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ADDENDA - ADELCRANTZ

tices historiques et biograpliiques aux renseignements précieux.

ADDENDA (din - mot lat. qui signifie Chosc.J à ajouter) n m Se dit do ce qu’on ajoute, ou de ce qu il faudrait ajoutera un ouvrage, et quelquefois dun livre entier qui en complète un autre. Il PI. Oes addenda. AdderIXT (sir Ciiarles Bowteb). V. Norton. ADDIOTER (du lat. addicere, même sens) v. a. Adjuger, accorder, distribuer. (Vieux.)

ADDICTION (sî) n. f. En dr. rom., primitivement, Ordre du magistrat, par lequel le créancier recevait le droit de saisir la personne du débiteur et de le traiter comme sa chose. Il Plus tard, ce nom fut étendu et devint synonyme d’adjudication. L’addiction se distingue du nexum, simple contrat, qui n’exige pas l’intervention du magistrat. AddinGTON (Antoine), médecin anglais, né eu 1713, mort en 1790. Il devint, en 1756, membre du collège des médecins de Londres, et fut l’ami intime de lord Chatham. Lorsque George III fut atteint de folie, il fut appelé à donner son avis sur l’état mental du souverain devant la Chambre des lords. On lui doit : Essai sur le scorbut (1735) ; Sur une négociation entre lord Chatham et lord Bute, etc.

AddingtON (Henri), vicomte Sidmouth. V. Sidmouth. AdDIRDAG ou AddIRDAGA. Myth. V. Ateegatis. Addis-ABABA ou Finfini, ville du Clioa et capitale actuelle de l’Ethiopie, située au milieu des montagne^s, près dune source du fleuve Aouache. Taïtou, femme do Ménélik, fonda, en 1885, cette localité dans un lieu do plaisance, simple faubourg d’Entotto, l’ancienne capitale ; elle compte actuellement 50.000 hab. Centre de commerce très important. Un traité y fut signé entre Ménélik et l’Italie en 1896, mettant fin à la guerre qui a réduit l’Erythrée à ses limites de 1889 (traité d’Ucciali). AdDISON (Lancelot), prêtre et écrivain anglais, né à Crosby-Ravensworth (Westmoreland) en 1632, mort en 1703. Ayant embrassé avec passion le parti de Charles I", il soutint contre les républicains une thèse violente, qu’on l’obligea à rétracter publiquement, à genoux. En 1670, il fut nommé chapelain ordinaire de Charles II, puis doyen de Lichtfield (1683). Il a publié : Description de la Barbarie occidentale (Oxford, 1671) ; Essai sur Vitat pr.-sent des juifs (Londres, 1675), etc.

ASDISON (Joseph), littérateur anglais, né à Milston (Wiltshiro), en 1672, mort à Kensingtdn en 1719. II se révéla avec éclat par une ode {Ihe Campaiijn) sur la fameuse victoire de Blen-

beim, entra dans

les fonctions publi-

ques, suivit la for-

tune du parti wigh,

et devint secrétaire

d’Etat en 1717. De-

puis 1709, il écri-

vit, avec Steele ,

dans le Babillard,

le Tuteur, le Sjaec-

tateur, dos articles

remarquables par

leur finesse , leur

pureté de style, et

d’une critique saine

et judicieuse. Il

contribua grande-

ment à faire appré-

cier le génie de

Milton, jusqu’alors

méconnu. Son style

est demeuré classique. Sa tragédie de Caton (1713) eut une vogue extraordinaire, due en partie aux circonstances politiques. Sa comédie du Tambour (1715), imitée par Destouches, est spirituelle. Comme poète, il se distingue par l’élégance et la grâce, mais il est bien loin d’atteindre nos grands classiques français. Comme prosateur, il manque souvent de profondeur, mais il est habile à saisir les ridicules, et d’un goût généralement exquis dans sa sobriété. La plupart de ses écrits ont été traduits en français. Sa Vie, par Johnson, a été traduite par Boulard (Paris, 1805). AddisON (Thomas), médecin anglais, né à Long-Bcnton, près Newcastle-on-Tync, en 1793, mort à Brighton en 1860. Il devint professeur de matière médicale à Londres en 1827, puis professeur de médecine pratique, concurremment avec Bright. Il a publié : Eléments de médecine pralique (1839) ; Effets constitutionnels et locaux de la maladie des capsules rénales (liK). Cet ouvrage l’a rendu célèbre, et la maladie qui s’y trouve étudiée a reçu le nom de l’auteur. Ses travaux ont été réunis sous le titre de Collection des écrits publiés par feu Thomas Addison (1868). Addison (maladie d’). C’est la maladie bronzée décrite par Thomas Addison en 1855, et qui est caractérisée par une faiblesse générale, des troubles gastriques, la coloration ardoisée do la peau. Les lésions anatoraiques ont pour siège les capsules surrénales. C’est une affection très grave, à forme chronique plus ou moins lente, et dont le mode do traitement consiste essentiellement en une médication tonique et reconstituante.

