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2. Française fxiv* s.) ; 3. Française fxv« s.) ; 4.

xves.) : 7. Allemande (xvies) ; 8. Bretnnni 10. Néerlaudaise ; il. Arléaieiine ; 12. Auvergnate — . - . Coiffes :!. Allemande fxiv* ï çaise (XV* s.) ; 6. Allemande COI — COIFFURE se tenaient les petites justices : 2» Halle, marché public. I Auj. KéuDÎon confuse et tumultueuse d’un grand nombre de ueraounes : Evitez la cobce. — Par ext. Réunion conluse d’objets quelconques : CoHCE de voitures. COI [ko-a] interj. Chass. Tout coi, chien ! Cri que pousse le cliasseur pour faire taire les chiens criant hors de propos. COI (ko-a), COITE [du lat. guietus, même sensl adj. Qui est calme, iraniiuillo, ou bien Où règne le calme et la tranquillité : Suus les ombrages toujours cois de Sully... (Volt.) II N’est plus guère nsilé que dans les locutiuus : iiestei’. Demeurer coi ; Se tenir cpt. lOn disait, autrefois, De pied col pour De pied ferme.) B Cui s’employait aussi substaniiv. et signirtait Moment de calme :Lecoideta nuit. (Vieux.) — Chien roi. ( ,’hass. Chien qui. tout ensuivant la voie, ne crie pas, reste muet. COI n. m . Conduit en bois, qui sert à vider et à nettoyer un marais valant. COÎBENT [han) n. m. Mut qu’a imaginé et employé Faraday dans le sens et comme synonyme de DIÈLKCTKIQCK. COICÉBS i ko-a^ n . f . pl.DiMsioiidegraminées panicées, comprenaut le genre coix. — Une coicée. GOTCTIER ( J a C~ ques), niédeciu français. V . COITIKR . COIFFE (du bas Jat. co/ea, d’origine fcrman. ; de rallem. opf, têie) 0. f . Ajustement de tête en toile ou en tissu loger, que portaient autrefois toutes les femmes. [Ce mot désignait non seulement le bonnet, mais le voile et toutes les autres pièces de la coiHure ; on remployait souvent au pluriel : Otez-moi mes coiffes (Mol.).] Il Partie de la coirture qui, au moyen âge et longtemps après, était faite de lingerie et se mettait directement sur les clieveu., quelle cachait en tout ou partie. Souvent, par-dessus la coiffe, on mettait un chapeau, comme cela se voit si souvent à partir du xv* siècle et pendant tout le XVI*. — S’est dit de la doublure d’un couvre-chef quelconque, lorsqu’elle était de forme arrondie et qu’elle s’appliquait sur la tête par toutes ses parties : La coiffe d’un casque. — Loc. A ’iv. Coiff’e de bonnet, de chapeau. Sorte de doublure qui garnit l’intérieur, le fond d’un bonnet, d’un chapeau. U Coi/fe de nuit, t. oitie que l’on se met la nuit, seule ou sous un bonnet de nuit, n Brider sa coiffe. Se cacher avec les brides de sa coilfe. i i Fam. Diresons sa coiffe. S’est dit dans le même sens que Rire suus cape. — Anat. Portion de membrane fœtale, que quelques eniânts ont sur la tête en venant au monde : enveloppe fœtale en général. — Archit. Voûte d’une abside, au xvi* et au xvii» siècle. — Art culin. Epiploon, crépine de porc, résuau graisseux provenaut de cet animal, et qne l’on emploie à divers usages, notamment à envelopper le foifi de veau que l’on fait cuire à la bourgeoise ou au jus. — Art milit. Coiffe de culasse. V. cou-VRE-CLLASSE . n Co’ffe extérieure. Enveloppe en toile cirée ou caoutchoutée destinée à recouvrir certaines coiffures militaires. (Elle n’était plus guère appliquée qu’aux shakos quand elle a été supprimée, en 1873, dans l’infanterie et l’artillerie, puis, plus tard, dans la garde républicaine qui lavait d’abord conservée.) ii Coiffe intérieure. Garniture intérieure en basane schakom.midela ou en etoJfe, do la plupart des coiflures coiffe extérieure. militaires, n Coiffe de manfFurres, Appelée aussi manchon, en loile blanche, pour recouvrir les coif-Tures des troupes qui représentent l’ennemi, ii Coiffe d’une fusée. Sa u’îte coni’(ue, jadis en papier collé et gommé pour . recou vrir et garantir la mrclie