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BELSUNCE

BEMBINE

Périgord, mort à Marseille en 1755. D’abord jésuite, puis grand vicaire d’Agen, enfin (à partir de 1709) évêque de Marseille, Belsunce se moDtra, en cette dernière qualité, adversaire des oratoriens de son diocèse et surtout des jansénistes, qu’il ne cessa de combattre dans ses mandements. Il dénonça au saint-siège l’évèque de Pamiers, M. de Colbert, un des appelants de la bulle Unigenitiis. Mais il est surtout connu pour sa conduite durant la peste de Marseille (1720-1721), conduite au sujet de laquelle se sont élevées de nombreuses discussions. Le chef d’escadre Langeron, le chevalier Boze et le marquis de Pille, gouverneur de la ville, prirent, à la vérité, d’intelligentes mesures pour détruire les foyers d’infection, assurer les approvisionnements, et de nombreux médecins risquèrent alors leur vie avec courage ; néanmoins, les admirateurs de Belsunce, sans prétendre qu’il fut le seul à la hauteur des circonstances dans un moment si critique, le placent trèsau-dessus de tous. Il se montra souvent en ville, disent-ils, pour réconforter la population, et il est certain qu’il ordonna des processions et des prédications demeurées célèbres. Les détracteurs de Belsunce, au contraire, affirment qu’au plus fort du fléau le prélat demeura prudemment enfermé dans son palais, et que, lorsqu’il se décida à remplir les devoirs dictés par ses fonctions épiscopales, la peste avait sensiblement décru. Les unes et les autres de ces assertions sont peut-être entachées d’exagération.

— BiBLioGR. Ses œuvres : Abrégé de la vie de Suzanne-Henriette de Foix (Agen, 1707) ; V Antiquité de l’Eglise de Marseille et la succession de ses évêques (Marseille, 1747-1751) [œuvre du jésuite Lemoine] ; Œuvres choisies de Belsunce, publiées par l’abbé Jauffret (Metz, 1822) ; P. Barbet, Eloge de Belsunce (Paris, 1821) ; dom Berengier, Belsunce (1887) ; Gazier, Bévue critique (1887).

Belsunce (comte de), major du régiment de Bourbon-infanterie, en garnison à Caen, massacré par le peuple en 1790, à la suite d’une rébellion de ses soldats. Suivant

ayant dénoncé Belsunce comme un ennemi de la liberté.

BELT OU BELTE {bèlf) n. f. Nom donné, dans certains ports, à la gabare à vase ou marie-salope.

BelT (Grand-), le principal des détroits qui font communiquer le Cattégat avec la mer Baltique (Europe septentrionale). Il est compris entre les îles danoises de Fionie et de Seeland. Sa longueur est de 60 kilom. ; sa largeur varie entre 20 et 28 kilom. ; sa profondeur est de 10 à 50 m. La navigation y est rendue assez difficile pour les bâtiments

■ le Grand-

Belt (Petit-), le plus étroit et le plus occidental des détroits entre le Cattégat et la Baltique. Il est compris entre la côte danoise du Jutland et la côte prussienne du

L largeur, dans sa partie pas de 2 kilom. La navigation y est plus malaisée encore que dans le Grand-Belt : bancs de sablo. Aussi, de préférence à ces deux détroits, les navires empruntent-ifs la voie du Sund,

BELTION n. m. Bec de l’éperon d’un navire. Belton, ville dos Etats Unis (Texas), sur le Brazos

I hab. Ch Bell, peuplé de 33.300 BeLTRAFFIO ( Gio’ Antonio). V. Bolteaffio.

Ce type fut caractérisé dé

lien Nicolo Barbieri au commencement du XVII» siècle, époque où la comédie impro visé© (ainsi appeléi distinguer de la con te) était en grand honneur en France. Beltrame a quelque analogie avec Pantalon, mais il était moins naïf, moins ridicule que lui, et savait fort à propos tirer parti de la finesse qu’il feignait de cacher sous son air débonnaire. Beltrame

Belturbet, ville d’Irlande (prov. d’Ulster [comté de Cavan]), sur le fl. côtier Erne et près du lac de ce nom ; 1.800 h. Marchés ; ancien château et ruines d’une abbaye.

BÉLUGA n. m. ZoOl. V. BELOUGA.

BÉLUGO n. m. Nom vulgaire d’une trigle {trigla lucerna).

BÉLULQUE [lulk’ — du gr. bélos,àa.vi, et eiA(5, j’extrais) n. m. Instrument autrefois usité on chirurgie pour l’extraction des flèches.

