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BELLIGÉKER — BELLO

reconnue qu’avec des restrictions et des reserves, et .lest dos cas où ils donnent droit à indemnité. ^"Ëesdrofts des beUigérants ne sont --econnus en général auaux gouvernements constitues et reconnus. En cas de ESorrrcTvile, les insurgés ont, i>a«»«U«, ?"=f’ '« P’"^ „rnnTYntérét à être reconnus comme beUigérants. lin fairiesdeixpardes observent et ont intérêt à observer E3lSSfî^l^leUeI=f>^=rl !

îité etc n’a pas la même importance que la reconnaissance de "rniépomiance polit’ique ; il peut, cependant, enîraîner de graves et légitimes susceptibilités. Les puissance !

n’ont^reconnu la qualité de êelligérants m aux 

marins brésiliens qui en 1893 faisaient la guerre au gouvernement du maréchal Peixoto, m aux insurges cubains, Iou°ev°s contre l’Espagne, malgré la durée de ces guerres civiles’les confédérés^pendant la guerre de sécession des Etats-Unis, avaient été reconnus comme belligérants. BELLIGÉRER (du lat. bellmn, belli, g»ffi-» «* f «r ?’ faire) v. n. Faire la guerre : Nation incapable de BbLLiGE-RER. (Peu usité.)

BelugnÉ, comm. de la Loire-Inférieure, arrond. et à n kilom. d’Ancenis, sur l’Auxence, sous-atfl. de la Loire , 2.099 hab. Vins, céréales et fourrages. BelliGNIES, comm. du Nord, arr. et à 28 kilom. d’Avesnos, sur l’Hongneau, sous-atfl. de l’Escaut ; 1.026 bab. Slicries de marbre.

Bellin (Jacques-Nicolas), ingénieur géographe de la marine, né à Paris en n03, mort en 1.72. Il -|’ P^«™’^^ ingénieur hydrographe de la marine. On a de lui un grana Sre deLrtes d^es côtes et des mers, et des recueils estimés connus sous les noms de ^y^P’»"/™" ?""*’^^^ I et de Hydrographie française (1756). Sous le nom àe Petit Atlas maritime (n6A), il a fait paraître un recueil comprenant les cartes réduites des deux précédents. Bellin a aussi publié plusieurs mémoires géographiques, parmi lesquels une intéressante Oescripfïonsreosrrap/iiîuerfe ta CiH//a’ie (Paris, 1763). Il adressé toutes les cartes qui accompagnent y Histoire des voyages de l’abbé Prévost. BELLINCINIE (de Bellincini, n. pr.) n. f. Bot. Section du genre jungermannie.

BelUNGWOLDE, bourg des Pays-Bas (prov. de Groningue ) ; 4.400 hab. Tout près de là, sur la frontière de Hanovre, fort de Oude-Schans.

BelLINI (Jacopo), peintre italien, né à Venise en 1400, mort en 1464 se forma sous la direction de Gentile da Fabriano. Aidé de ses deux fils, Gentile et Giovanni, U exécuta plusieurs travaux, notamment des peintures pour la confrérie de Saint-Jean-1’Evangéliste et, vers I45b, pour la chapelle de Gattamelata, dans l’église de Saint-Antoioe, à Padoue.Ces ouvrages n’existent plus. Outre se^s deux hls, Jacopo Bellini eut une fille, qui épousa Andréa Mantegna. Bellini (Gentile), désigné quelquefois en France sous le nom de GentU Bellin, fils aine de Jacopo, né et mort à Venise (1421-1501). Après avoir étudié la peinture dans l’atelier de son père, il reçut, dit-on, des leçons de perspective de Girolamo Mattini, et acheva de se former sous la direction d’Andréa Mante-

gna, son beau-frère. Il com-

mença par exécuter divers

ouvrages en collaboration

avec Jacopo, et devint si

habile qu’il fut choisi, avec

son frère Giovanni, pour

décorer la grande salle du

conseil au palais ducal. Le

sultan Mahometll l’appela,

en 1479, à Constantinople,

où il peignit une Décolla-

tion de saint Jean-Baptiste.

