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(’.immo (iilitcur. il a publié, avec dos notes ; Uorace, Jiii’i'iml, l’crsc, Phèdre ; dos fragitionts do Tacite, Ole. ACHALANDAGE n. m. Action do procurer dos clients A un niarcliand : Probité et hahiieti, voilà les deux meil-Ifura moi/ens rf’ACUAi-ANiuaK. Il Ensombio dos clients : Ai’oir un nombreux aciulandagk. il V. clientèle. ACHALANDÉ, ÉE adj. Qui a beaucoup do chalands, d’arlu-tours : tloutiquc bien aciialam>ki :. ACHALANDER (rad. c/m/anrf) V. a. Attirer, fairo venir dos chalands : Propreté et confort acuaLandent un hôtel.

— Kig. Mettre eu vogue : Achalander une doctrine. S’ac/ia/ander, v. pr. Obtenir dos chalands, dos pratiipu’S ; Les chnrtatans mentent pour mieux s’acualander,

— Anton. Déchalander, déBachalander. ACHALINOPTËRES (.ta — du gr. a priv ; khalinos, frein, et pléron, ailo) n. m. pi. Section dos k’pidoptèros, correspondant aux diurnes dos anciens autours, caractérisée par l’abscnco d’un crin ou d’une soie raido servant à maintenir les ailes antérieures.

ACHANGO, tribu nègro du Congo français établie sur le plateau où naissent le Ngonnié et l’Olooué, al’fluontsdo gaucho do rOgooué, et la Louisa, al’lluont du Kouilou. ACHANTI (kan onehan — en angl. Ashantcc), contrée do l’Afrique occidontalo (côte do l’Or), dont le territoire, aux limites indécises, peut être considéré comme borné par le Pra au S., la Conioé à l’O., la Volta au N. et à l’E. Superficie approximative : ICO.OOO kilom. carrés. Carte du j.aya des Acliaulla.

— Enctcl. Le pays achnnli, situé à la limite méridionale 11 plateau de iîrès etdegranii formant la région duNiger, I’ compose de deux zones distinctes : d’abord, au S-, un istrict montagneux, large de 12 à 15 kilom., où des mas-

!"s granitiques isolés atteignent une altitude de 500 à 

’Il m. A ce rebord du plateau fait suite vers le N. un pays r vastes plaines, ondulé de collines peu importantes. — .0 sol varie suivant les régions : le sable, plus ou moins 11. produit par la désagrégation des rochesgranitiques ou nseuses, domine dans les parties élevées où le granit et • trrés sont restés à découvert. Dans les bas-fonds, les .illées, les dépressions marécageuses, le sol est noir, ferle, mélangé souvent do couches d’une marne onctueuse 1 L-rasse ; souvent aussi, on y trouve de la latérite. Ciimme toute la région guinéenno et soudanaise, le a s achanti ap-

nt au do- ggf^ ^JX"

de la mous

Types aehantis.

li ont

l’|^^■^ crues

iiiMiii..nt des

lies. I.a lorét vierge de la cote de Guinée se poursuit M|iio sur le rebord achanti du plateau : plus au N., elle ï.eclaircissant, se limitant aux bas-fonds humides et

rives des cours d’eau, abandonnant le reste du pays 

ï savanes. Le palmier à huile y fait place peu à peu

hautes herbes parsemées do baobabs, do cactus, d’ar- 

•■ ; résineux et épineux ; là vivent l’éléphant, l’antilope, iiillle, le daim, la girafe, le lion, le léopard, le cha-I, iii’. i,o crocodile et l’hippopotame peuplent les ri-M’ -, <|ii{ -lOnt très poissonneuses. .■■■ -li.iiitis appartiennent ù une des plus belles va- 1.^ de la race nôgre ; leur origine est inconnue. On I seulement qu’ils sont venus du N.-E. vers la lin du "’ ^if"^’" : Ce peuple guerrier, toujours en armes et me lérocité redoutable, transforme ses fêtes popuivs en massacres (surtout les fêtes do l’Igname et de liai), et fait alors do Coumassi et de ses autres villes nuit de charniers. Ce n’en est pas moins un peuple lie civilisation assez avancée, cultivateur, industriel liant tirer un parti excellent des richesses agricoles^ nieres et autres que lui offre lo pays. On évalue à royaume

3 millions lo nombro des Achantis, qui so sont groupés sur plusieurs points dans des villes importantes : Coumaaai, la capitale, Douabon, Oda, etc.

1-08 richesses naturelles du pays achanti, les aptitudes do ses habitants, son importance pour la pénétration anglaise dans la bouclo du Niger, la prospérité do son commorco avec les pays du Soudan expliquent les elforts persistants do l’Angletoire pour on fairo uno colonie. L’expédition do 18S5-1896, .soignousomont préparée et habilement conduite par sir Francis Scott, a fait â cet égard ce que n’avait point roussi à exécuter celle do ISIS-Tl : elle a mené en quelques semaines les Anglais do la cfilo A Coumassi, et soumis à leur domination oirective tout lo pays achanti. Déjà, les nouveaux possesseurs du sol sonpont à y établir un chemin do for qui reliera la céto do I Or au Soudan ; ils veulent fairo leur base d’opérations vers lo N. du pays qui fut longtemps l’obstacle lo plus sérieux A leur expansion coloniale dans la boucUi du Niger.