BÉLUS {luss — du gr. bélos, épée) n. m. Genre d’insectes coléoptères rhynchophores, famille des curcuUonidés, renfermant des charançons propres à l’Australie et dont on connaît plus de trente espèces. L’espèce type, behis semipunctatus, très anciennement décrite, est figurée ici. Syn. isacantha,

PACHTKA, etc.

BÉLUS, roi légendaire d’Assyrie, qui aurait chassé les Arabes de la Babylonie et y aurait fi.xé le siègo de son empire vers l’an 2000 av. J.-C. La légende lui donne Ninus pour fils et successeur. — Nom d’une divinité indienne, analogne à Hercule, d’après Cicéron {De nntura Deorum, 3, ). — Roi de Tyr et pèro do Pygmalion, d’après Virgile. — Roi d’Egypte, et p6ro do Danaûs et d’Egyptus.

BÉLUSTEAU {Inss-to) a. m. Jeu, sorte do lutte qui se fait entre deux adversaires, en entrelaçant les doigts et en cherchant à renverser les poignets en arrière.

BÉLUTTA (du malais bélutta, blanc) n. m. Nom de plusieurs arbres du Malabar : BÉLDTTA-arc(i ; BÉLniTA-tonei/i.

vrages

BelI^AL (Jules-Bernard Gaffiot, dit), chanteur français, né à Dôle en 1S23, mort en 1879. Dans les grands oudu répertoire : Robert le Diable, les Huguenots ,

, la Favorite, Guillaume lell, Belval fit applaudir

sa belle voix de basse. Il fit plusieurs créations importantes dans la Beine de Saba, Roland à Roncevaux, l’Africaine, la Magicienne. — La femme de cet artiste tint à côté de lui l’emploi des fortes chanteuses. — Leur fille, M"» Makie Belval, née à Gand en 1853, débuta à Paris en 1873, au Théâtre-Italien, dans Don Pasquale, et, l’année suivante, fut engagée à l’Opéra, où elle se montra dans Marguerite des Huguenots et Isabelle de Robert. Elle partit bientôt pour l’étranger, où elle poursuivit la carrière italienne.

BELVALE n. f. Bot. Syn. de stbothiole.

BELVALIE n. f. Bot. V. BELLtiVALIE.

BELVÉDÈRE (de l’ital. bello, beau, et vedere, voir) n. f. Nom vulgaire do l’ansérine à balais {ehenopodium scoparia). Il Plante des Etats-Unis, qui est une solénandrie d’après Palisot de Beauvais et Ventenat, et un panax d’après Linné.

BELVÉDÈRE ou BELVÉDER (dèr’ — ital. belvédère ; de bello, beau, et vedere, voir) n. m. Espèce de pavillon ou de terrasse, qui couronne et domino un édifice, et d’où la vue s’étend au loin.

— Par anal. Simple berceau sur quelque monticule ou terrasse ; éminence ou plate-forme élevée et soutenue par des talus de gazon, et d’où la vue porte très loin ; Le belvédère du Jardin des plantes, à Paris.

— Par ext. Petit bâtiment, appelé aussi viDE-BonTEiLLE, construit à l’extrémité d’un jardin, d’un parc, pour y prendre le frais et s’y mettre à l’abri.

— Horlic. Syn. de belle-à-voik.

— Encycl. Le belvédère, comme l’ori-

tion dont le goût

Italie. On désigne par ce mot une construction spécialement élevée dans le but de procurer la jouissance d’une belle vue, et, le plus souvent, un pefit pavillon qui couronne agréablement une habitation. La plupart des maisons, à Rome et dans d autres grandes villes d’Italie, ont des belvédères de co dei-

— A Prague, le Belvédère est une hauteur boisée, couronnée d’un château, d’où l’on a une vue admirable sur la Moldau.

Belvédère de Rome (musée dd). Le Belvédère de Rome, construit par ordre du pape Innocent "VIII et par 1 arcliitecte Bramante, est rattaché par de longues galeries au palais pontifical, dont il était primitivement séparé. Le Belvédère du Vatican est aujourd’hui un des plus célèbres musées du monde. Il parties :_la Galleria lapidaria.

, le Giardii

s compose de museo Cliia- ) délia pigna,

ùlptu

ti, le’ museo Pio Clementi la Tor de’ Venti.

