Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, II.djvu/455

Cette page n’a pas encore été corrigée

441

CANA

CAxNADA

. ns nu

■nléio :

tiquo au N.,lo territoire d’Alaska ot lo Paclllquo A l’O., les Ktats-Unis au S., elle couvre une suporllciodo 8.800.000 kllom. carr.

— Géologie. On distinguo, au Canada, deui régions séparées par la rivière Rougo. Dan.s la réçion orientale, oo constate une massearchéonnpconsidérable.composéodognei.ss et do calcaires cristallins (laurontien) que dos micascnistoK (huronien) recouvrent par place ot au milieu do laquelle oxistont dos massifs oudes liions do roc lies cruplivestjuart-Bont généralement basses ot disparaissent sous les glaces pondant la plus grande partie do l’année.

— /■’/«•«. ’l'rois zones sont â distinguer : la zone arctique, les foréis et les prairies ropréseolaut les steppes do l’Asie. I^ flore arctique est uoirorme. Les cryptogames prédominent ; co sont des mousses {tphagnum, potylriehum) ei des lichens. Los ptjanérogames sont pou abondantes (graminées, cypéracées, crucifères, papavéracées, rosacées, légumineuses, caryopbyllées, saxifragacées, composées et arbustes tels que airelles, saules, etc.). Au S. de la zone arctique, commencent le» forêt» où l’on rencontre des espèces représentatives des essences européennes. Ainsi, le bouleau y est remplacé par la betula papyracea, le mélèzo par le larix americana, lo pin sylvestre par lopiniu retinoia, l’épicéa par le picea afoa. Plus au S., ce sont des cbènes (querau rui/ra), des hêtres {fagtu ferruginota), des thuyas, dos taxodium on cyprès chauves, puis des tulipiers, dos sassafras, desmagnoliers. Les céréales sont : Verge, lo seigle, jusqu'au 10> degré de latitude, lo froment du 50* au co* degré ; le maïs ne remonte pas au-dessus du 50* degré.

Enfin, la région des prairies se trouve, comme celle des stoppes, dans les endroits où l’hiver est rigoureux ; la floro se compose do cactées, de graminées, de liliacécs arborescentes, de composées, d’onagrariées, do mimosas, etc.

— Faune. La faune du Canada so divise en faune arcviolo ; le Tintoret, jouant du violoncelle ^’ ' ■ , Ti[. et Benedetto Caliari, debout, tient 11 I. La beauté du coloris et l’admirablo ("isition font de ce tableau une œuvre i lait plusieurs autres peintures sur lo Il > plus importantes se voit au muséo 1- . oces de Cima du Tintoret sont dans I ’ ~ ■ de la Madona del Salute, à ’Venise. li I luiQ sur le même sujet est à l’Académie d^- -^ L’aise. Le tableau de Jean tSteon est dans la j^alono J’.-Vrenberg, à. Bruxelles. CaNA, localité du Dahomey, située à 12 kilom. d’Abomey, fut autrefois une ville importante, où se célébrait chaque année la grande coutume du Dahomey, laquelle consistait en sacrihces humains. Ruinée une première fois Sar les Fans en 1661, elle l’a été de nouveau en 1893, lors e la conquête française. Victoire du général Dodds qui détermina la chute d’Abomey.

Canaan. Géogr. v. Chanaan.

CANAANITE (de Canaan, n. de pays) n. f. Silicate naturel d’alumine, de chaux et de soude. Variété compacte do ^^^"^^^T ■’ ;I Nom donné, dans les inscriptions lati- 1 ’IIS légères que les marchands et viiaiis le voisinage des camps romains. |iios formèrent peu à peu, autour dos les agglomérations qui devinrent dos

CANABASSEBIE il, 1. Nom par lequel on désigne le CANABASSETTE , ’.u s, /’ n. f. EtolTe de chanvre qui so fal.rnii.e a !,v„n. ’ '

CANABASSEUR n. m. A Lyon, Tisserand.

CANABASSIER ’ha-xi-é) n. m. Marchand do chanvre ou de i.,ile .10 ehaiivre. (Vieux mot encore usité à Lyon.) CANABE. CANABIER ’.. . CANABON (du lat. cannabis, CANAC /..11. 11,1,1. Ni. 1,1 .,>..■ l.’s i„Vliours du littoral CanacÉ. Mytli. gr. Fille d’Eolo et d’Enarète. Elle fut imée do Poséidon, dont elle eut plusieurs enfants. Elle ut aussi une liaison iuccstueuso avec son frère Macarons.

on père s en aperçut et la força do so tuer. C’est lo sujet

. une des HéroiJcs d’Ovide.

toclès, une dos trois Muses do l’IIélicon, l’Apollon colossal do Milot, qui fut enlevé par Xerxès, et une Vénus eliryséléphantine à Sicyone. — Un autre (,’.

achos, de Sicyone,

postérieur, fut élève de Polyclèto d’Argos. canada n. f. Métrol. Ane. mesure do capacité usitée en Portugal et dont la valeur variait Lie 1 lit. :i’.'r. a 2 lit, 110.

