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Coffre (lit île • Siuntp-Colonibe > (époque luérovtugienne).

«jffre de voyage {xviiio s.) .

1. Cyruu ; 2. Fortifli ?,

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cht>z ollo ; dtSnvô de l’archo antique, il sert do siège ol d’arinoiro. Suivant les èpo(iuos, ses dimensions varient, mais surtout ïies orne-

ments s( !ul|it(5s. Do

l’orme (juadranf^u -

lairo burlon^ue,

monté surdes pieds,

il a SOS ais renlorcôs

de peiituros.d’eiicoi-

^’uuros, do pa t to s

laites ordinairement

de fer. Sou couvercle,

toujours plat, à cliarniôros, se forme avec une serrure ou un cadenas. Souvent, habillé complôtoment de cuir, couvert do rosaces eu cuivre reperce ou en étain fondu, ou de clous san

s

nombre disposés

on dessins régu-

liers, il devient,

dés le xiii" siècle,

un véritable ob-

jet d’art. On di-

visait les coffres

en deux grandes

catégories : ceux

d’ameublement,

qui servaient même d’autels, et ceux dits de bahut, destinés à babuter ou transporter les objets, et qui avaient leur couvercle bombé. (V. bahdt.) L’importance des coffres diminue vers le milieu du xvr siècle par l’usage plus fréquent des cabinets

et armoires et des

buffets, puis, au

XVII*, des commo-

des, etc.

Zool. Les cof-

fres sont de taille

petite ou moyenne,

atteig nan t rare-

ment 50 centimè-

tres de long. Loup

corps polygonal, à

arêtes vives, sui-

vant la forme de la

cuirasse inflexible

et formée de pla-

Coffrt

(lues polyédriques

de nature osseuse, ne laisse que les nageoires et la queue mobiles. Les trente-cin(| espèces connues, de couleurs peu variées et peu brillantes, habitent les mers tropicales. Une des [dus connues est le coffre à quatre cornes {ostracion quadricomis), de l’océan Indien. Deux espèces apparaissent , mais très

rarement, dans la Médi-

terranée : ostracîon 7iasus,

aussi dans l’Atlantique sud,

et Yostracion frii/onus.

COFFRE-FORT {for’) n.

m. Sorte d’arnioire solide et

solidement fermée, le plus

souvent métalli({ue , dans

laquelle on enferme l’ar-

gent, les bijoux et divers

objets de prix, ii PI. Des

COFFRES-FORTS.

Parext. Biens, fortune,

richesses : Le coffre-fort

est tout-puissant en civilisation. (Fourier.)

ram. Gentilhomme du

coffre-fort ou même simple-

ment Coffre- fort, Homme

extrêmement riche et épris

do ses ricliesses. i l Son cœur est un coffre-fort. Se dit

d’une personne cu^iide, ot qui n’a d’autre sentiment que l’amour des rii.-hessos.

Encycl. Les coffres-forts modernes sont construits avec enveloppe extérieure en fer ou acier séparée d’une seconde enveloppe intérieure par un espace rempli de substances ignifuges. De plus, dos serrures spéciales à combinaisons, serrures dites de sûreté et à secret, s’opposent à ce que ion ouvre lo meuble si l’on no connaît pas la combinaison employée. La porte est construite d’après le même principe, c’est-à -dire à double enveloppe. COFFRER (ko-fré — rad. co^re) v. a . Fam. Kmprisoniior : Coffrer un ivrogne. Coffré, ée part. pass. Mar. avii-e bien co/fr/i, Navire qui a la muraille des gaillards élevée et bien fermée.

COFFRET UcO’frè — dimin. do coffre.

Letnoseliepas ;auplur., l’s selie ; dites : des Ico-frê-zornés) n. m . Petit coffre, polit meuble fermé à clef, et, le plus souvent, destiné à serrer des bijoux ou d"autr( !s objets pré< :ieux : Coffket d’or, d’ivoire, d’aoer, de bois de n/se.