ADDIT (rfi — lat. additus, joint) n. m. Soldat romain du iv siècle, armé à la légère, préposé à la garde ou au sc-r vice des machines balistiques. Il se tenait entre les lignes des cohortes, et lançait des pierres avec la fronde ou la main.

ADDITIF, IVE (du lat. additus, ajouté) adj. Algèb. et géom. Se dit d’une quantité affectée du signe -f, ou qui, n’étant précédée d’aucun signe, est considérée comme affectée du signe -f, c’est-à-dire doit être ajoutée : ine droite limitée estpartagée par un point situéentre les deux extrémités en deux segments additifs ; si le point est sur le prolongement de la droite, les segments sont sovstbactifs. S*, addition.

— Gramm. Se dit des prépositions et des particules qui s’ajoutent à un mot primitif pour en former un composé comme ap, dé, dans approuver, rf^contenancer.

— Miner. Se dit d’un cristal dans le signe duquel un des exposants est plus grand d’une unité que la somme des autres exposants : Corindon additif. ADDITION (si) n. f. Action d’ajouter une chose à une autre ; ce qui est ajouté : Addition à une loi, à un mémoire, etc. ,, , n

— Note d’une dépense faite au café, au restaurant : Uans l’argot moderne, (’addition s’appelle la « douloureuse ».

— Brevet d’addition. Brevet accordé à un inventeur qui a fait quelques changements à une invention primitive.

— Mathém. La première règle de l’arithmétique, qui a pour but de réunir plusieurs nombres de la même espèce en un seul qu’on appelle somme ou total. Le signe de 1 addition est +. qui se prononce plus (pluss).

— Typogr. Indications, notes, dates, qui se placent en marge d’un texte imprimé. .

— Encycl. Mathém. La réunion de plusieurs nombres de même espèce en un seul s’effectue en additionnant d’abord les unités simples, puis les dizaines, puis les centaines, etc. ; l’opération se ramène ainsi à d autres plus simples qui dépendent directement de la numération. Si en sommant les unités, par exemple, on trouve un total supérieur à 9, on n’écrit que les unités de ce résultat pour reporter les dizaines à 1 addition suivante des quantités de cette sorte.

Imaginons diverses collections de même nature séparément dénombrées ; l’addition est, plus rigoureusement, toute opération susceptible do donner le nombre aotal) auquel on parviendrait en réunissant ces diverses collections en une seule pour dénombrer cette dernière. L’addition dos fractions décimales se fait comme celles des nombres entiers, les décimales faisant partie du même svstème do numération que les unités d’ordre supérieur. ■ Pour additionner des fractions ordinaires, on les réduit au même dénominateur, on fait la somme dos numérateurs, et on prend pour dénominateur le dénominateur commun. ADDITIONNABLE (si) adj. Qui peut être ajouté, additionné : Hommes additionnables.

ADDITIONNEL, ELLE {si) adj. Qui est ou doit être ajouté, oui est en sus ; .irlicle additionnel. Il Centimes adiiitionnels. Centimes que l’on ajoute au principal de 1 impôt. Il Lignes additionnelles. V. acc.id£NTELLE.s.

— Acte additionnel. V. acte.

addi-

ADDITIONNELLEMENT {si) adv. D’une manier, tionnelle.

ADDITIONNER {si - du lat. addere, même sens) v. a. Faire une addition ; ajouter ensemble plusieurs nombres pour en former un total : On additionne ensemble les unîtes de même nature. , „„,. :, a i,

— Par ext. Joindre, ajouter ; Additionner la vanité a l’ignorance. Vin additionne d’eau. „„K-v„■^.■.^

— Fig. Calculer, récapituler : Les sages additionnlnt toutes les chances avant de prendre un parti. S’adclitiontier, v. pr. Etre additionne. ADDITIONNEUR, EUSE [si) n. Celtii , celle qui additionne qui fait des additions. Il Machine mathématique destinée à faciliter les calculs : Un additionneur. Lne additionneuse.

