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— Littôr. Ponsdo qui torinluo uuo potilo piôco de poésio ; fin, dornier membre d’une pôriodo : La ciidtk d’un sonnet doit être noble et ingénieuse. (St-Evrom.)

— M :ir. Hauteur verticale d’une voile quand elle est touiluo. (Cotte dimension n’est pas égale & toute les parties dc^ la v.iilo, la l’orme n’étant pas régulière.) il Ralingue de chiite. Ralingue verticale, il Hauteur de chute, Guindant

— Mécan. Espace parcouru par une roue, pendant qu’une de SOS dents se dégage du pignon ou des palettes d’un système d’échappement.

— Méd. Déplacement qui amène un organe au-dessous de sa position normale : La ciicru de la luette, de l’utérus.

— Mus. Façon de terminer une phrase musicale.

— Péch. Hauteur d’un lilet quand il est tendu : La chute d’une seine est proportionnée a sa longueur. (J. Lecomte.)

— P. et cliauss. Différence do niveau do doux biol’s consécutifs d’une rivière ou d’un canal, il Mur de chute, Mur en aval dos portes d’amont d’une écluso à sas, rachetant la dilférence de niveau entre lo radier de l’écluse et celui du sas.

— Phys. Chute des corps, Mouvement des corps produit par l’attraction terrestre.

— Techn. Déciiots ou petits fragments de drap que les confectionneurs de vêtements conservent après avoir procédé à la coupe, pour les utiliser dans les endroits peu visibles do ces vôtomonts et faire des raccords.

— Théâtr. i’hute du rideau, Mouvement do la toile que l’on baisse ; lin du spectacle : Sortir sans attendre la chdtb

— Syn. Chute, décadence,

est l’action d’une chose qui

est l’état d’uno chose qui perd sa

dont on prévoit la chute prochaine

pose un grand désordre dans la chute et fait penser à une

cause violente qui bouleverse et amène la destruction.

La ruine est moins soudaine que la chute : l’objet ruiné

s’en va par morceaux et subit une destruction complète.

— Encycl. Théol. V. Adam, et péché (originel).

— Phys. Chdte des corps dans le vide, foui les corps tombent dans le vide avec la même vitesse. Cotte loi, soupçonnée par Galilée, fut démontrée par Newton au moyen do l’appareil appelé tube de Newton. C’est un long tubo de verre, disposé de manière qu’on y puisse faire le vide ; dans ce tube, on introduit de la grenaille do plomb, dos follicules de papier, des barbes de plumes, etc. ; lorsque le tubo est plein d’air, la chute de tous ces petits corps se fait avec des vitesses différentes, mais ces inégalités de vitesse Ji, ;iaraissent presque complètement lorsqu’on a fait lo ^-ido, La différence de vitesse que nous observons journollomontdans la chute des corps tient exclusivement aux inégalités d’action de la résistance de l’air, dont l’énergie totale, la même à égalité de surface, fournit pour chaque unité do masse un quotient d’autant plus grand que la densité du corps est moindre. — En un mémo lieu, le poids d’un corps varie très pou avec l’altitude ; un corps qui tombe est donc sollicité par une force que nous pouvons considérer comme constante ; nous .savons que, dans ces conditions, il doit prendre un mouvement uniformément accéléré ; les lois du mouvement de chute peuvent donc s’exprimer par les équations :

i^gt

’ = ;».

où I représente la mesure du temps, en secondes par exemple, V la vitesse acquise, et e l’espace parcouru à partir au point de départ ; g est l’accélération du mouvement.

On a pu vérilier expérimentalement ces résultats en opérant sur des corps suflisamment denses pour qu’on puisse négliger la résistance de l’air, et d’autre part, en ralentissant le mouvement tout en en conservant les lois. V. PLAN (plan incliné), Atwood {machine d’), Morin.

— Les formules précédentes montrent que la vitesse acquise par un corps tombant d’une hauteur h est : t)=v’2^

Si l’on imprime au corps une vitesse initiale v^, positive si elle est dirigée de haut en bas et négative dans , le mouvement est déterminé par les équa-

v=v^ + gt et e = D„f -(-- ?/’.

