ACTES — ACTINAR^A
aux constittitioîis de l’Empire. On donne ce nom à une série d’articles supplémentaires aue Napoléon, le 23 avril 1815, après son retour de l’île d’Elbe, ajouta aux constitutions de l’Empire. Par cet acte, qui est en réalité une constitution nouvelle, le pouvoir législatif, qu’acceptèrent près de 1.300.000 suffrages, était partagé entre le souverain et deux Chambres : l’une de pairs héréditaires, l’autre de représentants élus, mais au second degré ; la liberté de la presse était reconnue, ainsi que la liberté et l’égalité des cultes, etc. ; la famille royale des Bourbons était à jamais exclue du trône. L’Acte additionnel fut juré par les représentants du peuple à l’assemblée du Champ-de-Mai, le 1" juin 1815. Napoléon, de son côté, prêta le serment d’y rester lidèle.
— Syn. Acte, action, h’action est plus spécialement la manifestation d’une force agissante ; l’acte est le résultat de cette manifestation. Action se dit indifféremment de tout ce que l’on fait ; acte se dit plutôt de ce qui est remarquaole, en bien ou en mal. Action s’accompagne bien d’une épithête ; acte est plus souvent suivi do la préposition de et d’un nom : Action charitable, acte de charité. Actes de Rymer, recueil de documents d’une importance considérable pour l’histoire d’Angleterre, choisis par Thomas Rymer dans les archives de la Tour de Londres et autres dépôts anglais. Ce recueil a été publié de 1704 à 1735 (Londres) en 20 volumes in-folio, sous ce titre : Fœdera, Conventiones, Litters et cujuscumque generis Acta publica inter reges Angliip. et alios guosvis iniperatoreSy reges ab A. î). ifOi ad nostra iisgue (empara habita aut ti’actata. On le désigne généralement sous les noms à’ Actes ou Fœdera de Rymer. Cet historien anglais publia lui-même les quinze premiers volumes de ce grand recueil ; après sa mort, son collaborateur Robert Sanderson publia, sur un plan un peu différent, les derniers tomes, qui vont jusqu’à l’année 1654. Les Actes de Rymer sont très utiles, mais inférieurs au Recueil des Ordonnances des rois de France ; ils ont été plusieurs fois réimprimés.
Actes des Apôtres (les), un des livres du Nouveau Testament, contenant l’histoire de l’Eglise naissante pendant l’espace de vingt-neuf ou trente ans, depuis l’Ascension de Jésus-Christ jusqu’à Tannée 63 de l’ère chrétienne. Ce livre forme la continuation de l’Evangile selon saint Luc, et, comme cet Evangile, est adressé à Théophile. Il se compose de vingt-huit chapitres : les sept premiers racontent la prédication des apôtres à Jérusalem ; les huit suivants, l’expansion de l’Evangile dans le monde païen ; les derniers, la mission et les voyages de saint Paul. Les Actes des Apôtres sont écrits en grec et attribués à saint Luc. La critique rationaliste, représentée par Christian Baur et l’école de Tubingue. me que samt Luc en soit l’auteur, tout en admettant que certaines parties sont dues à un compagnon de saint Paul, à un témoin oculaire des faits. Il lui semble voir dans l’ouvrage le dessein d’effacer la trace des luttes qui divisèrent saint Pierre et saint Paul, luttes qui s’y montrent moins ardentes qu’elles ne paraissent avoir été. La critique catholiq^ue soutient que c’est là une conjecture gratuite et s’appuie, pour établir l’authenticité de ce livre, sur les ressemblances de langue et de style qu’il présente avec l’Evangile de saint Luc, sur la précision des détails qu’il donne, ainsi que sur le témoignage d’une tradition ininterrompue qui remonte, avec saint Ignace d’Antioche et le pape saint Clément, jusqu’à la lin du î" siècle. Actes des Apôtres (les), journal royaliste fondé en 1789 par Peltier, avec la collaboration de Champcenetz, Lauraguais, Rivarol, Régnier, d’Aubonne, Béville, Langlois, iSuleau, Bergasse, et qui cessa de paraître en 1791. C’était moins un journal qu’un pamphlet périodique contre l’Assemblée constituante. La satire personnelle en faisait tout le succès. L’esprit qui l’animait était franchement contre-révolutionnaire ; toutes les idées nouvelles étaient attaquées et toutes les réformes dénigrées par des sarcasmes, des anecdotes scandaleuses et piquantes, et quelquefois par des injures et des calomnies.
