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lergé i le Pie

BENOIT — BENTHAM

(Evêque de Sutri, il fut élu par l’influence des comtes de Tusculum, se maintint contre l’antipape Francon par la protection d’Othon II et gouverna aussi bien que le comjiortaient ces temps troublés) ; — Benoit VUI (Jean), pape (le 1012 à 1024. (Elu par l’induence des comtes de Tusculum, il se montra actif et énergique. Vainqueur de l’antipape Grégoire et des Sarrasins, qu’il battit à la tête de ■ et du peuple, tout-puissant sur l’esprit de lux, il semble avoir eu le premier l’idée de ._ ^ 1 théocratique de la papauté du moyen âge) ;

— Benoît IX (Théophylacte), dis d’Albéric de Tusculum, consul de Rome, n’avait que dix ans quand son père lui lit obtenir la papauté, dont il n’était digne ni par l’âge, ni par les aptitudes et le caractère, comme il parut bien, plus tard [1033]. (Maintenu sur le saint-siège en 1037 par l’empereur Conrad II, il fut chassé en février 1044, mais revint trois mois après. En 1045, il vendit la tiare, dit-on, pour 1.000 livres, à son parrain Jean, qui fut Grégoire VI, pontife vaillant, ferme et pieux. Excommunié en 1046 par le concile de Sutri, qui déclara en même temps Grégoire simoniaque, il reparut en 1047 ; mais l’intervention de l’empereur Henri III l’obligea à céder la place à Damase III, en 1048. Benoit reconnut ses torts et fit une pénitence solennelle ; il entra, en 1048, dans un monastère d’Allemagne, où il mourut) ; — BenoSt X (Jean Mincius, ou l’Idiot), antipape, surnommé le Stupide, était une espèce d’idiot que les comtes de Tusculum imposèrent par fa force ouverte, en 1058. {U se soumit de lui-même à Nicolas II, et fut dégradé même de la prêtrise [1059] ) ; — Benoît XI (saint) [Nicole Boccasini] , pape de 1303 à 1304. (Né près de Trévise. C’était un dominicain de grande vertu. Il était l’un des deux cardinaux qui n’abandonnèrent pas Boniface VIII lors de l’attentat d’Anagni. Il venait de prononcer, à l’occasion de cet attentat, l’excommunication contre Nogaret, Colonna et leurs fauteurs, c’est-à-dire Philippe le Bel lui-même, lorsqu’il mourut subitement. On supposa qu’il avait été empoisonné. Benoît XIV l’a canonisé) :

— Benoît XII (Jacques Fournier), pape d’Avignon de 1334 à 1342. (C’était un Français d’une naissance très humble et un moine bénédictin. Son règne fut une véritable réaction démocratique et mystique contre les tendances purement féodales et politiques de Jean XXII. Il s’occupa de réformes et d œuvres de piété se réconcilia avec les Romains bien qu il n eût pas consenti à retourner à Rome et s il continua la lutte contre 1 empereur Louis de Baière il s’efforça de pacilierla France etl Angleterre et de ramener les Grecs schismatiques i 1 union Mais tous ’îes tfforts

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mportant fauteur de par les efforts qu’il fit dans ses légations d Espagne et de France en faveur de l’antipape Robert de Genève, que par l’inébranlable obstination qu’il mit à conserver son titre de pape après la mort de celui-ci, en 1394 (en dépit du serment qu’il avait prêté de tout faire pour mettre fin au schisme), malgré les supplications de l’Université de Paris et du clergé de France, les clameurs de la chrétienté tout entière, les menaces de Charles VI, la défection de la France, de l’Espagne, et de tous ses cardinaux, sauf deux ; les deux sièges d’Avignon par le maréchal de Boucicaut, en suite desquels il fut blessé et obligé de s’enfuir sous un déguisement jusqu’au fond de l’Aragon ; malgré, enfin, les anathèmes solennels du concile de Pise et de toute l’Eglise réuni eau concile de Constance. Presque seul sur le rocher do Foniscola, excommuniant tous ses ennemis, il demeura inébranlable jusqu’à sa mort, prolongeant le schisme même au delà de sa vie en obligeant ses derniers fidèles à l’élection de l’antipape Gilles de Munôz) ; — Benoît XIII (Vinconzo Maria Orsini de Gravina), pape de 1724 à 1730. (Né à Gravina en 1649. U appartenait à la famille des Orsini et était religieux dominicain. Il demeura moine sur le trône pontifical, consacrant la plus grande partie de son temps aux prières et aux aumônes, faisant de grands efforts pour la réforme du clergé et donnant lui-même l’exemple d’ui même temps, i" TEgli !