L’étude de ces formules montre qu’un corps lancé ticalement de bas en haut s’élève à la même hauteur il aurait dà tomber pour acquérir la vitesse qu’on lui a cojn-

Si lo mobile est lancé obliquement, soient v^ la vitesse due à l’impulsion initiale et a l’angle de la direction de cette vitesse avec l’horizon : le mouvement, rapporté à deux axes, l’un vertical, dirigé de haut en bas, 1 autre horizontal, coïncidant avec la projection horizontal ii ii vitesse initiale et dirigé dans le sens du mouvemcut l i t pour équations :

= -gf-v„t,siaa. et x = i.„(,cos«.

en supposant que l’origine dos coordonnées soit placée i point de départ et que le temps soit compté à partir do c départ.

Si l’on veut connaître la trajectoire du mobile, fira d’éliminer le temps entre ces deux équations, donnera ;

-tang :

L’étude de l’équation de cotte parabole montre que le mobile montera obliquement à la même hauteur où il se serait élevé verticalement, s’il eiU été animé, de bas en haut, d’une vitesse égale à la composante verticale v sin a de sa vitesse initiale.

La vitesse en un point est la même que celle d’un mobile

tombant sans vitesse initiale de la hauteur ~ iusau’à cepoint. 2ff ^

On nomme amplitude du jet la distance au point de départ du point oii le mobile traverse de nouveau l’horizontalo de ce point do départ. On moutro que : o égalité de

vitesse, l’amplitude croit avec l’inclinaison a jusqu’au point où cette inclinaison est de 4S degrés ; au delà, elle redécroU. Le jet porte le plus loin possible lorsque le mobile est lancé à 45 degrés.

Si l’on imagine qu’on lanco on mémo temps d’un mémo point, dans toutes les directions, une ioHnité de projectiles animés d’une môme vitesse, leurs trajectoires seront toutes renfermées dans une même enveloppe qui porto le nom de surface de sûreté. Cette surface sera évidemment de révolution autour de la verticale passant par le point de départ ; pour on avoir la méridienne, qui est la parabole de sûreté, il faudra chercher l’enveloppe dos paraboles représentées par l’équation :

’ = ,f ., x’ — tang a.x,

on y considérant a comme variable. On trouve :

bole est naturellement le point jusqu’où s’élèverait I bilo lancé verticalement. Pour atteindre un point de l’espace, il faudra que ce point soit situé à l’intérieur de la surface do sûreté, et dans ce cas, on pourra l’atteindre de deux façons différentes.

La résistance do l’air apporte & ce mouvement parabolique certaines modirtcatious. ’V. projhctii.e.

Le mouvemont donné par la chute d’un corps n’est, en réalité, qu’un mouvement relatif, car la terre n’est pas immobile. On donne en mécanique une formule déterminant la déviation vers l’est qui eu résulte pour la chute dos corps.

— Hydraul. Chute o’eai ;. L’eau, employée comme moteur, peut rendre un travail égal à celui que la pesanteur y a emmagasiné sous forme de force vive, on lui communiquant la vitesse due à la hauteur de chute.

Cette vitesse est v = V^gh, A désignant la hauteur de chute, et g l’accélération due à la pesanteur. Si la source fournit un poids P d’eau par unité de temps, la masse de cette eau sera - et sa force vive sera îPh. Cette force

vive est le double du travail que l’eau peut rendre, et qui, par conséquent, est exprimé par PA.

La force vive de l’eau dans les courants naturels se perd lentement par les frottements contre le lit et les bords, sans quoi il y aurait accélération continue de vitesse d’un bout à l’autre de la pente ; il faut donc mettre on usage des dispositions particulières pour recueillir le travail que peuvent rendre les eaux courantes ; il faut créer ’- ’ * "- rive en encaissant le lit en amont du

créer la chute, et en établissant un

availquepeuve

chute On y

point ou 1 on veut créer la cnute, et i barrage qui oblige le niveau à s’élever. Cela fait, on peut faire écouler l’eau par déversoir, c’est-à-dire en dessus du barrage ; auquel cas, co sera son poids qui sera utilisé, ou bien la faire écouler par une vanne, près du lit, pour