— Bini,iOGH. :Weitbrccht,C<iia(re anj en AcA"ii(i(Londres, 1875. — Musgrave, A Coumassi at’ec A’co(/ (Londres, 1890). Achanti ou Achantin, habitant

d’Achauti. — l.cs Achantis (ou Achantins,

— n. m. Idiome : /.’achanti (ou achantin).

— Adjectiv. Le peuple achanti (ou achantin). ACHANTILLES {kan ; Il mil. — du lat. ac/ian(imi, matière odorante) n. f. pi. Nom donné par antiphrase à une section des cirnicides, comprenant la punaise. ACHARD ou ACHAR (du nom d’un voyageur français qui apporta on Europe la recette de cette préparation) n. m. Condiment qu’on prépare en faisant macérer dans du vinaigre, aux Indes, aux Antilles, etc., des bourgeons tendres de chou palmiste, de bambou, etc., et, en Europe, toutes sortes do légumes additionnés de piments et autres aromates, qu’on sert à titre do condiments, do hors-d’œuvre. AcHARD (Frédéric-Charles), naturaliste et chimiste allemand, né à Berlin en 1753, mort â Kumorn (Silcsic) en 1821, descendait d’une famille française protestante. Il est le véritable vulgarisateur de la fabrication du sucre de betterave, découverte par Margraf cinquante ans auparavant. Achard était directeur de la classe de physique à l’Académie des sciences de Berlin. Il a laissé, entre autres ouvrages, un Traité complet sur le sucre européen de betterave, traduit par D. Angar (Paris, 1812). ACHARD (.lexis-Jean), peintre français, ne à "Voreppe (Isère) en 1807, mort à Grenoble en 1884. Après un voyage en Egypte, il se fixa en France, où il s’adonna au paysage et à la gravure à l’eau-forte. Il a beaucoup produit, et ses toiles aussi bien que ses planches sont remarquables par le sentiment et la justesse de l’observation. ACHARD (Louis-.Aniérff^’e-Eugéne), romancier français, né à Marseille en 1814, mort à Paris en 1875. Il fit d’abord du journalisme dans sa ville natale, puis à Paris, mais c’est surtout comme romancier

d’un sentiment délicat qu’il

est connu. Il a bien écrit

uno quarantaine de romans,

dont plusieurs on cin(| ou

six volumes. Les princi-

paux sont : .Cc ;fe-/<ose( 1847) ;

les Petits-fds de Loeelace

(1854) ; la Hobe de JVessus

(1855) ; Maurice de Treuil

(1857) ; le Clos Pommier

(1858) : la Sabntiéreli-a9) :

les Misères dun million-

naire (%c,) Histoire d’un

homme (1863) ; les Coups

d’épée de M. de La Guerclie

(1863), ouvrage qui a pour

suite Envers et contre tous

(1874) ; ;1/|"" de Saren5(1865) ;

la Chasse à l’idéal {S61) ;

Marcelle (1868) ; la Cape et

l’Epée, roman suivi de la Toison d’or (1875). Amédée Achard a fait jouer quelques pièces de théâtre, et on lui doit encore dos lettres adressées à un journal de Paris dont il était lo correspondant durant la campagne d’Italie : Monteùello. Magenta, Marignan (1859).

ACHARD (Pierre-Frédéric), acteur et chanteur comique français, no à Lyon eu ISOS, mort à Paris en 1856. Il avait un véritable talent, et se fit applaudir dans les chansonnettes, dout il mit le genre à la mode. AcHARD (Léon), chanteur français, né à Lyon en 1831, fils du précédent. Elève du Conservatoire, il obtint en 1854 le premier prix d’opéra-comique et débuta au Théâtre-Lyrique où il chanta avec un grand succès les rôles de ténor. A I Opéra-Comique, où il outra en 1862, il joua dans Haydée, la Dame blanche, le Songe d’une nuit d’été, le Préaux-Clercs, et créa, avec un succès constant, les rôles de ténor dans Mignon, le Capitaine Henriot, etc. En 1873, il entra à l’Opéra, débuta dans la Coupe du roi de Thulé, nuis joua dans les Huguenots, l’Africaine, où il interpréta brillamment le rôle de Vasco do Gama, etc. E.xcelleni dans les morceaux qui demandent do la grâce et du charme, il réussit moins dans ceux qui exigent une grande puissance vocale. En mars 1876, il revint quelque temps à l’Opéra-Comique, quitta la

scène, et fut nommé profes-

seur de cbant(opéra-comiquo)

au Conservatoire.— Achara

Frédéric), son frère, acteur

français, né à Paris en 1848.