Do retour à Venise, il rap-

porta dans cotte ville les

dessins des bas-reliefs de la

colonne de Théodoso, qui

subsistait alors en entier.

Une copie de ces dessins se

voit au Louvre. Villot croit

quo cette copie a été exé-

cutée au xvi" siècle par

Battista Franco. Le Louvre

possède de Gentile Bellini la Réception d’un ambaisaiîeur de Venise à Constantinople, morceau précieux, qui montre avec quel sentiment de la vérité et quelle vigueur de coloris Gentile a peint les types, les costumes, l’architecture et le ciel mémo do l’Orient. On voit au même musée un tableau représentant deux personnages on buste do grandeur n.Tturello, quo l’on croît être les portraits des frères Bellini. Giovanni Bellini.

BelUNI (Giovanni), le plus célèbre des flls de Jacop^, .-nnnii .lussi On France sous le nom de Jean ±5euin, ^é à VeSisè en 1426, mort en 1516, eut, pour maître son nère Parmi les premiers ouvrages nu il signa de son ^om on cite un Saint François au milieu dun epa s bo-

?^e, morceau qui, suivant Lanzi, I !»"«".f» ;Ç3'J"^^ 

T,l ?s habiles paysagistes. Giovanni peignit d abord à la §ét ?empe etFfut un des premiers maîtres do l’école vénSe qui peignirent à f huile. Il fut charge d achever, dans le palais ducal, les peintures commencées par Vivarin ^ U y exécuta, en outre, quatre tableaux de sa composition, qui ont, malheureusement, péri dans 1 incendie du pa ais, en 1577. A mesure qu’il avançait en âge Giovanni Prfèctionnait son style et abandonnait la raideur et la sécheresse de l’ancienne école. Un tableau d autel, quU Ixécuta, en 1488, pour l’église des Conventuels, est cié avec éloge par Vasari, non seulement pour le coloris, mais encore pou ? la pureté du dessin. Giorgione et Titien, s étant placés sous sa direction, le sur-

passèrent bientôt ; mais le mérite de ces deux maîtres fut un motif

d’émulation pour Bellini, qui ne

cessa de se perfectionner jusqu à

l’âge le plus avancé. Deux ans

avant sa mort, il avait commen-

cé, pour le duc de Ferrare, une

Bacchanale, qui fut achevée par

Titien, et qui figure aujourd’hui

dans la galerie Aldobrandini, à

Rome. La Jeune Fille nue à sa toilette, du musée de Vienne, est datée de 1515. Ce qui charme dans

les peintures de ce maître, c’est, avant tout, la délicatesse, la pureté du sentiment.

Les plus beaux ouvrages de

Giovanni Bellini se voient à Ve-

nise : l’Académie des beaux-arts

possède un chef-d’œuvre connu

sous le nom de la Madone aux six

saints, plus cinq autres Madones

et diverses figures allégoriques ; le palais des doges, une Pietà ■ l’église de Saint-Sauveur, Jésus à Emmaûs, peinture de la plus belle qualité ; l’église de Saint-Zacharie, la Madone aux quatre saints, morceau célèbre qui a figuré au Louvre sous le premier Empire ; etc. Bellini (Laurent), célèbre anatomiste italien, né à Florence en 1643, mort en 1704. Il publia, à dix-neuf ans, sa découverte des tubes urinifères, et fut nommé, à vingt ans, professeur de médecine théorique, puis d’anatomie, à pise. Il fut premier médecin du pape Clément XI. U a découvert l’action excitatrice des nerfs sur les muscles, le siè"o du goût dans les papilles linguales. Bellini fut aussi poète. On lui doit la Bacchéréide (Florence, 1729). Bellini (Vincenzo), compositeur italien, né à Catane en 1R02 mort à Puteaux, près Paris, en 1835, fut un des irlorieux représentants de 1 école italienne. Elevé à Naplos, au conservatoire de San-Sebastiano, il y eut pour maîtres de composition Furno, Tritto et Zingarelh. Il n avait pas encore terminé ses études qu’il faisait représenter, sur la petite scène du conservatoire, un petit opéra intitulé Adelson e Salvini, qui était

