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BENARRABA

BENEDETTI

BÉNASTRi : {nass-tr’) n. m. Pêoh. Petit parc ouvert, fait de clayonnages.

BÉNATAGC n. m. Ouvrage du bénatier, dans les salines. BÉNATC n. f. Caisse d’osier employée dans les salines.

c’est-à-dire douze pains.

Benatek (Neu-), vil-

lage d’ Austro-Hongrie (Bo-

hême), sur l’Iser ; 2.230 hab. Château où mourut, en 1601,

Tvcho-Brahé.

se trouve Alt-

BÉNATH {naf) n. m. Bénate.

Nom arabe dune petite

pustule rougeâtre qui, en Arabie, en Algérie, etc.,

forme souvent sur le corps pendant la nuit, quand on a s BÉNATIER ((i-c) n. m. Ouvrier qui fabrique desbéiia BÉNATON n. m. Panier d’osier un peu plus petit qui

bénate.

lais

£ principaux

Cadillac, Gantois, etc. Il appa

i

Benaut.

î paroissiales :

comté, à une branche de

de Foix. Il est compris actuellement dans le département de la Gironde. (Nom des habitants : Benaugeais, aises.)

BENAUT (ho) n. m. Baquet cylindrique en bois cerclé, muni de deux poignées également en bois.

BeNAVENTE, ville d’Espagne (Léon [prov. de Zamora]) : 4.630 hab. Palais des anciens ducs de Benavente ; plusieurs égli) élève de ganaderias (troupeaux de taureau.’i de i fabrication de tissus de fll ; distillerie d’eaux-de-vie. — Pop. du district ; 20.700 hab.

BenaveNTE, bourg de Portugal (Estrémadure (district de Santarem]), sur le Zatas, près de son confluent avec le Tage ; 2.850 hab. — Pop. du concelho : 5.300 hab.

BenavIDES, bourg d’Espagne (Léon [prov. de Léon]) ; 2.230 hab. Fabrication de toiles.

BeNBOV^, amiral anglais, né en 1650, mort en 1702, commanda, sous Guillaume III, dans la Manche des croisières contre le commerce français ; assista, en 1693, au bombardement de Saint-Malo ; bloqua Dunkerque, d’où il ne put empêcher Jean Bart de sortir et de passer à travers ses vaisseaux ; fut défait à la Barbade, en I70i, par l’escadre française, sous le commandement de Ducasse. Il reçut, dans ce combat, une blessure qui entraîna sa mort.

BenCHA’IM (Abraham), rabbin italien du xv» siècle. Il est l’éditeur d’une Bible (Soncino, 1488) qui est considérée comme la première imprimée en texte hébreu. Elle est en caractères carrés.

Madè)

BencoULEN ou Ben-KOULEN, ville des Indes néerlandaises (île de Sumatra), sur la côte occid. ; 10.000 hab.

— La résidence de Bencoulen compte 160.650 hab.

— Encycl. Défendue par le fort Marlborough, cette ville, fondée par les Anglais en 1685, fut la capitale des possessions anglaises de Sumatra jusqu’en 1824, époque ’ elle fut cédée aux Hollandais, en échange de

à Sumatra. Comme

I de café.

Benda (François), l’un des fondateurs de l’école allemande de violon, né à Alt-Benatek (Bohême) en 1709, mort à Potsdam en 1786. Tour à tour au service du feld-maréchal Montecuculli, du baron Andler et du marquis de Lunéville, ambassadeur de France à Vienne, il fut ensuite, à "Varsovie, maître de chapelle du staroste Szaniawsky, puis du roi Auguste de Pologne, et devint enfin maître de concerts du roi de Prusso Frédéric II. Il avait reçu des leçons de Francisceldo et de J. Th. Graun, frère du compositeur, et devint un des premiers violonistes de son temps. Il avait aussi étudié la composition avec le célèbre liûtiste Quantz, et écrivit pour son instrument une centaine de solos, plusieurs concertos, des études et des exercices. Une partie seulement de cette musique a été publiée. — Jean Benda, frère du précédent, né vers 1714, mort en 1752, fit partie de la chapelle de Frédéric II. — Georges Benda, frère du précédent, compositeur allemand, né en 1722 à Jungbunslau, mort en 1795 à Kôstritz, fut successivement violoniste de la musique, du roi de Prusse, maître de chapelle du duc do Saxe-Cobourg-Gotha, et chef d’orchestre du théâtre de Hambourg. Quoiqu’il se fût, en quelque sorte, formé tout seul etpar l’étude et l’audition des ouvrages de ses contemporains, Benda n’en devint pas moins un artiste fort distingué, dont les compositions se font remarquer, sinon par une grande nouveauté dans les idées, du moins par la délicatesse, la grâce et l’expression. Il a écrit plusieurs opéras : la Foire de village, Walder, Ariane à Naxos, Médée, le Bûcheron, Roméo et Juliette ; la musique de quelques mélodrames : la Loi tartare, Pygmalion, Almanzor, etc. ; diverses cantates, enftn des messes, 50 cantates d’église, des symphonies, ainsi que des concertos et des sonates de piano. — Le quatrième frère, Joseph Benda, né en 1724, mort en 1804, succéda à François, dont il avait été l’élève, comme maître de concerts de Frédéric II. Il a écrit de nombreuses compositions, dont aucune n a été publiée. — Fbédéeic-