— BiBLioGR. : Marcelin Pelet, Un journal royaliste en f7S9. Les Actes des Apôtres (Paris, lS73j. Actes des Conciles. On appelle ainsi les nombreuses collections ou canons des conciles. La meilleure est celle publiée par Mansi entre 1751) et 1798 : Cuncdioruin nova et amplissijna collectio.
Actes des Martyrs. V. Acta martyrum. Actes des Saints. V. Acta sanctorum. Actes et paroles, par Victor Hugo (1S75-1876). L’ouvrage, en trois volumes, embrasse la vie publique du grand écrivain, de 1S41 à 1875, ou de sa réception à l’Académie française à son entrée au Sénat. Il se divise en trois séries : Avant l’exil. Pendant l’exil. Depuis l’exil. Avant l’exil, quoique se rapportant seulement aux commencements de la carrière politique du grand écrivain, est peut-être le plus intéressant des trois. Il retrace les grandes luttes oratoires de 1850 et 1851, au moment décisif où il s’agissait pour la République de vivre ou do mourir. On ne peut relire sans adm-ration les magnifiques discours nue prononça Hugo sur l’expédition de Rome, sur la liberté de l’enseignement, sur le suffrage universel, à propos de la loi du 31 mai, et sur la revison de la constitution. Pendant l’exil a pour introduction une vingtaine de pages, intitulées : Ce que c’est que l’exil, et que l’on peut compter parmi les plus pénétrantes qu’ait écrites l’auteur. Viennent ensuite les discours du poète sur les tombes des proscrits, ses protestations contre la tyrannie et l’esclavage ; ses appels à la justice et à la pitié en faveur des victimes de la guerre et de la politique ; la lettre adressée à l’Amérique, pour la supplier en faveur de John Brown la lettre dans laquelle il demandait en 1867, à Juar«z, la grâce do Maximilien ; de beaux morceaux écrits à]’o ;casion des centenaires de Dante et de Shakspeare. Depuis l’exil contient le discours prononcé à Paris par Victor Hugo rentrant en France, au lendemain du 4 septembre ; des proclamations aux Français, aux Allemands, aux Parisiens ; les discours prononcés à Bordeaux contre le traité de paix, contre la démission des députés d’.Msace et de Lorraine, sur Paris capitale ; les motifs de sa démission do député à l’Assemblée nationale ; les protestations écrites de Bruxelles, où l’avait appelé la mort de son tîls, Ch. Hugo, contre les excès de la Commune, le décret des otages et aussi des appels à la conciliation, etc. De la première à la dernière page du recueil, on sq il le même souffl.. ?, la ra^me inspiration éloquente, les mêmes aspirations généreuses
ACTE n. f. Le blé, les dons de Cérès. Il Acte et Cypris, Expression en quelque sorte proverbiale, qui désignait, chez les Grecs, l’heure de la
table et le moment du plaisir.
Acte, affranchie grecque,
que Néron préféra à Octavie.
ACTÉE (du gr. aktaia, su-
reau) n. f. Genre de plantes de
la famille des renouculacées,
tribu des helléborées. Cette
jilante , appelée herbe de
Saint-Christophe, porte à ma-
turité de petites baies noires
ACTÉE ou ACTEA, nom
porté, eutre autres, par une
Néréide, qui est peut-être unr
pcrsonnitication de la coto
escarpée qui donna son nom
à la presqu’île de l’Attique. —
Nom d’une des quatre tribus
primitives de l’Attique, dans
la division de Cécrops.
ACTÉON, personnage m -
thologique, nls d’Aristée èi ^
petit-fils de Cadmus. Elevé Actee. - A. fleur ; E. iVuu par Chiron, il devint le plus grand chasseur de son temps. II était toujours accompagné de cinquante couples de chiens. Ayant sur-
pris Diane au bain,
il fut métamorpho-
sé en cerf par la
déesse, et aussitôt B&ate^BfLy
dévoré par ses pro-
pres chiens. Le sort
de l’indiscret chas-
seur se représente
souvent à lamémoi-
re des écrivains qui
y font de fréquen-
tes allusions.
ACTÉON (du gr.
aktë. rivage) n. m.
Genre de mollus-
ques gastropodes
opisthobranches.
type d’une famille
des actroni-
dés. à ce
ovale, en spiralo.
à dernière spire
grosse et ventrue.
L’espèce type du
genre, très com-
mune dans les
mers chaudes, est
la tornatella ou
action tornatilis.
Actéon (Musée britannique).
ACTÉONELLE n. f. Genre de mollusques gastropodes opisthobranches, famille des actéonidés La coquille est épaisse, renflée, lisse et à spire courte , le dernier tour de spire est très embras sant et déborde de manière à laisser hbre une faible partie do la spire. Les acteonelles sont fossiles dans le crétacé raojen et supérieur.