E.NCYci,. Arrhéol. L ’antiquité no connut pas moins ipie nous la recherche dans cotte sorte de meut)les ; elle avait lapi/ns, boîto rouile ou carrée on bois précieux, en ivoire, en bronzo. on or ou argent, destinée à serrer les parures ot bijoux. Au moyen ùgo, ces meubles, à. cause dos déplacements fréquents des soigneurs, prirent une grande importance, l^os églises en avaient, où elles renfermaient les vases sacrés ot les reliques. Ces dosCinatioiis diverses étaient lo prétexte à nno ornomontation variée ; on y gravait des scènes profanes ou des scènes religieuses ; on ômaillait les ferrures, on frappait arlistoment lo cuir. Los arrisios do la Renaissance ont laissé Ao^roffri-ts ijui sotit des merveilles do ciselure. On cite lo coffret du musée lio Naples, dont les plaques do cristal sont ehargées do di’ssins gravés d’après Poly dore de (Jaravago. Cotto trailition d’élégance se retrouve encore au xvir siècle, comme le prouve lo coffret offert par Mazarin ù Anned’Autrichiî {aiij.aii musée du Louvre ;. Il nsl (^ouvert de délicui-s rinceaux d’or. Dans les derniers siècles, on im fabrique plus guère que des coffrots à bijoux, qui sont des pièces d’orlèvrerii’. De nos jours, loscoffrota ne sont plua. Coffre -fort.

Coffret funéraire

égyptien.

on général, que dos produits do tabletterie et, tout & fait oxce[)iionneilement, d’orfèvrerie.

Coffrets funéraires. On trouve près des sarcophages égyptiens de la région tliébaine des coffrets en forme de pylônes, auxquels Tes archéologues ont donné le nom de coffrets funéraires, et qui contiennent dos Hgurines qui, probablement, sont la représentation d’esclaves qu’on enterrait autrefois avec le maii.ro et qui devaient le servir dans lo monde infernal. ~ Art milit. Coffret d’affût. L’ancien matériel de campagne Gribeauval comportait un petit coffret porté entre les flasques de l’affût et contenant quelques cartouches à boulet ; de 9 â 18,suivant les calibres. On a également placé des coffrets d’art’ùt sur l’essieudes canons de 4, modèle 1858 ; disposés do chaque côté dos flasques, ils contenaient chacun deux coups à mitraille. Les canons prussiens avaient des coffrets semblaldesiiui, do plus, étaient disposés de manière à pouvoir porter chacun un servant. On a imité ce dispositif dans les canons français de 5 et de 7. Ces mêmes pièces do 5 et 7 purtaient un coffret dit de flèche, parce qu il était ménagé dans la flèche même de 1 affût métallique. Les affûts de 80 "’/'» ot de go"/’» on ont également un, qui sert à transporter divers accessoires.

~ Coffret de (fiberne. V . giberne. COFFRETERIE [ri) n. f . Métier, commerce du coffretier : Faire furiune dans la coffreterie. COFFRETIER {ti-é. —

L’rneseliepas ;auplur.’sselie)

n. m . Autrefois, Fabricant ou marchand de coffrets, labletier. Il Coffretier-emballeur, Ouvrier qui faisait des caisses et qui emballait pour le commerce. (On dit aujourd’hui LAYETiiR.) !! Coffretier-malletier, ’litre que portaient autrefois les fabricants de coffres, malles et armoires. (On les appelait aussi bahutiers.)

Encycl. Les ouvriers de la corporation des coffretiers faisaient les coffres et bahuts de bois, et aussi toutes les malles, valises, en vannerie. Ils fabriquaient aussi les étuis pour armes à fou, et autres articles de voyage, pourvu qu’ils fussent faits do bois et d osier ; et ils tenaient aussi les courroies complétant ces objets.

COFICHE n. f . Nom vulgaire, sur le littoral, de roreille do mer ou abliotide. il On écrit aussi coffiche. COFIDÉJUSSEUR (du préf. co, ot de fidèjusseur) n. m . Dr. rom . Nom donné à chacun dcceux qui ont cautionné un mémo débiteur pour une même dette, dans la forme de la tidéjnssion.

Enctcl. Au cas de pluralité de fidéjusseurs. chacun était obligé pour le tout envers le créancier. Celui-ci pouvait faire choix de l’un d’eux et le poursuivre pour lo tout, sauf les tempéraments résultant de la loi Cicorcia et de la création du bénéfice de division. Le cofîdèjusseur qui avait pa^’é pouvait recourir non seulement contre lo débiteur principal, mais aussi contre les cofidcjussours, s’il prouvait qu’il y avait entre eux un lion do société. Lo cofldéjusseur pouvait aussi exiger du créancier la cession d’actions pour recourir contre les autres cofidéjusscurs dans la mesure de ce (jue chacun devait définitivement supporter. V . cautionnkmfnt, kidfjlssion. COFONDATEUR, TRICE (du préf. co, ot do fondateur) a. Celui, celle qui fonde avec d’autres personnes. COGALNICEANO (Michel ), historien, professeur et homme d’Eiat roumain, né à Jassy en 1817. mort à Paris on 1891. En IS43, il fonda lo journal le J*ro(jrês- En 1848, il était à la têto du soulèvement contre Michel Stourdza. En 185G, il fonda YEtoile du Danube. Elu député au divan ad hoc en 1857, il fut un dos propagateurs los plus zélés de l’union dos Principautés roumaines. L’union accomplie, il fut chargé par Cou7a do la formation du ministère (18’.9V