i l’empereur

e la France,

■Wilhelm-Henki Benda, flls aîné de François et son élève, né en 1745, fut violoniste, claveciniste et compositeur remarquable. On lui doit un opéra, Orphée (1789), un oratario, les Disciples (1792), une cantate, les Grâces (1792), et de nombreuses compositions pour le clavecin, pour le violon et pour la flûte. — Chables-Hebmann-Ulkic Benda, frère du précédent, né en 1748, fut le meilleur élève de son père et celui qui approcha le plus de son grand talent sur le violon. Comme tous les membres de cette famille, il lit partie de la chapelle du roi de Prusse.

— Feédéhic-Lodis Benda, fils de Georges, né à Gotha en 1746, mort à Kœnigsberg en 1792, fut chef d’orchestre de divers théâtres, pour lesquels il écrivit quelques opérettes : les Fiançailles, Louise, la Petite Marie ; un opéra intitulé le Barbier de Séville : un Ballet des Fous ; plusieurs cantates et trois concertos de violon.

Bendavid (Lazare), philosophe et mathématicien Israélite, né à Berlin en 1762, mort en 1832. Ouvrier polisseur de verre, il s’adonna à l’étude des mathématiques, de la philosophie, des antiquités hébraïques, et devint directeur de l’école Israélite de Berlin. On lui doit des ouvrages : Lerons sur Kant, un Essai sur le plaisir (1792), et un remarquable travail sur le calendrier juif.

BENDE n. m. Pièce de monnaie, ou plutôt rondelle d’or en usage sur la côte de Guinée et valant environ 100 francs. Il Poids d’environ 64 grammes, employé sur les côtes orientales d’Afrique pour peser la poudre d’or.

BENDELKEND. Géogr. V. BUNDELKDND.

BendEMANN (Edouard), peintre allemand contemporain, né à Berlin en 1811, mort en 1889. Il eut pour maître Schadow, dont il épousa plus tard la fille. Il acquit de

Bendemann représente l’ancienne école allemande de peinture d’histoire. Correct, élégant, il manque de passion, de force. Les Juifs en exil, et autres toiles de ce genre, montrent surtout ses préoccupations de style. Nommé professeur à l’académie des beaux-arts de Dresde, Bendemann fut chargé de décorer de fresques la salle du trône, au château royal de cette ville. Ce travail, le plus considérable qu’il ait exécuté, comprend une longue série de scènes historiques, allégoriques, religieuses, et même familières, que l’on pourrait intituler d’une façon générale : Progrès de la race humaine. Bendemann a exécuté diverses autres peintures décoratives et plusieurs ta-

(Jean-Blaise, baron i>b), général autrichien, né en 1713 à Gengenbach (Souabe), mort à Prague en 1798. Fils d’un artisan, il s’éleva jusqu’au grade de feld-maréchal. Il défendit admirablement Lu.xembourg contre les Belges insurgés (1790). Il fut surtout connu en France une rodomontade : il déclara, en 1792, qi lui donnait le commandement de l’armée < il irait jusqu’à Paris assez vite pour n’avoir pas a quitter ses bottes.

Bender-ABASSY. Géogr. V. GouMROUN.

BenoeR-BOUCHIR ou Abou-CHEHR, ville maritime de Perse (prov. du Farsistan), port important sur le golfe Persique ; 15.000 hab. Cette ville est de création moderne, à proximité de la grande ville de Chiraz (160 kilom.). Mais la médiocrité du mouillage et la température torride n’ont pas permis à Bouchir un grand développement. Ce port exporte de l’opium, des lainages, du coton, du tabac, pour 15 millions de francs, et importe des cotonnades, du thé, du sucre, du cuivre, des bois, pour 25 millions environ. La plus grande partie de ce commerce est faite avec l’Angleterre et les colonies britanniques.