ADDIX ’"T addix, même sens) n. m. Mesure de capacité a origine ifabylonienne ou perse, contenant environ 4i,3b. Addo ou OkeadAN, ville anglaise du Yorouba(Guinée), sur l’Addo- 30.000 hab. Le fleuve du même nom est une bonne voie de pénétration à l’intérieur de la Guinée. ADDUCTEUR (du lat. ad. vers, et dacere, conduire) adi m Anat.Se dit des muscles qui font mouvoir certaines parties en les rapprochant àe 1 axe du corps, par opposition aux muscles abducteurs. 11 Substantiv. : /.’adducteur delcpil. Les adducteurs de la cuisse. (Dans la figure ci-jointe, l’extrémité inférieure de ces muscles, cachée par

les muscles superficiels, s’insère dans le fémur. La contraction des

muscles adducteurs rapproche le

fémur de l’axe du corps.)

_ Ilydraul. Se dit d’un canal souterrain ou aérien, conduisant les

eaux captées d’une source jusque

dans un réservoir.

ADDUCTIF, l’VE (du lat. adduc-

tus, conduit à) adj. Qui produit, qui détermine l’action des muscles adducteurs. ’

ADDUCTION [si) n. f. Mouvement

qui rapjiroche do l’axe du corps les membres qui en avaient été écar-

tés : l’axe de la main est le troisième doigt ; pour le pied, c’est le deuxième orteil.

Action de dériver et do con-

duire les eaux d’une localité dans une autre : Z’adduction et la canalisation des eaux de la Dhuys, de la M Vanne et de l’Avre ont rendu de

grands sei-vices à Paris.

AdDUS, ville de la Palestine, Droit interne des tribus d’Ephra’im ou de Juda, leur ,♦. Droit interne, où campa Simon Macchabée pour disputer l’entrée du pays à Tryphon [Bible).

ADÉCIDUATES (du lat. a priv., et deciduus, qui tombe) n. m. pi. Grande division des mammifères, renfermant tous ceux dont le placenta est dépourvu de membrane caduque, c’est-à-dire les édentés, les cétacés, lés périssodactylos, les artiodactyles.

ADECTE (du gr. adêktos, qui n’a pas de mordant) adj. S’est dit des médicaments propres à calmer les douleurs produites par des remèdes trop énergiques. ’V. antidote. ADEL ou ATHEL, mot signifiant noble dans les langues teutoniques : AuELSberg, ATHELSfan. Adel. On désigne sous ce nom, en Europe, la côte de l’Afrique orientale baignée par la partie méridionale du eolfed’Aden ; mais il n’existe pas, en réalité, de pays particulier d’Adel. ’V. SoMAL.

AdeLAAR (Curt Sivêrtsen), amiral danois né en 1622 à Brevig (Norvège), mort à Copenhague en 1675. Au service de Venise, il remporta sur les Turcs, de 1651 à 1656, ..« CUISSE. — 1. Bran-

che horizontale du pu-

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plusieurs victoires navales qui eurent un si grand retentissement que Frédéric III, roi de Danemark, lui donna le commandement de ses flottes.

— BiBi.ioGR. : Bruun, Curt Sivêrtsen Adeler (Copenhague, 1871).

Adélaïde (archipel de la Reine-), archipel de l’Amérique du Sud, sur la côte S.-O. du Chili, à l’entrée du détroit de Magellan ; il n’est guère fréquenté que par des pêcheurs de phoques.

Adélaïde, Ue de l’océan Antarctique, découverte pat Biscoé en 1832.