goire VII. Mais, trop âgé pour gouverner réellement il laissa libre carrière au cardinal Coscia, qui scan dalisa la chrétienté) ; — Benoît XIV, pape de 1740 à 1758. (Né à Bologne en 1675, mort en 1758. U se nommait Prosper Lamber Uni. Ce fut le vrai pape du xviu’ siècle, doux, tolérant ennemi des superstitions d’esprit très lettré et de conversation facile et en jouée ; pieux d’ailleurs au tant que savant. Il s’efforça de se maintenir en pai avec tout le monde, avec les jansénistes, avec tous les souverains de l’Europe Il fut le correspondant de Catherine de Russie de Frédéric II, de Voltaire . 3’enthousiasme des protestants

fleterre. Les Etats de 1 Eglise furent désoles par la guei e Succession d’Autriche ; il s’efforça de panser par son sage gouvernement, et mourut universellement regrettée.

autorisait 1 of

de Gré-

BenoIt (saint), surnommé Biscop, bénédictin anglais, né en 028, mort en 690. Il fit deux voyages à Rome, fonda les abbayes de Jarrow et de "Wearmouth, et introduisit en Angleterre le chant grégorien et les cérémonies do l’Eglise romaine. Saint Benoit composa un Traité de la célébration des fêtes, ainsi que divers ouvrages liturgiques. On célèbre sa fête le 12 janvier.

Benoît D’AniANE (saint), restaurateur de la disci-

Sline monastique dans l’empire carolingien, né en Langueoc vers 750. mort en 821. Fils du comte de Maguelonno, Aigulfe, il vécut d’abord à la cour du roi Pépin, puis suivit Charlemagne en Italie. A vingt-quatre ans, il prit l’habit monastique, et finit par construire dans son pays natal, sur les bords du ruisseau X’Aniane, un ermitage qu’il transforma en abbaye vers 782. Il soumit ses moines aux pratiques de la règle de saint Benoît de Nursie, qu’il rendit plus rigoureuse encore. Louis le Débonnaire l’attira ensuite près de lui, et fonda dans les environs d’Aix-la-Chapelle l’abbaye d’Inda, pour lui en confier la direction. Be plus, il le chargea de visiter et de réformer tous les monastères de l’empire. Benoît fut l’inspirateur des décisions du synode de 817, résumées dans le capitulaire De vita et conversatione monachorum. Parmi ses ouvrages, le plus important est la Concordia regularum, ouvrage destiné à montrer que la règle bénédictine est conforme aux principes du monachisme primitif. Il a été édité par D. Ménard (Paris, 1638). Baluze a publié dans ses Miscellanea quatre opuscules écrits par Benoît contre l’hérésie de Félix d’Urgel, qu’il combattit vigoureusement en Languedoc et en Espagne. Fête le 12 février.

— BiBLioGK. ; Nicolai, der HeiUge Benedict, Grùnder von Aniane und Cornelimùnster (Cologne, 1865).

Benoît ou BenoisT D’Azy (Denis, comte), homme politique français, né à Paris en 1796, mort à Azy en 1880. Il fit partie du Parlement sous la Restauration, le gouvernement de Louis-Philippe, de l’Assemblée législative de 1849 ; partout il se montra légitimiste ardent.Enlin, il fut envoyé par la Nièvre à l’Assemblée nationale de 1871, où il présida les premières séances de l’Assemblée à Bordeaux, et, lors de la constitution définitive du bureau (16 févr.), ilfut élu un des vice-présidents . Benoît d’Azy fit partie de la commission des Quinze qui accompagna le chef du pouvoir exécutif à Versailles pour y suivre les négociations de paix avec Bismarck. Benoit d’Azy se joignit aux députés de la droite

itribua au renversement de Thiers. En décembre 1875, il déclina toute candidature au Sénat et à la Chambre des députés, et rentra dans la vie privée.

Benoît (Pierre-Léonard-Léopold), dit Peter Benoit, compositeur, directeur du Conservatoire de musique d’Anvers, né à Harelbeke en 1834. Elève de Fétis au conservatoire de Bruxelles, il obtint le grand prix de Rome en 1857. Artiste très actif et d’un grand talent, il s’est posé dans son pays comme le chef de l’école musicale flamande et il a pi jduit des œuvres fort remarquables. Il iiul citer entre autres ^£’5cau^ oratorio flamand ; la (iiipiip oratorio cantate Proviélhée, oratono ; Isa, opéra ; h Un I d r t l ■ ; montagnes, opéra ; l’Eglise militante, 1 « Il il mie, drame religieux ; Hymne à l’Har-

I lys, la Colonne du Congrès, les Fauisique pour plusieurs drames flamands, u lotte Corday, etc ; une Messe solenl le Requiem, un Te Deum. un recueil de

douze JutLts un concerto et de nombreux morceaux de piano uu concerto de flûte ; des mélodies vocales, etc.