Bender-BOUSCHER. Géogr. V. BENDEB-BoncHiR.

Bender-GHAZIM, ville d’Afrique, sur la côte italienne des Somâlis, golfe d’Aden. C’est la ville principale des Somâlis Midjjertheyn (Midjourtin) ; on y fait un assez grand commerce de gomme arabique ou soumouk, et on y vend l’encens, la myrrhe, l’orseille (ou sheneh) et le ghî.

Bender-KHOR. Géogr. V. BoTiALA.

Bender-marayah ou Bender-marayeh, ville d’Afrique, sur la côte italienne des Somâlis, golfe d’Aden. CommcT( e Je gumiiics avfc des marchands banians.

Bendéry -il Bender. mIIo forte de la Russie d’Euro |i" I I , ch.-l. du district de son

niiiii I , . i’-. Minoteries importantes.

Connue I - 1 . ins, de bétail, et surtout

de bui^. - - r.^,.. .lu ..’,.■. /’ ".’.-.,. ■ i«n.500 hab.

— Histoire. La vicili- . ; ■.■ n.’.e au N. de la

citadelle, est aujourd hn. i .sorte. En 1770,

les Russes, commandi’^ | , ; i . ,. i i Tanin, s’emparèrent de cette ville et Iiih , ’il ;, r. m ,|ii,iiro ans après, la paix de Kainardji restitua bonaer aux i urcs. Les Russes s’en emparèrent de nouveau eu 1789, la restituèrent encore ; mais la reprirent pour la troisième fois en 1811, et la gardèrent définitivement à la paix de Bucarest, en 1812, avec le reste do la Bessarabie. C’est dans le village voisin de Varnitza qui’ cliarlis XII, qui s’y était retiré après la bataille de I’uIi.imi. smin,, !. le 1" février 1713, avec 300 Suédois et ijiir Ijui s l’nl’.uais, puis avec 30 hommes enfermés dans -..i hkusmu. un siège aussi bizarre qu’inutile contre 8.000 Turcs, qui ne triomphèrent de lui que par l’incendie.

Bender-ZIADAH ou BendER-ZIADEH, ville d’Afrique, sur la côte itaUenne des Somâlis, golfe d’Aden. Commerce d’encens, de myrrhe, de soumouk ou (gomme arabi- ((uo), de sheneh (ou orsoille), et de ghî.

BENSIDIES (gr. bendideia, même sens) n. f. pi. Antii|. gr. Fêtes en l’honneur do Bondis, divinité thrace. Lapins connue se célébrait au Pirée, dans un sanctuaire appelé bendideia. Elle avait lieu dans le mois de thargélion. Elle datait probablement de la fin du v" siècle, à en juger par un passage de la République de Platon.

Bendis, déesse de la Lune, chez les anciens Thraccs. Son culte fut importé en Grèce, par exemple au Pirée. On la confondait souvent avec Artémis et Hécate.

extraite ; l’usage en paraît très ancic mentionnée plusieurs fois dans ’ Le mot bendj est une forme arabisée du persan bang, qui a le

BendORF, ville d’Allema-

fne (Prusse rhénane [régence

e Coblentz]), sur le Rhin

5.000 hab. Mines de fer, vigno blés, pépinières, fabriques de céruse, de draps, d’étotfes de

Commerce de vins, de fruits et de bois.

Ben-dza’i-ten ou Ben-

TEN, divinité du Sïn-to japo-

nais, déesse de l’éloquence tbc/i, parole, ten, divinité), de la

sique et de la richesse. Elle f la patronne des femmes, sur- Ben dzai

tout des guéchas (musiciennes

et chanteuses), et aussi des pécheurs Benten figure encore dans le panthéon du bouddhisme japonais comme déesse du bonheur et de la fortune ; elle groupe autour d’elle les quinze Do-dji, qui président chacun à une branche de 1 agriculture, de l’industrie et du commerce.

Bendzin ou BedZIN, ou Bedzyn, ville de la Russie occid. (Pologne [gouvern. de Piotrkof]), près de la frontière prussienne ; 13.850 hab. Usine de zinc, fabrique de briques réfractaires. Aux environs, mine de houille. Au moyen âge, localité stratégique où furent signés les Pactes de Bendzin, en 1589. — Le district du même nom compte 171.100 hab.

BENE (bé-né), mot latin qui signifie Bien, et s’emploie quelquefois en français, mais toujours en plaisantant : Il est riche. — Bene ! alors, tout ira parfaitement.