joué par trois de ses con-

disciples. La fortune sem-

blait, dès ses débuts, le

prendre par la main, car

il se vit presque aussitôt

chargé d’écrire, pour le

théâtre San-Carlo, le pre-

mier de Naples, l’opéra

Bianca e Gernanrfo, joué,

en 1826, par Rubini, La-

hlache et M"’ Tosi, qui

fut si bien reçu que Bel-

lini fut immédiatement

invité à composer, pour

le théâtre de la Scala de

Milan, le Pirate (1827),

qui obtint un succès écla-

tant et qui montra à l’Ita-

lie qu’un grand composi-

teur lui était né. Ensuite,

Bellini -donna, encore à

la Scala, la Straniera (1

Gentile Bellini

Vincenzo Bellini.

la, la ^iraïueru vio^», ; à Parme, Zaira (1829), et â i,Copufe(îeil/on/eccA ! (1830). Sa renommée s’étendait chaque jour, lorsqu’il revint à Milan donner son chef-d’œuvre, cette tendre, passionnée et délicieuse Sonnambula, qui fit résonner son nom aux quatre coins de l’Europe. A la fin de la même année 1831, et de nouveau à Milan, il faisait représenter Norma, qui devait être, avec la Sonnambula, son chef-d’œuvre. En 1833, Bellini donnait à Venise sa Béatrice di Tenda, et c’est alors que, sur l’initiative de Rossini, il fut chargé de composer un opéra nouveau pour le Théâtre-Italien de Paris. Il vint donc en France, s’installa à Puteaux, où il écrivit i Puritani, qui furent représentés en 1835 et qui obtinrent un succès éclatant. Le compositeur mourut quelques jours après. Bellini fut un musicien charmant, qui rachetait ce qui lui manquait, sous le rapport de l’instruction musicale, par une inspiration d’une iralcheur et d’une grâce exquises et par un sentiment tendre et passionné.

BELLINIE (de Bellini, a. pr.) n. f. Bot. Syn. de saracha. 832

BellinZONA (lat. Bilitio), ville de Suisse (cant. du Tessin* sur le Tessin ; 3.300 hab. Commerce de transit très actif, entre l’Allemagne et l’Italie, par le tunnel du Saint-Gothard ; trois anciennes forteresses, dont 1 une sert actuellement d’arsenal et de prison. (Cotte viUe, qui, dès 124" était la propriété des ducs de Milan, fut plusieurs fois prise et reprise par les Allemands, les Suisses, et les Français. EUe appartient définitivement à la Suisse depuis 1499 et fait, depuis 1798, partie du canton du Tessin.) — Pop. du district : 14.880 hab.

BELUQUEUX, EUSE (keû, keûz — du lat. bellicosus ; de bellum. belli, guerre) adj. Qui aime la guerre : Les Gaulois étaient BELUQCEnx. Il Qui a rapport ou porte à la guerre ; qui provient de l’amour de la guerre : Humeur belliqueuse. , ,, 1 j-

— Fam. Batailleur, qui aime les querelles ou les discussions : Soldat BATAILLEUR. Ecrivain batailleur. SvN. Belliqueux, guerrier, martial, militaire. Bellioueux exprime le goût qu’on a pour les combats. Guerrier suppose, de plus, la pratique, les habitudes de la guerre. Martial diffère de belliqueux, en ce qu’il n’exprime guère nue l’apparence des dispositions qui portent à la guerre ou qui y rendent propre : on a l’air martial, on a des goûts belliqueux. Militaire se dit proprement de tout ce qui a rapport à la vie du soldat ; il est opposé à «, civil . tandis quo les autres mots sont opposés à «pacifique».