qui devait • mettre le fou â ta composition fusante des . fasées en bois, (D’où l’expression Décoiffer la fusée au moment du tir, en tirant un . ruban de Hl qui s’y trouvait rixé.) Les fusées métalliques d’aujourd’hui sont munies d’une coiffe, ou coiffage, en étain, qu’on enlève de même avant de charger. — Bol. Organe qui recouvre les fleurs femelles et les fruits, dans les mousses et les héj>atiqucs. — Mar. Enveloppe on toile goudronnée <m en cuir, protégeant certains objets des chocs ou do l’humidité, h SlcUre une coiffe sur le Ion d’un mât. Recouvrir le haut de ce mât d’une enveloppe imperméable, il Coiffe d’h'ihitncle. Capot de compas, n Coiffe de volée. Coiffe de la rondelle. Coiffe du marteau. Enveloppes en oiir souplo (lcstiné< ;s à préserver ces diverses parties du canon. iL’ccouviUon a aussi une coiffe en toile gou- <lrounéo.) — Mécan. Coiffe d’une chèvre, Partie supôriouro de cette machine. — Moll. Coiffe de Cambrai, Nom vulgaire do l’argofiaute arj^o. — Oroith. Coi/fe jaune, Nom vulgaire d’une espèce de 94 carouge. n Coi/fe noire, Nom vulgaire d’une espèce de tangara, dont quelques-uns ont l’an le genre aémosis. — Pèch. Filet à grandes mailles, fort évasé, qui se place à l’entrée d’un lilet à manche. — ïechn. Coiff’e a perruque. Tissu auquel adhèrent les cheveux d’une perruque. — Loc. prov. Etre triste comme un lionnet de nuit sans coiff’e. Etre fort mélancolique, comme un homme (représenté par le bonnet de nuit ; sans femme ((lar allusion à la coitte que les femmes portaient ou portent encore la nuit). Tronquant cette ancienne locution, on dit aujourd’hui : Triste comme un bonnet de nuit, ce qui n’a plus de sens. Française (xvp s.) ; 5- Fran- . lîoiirsmgnonne ( xviiie s. } ; l ;i. CharentâisP ; 14, Boulonnaise ; lo. Gasconne xviu- s .) . Coiffe à armer. Coiffe

m anœuvres.

— Enctcl. Cost. ’D'une façon gém’rale, i ! faut laisser le nom de coiff’e à tons les bonnets couvrant complètement la tète, qu’ils soient accompa^^nés, ou non, d ailes, de cornettes, etc. Los coiffes lurent, dès lorigine, la coiffure monastique par e.vcellence, qui se complétait par le bôg lin, elce fut aussi la coiffure des veuves. Les coiffes portées par les paysannes de France ont toutes des origines historiques, certaines datant d’avant la Révolution : la plupart de celles dos Bretonnes datent du temps d’Anne de Bretai^ne, lin du xv siècle ; celles des Bordelaises datent, en général, du xvi" siècle, etc. — Art milit. Dans le costume masculin, la coiff’e des hommes do guerre est. pour le moyen âge, la partie du camail de mailles ou de lanmusse d"e peau piijuéo ou gamboisée, qui habille le crâne sous le casque. Mais, aux xii’ et xtll’ siècles, on portait parfois des coiffes de mailles, séparées du reste du haubert. Ces coiffes à armer furent remplacées bientôt par les calottes d’acier, cervelières et secrètes portées sous lescasqiicson les bonnets. Mais, longtemps, on porta, surtout au XVI’ siècle, des coiffes piquées très épaisses, adhérentes ou non au timbre des bourguigiiotes, des cabassets, des morions et des armets. Ces bonnets remlionrrés s’appelaient dos mortiers. (On a écrit aussi coiffkt, et coiffette.) COIFFER {ko-n-fè) v. a. Mettre une coiffe ou un couvrechef quelconque sur la tète de : Coiffkb un enfant d’une casquette. Il Etre placé comme coiff’ure sur la tête de : Bonnet qui coiffe bien, il Prendre ou porter pour coiffure : Coiffer un chapeau. — Voiff’er la tiare. Devenir pape. — Par ext. Démêler et arranger les cheveux : Femme de chambre qui sait coiffer. — Par anal. Placer au-dessus de : Coiffer une bouqie d’un éleii/nuir. I l E tre placé au-dessus do ; Buis qui coiffe une colline. Il Coiffer une bouteille. Mettre une enveloppe par-dessus le bouchon. I l Coifferqnelqu’undequelque