ACTÉONIDÉS n. m. pi. Famille de mollusques gastropodes opisthobranches. sousordre des tectibranches, caractérisée par la coquille enroulée, à spirale allant en s’épaississant, etc. Nombreux genres ’ ant dans les mers chaudes et tempérées, et aussi fossiles depuis le carbonifère : actéon, actéonelle, buUine, ringicule, etc. Actéondle. ACTÉONINE n. f. Genre de mollusques gastropodes opisthobranches, famille des actéonidés, â coquille ovoïde, allongée et àcolumelle lisse. Ce genre existe depuis la période carbonifère.
AGTÉPHILE (du gr. aktê, rivage, etphilein, aimer) -n. f. Bot. Genre d’euphorbiacées à (leurs monoïques ou dioïques, tropical, asia tique ou océanien.
— n. m. Entom. Coléoptère carabique. AGTER V. a. Prendre acte, on termes de procédure ou do protocole.
ACTEUR, TRICE (lat. actor. actrix, même sens) n. Celui, celle qui joue un rôle dans une pièce de théâtre : Une belle et grande AtTRicE est un être privilégié de la nature. (G. Sand.) Actéoninp.
— Par compar. : Dieu est le poète, les hommes ne sont que les acteurs. (J.-L. Balz.) Mirabeau a été un des pi’incipaux acteurs dans la Révolution de {7S9.
— Fig. Celui, celle qui, dans un intérêt quelconque, feint dès sentiments qu’il n’a pas : qui agit dans le but de tromper sur ses véritables intentions : Auguste mourant demanda à ses amis s’il avait été un acteur habile,
— Hist. Chez les anciens, tous les rôles étaient remplis par des hommes ; les femmes ne paraissaient pas sur la scène. Chez les Grecs, la profession d’acteur n avait rien de déshonorant ; l’homme qui débitait un rôle sur la scène n’était point exclu des charges publiques. Il en était autrement à Rome, où les acteurs n étaient pas des hommes libres, comme en Grèce, mais des esclaves. Le fait de monter sur le théâtre eût entraîné pour un Romain la perte de ses droits de citoyen. Au moyen âge, c’est l’Eglise qui. par la représentation publique des Mystères, donna naissance à notre théâtre. {V. mystère.) Auv« siècle, quelques bourgeois se grouperont, qui, sous le nom devenu fameux de - Confrères de la Passion «, donnèrent des spectacles publics et furent nos premiers acteurs. Ils furent imités par des étudiants, des clercs du parlement, qui, sous divers noms : « Enfants sans souci », « Clercs de la basoche «, ■' Compagnie des sots i>, se mirent à représenter à leur tour des farces, des soties, des moralités. Ce n’était point encore là des acteurs de profession, mais 70
cela y acheminait. Co n’est que dans la seconde moitié du XVI* siècle qu’une véritable compagnie d’acteurs de prufession vint s’établir à l’hôtel de Bourgogne, qu’elle devait rendre célèbre, et où elle attira bientôt tout Paris. Le théâtre, alors, fut fondé en France, et l’on sait quelle supériorité nos acteurs surent conquérir et conserver depui> lors. Bien que leur situation sociale fût considérée comme inférieure, et que l’Eglise refusât de les inhumer en terrn sainte, témoin Molière, ils n’en étaient pas moins, grâc à leur talent, chéris du peuple, en même temps que choy s et recherchés par les grands ; les princes même leur faisaient fête, et nul n’ignora de quelle faveur Louis Xl’ entoura les acteurs français et les acteurs italiens si Ioul :temps fixés à Paris : Molière, Baron, Scaramouche, le fameux arlequin Dominique et tant d’autres. Plus tard, enfiii . les acteurs de la Comédie-Française et de la Comédie-Italienne reçurent le titre de n comédiens du roi « et se virent accueillis journellement à la cour. Aujourd’hui, la situation du comédien dans la société est ditférente : l’acteur jouit, comme toute personne, de la considération générale, lorsque sa vie privée l’en rend digne.
