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J-’nn)a C’oiit ù la rtlyion néoiropicalc f|U*apparttoat la faiinn .iii Brésil, rarmi les niammifèros , los singos (cébions, ouistitis)

ivont certains céu : one) à l’embou- •-t'>tacés Siréniens, ilnines deviennent

les grands boas constricjereux etaps. Les iguanes aille, les alligators et les izone vivent d énormes tories. représentés par des gre-

nombreux et variés. Nous

La faune entomologique est d’une grande richesse. Parmi les coléoptères, nous citerons de grands longicornes {titanus, macroduntia, aci’ocinus longimamts ou arlequin), des cétonides, des bupresiides, des lucanides, aux brillantes couleurs : citon ; ’"

érycinides, les ht_Mh>Mi,h, i - -| luii... [mmi moins bien parés. Les hainii’ ; i . i ,r^ par un

névroptère lucifugc, l^ .-,■,.■ , i ,_r los bois

de charpente. Parmi i’-s m .i. imiir " imi i[. i i--s ;;randcs mygales ; parmi les nivnapuae^. ^o ;^iuii<u-.-, ,i. ulopendres. Les mollusques terrestres sont bioa reprùscniés (bulimes, cyclostomidés) ; des ampullaires habitent l’Amazone, et les vaginaiidés remplacent les limaces de Tancien

— GÉOGRAPHIE POLITIQUE. Gouvernement. Le gouvernement du Brésil est, depuis 1889, une république fédérative.

Population. La population du Brésil n’est encore que de H millions d’habitants, soit 1,7 par kilom. carré. Elle se compose de blancs, de métis, d’Indiens et de nègres. Les premiers sont les descendants des anciens colons portugais ou des étrangers immigrés à diverses épooues (Itafiens et Allemands surtout). Les villes principales sont : Hio de Janeiro, capitale et grand centre commercial du Brésil ; Bahia, l’ancienne capitale ; Pornambouc ; Belem, sur la côte ; et à l’intérieur Sào-Paulo.

La religion catholique est le culte de la prest^ue totalité des Brésiliens, mais les autres cultes sont tolérés. L’mstruction publique fait do rapides progrès ^5.641 écoles primaires et nombreux établissements d’enseignement secondaire et supérieur). La langue la plus usitée au Brésil est le portugais ; mais l’italien, l’espagnol et le français sont très répandus.

— GÉOGRAPHIE ÉCONOMIQUE. Agriculture. Sous le rapport agricole, le Brésil peut se diviser on trois grandes régions, correspondant assez exactement aux zones climatériques : 1" le bassin de l’Amazone, couvert d’immenses forêts riches en bois précieux ; 2» le plateau Brésilien, pays de culture des céréales, mais surtout pays d élevage ; S" la zone du littoral où toutes les cultures réussissent, depuis celle du coton, du café, au N., jusqu’à celle du blé, au S. L’agriculture a, d’ailleurs, à conquérir encore d’immenses territoires.

L'industr>' lnf,._^t^-nip’^ n-^^ligée, se développe rapide-

de voies navigables, que l’on < :i ! : i , ’.>m ; mais

elles ont besoin d’être aménatji^ > :i : ! in-s^Los

chemins de fer ont pris un i ■, , , - . ; i lo : ils

relient les ports de la côte aux rr^ :, Il ^ .i_ 1 1 ;> ^ .t rainiè-

Commerce. Le commerce extérieur duBrésil s’est beaucoup accru, grâce au développement des voies de communication. L’importation consiste surtout en tissus, en matières alimentaires, en produits manufacturés ; l’exportation, en café, sucre, coton, tabac, caoutchouc, peaux, or et diamants. L’Angleterre et les Etats-Unis sont les principaux clients du commerce brésilien, puis vient l’Allemagne» qui a enlevé le troisième rang à la France.

— Histoire de la découverte. Pedro-Alvarez Cabrai, qui arriva à la côte méridionale de la province de Bahia le 28 avril 1500, et crut atterrir à une île qu’il appela la Vera-Crus, n’est nullement le premier explorateur des côtes du Brésil ; Améric Vespuce et Hojeda, Vincent Pinzon et Diego Lepe avaient déjà, dans les mois précédents, longé certaines parties du littoral, dont les expéditions subséquentes de Vespuce et de Diaz do Solls achevèrent la re- " " inée 1515.