Adélaïde, rivière d’.ustralie coulant dans la partie N.-O. et débouchant dans la baie d’Adams. Adélaïde, capitale et principale cité de l’Australie méridionale, la plus régulière et la plus jolie du continent australien, située sur le fleuve côtier Torrens, à 12 kilom. en chemin de fer de son port {Port-Adélaide). qui concentre une grande partie du commerce de la colonie. Popul. : 37.800 hab., et plus de 133.000 avec ses 27 faubourgs. Fondée en 1837, .Adélaïde prit très vite, grâce à la découverte de l’or, un grand développement ; après un temps d’arrêt ou même un recul causé par la banqueroute de 18 n, cette ville s’est relevée et a progressé de telle sorte qu elle est aujourd’hui une cité des plus actives et des plus commerçantes de l’Australie. Elle est reliée par des voies nombreuses à Sidney, Melbourne, Newcastle, etc. C est le chef-lieu du comté d’Adélaïde, peuplé do 150.500 habitants. Adélaïde (sainte)’ reine et impératrice, née en 931, morte au monastère de Seltz (Alsace) en 999. Femme du roi d’Italie Lothaire (947-949), ensuite de l’empereur Othon le Grand (951-973), elle fut régente pendant la minorité de son petit-fils Othon III (983-993). Sa vie a été écrite par saint Odilon, abbé de Cluny. Elle est honorée en Allemagne, et particulièrement en Saxe, le 16 décembre. Adélaïde de France, seconde femme de Louis le Bègue, après son divorce avec Ansgarde. Le pape Jean ’VIII, venu en France pour présider le concile de Trêves, refusa de la couronner en 878. Quelques mois après la mort do Louis lo Bègue (S79), Adélaïde accoucha d’un fils qui devait régner sous lo nom de Charles III, dit le Simple. Adélaïde ou Alix de Savoie, fille de Humbert II, comte de Maurienne, et de Gisèle de Bourgogne, morte en 1154. Elle épousa en 1115 Louis le Gros, roi de France, en eut six fils et une fille, et, après la mort de ce prince, se maria en secondes noces au connétable Mathieu de Montmorency, du vivant même duquel, en 1153, elle se retira dans ra"bbaye qu’elle avait fondée à Montmartre, en 1133. ADÉLAlDE(Madame) de France, fille aînée de Louis XV, née à Versailles en 1732, morte à Trieste en I800. Elle a joué un certain rôle politique sous les règnes de son père et de son neveu Louis XVI, puis, en 1791, émigra en Italie avec sa sœur. Madame Victoire.

Adélaïde (Eugénie-Louise-Adélaïde, Madame), princesse d Orléans, sœur de Louis-Philippe I", née à " ’ en 1777, morte en

1847.Ellesubitcou-

rageusement tou-

tes les vicissitudes

de l’émigration,

puis rentra en

France à la Res-

tauration. Sous la

monarchie de Juil-

let, elle e.erça une

grande influence

politique, et fut

pour son frère, dit-

on, une conseillè-

re clairvoyante et

très écoutée.

Adéla’ids du

Guesclin, tragé-

die de Voltaire, en

cinq actes et en

vers (1734). Cette

pièce a pour sujet

la rivalité de de

frères : le duc de

Nemours, resté fi-

dèle à Charles VII,

et le duc de Ven- ,,,,.., ,.

dôme, devenu l’allié des Anglais. Adélaïde repousse Vendôme, sans lui dire toutefois qu’il a un rival. Nemours est blessé, fait prisonnier et conduit en présence d Adélaïde, qui avoue alors son amour. Vendôme, dans un premier mouvement de colère jalouse, ordonne à Coucy de mettre à mort ce frère qu’autrefois il a tendrement aimé. Coucy feint d’oliéir ; puis, quand il voit les remords et le désespoir de Vendôme, il lui rend son frère, et Vendôme, revenu à des sentiments généreux, consent à 1 union des deux amants. . , , , .,1.1.,.

Il v a de l’éloquence passionnée dans le rôle de eii- ,„,„ „. A.. In ..Ables^n dans celui de Coucy. Au ’ acte, Madame Ad.laiJe d’OrWans

dôme", ctd.rianob’lesse dans celui de Coucy beaux effets de terreur.

AdelarD, savant moine bénédictin de Batli, né en Vneleterre vivait sur la fin du xi" siècle. Il traduisit do l’arabe en latin les Eléments d’Euclide, dont on ne possédait encore aucun exemplaire grec. Son principal ouvrage est intitulé : Perdifficiles Qua-stiones naturales. Il nous reste aussi de lui un Traité sur les sept arts libéraux. AdelbURG (AugustvoN), violoniste et compositeur hongrois, né à Constantinople en 1833. On lui doit quatre quatuors pour instruments à cordes, quelques niorceaux pour violon et un grand opéra hongrois intitule Zrynyï, qui est devenu populaire.

AdelBURNER (Michel), médecin et matliématicien allemand, né à Nuremberg en 1702, mort en 1779. 11 professa la médecine, les mathématiques et la logique à Alidorf. 11 a publié : Commerciim lilerarium ad astronomie mcrementum mter huius scientix amatores conimum eonstlio institutum (Nuremberg, 1735), et Phénomènes célestes remarquables. ADELCRANTZ (Carel Fredrik), architecte suédois, né en 1716 à Stockholm, mort dans la même ville en 1786. Apres de nombreuxvoyages, il fut intendantsupérieurdestravaux publics de Suède ; il acheva à Stockholm le château royal, et V bâtit le nouvel Opéra et l’église Adolphe-Frederic.