BENOÎTE (rad benoît) n. f. Nom vulgaire d’un genre de rosacées tribu des fragariées, voisin des potentilles, à fleurs droites et terminales, à feuilles radicales, et à tige droite, comprenant des plantes dcr régi pérées ou froides, et dont les souches renferment du tanin , de la résine, et une huile essentielle, qui leur donnent des propriétés stimulantes et toniques.

Le nom scientifique est geum. V. ce mot.

BENOÎTEMENT adv. D’une manière benoîte. (Vieux.)

Benoît-lévite ( Benedictus Levita), pseudonyme d’un personnage du IX» siècle qui a publié un recueil de droit, sous le titre de Collectio cajpitularium , pour faire suite aux capitulaires d Anségise. Il se disait diacre de Mayence, et prétendait travailler sous l’inspiration de l’archevêque Otgar. Le recueil comprend, réunies sans ordre, des pièces tirées de toutes les sources du droit alors connues : livres de droit allemand, sainte Ecriture, Pères de l’Eglise, spécialement des décrets des papes, les uns authentiques, les autres non authentiques. Ces derniers se rencontrant aussi dans le recueil des Fausses Décrétâtes, quelques critiques ont pensé, mais sans beaucoup de fondement, que Benoît était aussi l’auteur de ce dernier ouvrage.

BÉNOLÉIQUE adj. Se dit d’un acide organique, homologue des acides stéaroléigue et palmitoléique.

— Encycl. L’acide bénoléique, C"H’«0’, s’obtient en enleant par la potasse deux molécules d’acide bromhydrique au bromure de l’acide érucique. C’est un solide cristallisant lans 1 alcool bouillant en aiguilles blanches qui fondent à 57" L’acide azotique l’oxyde avec formation de trois orps deux sont cristallisables : l’acide brassyliqv "*

1 acide dioxybénoléiqu

troisième , qu

semblé être

aldéhyde brassylique, est huileux, doué d une odeur pénétrante il reproduit l’acide brassylique par oxydation en présence du brome humide.

BÉNOMARGARIQUE (de bénigne, etmargarique) adj. Se dit d un acide extrait de l’huile de ben. V. bénique.

BÉNOSTÉARIQUE (n Sec

BÉNOUÉ, rivière considérable dont la source i

affluent du Niger, qu’elle rencontre à Lokodja aisément navigable qu’à l’époque des crues, qui lui don nent annuellement, pendant quelques mois, de 10 à 15 ni de fond. Elle n’en constitue pas moins la voie la plus di

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recte de pénétration dans l’Adamaoua, le Baghirmi et le Bornou. Aussi, en vertu de l’article 28 de l’acte de Berlin de 1885, la navigation et le commerce sont-ils libres, en droit, sur tout son parcours. Mais, en fait, la Royal Niger Company les a monopolisés, comme les deux expéditions do Mizon (1890-1893) en ont fourni la preuve.

— BiBLiOGE. ; Burdo, Niger et Renoué (Paris, 1880) ; B^douard Viard, Au bas Niger (Paris, 1885) ; Bulletin du Comité de l’Afrique française, passim.

BeNOUVILLE (Jean-Achille), paysagiste français, ne et mort à Paris (1815-1891). Il remporta, en 1845, le premier grand prix de paysage historique. Depuis lors, il a vécu à Rome, d’où il a envoyé aux expositions do Paris des vues d’Italie, composées et exécutées dans le sentiment classique. — Son frère François-Léon, peintre français, né et mort à Paris (1821-1859), eut pour maître Picot, et débuta, au Salon de 1838, par un tableau représentant Mercure et Argus. L’année même où son frère Achille obtenait le grand prix de paysage historique, il remportait de son côté le grand prix d’histoire. II envoya de Rome une esquisse représentant les Martyrs conduits à l’amphithéâtre. Mais l’œuvre la plus remarquable de Benouville est Saint François d’Assise /ransjmrt.’ woin-aiit à Sainte-Marie-des-Anges, bénissant h : ’■ i 1 . , l’e tableau, d’un caractère religieux très - I’ k. -

tiens exquise, est au Louvre. On cite Cil. . , |. ;: !.■ : Sainte Claire recevant le corps de sauti I .//,,, ,,,i ;i[iijsition pleine de style et de sentiment ; Ji-amir a Arc en-

Benquet, comm. des .Landes, arrond. et à 6 kilom. de

Mont-de-Marsan, sur un affl. de l’Adour ; i .054 hab. Résines.

