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BENJAMIN

BENNINGTON

Benjamin (6i«) [saint], diacre, fut martyrisé en Perse vers 424, sous le règne de Varane V. — Fête le 31 mars.

Benjamin (bin) de Tudèle , voyageur espagnol et rabbin juif, né à Tudola (Navarre espagnole) au xii» siècle, mort eu 1173. Il entreprit un voyage dans les pays de la Méditerranée orientale, en partie pour des motifs commerciaux, en partie aussi pour se rendre compte de la situation des communautés juives. Parti de Saragosse vers 1165, il y revint en 1173 après avoir visité la Provence, l’Italie, la Grèce, les îles de l’Asie Mineure, Chypre et la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie et la Perse, exécuté le périple de l’Arabie et parcouru la basse Egypte. Sa relation, pri-

langues (trad. franc, ilci i ; hch r, i ; ; !.■ . !.■ ir . ,

fabuleux, elle contient i i i i i : h -

pays visités par B’-ni i i ■ . ■ m

les premières indifad’ni i. ir ■,,. ,,,,,,, mi. wiiiim r| ,

Benjamin (bin) [Costake], né eu 1768, mort en 1846, métropolitain de Moldavie et écrivain ecclésiastique de valeur. Nommé évêque de Houch en 1792, il fut promu métropolitain à l’âge de trente-cinq ans. A la suite des événements politiques de 1821, il fut exilé. Réinstallé dans sa dignité quelque temps après, il fut exilé de nouveau, en 1842, dans le monastère de Slatina, où il mourut en 1846. Son ouvrage le plus important est : Pravila cea mare (grand code), compilation des canons promulgués par les différents synodes de son temps.

Benjamin (ii) !) (Judah Philips] , célèbre juriste anglais, né à Sainte-Croix (Antilles) en 1811, mort en 1884. Fils d’un juif émigré d’Angleterre et naturalisé citoyen des Etats- "Unis, il fut admis au barreau de la Nouvelle-Orléans en 1S32. Mêlé activement aux affaires politiques et membre en vue du parti démocratique, il fut élu sénateur en 1852 et réélu en 1858. Dans un discours fameux, prononcé le 31 décembre 1860 au Sénat, il osa se déclarer partisan de la sécession. Aussitôt après il se retira du Sénat et retourna à la Nouvelle-Orléans. Jefferson Davis, qui venait d’être élu président de la Confédération du Sud, le nomma attorney général du nouveau gouvernement et, quelques mois plus tard, il fut chargé du portefeuille de la guerre, qu’il conserva jusqu’à la chute de la Confédération du Sud. Judah Benjamin fut, pendant toute la guerre civile, l’âme de la résistance. Après la victoire des armées fédérales, il réussit à échapper aux poursuites et s’embarqua pour l’Angleterre. Ses biens furent confisqués. II arriva en Angleterre en 1865, et, grâce à l’influence de lord Cairns, il obtint le titre de u sujet anglais » et fut inscrit au barreau. Il était conseil de la reine depuis huit ans, lorsque, en 1883, il se retira des affaires. On lui doit un ouvrage : Treatise on Ihe law of Sale of personal Properhj (Traité de la loi sur la vente des biens personnels).

Benjamin {bin) [Samuel Green ’Wheeler], écrivain et critique d’art américain, né en 1837 à Argos (Grèce). Il s’est fixé à New-York, collabore à de nombreuses revues et a publié, entre autres ouvrages : Constaniinople, l’Ile des perles et autres poèmes (1860) ; l’Elite de Paris (1 870) ; l’Art contemporain en Europe (1877) ; l’Art en Amérique (1880) ; Troie, sa légende, sa littérature, sa topographie (1880) ; iVos artistes américains (1880-1881).

Benjamin Constant, v. Constant.

benjamine (6m) n . f . Mar. Voile peu usitée, qui s’installe sur une corne, à l’effet de remplacer le foc d’artimon.

— Bot. Syn. de dictyolome.

BENJAMITES, nom donné aux Israélites qui descendaient de Benjamin. (On dit aussi Benjaminites.) — bn Benjamite.

BENJOIN n. m. Bot. V. STYRAX.

BENJOIN (6m-yoH-in — lat. lienzuinum ; de Yar. loubban djawi, encens javanais) n. m. Substance résineuse aroma tique, obtenue par incision d’un arbre des Indes orientales {styrax benjoirù, et qu’on recueille pour l’industrie de la pairfumerie. il Faia : benjoin. Résine analogue au benjoin et qui provient d’une espèce de badamier.