— Nota bene, Remarquez bien. (On met ces mots en tête d’une remarque que l’on juge essentielle, et on les figure souvent par les initiales JV. B.)

BeneCKE (Ernest-Guillaume), géologue allemand, né à Berlin en 1838. Il étudia les sciences naturelles aux universités de Halle, Wurtzbourg, Berlin et Heidelberg, et travailla aux collections paléontologiques de Munich, sous la direction d’Oppel. Il fut nommé professeur extraordinaire à cette université, en 1869, et professeur ordinaire à celle de Strasbourg en 1872. La plupart des ouvrages de Benecke traitent du trias des Alpes et de l’Allemagne du Sud. Il a publié un Précis de géologie pour l’Alsace-Lorraine (Strasbourg, 1878).

Benedek (Ludwig, chevalier de), général autrichien, né à Œdenbourg (Hongrie) en 1804, mort à Gratz en 1881, fit ses études à l’académie militaire de Wienor-Neustadt, et entra dans l’armée en 1822. Colonel en 1840, il se distingua dans la répression des troubles de Galicie. En 1848 et en 1849, il se signala également dans les guerres de Lombardie et de Hongrie, et y gagna le grade de généralmajor. Son intrépidité à la bataille de Solferino (1859), où il commanda brillamment l’aile droite autrichienne, détermina l’empereur François-Joseph à lui confier, en 1866, le commandement de l’armée de Bohême. Il s’y montra aussi mauvais stratégiste qu’il avait été bon général d’avant-garde, et amena par son impéritie le désastre de Sadowa (3 juill. 1866). Il passa en conseil de guerre, mais les poursuites furent interrompues, sur l’intervention personnelle de l’empereur. Il vécut, dès lors, dans la

BenedetTE (Le), peintre italien. V. Castictlione.

Benedetti (Alessandro) ou BenediCTUS, médecin italien, né à Legnano au milieu du xv« siècle, mort à Venise en 1525, fit une étude approfondie des médecins grecs, et contribua à soustraire la médecine à l’influence exclusive des écrivains arabes, en se livrant à l’observation directe de la nature. Ses ouvrages principaux sont ; A7iatomise sive Historix corporis humant (1493) ; De omnium a vertice ad calcem morborum signis (1535). Il exerça et professa la médecine dans l’île de Candie, dans la Morée, à Padoue, à Venise. Il assista, en 1495, à la bataille de Fornoue, dont il a laissé un récit détaillé.

Benedetti (Jean-Baptiste), mathématicien, né à Venise en 1530, mort en 1590, étudia les mathématiques sous Tartaglia. On lui doit une Théorie de la chute des graves ; des Spéculations mathématiques et physiques, où il expose des idées justes et remarquables pour 1 époque ; dos Dis-

BenEDETTI (Vincent, comte), diplomate français, né à Bastia (Corse) en 1817, mort à Paris en 1900. Sa fortune diplomatique date de 1855, année où Napoléon III l’appela à îadirectiondes affaires politiques au ministère des affaires étrangères. En 1861, il fut chargé de la légation de Franco à Turin, où il resta jusqu’à la convention do septembre fl864) ; il s’y fit remarquer par sa sympathie pour la cause italienne. Aussi l’empereur le nomma-t-il embassadeur à BerTin ; il devait y rester jusqu’en 1S70. En 1866, il donna à son L’Otiverneniènt d’utiles indn-alions sur les ambitions

Il s,,i ’ : ; , , i :n 1867, il dirigea

lis il, , I , III, : ,1 ,, lient pour objet la

i-’- , ’Il lin liiM’i .11-, II,’, |, I-,- Kn 1870, au moment

de luilaiie lIs.i.Lii/.uUeii,, ,, se i,ieiii, a Kms pour demander

nonciation écrite et solennelle du prince de HohenzoUern au trône d’Espagne. Il se heurta à un refus ferme, mais poli, et sans avoir eu à subir, comme on l’a dit après coup, un refuSi d’audience humiliant. Il revint à Paris au moment de la déclaration de guerre, et demanda sa mise à la retraite en 1871. Il publia, la même année, un ouvrage justificatif. Ma mission en Prusse, pour montrer quil n’avait cessé de mettre son gouvernement en garde contre les velléités belliqueuses de la Prusse, et qu’il n’avait pas pris, mais subi 1 initiative d’un projet de réunion de la Belgique à la France, qu’il avait discuté avec le prince de Bismarck. Il a soutenu la même thèse dans un volume