ISn isfio. il c-êa l’université do Jassy. A l’arrivée du prince Charles do Ilohenzotlorn au trôno des Principautés, Cogalniceano fut ministre de l’intérieur Armes de la cor-

poration des coffre-

tiers.

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CoPFRETS : 1. Mf^rovlnRlon ; 2. Do sftlnt Loiifg (1260 (Louvre]) ; 3, A bijoux (Kpnn[»aaiic«) ; 4. A bijoux (Liiui» X.VI). do 1«68 à 1870, puis ministre dos affaires étrangères (1870-1878) Kn 1880, il fut envoyé comme ministre plénipotentiaire à Paris. Cogalniceano émancipa los Bohémiens, los paysans, les Arméniens, promulgua des lois communales, civiles ot criminelles, ot modifia renseignomont de fond en comble. On ado lui : //istotre de la Vnlachie et de fa .ï/o/f/ni’f( !(lîerlin, 1837) ; LesopisvUle Moldnrei si a Vnlachiei n Chroniques de ta Moldavie ol do la Valachio • (I87Ï) ; Docuuwntt istnrice ; une /’esquisse sur les tziganes ; etc. COOENT ijan), ENTE (du lat. cnqcre, forcer) adj. En T. do pliilos !. yni contraint : yécc-isité cooi ntb. COOER (labbé Krançois-Mario), recteur do l’univorsiié do Purib« où il était uà on 1723. mort en 1780. U a publié COFFRE-FORT — COGNAC

des poésies latines et des oraisons funèbres ; mais il doit sa célébrité aux sarcasmes dont l’accabla Voliaire, à propos d’un ICxamen du « /iélisaire < • de iMarmoutol (17G7),

où il attaquait les philosophes. COGÉRANCE {ranss — rad. cogérant] n. f . Gérance exercée on coniniun avec une ou plusieurs personnes. COGÉRANT (ïvm), ANTE (du préf. CO, et de gérant) n. Persoune chargée d’une cogérance. COGGE {kog’-f) n. f . Navire do forme haute, courte et ronde, qui était en usage au moyen âge. COGGESHALL, ville d’Angleterre (comté d’Essox), sur lo Ulackwaier ; 2.700 hab. Fabrication de lainages et de soieries. Kcsies d’une ville d’origine romaine. Abbaye do cisterciens, fondée par le roi Etienne. GOGGIOLA, comm. d ’Italie (Piémont [prov. de Novare]). sur un torrent tributaire do la Sesia ; 3.200 hab. COGHETTI (,Francesco), peintre italien, né à Bergamo en 1804, mort en 1875. Il imita spécialement Raphaël On cite de lui la Présentation et l’Assomption, à Bergame ; les fresques du palais Torlonia, de Castel Gandolfo et de la cathédrale de Savono.

COGITABILITÉ (ji — du lat. cogitare, penser) n. f . En T. de philos.. Faculté de réfléchir, de penser. COGITATIF, rVE (ji — du lat. cogitare, supin cogitatum, penser) adj. En T. de philos.. Qui a rapport à la pensée, à la l’acuité de penser. COGITATION [ji, si-on — rad. cogitatif) n. f . Pensée» action de réfléchir.

COGITER v. n . Penser, réfléchir. (Vieux.) Cogito, ergo sum [Je pense, donc je suis), axiomo philosophique de Descartes. Lorsque ce philosophe, rompant avec les doctrines du passé, eut, dans son esprit, fait table rase de tous les principes qu’on lui avait enseignés, atin de reconstruire la doctrine sur l’évidence et la raison, il reconnut, comme première vérité, la réalité de son existence, à ce signe, qu’il pensait ; penser, c’est être : Cogito, ergo sum, et ce fut le point de départ do son système philosophique. Cet axiome est généralement cité sous sa forme française, quelquefois par plaisanterie. En ce dernier cas, on remplace « Je pense » par le verbo qu’impli(|uent les circonstances. GOGLÈS (le) pagus Coglesius], ancien petit pays do Bretagne, compris aujourd’hui dans le département dïlleet-Vilaine, arrond. de Fougères, et dont on retrouve encore le nom dans quelques communes de cet arrondissement. COGLES, comm. d’Ille-et-Villaine, arrond. et à 19 kilom. de Fougères : 1.058 hab. Carnées de granit ; commère© de beurre et d’œufs, fromageries. COGMORIA n. f . Sorte de mousseline très fine, originaire de rinde.