Chute des anges rebelles (la), célèbre fresque de Spinello Aretino, dans l’église Santa-Maria degli Angeli, à Arezzo. Cette œuvre est détruite, mais d’importants fragments en ont été sauvés. Frans Floris, traitant le même sujet, a dessiné avec une science consommée une scène fantastique Son tableau est au musée d’Anvers Via Mander nous apprend que, de son temps, cette peinture, qui est exécutée sur bois, était garnie de volets dont I un représentait le chef du Serment des escrimeurs

Parmi les autres représcnlatmns qui ont r-te fqites de la. Chute des anges retifitUi i l’.nn il r ^ i i M in

de P. Breughel le jeune (musée de Bruxelles) ; — un tableau do Le Brun (au Louvre), esquisse d’un plafond que co maître devait exécuter dans l’ancienne chapelle du château de ’Versailles : elle a été gravée par Loir ; —un tal)leau du Tintoret (galerie de Dresde) ; etc.

Cbute d’un ange (i.a). épopée biblique do Lamartine (1838). — Cédar, un anfto chargé do veiller sur une tille de la terre, Daïdha, la voit si belle qu’il l’admire ; son admiration se change en amour, et il renonce à sa nature céleste pour partager le sort de celle qu’il aime. Devenu homme, il arrive, à travers des péripéties singulières, à se tuer sur le corps do sa bien-aimée et de ses enfants morts de faim, punition terrible dont il est frappé pour avoir voulu cor-

CHUTER - CUYLIFÈRE

riger Ion desseins do Dieu. Ce poème, divisé on quinze Vision», a été fort diversement apprécié. On lui a reproché d’être trop longuement descriptif ; mais bien des pages, iiloincs do grandeur et do grico, révèlent une éoergio que I^marlino n’a montrée nulle part ailleurs.

Chute des feuilles (la), touchante élégie de Millevoyo (U22J, que te jeune poète composa auelquo temps avant sa mort, et qui fut pour lui lo chant du cygno. En voici lo début :

De II dépouille de no« l>oU

L’iutoniDx avait Jonché la t<rr*^ ;

L« bocage éult laua mj*iir ;

Le roailfcnol était ■an* voix.

TriiU. *l mourant a aon aarore.

Parcourait une foU «ncore

Lo bola cher b aca preoilera ant... tic.

CHOTER V. n. Fam. Tomber, no pas réussir. (Se dit surtout d’une pièce do tbé&tre mal accueillie du public.)

CHUTER V. a. Crier • chut • ; accueillir par des . chut • : Chcter une pièce, un acteur.

ChwalKOWSKI (Nicolas), jurisconsulte polonais du xvif siècle, né on 1620, mort on nos. Il devint ambassadeur de Jacques, duc do Courlande, à la cour du roi Jean Sobieski, qui l’anoblit ainsi que «os frères. On a de lui les ouvrages suivants : Jiegni Polonir jus pubticum (1676) ; Effata regum Palonix usque ad Joannem Casimirum (|6»4) ; Chronique des grands maîtres et des ducs prussiens, accompagnée d’une histoire de ta Livonie et de la Courlande (17.2), en polonais.

ChwolSON (Daniel), archéologue russe, né à Vilna en 1820. D’une famille Israélite, il étudia d’abord le Taimnd, puis les langues orientales à Breslau, Vienne et Saiot-Pétersbourg. En 18SS, s’étani converti au catholicisme, il fut nommé professeur do langues orientales à l’université de cette dernière ville. Il a publié de nombreux travaux, entre autres : en allemand, les Sabéens et le Sabéitme (1856) ; Des traces de la littérature babylonienne dam les traditions arabes (1859) ; Accusations contre Us Juifs au moyen âge (1861) ; les Peuples sémitiques (1872).

CBYAZATE n. m. Chim. Syn. peu usité de hydrocyanate.

CRYAZIQUE adj . Chim. Syn. peu usité de btdro-

CYANiyUE.

