans la nature ou dans un tableau : La couleur de Bubeus, du Titien, de Claude Lorrain, il Dans lo langage vulgaire. S’oppose souvent à noir ct à blanc, ce ([ui est scientitiuuemeut exact ; lo noir et le blanc n’étant pas proprement des cou-