Dans la Galleria lapidaria on l’époque romaine, des statues, bas-reliefs, sarcophages, vases, etc., dont plusieurs proviennent des fouilles d’Ostie. Le museo Chiaramonti, auquel Pie VII a donné son nom, renferme des bustes, des colonnettes, des cippes, des I as-rehefs, des peintures à fresque, des statues (Minerve, ^ tnus Anadyomène, etc.). Le Giardino délia pigna, appelé ainsi à cause d’un pin de bronze placé sur une terrasse, contient des monuments antiques. La Tor de’ Venti est L^arnie de bustes ; mais cette partie du musée est remarquable par les monuments de l’ancienne Egypte et par les moulages des sculptures du Parthénon. Le museo Pio Clem( ntmo ofl’re la plus riche collection d’antiques qui soit au monde son installation est due aux papes Jules II, Léon X Clément VD, Paul III, Pie ’VI, et surtout à Clément XIV On y voit les statues d’Apollon, d’Antinoiis, de Woléagre le groupe de Laocoon, etc., merveilles d’art. La salle des animaux, des bustes, des statues, est pleine d œuvres des périodes les plus florissantes de l’art antique.

Belvédère de ’Vienne (château du). A Vienne, en Autriche se trouve le beau palais du Belvédère, que le prince Eugène de Savoie fit bâtir en 1698, sur les dessins d Hildebrand. C’est dans cet édifice, situé sur une éminence au milieu d’un magnifique jardin, que fut transportée en 1776, la collection de tableaux dite du Belvédère. Elle remontait au xiv* siècle, et fut enrichie, à dilférentes époques, par les princes de la maison de Habsbourg,

Musée artistique et historique de Vienne ; elle est riche surtout en œuvres des Vénitiens, de Durer, de Rubens, etc.

Belvédère, comm. des Alpes-Maritimes, arrond. et à 35 lùlom. de Nice, près du confluent delaVésubie et de la Gordolasque ; 1.183 hab. Mine de plomb argentifère ; distilleries d essences ; moulins.

BELVEDERE Marïttlmo, ville d’Italie (Calabro [prov. de Cosenza]), sur la Méditerranée ; 5.300 bal). Vins et

BELVEDERE Ostrense, localité d’Italie (Marches [prov. d’Ancône]) ; 2.330 hab.

BelvÈS, ch.-l. de cant. de la Dordogne, arr. et à 33 kil. do Sarlat ; 1.988 hab. {Belrézois, oi’ses.) Ch. de f. Orléans. Distillerie, huilerie, minoteries, teintureries. Maisons gothiques, restes d’un monastère de templiers ; tour féodale du XIII’ siècle. — Le cant. a 15 comm. et 7.063 hab.

BelvIDÈRE, ville des Etats-Unis (Illinois), sur le ch. de f. de Chicago à Galena ; 4.800 hab. Commerce actif.

BBLVISIACÉES ou BELVISIÉES n. f. pi. Famille de plantes ayant pour type la belvisie. Syn. do napoi.éonees.

BÉLTrA^du gr. bélos, dard) n. m. Genre d’i noptères térébrants, famille des ptéromalidés, renfermant de très petites formes parasites, propres à l’Europe. Le belyta rufopetiolata est parasite d’un charançon {apion Isvigatum) en France.

Belz, ch.-l. de cant. du Morbihan, arr. et à 25 kilom. de Lorient, sur l’estuaire de l’Etel ; 2.880 hab. Parc d’huîtres ; monuments mégalithiques. — Le cant. a 5 comm.

deries de

BelzÉBUL. Ecrit, sainte. V. Belzébcth.

BELZÉBUTH {but’) n. m. Nom d’une espèce de singe, du genre atèle. V. ce mot.

BelZÉBUTH {buf— de l’hébr. Baal-zébub /littéral. « dieu mouche» [dieu des mouches, dieu chasse-mouches]» n. m. Nom donné au prince des démons, dans le Nouveau Testament. On l’explique de plusieurs façons : 1° d’après la forme Beelzeboub, adoptée par la Vulgate et les Pères latins, et

’ ""’ -"--■^- ’■- ’-- •--- ’-'-st le nom d’une divinité

les

qui signifie dieu des mouches (c’est le des Philistins) ; 2" d’après Buntorp,deW Juifs, changeant le 6en /, en ont fait Beelzéboul, qui signi-

> Buntorp, deWatte, Bieck,

fierait dieu de la souillure ; 3° D’après Michaelis, Meyer, etc., zéboul signifie « demeure », et il faudrait traduire le nom par dieu de la demeure {souterraine ou infcrnale).

BelziG, ville de Prusse (prov. de Brandebourg [régence de Potsdam]), ch.-l. du cercle de Zauch-Belzig ; 2.730 hab. Fabriques de draps, d’amidon : briqueteries ; brasserie ; culture maraîchère. Cliàteau d’Eisenhart aux environs. Patrie du poète Eberhard.