— Anton. Pacifique, paisible.

BELUS (liss) n.-m. Nom scientifique du genre pâquerette ou petite marguerite.

— Encïcl. Les bellis, genre de composées, tribu des astéroïdées, ont pour caractère : capitules â fleurs nombreuses, disposées comme dans les bellies ; réceptacle conique entouré d’un involucre de forme campanulée, et composé d’une ou deux séries d’écaillés obtuses et foliacées ; fruits dépourvus

d’aigrette. L’une des es-

pèces les plus connues

qui forment le genre bellis

(bellis perennis) est géné-

ralement connue sous le

nom de pâquerette ou de

petite marguerite. Ce sont

des herbes annuelles ou

vivaces , originaires de

l’hémisphère boréal des

deux mondes, et remar-

quables par l’élégance

de leurs fleurs. L’espèce

commune renferme plu-

sieurs variétés, dont les

fleurs possèdent toutes

les nuances du blanc au

rouge pâle et au rouge , ..,- i.a

foncé. La culture de ces plantes n offre aucune dilhculté. La variété la plus curieuse est dite mère de famille, a cause dos petits capitules dont est entouré le capitule central, et qui prolongent la floraison.

BELLISSIME (lat. bellissinius. superl. de bellus, beau) adj. Très beau. (Ne s’emploie que familièrement.)

— n. f. Hortic. Variété de poire. Il Variété de tulipe. BELLITEi du lat. bellum, belli, guerre) n. f. Explosif d’origine suédoise inventé en 1886 par C. Lamm. C’est un mélange de nitrate d’ammoniaque avec du bi ou tri nitro-benzol. La bellite est l’analogue de la roburite et de la sécurité. BELLIUM ( ;i-o>;i’ — du lat. bellis, pâquerette) n. m. Bot. Syn. de bellie.

BellmanN (Charles-Michel), poète suédois, né à Stockholm en 1740, mort en 1795. Il débuta par des poésies religieuses, des satires morales, dans le goût et le style du temps, des traductions du Trésor de l’ame, de Scriver, et des Pensées sur la mort, de Schrveidniz. 11 se rendit ensuite populaire par des chansons, dont il composait à la fois les vers et la musique, et qu’il allait chanter dans les cabarets et les tavernes, en s’accompagnant sur la guitare. La guitare de Bellmann est conservée aujourd’hui comme une précieuse relique, dans les collections de l’Académie des sciences, histoire et antiquités de Suède. Ses recueils les plus célèbres sont : Epttres de Fredman, Chants de Fredman, et Actes du chapitre de l’ordre des Bacchanales.

BeLLO (François), poète italien, qui florissait au xV siècle U vécut â Mantoue et à Ferrare, et devint aveugle, ce qui lui valut le surnom de il Cieoo, sous letmel il est souvent désigné. On a de lui, sous le titre de Mambriano (1497) un poème romanesque en 45 livres, dans lequel li chante les aventures des héros du siècle de Charlemagne. Ce poème, écrit en un style dur et fort inégal, n est à proprement parler, qu’une suite d épisodes et de contes, remarquables par la verve du récit. BeLLO (Andres), écrivain, poète et homme politique sud-américain, né à Caracas en 1781, mort à Santiago du Chili en 1865. En 1829, le gouvernement chilien le choisit comme directeur du Journal officiel et comme secrétaire général du ministère des relations extérieures. 1 tonaa rUniversité, dont il fut recteur, travailla avec ardeur au développement de l’instruction publique et publia en espagnol des Principes de droit international (1840). O""" f" traductions de poèmes français et italiens, Jajittérature espagnole lui doit plusieurs poèmes et do critiques, notamment sur le poème du Lia. Bellis

’belles études