— Viiic. Bonne variété de .-.1 :1, . ^ .um n .uns. Canada (Dominion dccl.1mi ; iii.’rique du Nord, organisée en conféilfi r ,. 1 iinprise entre l’océan Atlantique, le f^ni ;. .■ ! ^.i , liment et le Labrador à l’E., la baie d’Hudson ci 1 océan t.lacial arczifères ou basiques. En se rapprochant du Saint-Laurent, on rencontre des terrains sédimentaires paléozoïquos : lo cambrien, divisé en étage acadien et en étage do Postdam, reposant sur l’archéen ; puis le silurien, le dévonien, sur les bords des lacs Huron, Erié et Ontario, ainsi que sur la rive droite du Saint-Laurent.

Uno grande masse carbonifère occupe le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse, en face le cap Breton. La région occidentale est moins connue dans la partie située au N. et à l’O. des grands lacs. Le gneiss se continue jusque vers les lacs Winnipeg et Athabasca. Puis on trouve des terrains sédimentaires, laurentien, bandes paléozoïques, une bande crétacée qui s’étend jusqu’aux montagnes Rocheuses et au milieu de laquelle existe une importante formation lignifère {laramie). Les ramifications occidentales de la Cordillère de l’Amérique du Nord sont formées par des calcaires et des schistes devenions et carbonifères. La région centrale est constituée par du laurentien, du crétacé et de puissantes éruptions volcaniques tertiaires (miocène).

— Géographie physique. Le territoire du Dominion, comme celui des Etats-Unis, se divise, au point de vue du relief, en trois parties bien nettes : à l’est et à l’ouest se trouvent deux régions montagneuses,

et entre les deux s’allonge une vaste plaine qui n’est que la continuation do celle du Missouri-Mississipi et qui

s’étend jusqu’à l’océan Glacial. Le

système montagneux de l’ouest est

le plus important : il est formé par

les Rocheuses (mont Hooker, 5. 180 m.) et les monts des Cascades (8.000 m.), qui reposent sur un socle commun et

que sépare le haut plateau de la Co-

lombie britannique. Le relief de l’est est bien moins accentué : les Lau-

rentides, qui bordent la vallée du Saint-Laurent, ne dépassent nulle part 1.200 mètres.

Le climat du Canada est essentiellement continental ; les étés sont chauds et courts, les hivers rigoureux et longs, les saisons intermédiaires sont peu marquées Armes du Canada.

passent rapidement. Touteti

pays, le climat n’est pas pa

tout uniforme. Les pluies sn

surtout abondantes dans la 1

gion occidentale.

La grande artère fluviale

Canada est le Saint- Laure

étendue du

principale voie (

tien, en même temps que la plus

importante source de sa ri-

chesse et de sa prospérité. Ce

fleuve est l’émissaire de lacs

sur- Drapeau du Canada,

face égale aux trois cinquièmes

de laFrance et forment uno véritable mer intérieure : les lacs Supérieur, Michigan, Huron, Erié et Ontario, qui communiquent entre eux par des rapides et des cataractes, dont la principale est celle du Niagara, entre les deux derniers. Les deux autres grandes rivières du Canada sont le Nelson, qui porte à la baie d’Hudson les eaux du lac ’Winnipeg, et le Mackensie, tributaire de l’océan Glacial et émissaire des lacs du Grand-Ours et des Esclaves. Le Dominion touche à trois océans : les côtes du Pacifique, bordées de montagnes, sent rocheuses et bien découpées ; il en est de même, à un degré moindre, de celles de l’Atlantique ; quant a celles de l’océan Glacial, elles le glouton, l’hermine, lo lièvre polaire, lo renne, le bœuf musqué, des phoques, le morse, des baleines, et, parmi les oiseaux, le bruant des neiges, le lagopède blanc, lo barfang des neiges ; puis des oiseaux aquatiques nombreux : canards, eiders, pétrels, hirondelles de mer, mouettes, guiUeraols, pingouins. Les reptiles et les batraciens manquent ; les morues et genres voisins sont les paissons les plus répandus. H y a de nombreux crustacés marins, des écbinodermes, des annélides, des mollusques, mais peu d’insectes. La fauno néarctiquo so subdivise et la région canadienne ou subarctiquo est celle qui est située immédiatement au sud do la région arctique. Le bœuf musqué s’y rencontre encore ; on y voit l’élan qui acquiert une très grande taille, des ours, des blaireaux, des martres, des putois, des loups, des lynx, etc. U y existe une loutre spéciale du genre lalax, des ratons, des moufettes ; le l’ondatra ou rat musqué ; des