chose. Lui jeter quelque chose sur la tête ; D’une fenêtre on me coiffa d’unk cassolette qui ne chatouillait point l’odorat. (Le Sage.) — Fam. Se dit dos femmes infidèles ; Coiffer son mari. — Pop. Enivrer : Le petit vin blanc de Bonrqoqne coiffe proprement. — Fig. Plaire, inspirer une passion à : Elle était au ht, bette et coiffée il COIFFER tout le montre. (M""* de Sév.) Il Inspirer un entraînement aveugle pour quel(|ue chose : Coiffer quelqu’un d’une opinion. — Mar. Se dit en parlant d’une voile dont la tuile est capelée sur un mât, une vergue, ou vient battre dessus : L’n navire a voiles coiffe dans un qrain Quand il est masqué par la brise qui change brusquement. — Mécan. Coiffer la ctiérre. Fixer sur la coiffe d’une chèvre le câble qui doit servir à soulever les fardeaux. — Pyroteclin. Coiffer une fusée, Kn couvrir la tète avec une enveloppe de toile ou de parchemin. — ’l'cchn. Coiffer un livre. Chez les relieurs. En arranger le cuir à chaque extrémité du dos. — Véiier. Se dit dos chiens quand ils saisissent un animal par les oreilles et le portent à terre ; Coiffkr est plus usité pour le sanglier que pour le cerf. (E. Chapus.) Voile coiffant le ni,ât. — Loc. prov. Coiffer sainte Catherine. ’ V. Catherine d’Alexandrie. Coiffé, ée part. pass. du v. Coiffer. — Pop. Chien coiffé. Homme d’une figure tout à fait désagréable. I l Femme quelcomiue : . ’^'amouracher du premier CHIEN coiffe çniprtsse. I l Chèvre coiffée. Femme extrêmement mal faite. Il Chat coiffé, Personne d’une extrême laideur. — Art véter. Crottins coiffés. Ceux qui sont couverts de mucosités provenant des intestins. — Comm. Drap bien ou mal coiffé, Celui dont la lisière est bien ou mal faite. — Jeux. Pion coiffé. Pion du jeu d’échecs, désigné d’a vance, marqué d’un signe, et qui doit faire l’échec et le mat. — Manèg. Cheval bien coiffé. Cheval qui a les oreilles petites et bien placées. — Véner. Chien bien coiffé. Chien qui a les oreilles longues et pendantes. — Loc. prov. Etre né coiffé. Avoir un bonheur insolent, une chance persévérante. (Se dit par allusion à la crépine ou membrane graisseuse qui couvre la tête de certains nouveau-nés, et que le vulgaire considère comme un présage de bonheur.) Se coftTer, v. pr. Se couvrir la tête : Se coiffer d’un bonnet, li Arranger sa chevelure : Une petite fille devra prendre de bonne heure l’habitude de se coiffer seuk. (M"’ Moumarson.) — Pop. S’enivrer. Il On dit aussi se coiffer le cerveau. — Se coiffer de quelqu’un, de quelque chose. S’en engouer, s’en enticher. — Les voiles se coiffent. Elles se plaquent contre les mâts, au lieu de s’enfler dans la direction opposée. — Anton. Décoiffer. COIFFETTE {ko-a-fèt’) n. f . Petite coiffe. COIFFEUR (Ao-a -/’eur’), EUSE n. Personne qui coiffe, qui fait métier de coiffer, d’arranger les cheveux. — Adjectiv. : Un garçon coiffeur. — Encycl. Ce ne fut guère que dans les premières années du XVII* siècle tju’on donna, en France, le nom d© coiffeur à celui qui exerce l’art de disposer les cheveux en harmonie avec la physionomie des individus. Jusqu’au règne de Louis XIV, la corporation des barbiers réunissait tontes les opérations auxquelles pouvaient donner lieu les cheveux et la barbe. Mais, en 1674, Louis XIV ayant institué une corporation de barbiers-perruquiers et n avant pas réservé à ceux-ci le privilège de coiffer, la corporation des barbiers -coiffeurs réclama pour eux ce droit exclusif devant le Parlement, qui le leur reconnut. Dès lors, il y eut deux corporations bien tranchées : l’une des barbiers-perruquiers, qui travaillaieut les cheveux pour la classe riche, la laine et même les étoupes pour la bourgeoisie, et en faisaient des perruques ; l’autre, des barbiers-coiff < urs,qui avaient le privilège de coiffer les