Cognac, ch.- I. d’arrond. de la Charente, à 37 kilom. d’Angoulème, sur la Charente ; 20.228 hab. {Cognaçais, aises.) Ch. de f. Etat. Bibliothèque communale, musée, tribunaux civils et de commerce. Parc pittoresque. Grand commerce d’eaux-dc-vie, de plâtre ; tonnellerie. L’église principale est du xii" siècle. De ses fortitications il ne reste quuno porte, flanipiée de deux tours. Patrie de François l*’ .

L arrondissement

a 4 cant., 62 comm. et 66.038 hab. ; le canton, IG comm. et 32.287 hab.

Histoire. Au x’ siècle, Cognac (lat. Compniacum) était déjà important. Richard Cœur do Lion se rendit maître de lAngoumois, mais Cognac revint à Hugues de Lusignan , comte de la Marche, qui avait épousé la veuve de Jean Sans-Terre. Cognac eut» en 1352, une charte communal© confirmée par le roi Jean. Après avoir souffert pendant la guerre de Cent ans, elle fut prospère sous Louise de Savoie, duchesse d’Angoulème, et sous François !•’ , qui y séjournèrent avec une cour où brillèrent les poètes Oc’taviou et Mathieu do Saint-Golais. C’est à Cognac que François I" convuipia, en 1526, une assemblée do notables pour prendre leur avis sur la suite qu’il importait do donner au traité do Madrid, et qu’il signa un irai té d’ail ianco avec lo pape Clément VII, François Sforza. duc do Milan, et les vénitiens. Pendant les guerres do religion, elle fut occupé© par Condé et los protestants, et devint, après lo traité d© Saint-Germain-en -Laye, uno dos quatre places do sûreté. En 1651, elle soutint un siège mémorable contre le grand Condé, devenu chef de la Fronde. A la révocation do ledit de Nantes, le commerce do Cognac, tout entier aux mains des protestants, s’arrêta ; et la lutte religieuse continua jusqu’à ledit de 1787. qui rétablissait les protestants dans leurs droits. Dos conciles provinciaux se réunirent iV Cognac, en 1238, 1260 et 1262, pour réformer la disciptiuo occlésiasti(|UO.

Cognac, comm. do la Ilauto-VioDtie.arr . otà 17 kilom. de Kochechouart, près de la Vienne ; 1 .897 hab. COGNAC {gnak’ gn mil.]) n. m . Eau-de-vio très estimée, que Ion fabrique ù Cognac (Charente) ou dans les environs. I l Nom donné, par abus, à des oaux-de-vio fabriquées soit avec des vins autres que les vins dos Cliareutes, soit avec des alcools d’industrie.

Encvcl. Les meilleurs coQnars proviennent do 1% distillation des vins de la (irande Champagne, qui s’étend sur la rive gaucho de la Charente, près do Cognac. La Petite Ctiampntjtie. c’est-ù -diro les territoires de Cli.’lieau-neuf. de Barhezieux,do Jonzac, d’Archiac donnent des produits un pou inférieurs, mais oncoro excellents. Sur la rivo droite se trouvent, au N. - O . do Cognac, dans un rayon très-restreint, los fines horderies ; puis, tout alentour, on rérolio ce qu’on appelle dos fins bois, parce que les vîlmios ont été plantées sur îles défrichements. Autour do cette xono, A Angouléme. à Suintes, on ados vins (jui prodiiiMMU desdeuxièmes bots ou bons tiois. oaux-de-vio un peu iiiférioures. Plus loin, vers l O., se trouvent les bocages. Vers la lin de sopleinbre, les raisins sont foulés et pressés ; le jus est recueilli dans dos tonneaux, ot, lorsoue 1a fermentation est ju^éo sutllsante, on couiiuenco la distillation, qui osl intermittente ou do premier jet. Voici com-Armcs <le Cognac.