— Syn. Acteur, comédien. On est acteur de fait, du moment où l’on représente un personnage. On est comédirn par profession. Ainsi, dans la comédie de salon, les acteur. ne sont pas des comédiens. Il Au Jig., l’acteur est celui (lui a part dans quelque affaire, et ce mot ne présente aucune idée défavorable, tandis que celui de comédien exprime une idée de feinte, de dissmiulation. ACTÉUS ou ACT^US, premier roi de l’Attique. Il dona fille
— Jeux actiaqueft. Fêtes qui se célébraient tous l(>s deux ans sur le promontoire d’Actium, en l’honneur d’Apollon et à côte du temple d’Apollon Actius, cenir.’ religieux de l’Acarnanie. Auguste, en mémoire de sa victoire sur Antoine, les renouvela avec plus d’éclat tons les cinq ans. Plus tard, on les célébra de même à Rom. . ACTIE l’du gr. aktis, rayon" ! n. f. Genre d’insectes diptères. Syn. de TRyrTorÈKi- :. V. ce mot. ACTIF, rVE (lat. aetivus, qui agit) acU. Agissant, vu. laborieux : Employé, ouvrier actip. Quand^il s’açit de fa ’qu
est I
, . -Ame, on est toujours actif. (E. Thoré.) Par ext. Qui opère’ avec énergie, violence : La poison des plus actifs.
— Adm. milit. Service actif, Temps pendant lequel n militaire est légalement sous les drapeaiLx. n Lapremifri période du service militaire, celle qui précède le servi., r. dans la réserve de l’armée active.
— Ascét. Vie active, Celle qui consiste dans l’accomplissement des actes extérieurs de piété, par opposui.-.n à vie contemplative.
— Dr. Dettes actives, Sommes dont on est créancier, par opposition à i^e^espnssires. Sommes dont on est débiteur.
— Gramm. Se dit des verbes exprimant une action .|’i est faite par le sujet et qui passe sur un complément .1 rect sans le secours d’une préposition, comme dans ..phrases :
L’enfance litE le jeu. L’instruction nourrit (■ pnt,
etc. Il Se dit également de ce qui a rapport à c. ^ verbes : La voix active. Le sens actif.
— Patliol. Actif se dit de certaines maladies déterminées par un accroissement anormal de l’activité dans l.^s oiganes qu’elle affecte. 11 Anèvrisme actif. Dilatation .iu < pur accompagnée d’hypertrophie, opposé à Anévri.^m, passif. Dilatation du cœur avec amincissement des paroi-. Il Congestion active, Congestion produite par un état inflammatoire. Il Bémorragie active, Celle qui survient cli. . un sujet fort et pléthorique, et qui est accompagnée dm. état de réaction presque fébrile. 11 Hydropisie active. Coll. qui s’accompagne de quelques symptômes de réaction. . . qui paraît due à un accroissement de l’action sécrétoir.
— Philos. Qui agit, qui a la facilité d’agir, par opp..à PASSIF -.Il y a deux morales, l’une passive, qui défend faire le mal. Vautre active, qui commande de faire le 61.
— Physiol. Orqanes actifs de la locomotion. Se dit .1. muscles qui déterminent les mouvements, par oppositi. aux os, qui sont les organes passifs de la locomotion. .Sensations actives. Celles qui sont perçues lorsque l’att.’ !. tien dirige l’organe d’un sons vers l’objet dont on vent recevoir l’impression.
— Polit. Citoyen actif. Citoyen qui exerce les droits )..ilitiques lorsque la Constitution ne donne pas à tous . •■ bénéfice. Telle était la Constitution française de 1791.
— Stn. Actif, agissant. Un être actif est un être qni .1 une disposition à agir et qui agit habituellement : un êrr.’ agissant est un être qui exerce cette disposition, qui aw au moment même où on l’examine : un homme, si «’■ qu’on le suppose, n’est pas agissant quand il dort. 1’ plus, actif s emploie plutôt pour les personnes, et agiss :n<i pour les choses, les forces morales, etc. On ne dira guêr un homme agissant, mais on dira bien m.
— Anton. Neutre, passif, inactif, inerte. ACTIF n. m. Tout ce que l’on possède, en argent et on biens, en créances, etc. : La fortune d’un commerçant .^. compose de l’excédent de /’actif sur le passif. 11 Actif social. Ensemble du compte créditeur d’une société : £’actif .s.. ciAL doit être balancé par le passif dans l’établissement d. * bilans. Il Actif du Trésor. V. Teesok. ~ Gramm. L’actif, La voix active, le sens actif : Certains verbes s’emploient rarement à l’actif.
— Anton. Passif.
ACTINACIS Isiss — du gr. aktis, aktinos, rayon, et nkis, pointe) n. m. Genre de polypiers fossiles, fainiUe des poritides, appartenant aux terrains crétacé et tertiaire. ACTINARXA (du gr. aktis, aktinos, rayon, et raiein, briser) n. m. Polypiers fossiles de la famille des poritidiF, dans le jurassique supérieur, ,. ...... •
- /0 ! agit