— Encycl. Le commerce vend deux espèces de hen join provenant du même arbre : le benjoin amygdaloide qui a la forme de larmes ovo’ides ; le benjoin en sortes, moms pur que le précédent. (Le benjoin, qui possède uue odeur aromatiaue très agréable, est friable, d’une cassure nette et vitreuse^ Comme toutes les substances balsamiques, le ben join était autrefois très souvent employé comme remède dans un grand nombre d’affections ; aujourd’hui, il n est guère conseillé que contre les maladies des voies respira toires. A l’extérieur, il est quelquefois employé avantagea sèment contre certaines affections cutanées chroniques. Les dentistes emploient la teinture de benjoin dans les pansements destinés au traitement des caries dentaires. La parfumerie fait une grande consommation de benjoin ; la plupart des parfums en contiennent.

BenKEI (Saïto Mousasliibô), personnage

torique et |. j. nlin- .1.- 1 rpupée héro’iqi-" ■

du Ja

été

sculpture, I ! !i !’■ Il ivait à la

flnduxn'>:> . ■ ; , . m la période troublée qui iii. ■ !!. ! l ni . ! iiulion définitive du shogounal. D’abord moine dans le fameux couvent d’Eïzan, Benkei s’attacha ensuite à la fortune du héros Yoshitsouné, frère du shogoun Yoritomo. Ils firent ensemble une campagne étonnante de ruse, et d’audace et périrent tous deux dans un guet-apens (1189). L’imagination populaire refusa de croire à sa mort et se plut à reconnaître Benkei dans un des généraux de Gengis-Khan.

BeNKENDORTF, famille russe d’origine allemande, qui émigra au xvi" siècle en Livonie. Ses principaux membres sont : le comte Alexandre, né en 1783, mort en 1844, qui fit les campagnes d’Allemagne et de France (1813-1815), donna, lors de la révolution militaire de 1825, des preuve

Nicolas, et devii

rial, directeur de la police et sénateur. — Son frère, Constantin, général et diplomate, né en 1785, mort en 1858, se distingua pendant la guerre de 1812, la campagne de

France, puis au Caucase(1826) et contre les Turcs qu’il battit à Pravadia (1828). La célèbre comtesse D. Lieven était sa sœur. — Son fils, Constantin, né en 1817, mort en 1858, fit la guerre du Caucase, devint général major et publia : Souvenir intime d’une campagne au Caucase (Paris, 1858).

BeNKENSTEINouBeNNECKENSTEIN, ville do Prusse (prov. de Saxe), sur la Rophode, au pied du Harz : 2.880 hab. Cette ville, enclavée dans le duché de Brunswick, fait un commerce assez considérable d’ouvrages en bois et d’objets do quincaillerie ; mines de fer aux environs.

BenkOVACZ, comm. d’ Austro-Hongrie (Dalmatie) : 12.200 hab. Aux environs, ruines de la ville romaine d’Assesia. — Pop. du district : 33.400 hab.

BenlOEW (Louis), philologue, né à Erfurt (Prusse) en 1818. Il s’est fixé en France, où il s’est fait naturaliser, et a été professeur et doyen de la faculté des lettres do Dijon. On lui doit des ouvrages estimés, notamment : Aperçu général de la science comparative des langues {ISii) ; Précis d’une théorie des rythmes (1862) ; les Sémites à llion ou la Vérité sur la guerre de Troie (1863) ; la Grèce avant les Grecs(I877) ;fesiois

de l’histoire (1881).

BEN-MAGNUM

{bèn, gnom’) n. m.

Fruit d’une jatro-

pha (J. multifida

Lin.) appelé aussi

noisette purgative.

BENNA n. f.

Sorte de chariot en

usage chez les Gau-

lois^selon Festus. C’est

soient passés en françai

Benna, pays de l’Afrique occidentale française (Guinée française), dans la haute vallée de la Mellacorée et sur la Grande Scarcie ; 70.000 ou 80.000 hab.

BenNAN, bourg do la Tunisie, contrôle civil de Sousse, près de la Méditerranée ; 1.650 hab. Oliviers, céréales.

BennATI (François), médecin et amateur de musique, né à Mantoue en 1788, mort à Paris en 1834. Il se fixa à Paris vers 1827, et étudia particulièrement les fonctions de l’appareil vocal dans le chant. Ses principaux ouvrages sont : Recherches sur le mécanisme de ia. voix humaine pendant le chant (Paris, 1832), et Becherches sur les maladies qui affectent les organes de la voix humaine (1833).