BelzonI (Jean-Baptiste), voyageur italien, né àPadoue eu 1778, mort en 1823. Il se rendit en 1815 en Egypte, où il exerça d’abord la profession de pantomime, fut ensuite chargé par Méhémet-Ali de la direction de travaux hydrauliques, et se consacra enfin â l’exploration des monuments et à la recherche des antiquités égyptiennes. Il ouvrit plusieurs tombeaux des rois de Thèbes, le temple d’Ipsamboul, les pyramides des Ghizeh et celle du roi Chéphrem, découvrit les ruines de Bérénice, les mines d’émeraudes de Zoubara, et fit une excursion aux ruines du temple d’Ammon. Il voulait pénétrer dans le royaume de Bénin et jusqu’à Tombouctou ; mais la mort le surprit à Gato. La relation de ses voyages a été publiée sous le titre de : Itehtlion de nouvelles découvertes et explorations de pyrami-’Irs. temples et tombeaux dans l’Egypte et dans laNubie, etc.

Bem (Joseph), généra ! polonais, né en 1795, mort en Turquie en 1850. Professeur à l’école d’artillerie de Varsovie, il quitta le service et prit une part active à l’insurrection polonaise, et se couvrit de gloire à Ostrolenka. Il se réfugia en France, mais, en 1848, nousle trouvons en Hongrie, où « le père Bem i> fit preuve d’un grand courage ot d’une habileté consommée en combattant les Autrichiens et les Russes. Après la défaite de Temesvar, il se réfu-y la en Turquie, où il fut nommé pacha.

Bemba, lac de l’Afrique australe. V. Bangouéolo.

Bembe, viUe de l’Afriq gaise d’Angola), sur un afi Blocs de malachite.

BEMBÉCINÉS (bin — rad. bembex) n. m. pi. Sous-famille d’insectes hyménoptères porte-aiguilIon, famille des fouisseurs, renfermant des formes robustes, â abdomen brièvement pédoncule. — Un bembéciné.

— Enctcl. Les bembécinés sont ordinairement jaunes, verdâtres , rayés ou marqués de noir ; ils ressemblent grossièrement à des guêpes. Tous les sous-famille creusent des terriers où ils larves de proies vivantes, souvent au jour le jour ; leurs victimes les plus "habituelles sont des diptères. Les bembécinés sont répandu le globe, avec les genres bembex,

le gioDi nedula.

etc.

(réd. de moitié).

is de Paris, approiches, éristales ou méridional, nour-

{bin-bèkss — du bix, bourdon) n. m. Genre d hyménoptères, typede la sous-familh des bembécinés, renfermant lireuses espèces d’assez grande taille dont une dizaine habitent la France Le bembex rostratus, qui vit aux envi visionne son nid avec de grosses n stratyomes, et le bembex tarsatus, p rit ses larves, dans des terriers ou^

BembiBRE, ville d’Espagne (Léon [prov. de Léon]), sur la Boeza, affl. du Sil ; 3.450 hab. Fabr. d’huiles et de savon.

BEMBIDIINÉS (bin — rad. bembidion) n. m. pi. Sous-famille d’insectes carnivores, famille des carabidés, renfermant des formes ordinairement élancées, de petite taille, dont les genres, nombreux, sont répandus sur tout le globe, surtout dans les régions tempérées. — Un bembidiiné.

— Encyol. Bedel subdivise les bembidiinés en trois grou-

tachys, tacnypus, cillenus, bembid blemus, patrobus.

BEMBIDION (^/» — pour bembecidiîim ; du gr. bembikizein, pirouetter) n. m. Genre d’insectes coléoptères, famille dos carabidés, sous-famille des bembidiinés, renfermant de petites formes habitant surtout les régions froides et tempérées du globe, et qui se tiennent, en général, au bord des eaux.

— Encycl. On connaît plus de quatre cents espèces de bembidions, qui présentent une grande variété de formes suivant les groupes et de variations, suivant les races ou les individus, co qui, joint à la petitesse de leurs dimensions, rend leur étude difficile. Citons le bembidium striatum (Europe) ; le bembidium niloticum (de l’Egypte au Japon) ; le bembidium perspicuum (Amérique du Nord), etc.

BEMBINE ou BEMBINA adj. f. On a donné le nom de table Bembine â la table Isiaque découverte â Rome en 1525 et qui avait ai>partcnu au cardinal Bembo. V. table.

Bembidion (gr. 4fois).