BenRATH, villag

aux personnage qui jouaient dai

d’Allemagne (Prusse [présid. de Cologne ]) : 10.275 hab. Mines de plomb et de zinc ; fabriques do produits chimiques.

BENSERADE(4m) [Isaac de], poète, bel esprit et auteur dramatique français, né à Lyons-la-Forêt (Ps’ormandie) en 1612, mort en 1691. A peine sorti du collège, il fit jouer une Cléopâtre (1635) et plusieurs aiitrns tr ;,-, ,lics, -lont le succès lui valut la protection du cardinal de Richelieu, qui le fit entrer dans les ordres, et lui procura jusqu’à 12.000 livres de rentes, tant en bénéfices qu’en pension Mazarin le traita avec même faveur, et il devint <

même temps le poète fa ^

des grandes dames et d courtisans, engoués alors des concetti. L’usage que Benserade avait du meilleur monde, sa présence d’esprit, sa gaieté et ses saillies, le rendirent célèbre. Néanmoins, beaucoup de ses bons V • mots, alors très vantés, passeraient aujourd’hui pour as- -^ sez fades.

Benseradeplaisaitàlacour Benserade

par la facilité avec laquelle

il ordonnait une fête. Pendant la minorité du roi Louis XIV, les ballets tenaient lieu d opéras et faisaient le principal amusement de la cour. Benserade en composait d’ingénieux, et au gré du roi et des courtisans. Il avait l’art d’y introduire des récits allégoriques, convenant également ■ étaient représentés et aux princes sortes de divertissements, où l’on jeune roi lui-même ne dédaignait pas de figurer. Ce qui d’abord et surtout avait mis son nom en relief, c’est la querelle célèbre que provoqua son fameux sonnet de Job, auquel on opposait, dans le camp adverse, un autre sonnet de Voiture, Uranie. On peut dire que ces deux sonnets allumèrent une véritable guerre civile littéraire. La ville et la cour furent partagées avec un égal acharnement ; de là, les noms de uranistes et de jobelins, appliqués aux i artisans des deux poètes Les fact ons des

§uelfes et des g belins de la rose rouge et de la rose lanche ne firent ] as ouler plus de sanç que celles des uran stes et des jol 1 i s n - *- - ’ -— ■— j - -

Benserade fut le secrc taire assidu de de M dcLa %a !ltre a^ec Lous I le combler de ses 1 lenfaits il fut 1674 II avait donné à la Comédie F Clt p t e tri ed e (1635) Iphis et ! la Mon d ici lie et la Dispute d (1636) G sloile ou l Heureuse a l a

11637) M leigre tragédie (1640) Il est e uie 1 bro pour avoir oulu mettre en rondeaux les Métaiiorpl oies d’Ovide, singulière idée que lui avait suggérée Louis XI .

BenSBEIM, ville de l’Allemagne (grand-duché de llesse-Darmstadt [prov. de Starkenbourg]), ch.-l. du cercle de son nom ; 6.275 hab. Vignoble, culture de tabac. Fabri- (jues de cigares, de papier de paille* ; vins et drogués. Cette localité existait dès 772 ; elle passa à l’abbaye do Lorsch, puis à l’archevêché de Mayence, puis, en 1803, à la Hesse. — Pop. du cercle de Bens’heim : 50.000 hab.

BENTÈQUE (bin-tèk’) n. m. Arbre de l’Inde, qui appartient probablement au genre ambelanier.

BENTÉVI ou BENTEVEO, ou BIENTEVEO n. m. Nom, au Brésil, d’un oiseau du genre tyran, nommé aussi pin-TAGA (megarkynchus sulphuratus).

BentRAM, ville et paroisse d’Angleterre (comté d’York [West-Riding]) ; 6.050 hab. Marchés.

BenTHAM (Jacques), antiquaire anglais, né à Ely en 1707, mort en 1794. On a de lui : Histoire et antiquités de l’église cathédrale d’Ely (Cambridge, 1771), ouvrage très estimé, et qui renferme des idées neuves et ingénieuses sur les architectures saxonne, normande et gothique.

BenTHAM (Jérémie), jurisconsulte et philosophe an-

spondance

est le mal. Tout ce qui augmente la somme totale du bienêtre de l’individu est utile. C’est le bénéfice de la vie qu’il faut sans cesse essayer d’augmenter. Helvélius avait donné en France la formule de l’amélioration du bien-être