BenndORF (Frédéric- Auguste -Othon), archéologue allemand, né à Greiz en 1838. Il a voyagé en Italie, en Grèce, en Asie Mineure, et professé farchéologie dans plusieurs villes allemandes. Nous citerons, parmi ses ouvrages ; Vases grecs et siciliens (1869 à 1877) ; les Métopes de Sélinonte (Berlin, 1873) ; Masques antiques (’Vienne, 1 878) ; avec Conze et Hauser, Nouvelles Recherches archéologiques à Samothrace (1880), etc.

BENNE(6èn’)ouBANNE(ià ;î’)[doôenna,motd’orig.gaiil., n. f. Panier qui sert à charger les bêtes de somme pour !< ! transport des fardeaux, ii Nattes en osier formant panier et qui occupent toute l’étendue d’un chariot, pour le tra.nsport du charbon, il Hotte à l’usage des vendangeurs.

— Min. Sorte de caisse, en forme de tonneau, que l’on emploie, dans les mines, pour l’extraction dos produits de l’abatage. n Bennes roulantes. Celles qui sont montées sur

des roues et qni amènent le charbon do 1 abatage jusqu’au puits d extraction (S appellent aussi berlines) il Bennes à patins. Celles qui sont posées sur des pièces de fer remplissant l’office de patins, il Bennes d’épuisement, Bennes servant à l’enlèvement des eaux, et pourvues, sur leur fond, d’une soupape qui se soulève et se ferme automatiquement.

— Pêch. Espace clos pour arrêter le poisson dans une rivière.

BENNEAU Ifié-no) n. m. Salin., techn.et agric.V. banneah.

Benner (Jean), peintre français, né à Mulhouse (Haut-Rhin ) en 1836. Elève d’Eck et de Pils, il s’adonna d’abord à la peinture do fleurs, sans doute pour rester fidèle aux traditions de son père Benner-Friés, élève de Spaendonck. Plus tard, il aborda la peinture de genre, où il obtint du succès. Sa facture est lisse et froide. Citons parmi ses œuvres : Après une tempête, à Capri (1872) ; Après un baptême, à Capri (1874) ; l’Alsace, triptyque décoratif(lS80) ; Jeunes filles à la fontaine, à Capri (1882) ; Alsacienne {a) ; la Belle de Scio (1884) ; Un coin d’ombre, à Capri (1887). Il a donné aussi des portraits.

Benner (Emmanuel), peintre français, frère jumeau du précédent, né à Mulhouse en 1836, mort à Nantes en 1896. Elève d’Eck, il a exposé des fleurs et des gibiers aux Salons de 1867 et de 1868, et a suivi son frère dans son évolution vers la peinture de genre. En 1881, il obtint une médaille de 3" classe pour son tableau le Repos, étude. En 1889, il fut, comme son frère, titulaire d’une médaille de bronze à l’Exposition universelle.

BENNEROLLE (bèn’-roV — àim.Aebenne) n.f. Panier de pêche sphérique, avec ouverture ovale pour l’introduction

Bennet, nom d’une famille noble d’Ecosse, qui s’était établie en Suède sous le règne de Christine. L’un de ses membres les plus distingués, ’Wilhelm Bennet, mort en 1732, fut un des fidèles compagnons d’armes de Charles XII,

1 the principles and

vince de Maluiu.

Bennet (Thomas), théologien anglais, né à Salisbury en 1673, mort en 1728, se distingua comme prédicateur, mais s’acquit surtout une grande réputation par ses ouvrages do controverse, dont les principaux sont : Réfutation du papisme {110) ; Réfutation du quakerisme (1705). On lui doit une Grammaire hébraïque (1726), qui est encore estimée.

Bennet f Roelof Gabriel), écrivain hollandais, né

vers 177 1, I Il I .■ Il servit dans la marine et écrivit

avecJ.xi I , Il , ouvrages et mémoires, notam-

ment : // ’/ations néerlandaises aux xvi« 

efkvw :< !’■, :<’. ., ..., I ...", ;.. /leemm/ rfii xvill". ct Mémoire

BenNETT, île déserte d. :.■..>■, I .i retique, au N. de l’archipel de la Noa 1 i eiiverle, le

10 juillet 1881, par l’expéditi il lu Lmi-, r^m y débarqua et en prit possession le 28 juillet.

BenNETT (Henry), comte d’Arlington. ’V. Aelington. Caeal.

Bennett (Agnès Maria), romancière anglaise, née vers

’ iii.uiii I l ;i I, I Il 1S08. Elle a écrit un grand nom-

,1 II II intéressants, dont beaucoup ont

I I In. lamment :4)ma (1784) ; /a/«ine

"/s (1797), sa meilleure œuvre ;

Bennett (Jolm Hughes), médecin anglais, né à Londres en )812, mort à N’orwich en 1875. Ce fut lui qui observa le premier cas de leucocythémie. Nous i ’^^ parmi ses ouvrages : Clinical lectures practice of medicine.