dames. En 1771, la complication des coiffures féminines devint telle que les membres de cette corporation ne suffisaient plus à contenter leur clientèle et qu’on dut lui agréger six cents nouveaux coiffeurs de dames. Ce que le roi fit par lettres patentes en date du 17 aoiit. COIFFURE fco-a-fur’ — rad. coiffer) n. f . Partie du vêtement qui couvre ou orne la tête ; ajustement qui sert à l’orner ; Coiffure 7nilitaire. Coiffure de dentelles et de fleurs. Il Arrangement des cheveux, chez les hommes ou les femmes : Coii-FORE à la Capoul. n Art ou action de se coiffer ; La mode i/ouverne l’art de la coiffure. — t :NCYCL. I^ chevelure ayant toujours été considérée comme un ornement, c’est de tout temps qu’on apporta des soins à la coiff’ure. Les statues rapportées par de Sarzec montrent que certaines classes, chez les Chaldéens, se rasaient entièrement le crâne ; les guerriers et les nobles conservaient leur chevelure. Il en était de même chez les Assyriens et les Babyloniens ; les bas-reliefs qu’ils nous ont laissés attestent, par leurs sculptures précises, que les cheveux soigneusement bouclés et élagés n’étaient pas étrangers aux soins du petit fer à friser. Chez les Egyptiens antiques, les esclaves et les gens du peuple portaient le crâne rasé, mais les hautes classes se couvraient la tête de véritables perruques, dont quelques échantillons sont encore conservés dans les collections archéologiques. Les femmes usaient assez souvent du même artifice. Les Hébreux portaient les cheveux longs ; la loi défendait de les couper autour des tempes. Les femmes juives mêlaient aux tresses de leurs cheveux des colliers de perles, de corail, des plaques d’or et d’argent. Les Grecs donnaient à leur chevelure des soins particuliers ; l’épithète « à la belle chevelure » leur est constamment appliquée par Homère. Les sculptures archaïques montrent que la coitt’ure était la même chez les deux sexes : des nattes et des boucles s’étendent sur leur dos et leur poitrine, mais avec une rigidité telle qu’on est tenté de croire qu’ils y mêlaient, primitivement au moins, des spirales en fils métalliques comme on en a trouvé dans certains tombeaux. Après les guerres médiques, les Grecs suivirent leur sens artistique naturel : les jeunes hommes portèrent les cheveux courts, comme il convient à des qui pratiquent l’exercice du gymnase ; les femmes les relevèrent sur le front et les laissèrent gracieusement couler sur leur cou. Les statuettes de Tanagra et d’ailleurs montrent à quelle complication en arriva la coiffure des Grecques pendant la décadence. On retrouve chez les Etrusques et les Romains la même évolution que chez les Grecs. Sous l’Empire, ce fut une véritable orgie de postiches. Après la conquête des Gaules, les dames romaines s’enthousiasmèrent pour les cheveux roux des Gaulois et se les teignaient de cette couleur ; elles achetaient à grands frais les cheveux blonds do la Gaule. Cette modo dura jusi|u’en 672 ; un concile do cette date défendit les faux cheveux comme une offense au Créateur. Pendant tout le moyen âge, la Renaissance, et jusqu’au milieu du xvii- siècle, la coupe des cheveux varia, mais il no fut pas question de postiches. 11 tant, pour les retrouver, arriver à Louis XIV ; en 1656, ce roi créa une corporation do deux cents perrutiuiers. Comme luxe, on imagina d’inonder les perruques de poudre de farine parfumée. Après Louis XIV, la mode des postiches disparut, mais ne cessa pas brusquement.’Vers 1 750, on laissa pousser ses cheveux fort lonfjs par derrière, de manière à pouvoir en faire une queue qui fut enfermée dans une bourse, puis dans un niloqan, eic. La H -volution simplifia tout cela. A peine, dans les temps contemporains, faut-il signaler le toupet du règne de Louis-Philippe.