’pays,

lo rio Saô-Francisco et les Amazones.

Condamine précisait la connaissance du cours des Amazones, ot, vers 1780. Félix d’Azara fournissait dos indications positives sur los territoires arrosés par les sources du rio do la Plata ot des affluents droits du Maranon.Co n’ost toutefois qu’au xix» siècle que la géographie do 1 int/ricur du Brésil a commencé à. 6tro vraiment bien

1 voyages du prince Maximilien do Wied-Neuwied,

i !.. u’og, do Spix et Martius (1717-1820), ont, dès le

[ I MM r i^uart du siècle, commencé une œuvre qu’ont

1 iiivio, après eux, les Casteinau, les Agassiz, los

Iwais. los Teffé, los Crovaux, d’autres encore, tandis que les Mouchez faisaient uno étude approfondie du littoral. Grâce à ces explorateurs et à ces savants, le réseau hydrographique de rAmaznne et une bonne partie du territoire ont été explnn’-s avor soin, ot s’il reste encore de vastes espaces tui n- mi. m m. vjlorés, certains Etats des plus prospi’-n- ^ ; ii^s sont déjà levés dans leurs

grands II. i : u -. Minas-Geraes, Sâo-PauIo) ;

un vasi, , , ; , . : , u,/-nie été levé à l’échelle do rr> - - I , . ,, ;i ’" l-fînya ;!. Il s’en faut tou-

■ . . 1 , , !■ i[M’ do simple recon-

,’ . ii "o ; plus dune géné-

I I I , , I . ;, :i -livitô en explorant

n’eu launce I52G. le Brésil au Por- , tranchée

, Paulmier c

XII,

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’ait pris possession au ) des Perroquets « qui

o-SuUnauSr.û-PauIu.

I les Hollandais

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S irait correspondre au Rio-Grand nombreux navires francai- v

toutlo XVI’ siècle, enguern-

Los premiers établissemenis i partir de 1524, et surtout di’ r. La canne à sucre fut introdiiur ri furent amenés en grand nonilirc, du XVI" siècle Sous l’inspiration di mandour de Villegaignon fonda < çaiso dans une île de la baie de Rio de Janeiro qui a conservé son nom ; divisée par des querelles religieuses, la colonie fut détruite par les Portugais (1560). Les Français furent expulsés en 1567 de cette région où ils avaient créé d’autres établissements ; mais ils se maintinrent jusau’on 1015 dans les territoires voisins des embouchures de l’Amazone.

Rio do Janeiro fut fondée en 1567. En 1580, lo Brésil tomba sous la domination des Espagnols tinrent do longues années de guerre <

étaient maîtres d’une grando partie du pays.

En 1641, lo Portugal, ajant secoué le joug de I Espaine, lui reprit le Brésil. Ces deu nations continuèrent de •,(> disputer à main armée les territoires du Sud-Ouest la question de frontières n i été tranchée qu’en 1893 1 i fondation de 1 établissemr i do Sacramento en 1680, s la rive gauche de la Plat donna lieu aussi à des dm cultes qui se terminèrent pai l’abandon de ce territoire à l’Espagne (1777).

La colonisation se développa au Brésil dans la seconde moitié du xvii* siècle ; Goyaz ot Matto-Grosso furent sérieusement occupés au xviii* siècle. D’abord divisée en deux Etats : Maranhâo et Brésil, la colonie fut, en 1754, réunie en une seule vice-royauté, subdivisée en capitaineries de plus on plus nombreuses : à celles de Para. Maranhâo, rmi. nu !... u . | :,r M, ! ;■.. .1.. ,|.|ii.. :|... ^ .i|..i)".i..iit celles .1.- r . .■ I i : N . .i .

1755) lae^,■i,u Aluazuaa,, ,a 16.,,.,. 1 ;,„-^, : aa. ;..-a._.-.-sul (1760 , Coara (17a9), Espinto-Santo ilSOl,, Ala-oas asn„ Sergipe(l821).