ChydeniUS (Samuel), savant finlandais, né en 1727, mort en 1757, professa la philosophie à l’université d’Abo, et s’adonna principalement aux sciences pratiques. On lui doit des calorifères puissants ; une machine mue au moyen de l’eau et de l’air, pour le percement dos montagnes ; une autre machine à eau pour battre, moudre et bluter le grain ; une machinr à draguer, qu’il fut autorisé à appliquer à tous les fleuves de Ta Finlande.

CHYLAIRE adj. Physiol. Qui appartient au chyle.

CHYLE (du gr. chulos, suc) n. m. Partie du chyme intestinal qui est absorbée par la muqueuse intestinale et passe dans la circulation générale.

— Fig. Essence, ce qu il y a de plus pur : L’argent du trésor est le chyle et le sang du peuple. (Cormen.)

— Encti-l. Les substances alimentaires ingérées ne sont pas totalement utilisables. Une partie, plus ou moins importante suivant la nature et l’abondance de l’alimentation, résiste à l’action des sucs digestifs et est éliminée sous forme d’excréments. L’autre partie, profondément modifiée au contraire par ces mêmes sucs, et rendue ainsi dyalisable, est absorbée par la muqueuse intestinale dont l’épaisseur, du reste, est réduite au minimum. Cette partie absorbée est le chyle, qui se réunit dans des vaisseaux spéciaux, appelés chylifères, dont le contenu est déversé, par le canal thoracique, dans la veine sous-clavière. Lo chyle est ainsi le véritable instrument, ce qui sert réellement, dans l’ensemble des aliments ingérés, & l’entretien, au développement et à la réparation des tissus.

Le chyle est un liquide blanc chez l’homme et les carnivores, jaunâtre ou verdâtre chez les herbivores ; il a une saveur salée, une réaction alcaline et une odeur qui se rapproche, pour chaque espèce, de celle de son sang ; il est coagulable, mais lentement et seulement quand il a passé parles premiers ganglions mésentériques. I^ quantité de chyle produite en vingt -quatre heures est d’environ la moitié de la masse totale du sang, mais sa distribution est fort inégale ; elle augmente pendant la digestion, tandis oue, à jeun, les parois des chylifères sont affaissées.

Le chyle, comme le sang et la lymphe, se compose d’une partie solide, formée de cellules lymphatiques et de granulations graisseuses microscopiques (qui donnent au chyle son aspect lactescent), d’autant plus nombreuses que l’alimentation est plus riche en graisses, et d’une partie liquide, le plasma. Ce plasma renferme, en outre de l’eau et des sels minéraux, les principes générateurs de la fibrine, de l’albumine, des peptones (dans les leucocytes seulement), du sucre, un ferment diastasique d’origine intestinale, des laciates après l’ingestion de matières amvlacées, du traces d’urée et de leucinc, etc.

La composition pour 100 du chyle humain est la suivante ; eau, 90 ; — fibrine et albumic

— matières extractives et sels minera

Il convient, on terminant, de noter l’analogie de composition du chyle, de la lymphe et du sang, analogie qui tient en puissance l’interprétation des phénomènes successifs de la nutrition.

CHYLEUX Ueà), EDSE adj. Qui appartient au chyle ; qui a de l’analogie avec le chyle : Suc chyleux. ii On dit

aussi CBVLAIRE.

CHYLIFÈRE (de cAy/e, et du lat./trre, porter) n. m. et adj. So dit des vaisseaux qui portent lo chyle de l’intestin grêle au canal thoracique.

— Encycl. Les chj/tifères sont les lymphatiques des villosités intestinales ; ils transportent les matières élaborées par l’endothélium intestinal au canal thoracique, d’où ces matières entrent dans la circulation générale.

Chaque villosité intestinale do l’intestin grêle pos^do un chylifère qui en occupe la partie centrale. Ce chylifère nait par une extrémité ampoulaire. munie parfois de diverticules latéraux. Pendant tout son trajet dans l’intérieur de la villosité, un riche réseau sanguin, artériel et veineux, entoure le chylifère et contribue probablement à l’absorption des matières alimentaires arrivées dans l’intestin. Le chylifère traverse ensuite la tonique musculeuso do l’intestin et se déverse dans tm réseau de capillaires variqueux, communiquant avec les lymphatique»

— graisses, 1 ;