écureuils terres-

tres, des sortes de marmottes du genre cynomys, et des chauves-souris. Les ruminants à citer sont : les bisons, certains mouflons dans los montagnes, un très grand cerf, le cerf wapiti , dont on trouve assez souvent des individus vingt-cors. Les oiseaux sont analogues à ceux d’Europe._ Citons un bouvreuil spécial {pyrrAu/a coccin^a). Les reptiles et les batraciens sont assez nombreux ; parmi ces derniers, le genre ptetkodon renferme des salamandres caractéristiques. Les insectes sont plus abondants. Enfin, on trouve des mollusques d’eau douce et terrestres. V. Amériqde.

— Découverte. Découvert par Cabot dès 1497, exploré pour la première fois par Verazzano et par Jacques Cartier de 1584 à 1543, le Canada n’a commencé à être sérieusement parcouru par les voyageurs que dans la seconde moitié du xvii* siècle. Louis Joliet et Cavelier de La Salle ont alors, du Canada occidental, pénétré dans le bassin du Mississipi, tandis que des coureurs des bois s’avançaient F lus au N. et plus à l’O. Toutefois, lo xix" siècle est seul époque des explorations scientifiques et rigoureusement exactes ; alors, Joseph Bouchette explore le Canada et les autres territoires britanniques du golfe du Saint-Laurent (1820-1827), et des voyageurs arctiques étudient par terre les contrées les plus septentrionales du Dominion (reconnaissance du Great Fish River par Back en 1833, etc.). L’examen attentif du vaste territoire canadien se poursuit aujourd’hui avec une grande activité ; cependant, plus du quart de son étendue totale demeure encore inexploré, et les levés précis, s’appuyant sur un réseau géodésique sérieux, sont encore très peu étendus.

— Population. La population totale du Dominion est d’environ 5 millions d’habiunts, dont 1.500.000 Français, 00 Ecossais e

n qn’nne faible

importance : environ 150.000 Indiens et 30.000 nègres. La densité n’est pas encore de I habitant par kilom. carr. ; à côté des contrées boréales inhabitables, il reste d’immenses espaces fertiles à occuper. Sur ces 5 millions d’habitants, 2 millions environ (Français et Irlandais) professent la religion catholique, et 3 millions se rattachent aux différentes sectes de la religion protestante.

— Histoire. Le Canada fut occupé par le Français Jacques Cartier, mais il ne devint colonie française qu’au début du xvn* siècle, lorsque Champlain fonda Québec il60S). Des Poitevins, des ISormands vinrent se fixer dans e pays, sur les deux rives du Saint-Laurent, qu’ils mirent en valeur. Ils ne tardèrent pas à y être attaqués par les Anglais établis au sud, entre les Alleghanys et la mer : ils résistèrent courageusement, mais, abandonnés par la métropole, ils furent écrasés sous lo nombre et passèrent sous la domination anglaise (traité de Paris, 1763). La population canadienne est, malgré quelques révoltes partielles, demeurée toujours soumise à l’Angleterre, qui a laissé, en 1867, les deux Canada se constituer en une puissante fédération autonome, autour de laquelle se sont successivement groupées toutes les colonies anglaises de l’Amérique du Nord, sanf Terre-Neuve. Prince-Edouard (ch.-l. Charlottetovm), Nouveauwick (ch.-l. Fredericton), Québec ou Bas-Canada (ch.-l. Québeè), Ontario ou Haut-Canada (ch.-l. Toronto), Manitoba (ch.-l. Winniiieg) , Colombie britannique (ch.-l. Yic~ toria) ; quatre territoires organisés : Assiniboia, Saskatchewan, Alberta et Athabasca, et des territoires encore vagues, plus ou moins voués Ppur toujours à la solitude ; Nord-Ouest, Keewatin, Nord-Est.

Ces Etats et territoires forment actuellement une con. fédération dont l’origine remonte à l’année 1S67 et qui ne comprit d’abord que les provinces de Québec, Ontario, Nouvelle-Ecosse et Nouvcau-Brunswick. Ce n’est que plus tard que le Manitoba (1870), la Colombie (1871) et l’ile du Prmce-Edouard (1873) acceptèrent la nouvcUe organisation et adhérèrentàla confédération. Terre-Neuve et le Labrador ont refusé jusqu’ici d’en faire partie.