La découverte des raines détourna vers le sud lo courant d’émigration au cours du xviii’ siècle, et Rio de Janeiro devint la capitale du Brésil on 1763. Peu après, la culture du café fut introduite dans la colonie.

Quand los Français envahiront lo Portugal, la famille royale se réfugia au Brésil (1808). Lo prince-régent, plus tard Jean VL ouvrit lo pays au commerce étranger et fit d’utiles réformes. Quand il rentra à Lisbonne (1S16), les Cortès portugaises s’elTorcèrent de réduire de plus en plus l’autonomie brésilienne. Sous la pression de l’opinion, le nouveau régent, dom Pedro, proclama l’indépendance (7 sept. 1822), et prit le titre d’ « empereur » (12 oct.). Il fut reconnu par le Portugal le 29 août 1825. Il avait, en 1871, uni au Brésil la Bande orientale, qui se révolta ou 1825, otdont l’indépendance fut reconnue en 1828.

La Constitution brésilienne fut proclamée en 1824. Dom Pedro, ayant hérité on 1826 de la couronne de Portugal, la céda à sa fille dona Maria. Il abdiqua la couronne du Brésil, le 7 avril 1831, en faveur do son fils dom Pedro II, alors âgé de cinq ans et sous le nom duquel une régence

fouverna jusqu’au 23 juillet 1840. Ce fut une époque troulée, non seulement par des luttes parlementaires, mais par des mouvements séparatistes qui ne s’apaisèrent qu’en 1849.

La rivalité politique entre conservateurs et libérau.x fut parfois très vive, sous le règne de dom Pedro ; elle a donné lieu à des crises ministérielles fréquentes. L’empereur exerça toujours son influence dans le sens du développement de l’instruction publique et du progrès économique. A partir de 1866, des mesures d’émancipation progressive

BRESIL

furent prises en faveur des esclave» ’lois du 26 sept. 1871 ot du 25 sept. 1885) et complétées par l’abolitioo complète (loi du 13 mai 1888) ; c’est la comtesse d’Eu, fille de l’cmporeur et régente à cotte époque, qui sanctionna cette Ipi.

Au point do vue extérieur, le gouvernement do dom Pedro Il a ou à diriger une guerre longue et difficile contre lo Paraguay ; il s’euit allié à la république Argentine et à l’Uruguay, maislaprincipale partruionrevient(1865-1870).

Les idées républicaines firent au Brésil, i partir de 1887 surtout, de rapides progrès. L’cmpcreurn’avaitpas de lils ; sa fille aînée, la princesse Isaljollo, ot son gendre, le comte d’En, étaient très mal vus des libéraux. Dans l’armée et dans la marine, il y avait beaucoup do républicains. Lo 15 novembre 1889, lo maréchal Deadoro da Fonscca proclamait la république, qui fut reconnue sans difficulté.

1891, et élut le maréchal présidcii Etats-Unis du Brésil. Lo conflit éclata entre lui et le congrès ; le 4 novembre, il prononça la dissolution du congrès, mais, lo 23 novembre, la flotte, commandée par l’amiral Custodio do Mello, le força d’abdiquer. Lo vice-président, lo maréchal Floriano-Peixoto, devint président (25 nov.). En septembre 1893, 1 amiral Custodio de Mcllo 50 révolta contre le président, qu’il accusait d’exercer la dictature avec l’appui de l’armée. rangf"jaané’"Bioi.’e "bleu La Uotie révoltée, et qui passa atec bande blanchu). au mois de novembre sous le

commandement do l’amiral Saldanha de Gama, bloqua Rio ; mais elle dut se soumettre en avril 1894. Dans le Rio-Grande-do-Sul, la guerre civile dura jusqu’en 1895.

Elu président le l" mars 1894, le IV Prudente de Moraos prit possession du pouvoir, le 15 novembre. Son gouveriionient a fait reconnaître par l’Angleterre les droits lu la. ni m- l’ito de Trinidad (1895-1896), et a conclu avec , I . :. traité soumettant à l’arbitrage la question

1 i>anais (15 avril 1897). Il a réprimé une ré-

_ i :lv un soi-disant prophète dans la province

.. r. ji.. j I- . Peu après, il était menacé par une consi

)iraiion qui n’a fait d’autre victime que le ministre de la guerre, le maréchal Bettencourt. Le 1" mars 1898, Campes Salles fut élu président pour prendre ses fonctions le 15 novembre ; Rosa e Silva fut élu vice-président.