Bennett (.lames Gordon), publiciste américain, né à New-Mill, dans le Banffshire (Ecosse), en 1795, mort à New- York en ls72. Il fit ses études au séminaire catholique d’Aberdeen, puis partit en 1819 pour l’Amérique, où il s’occupa sans succès de journalisme jusqu’en 1835. A cette époque, il eut l’idée de fonder le « New- York Herald », et adopta comme principe de ne reculer devant aucun sacrifice pécuniaire iour donner à ses lecteurs les nouvelles les plus récentes. Le premier, il employa d’une façon suivie le télégraphe pour les besoins de la "presse, et organisa un service spécial de renseignements auprès des paquebots à leur arrivée dans les ports. C’est dans cette feuille que parurent pour la première fois, en 1837, les « Nouvelles financières » et le « Cours de la Bourse » . En 1869, il envoya une expédition, sous los ordres de Stanley, un de ses reporters, à la recherche de Livingstone.

Bennett (James Gordon), publiciste américain, fils du précédent, né en 1840. En 1872, il succéda à son père comme directeur du « New-York Herald » . Concurremment avec la direction du « Daily Telegraph », il subventionna, en 1874, une nouvelle expédition de Stanley dans l’Afrique équatoriale, dont le but principal était le Congo supérieur et ses affluents. Cette expédition dura de 1874 à 1878. Avec l’aide d’un grand capitaliste américain, il établit ensuite un câble sous-marin spécial entre New-York et l’Europe pour assurer au .1 New- York Herald » la primeur des nouvelles du vieux continent. Il envoya ensuite une expédition à la découverte du pôle Nord. Le steamer la Jeannette fut acheté et équipé à ses frais et partit, en juin 1879, de San-Francisco. On sait la fin malheureuse de cette expédition.

Bennett CWiUiam Sterndale), compositeur anglais, né à Sheffled en 1816, mort à Londres en 1875. II devint, en 1838, membre de l’Académie royale, et fut nommé, en 1858, professeur de musique à l’imiversité de Cambridge. Comme pianiste et comme compositeur, il fut un des musiciens les plus distingués de l’Angleterre. Outre des sonates, concertos, etc.. dans le style de Mendelssohn, on a de lui un ballet : les Naïades (M’a), et des opéras : la Nymphe de ta forêt (1838) ; Parisina ; les Joyeuses Commères de Windsor, etc.

BENNIER (bè-ni-é) n. m. Techn. Syn. de boisseliee.

novre) en 1826. Etant passé du service du Hanovre à celui de la Russie en 1773, il se distingua dans les guerres contre la Turquie (1774, 17881, contre la Pologne (1793), contre la Perse (i :96), contre la France (1806, 1812, 1813), notamment à Eylau, à la Moskowa, à Dresde, à Leipzig. 11 avait été un "des chefs de la conjuration qui coûta le trône et la vie à Paul I" (1801). Alexandre I" lui donna, après Leipzig, le titre de n comte » . Il mourut aveugle.

Vilna.

Après avoir rempli diverses fonctions administratives en Hanovre, il fut nommé, le 20 mars 1848, ministre des affaires étrangères et de la maison du roi et président du conseil. Il s’efforça d’unir les Etats secondaires de l’Allemagne pour contre-balancer la prépondérance de l’Autrieie et de la Prusse. Démissionnaire en 1850, il avait fait des réformes administratives utiles et encouragé le développement de l’industrie. Il fut président de la première chambre de la Diète de 1851 à 1855, et se retira de la vie publique en 1866.

Bennigsen (Rodolphe de), homme d’Etat allemand, né à Lunebourg en 1824. Après avoir rempli diverses fonctions dans la magistrature, il fut élu à la deuxième Chambre hanovrienne. Il y devint le chef de l’opposition démocratique contre le ministère, et adopta comme programme la création d’un parlement fédéral allemand et d’une autorité centrale forte ; il présida, de 1859 à 1867, le Nationalverein qui poursuivait l’exécution de ce programme. Membre du Landtag de Prusse de 1867 à 1883, président de cette assemblée de 1873 à 1879, membre du Reichstag de 1879 à 1883 et depuis 1887, il fut le chef du parti national-libéral et soutint, d’une manière générale, la politique du prince de Bismarck, mais sans pouvoir obtenir que le chancelier fît des concessions aux idées du parti et sans réaliser une entente qui lui permît de prendre place dans le ministère. H a pris, depuis quelques années, une part moins active aux discussions.

Bennington, ville des Etats-Unis CVermont), ch.-l. du comté de son nom, sur un bras du Hoosack, affluent