— Année. Le chef de l’armée est le président de la république. Elle est administrée parle ministre de la guerre, ot commandée par des maréchaux.

Le pays est divisé en sept régions militaires, dont chacune a un général à sa tête, et comprend un ou plusieurs Etats, comme il suit :

I" Amazonas, Para, Maranhâo et Piauhy (ch.-l. Para).

II" Ceara, Rio-Grande-do-Norte , Parahyba, Pernambuco (ch.-l. Femambuco).

III" Bahia, Sergipe, Alagoas (ch.-l. Bahia).

VI" Rio-Grande-do-Sul (ch.-l. Rio-Grande-do-Sul) "VU" Matto-Grosso (cb.-l. Matto-Grosso). L’armée active comprend normalement, en temps de paix : bataillons d’infanterie, 14 régiments de cavalerie, 6 réments d’artillerie de campagne, 6 bataillons d’artillerie s forteresse, 2 bataillons de pionniers, — ^’ — ’ '*

détachement du

ri ? :

£4 batteries de forteresse, 8 compagnies de pionniers, cadrons du train. Ce qui donne un effectif officiel de 28.160 hommes de troupe et près de 2.000 officiers, dont 28 généraux, à quoi il faut ajouter 1.400 élèves des écoles militaires.

Les officiers se recrutent moitié parmi les élèves des écoles militaires, moitié parmi les troupes, sous la condition d’avoir suivi des cours et justifié des qualités morales vequises. L’avancement a lieu : aux grades de premier lieutenant et de capitaine, à l’ancienneté, mais après examen ; aux grades do major, lieutenant-colonel et colonel, moitié à l’ancienneté et moitié au choix ; au grade d’officier général, uniquement au choix. Sauf le cas de services distingués à la guerre, il faut avoir passé au moins deux r.ns dans un grade pour être promu au grade supérieur.

Le recrutement de l’armée n’a lien, au moins en temps de paix, que par voie d’enrôlements volontaires. î^ser’ice n’est obligatoire que dans la garde nationale en vertu do ia loi du 27 février 1875. En temps de guerre, tout le monde peut être requis de servir dans la milice nationale.

Du président, chef do l’armée, relèvent, outre le ministère delà guerre, dont le budget est d’environ 60 millions de francs, un cabinet militaire, le département de l’industrie militaire, la chambre militaire des comptes et le tribunal militaire supérieur. Du ministère de la guerre dépendent directement ia commission d’études techniques, robseratoire de Rio de Janeiro, la bibliothèque de l’armée, l’intendance militaire et les arsenaux établis à Rio de Janeiro, Bahia, Pernambuco, Para, Rio-Grande-do-SuI et Matto-Grosso, ainsi quo les laboratoires de Compinto, Gazaba et Porio-Alegro, les poudreries de Estrella et

Le corps do santé a une organisation spéciale, sous la haute direction d’un médecin général inspecteur, dont relèvent les chefs du service de santé dans les différents Etats. Il comprend 126 officiers et 56 sous-médecins, ainsi que 44 offioiors pharni :uions et 48 sous-pharmaciens. Los hôpitan- - - a Rio de Janeiro, à Bahia, Pernani )’ 1 ’ ' legre et Gnyaba. Le budget du

servi- .-s de 3 millions de francs.

Los Ht le personnel est relativement

sicoiiv MU : 1 Ecole supérieure degiterre^

trois écoles i,nli ;<urf :< yiroprement dites, ûenx Ecoles militaires pratiques, ï Ecole des sergents pour former des sousofficiers : le Collège militaire, pour élever des jeunes gens qui se destinent à la profession des armes, et les écoles de troupe. Enfin, il faut citer, comme institution spéciale au Brésil, les 6 colonies militaires établies pour assurer la protection des frontières du pays