Sorti en 1873 du Conserva-

toire, il débuta au Gymnase,

dans le rôle d’Octave {Moii-

sietir Alphonse, d’-^lex. Du-

mas) : il se fit applaudir dans , ^

plusieurs autres pièces par (v>"iyi

son jeu leste et gai. Il a joue ^<sî. J également au théâtre des’ Na-

tions otauxBouffes-Parisieus.

ACHARIDE (ka — du gr. a-

kharis, qui manque de grâce)

n.m.Genre de coléoptères Ion- Acharia — A, lleurmàle ; B. neur gicornes, tribu des lamiaires. femelle ; C, fruit ; D, graine. ACHARIÉES {ka — du gr. akharis, qui manque do grâce) n. f. pi. Genre de plantes, de la tribu des passiflorées, originaire du Cap, ayant pour type Vacharia ou acAarie. ACII.ALA.NDAGE — ACUÉÛU

ACHARIUS (Kric), mt^docin et naturalifito suddors, nd à Oi ;llo en 1757, mort à AVadstcna en 1819. I) fut élévo do I.inné, et devint membre do l’Académio do Stockliolm en nofl. 11 s’occupa «pi^cialemont do l’àtudo des lichens et do» cryptogames. Il alairtH/j : Lit^henographia uniter»alu (Gœllinguo, 1804) ; Synopaii melhodica licfienum (Lund, 1814). ACHARNÉ, ÉE adj. Altachfi furicusomoot à. sa proie, au prop. et au lit. ; Kunemi acharne. Joueur acu&b.nb. n Qui dt-noto do raciiarnement : Combat acuabnk. ACHARNEMENT n. m. Ardeur d’un animal qui s’attache opiniàirùmrnt À sa proie : Le lion dévore «a victime avec ACllAB.NHMIÎNT.

— Parcxt. Fiirour avec laquello so battent les animaux 011 les nommes les uns contre les autres : L’n iSOO, lea liatjitanls de Sarafjosse nous réaUtérent avec acuarnbmhnt.

— Kig. Animosiié, tenaciti5 : /.’achabne.ment desjoueura.

— D’acharnement, loc. adv. Avec acharnement, avec ardeur, opiniâtreté.

ACHARNER fdo à et efiair) v. a. Animer, exciter, irriter : Achaknbk des chiens contre un taureau.

— En T. de vénor. et fauconn. Donner le goût de la chair aux chiens, aux oiseaux de proie, pour exciter leur ardeur. S’acharner, v. pr. Pcrsécuier,’poursuivro avec opiniâtreté : Séyuicr 8’aciiabna contre Fouquet.

— Fig. S’appliquer à quelque chose avec ardeur : Sacharner â It’tude, aux affaires, au jeu. Acharnes {/car — gr. Akharnai), nom duo dème de l’Attique, au pied du mont Parnès, et qu’a remplacé le village do Minidé. (Hab. : Acharnéens [ou Achamiena^ ennes). Les Grecs disaient : Musc achaméenne, pour désigner une poésie grossière.

Achamiens {/car) [les], comédie d’Aristophane, représentée l’an 426 av. J.-C. hcrile pendant la guerre que se faisaient alors Athènes et Lacédémone, cette pièce satin CI U6 avait pour but do livrer au ridicule les généraux athéniens Cléon et Lamachus, partisans de la guerre, tandis que, suivant o poète, le peuple désirait ardemment la paix. Dans une suite de scènes burlesques, Aristophane oj)pose à Lamachus, qui revient éclopé d’une bataille, un simple citovcD, Dicéopolis, qui, ayant conclu avec Sparte une irôve do trente ans, vit dans la joie et l’abondance. ACHAT {cha) n. m. Action d’acheter : Z’achat d’une terre, il La chose achetée : Montrer ses achats.

— Bours. Achat à la hausse. Achat de valeurs qui s’opère lorsque, présumant une hausse prochaine, on attend pour revendre avec bénélîce. Il Achat à la baisse. Achat d’etfets publics opéré lorsque survient une baisse, après que l’on avait déjà vendu à un prix plus élevé ces mêmes effets livrables à terme, n Achat à prime. Négociation dans laquelle, moyennant une prime déterminée, l’acheteur est libre de prendre ou de ne pas prendre, aux échéances convenues, les effets achetés.

— Dr. Achat et vente d’effets militaires. V. militaire.

— Comm. Livre d’achats. Registre sur lequel les commerr-ants enregistrent jour par jour les marchandises qu’ils achètent.

— Stn. Achat, acquisition, emplette. Achat marque particulièrement l’action d’acheter. Emplette désigne plutôt la chose achetée et s’applique surtout aux petits objets d’un usage ordinaire. En droit, achat se dit de choses mobilières, et acquisition de biens immeubles.

— Anton. CeBsion, vente.

ACHATE ka — de Achate, n. pr.) n. m. Nom spécifique d’une espèce de lépidoptère diurne.

AcHATE {ka), personnage de l’Enéide, le compagnon lo plus dévoué dEnéo et son ami intime. (V. Fidls AcHATES.) Il S’emploie comme nom commun, jpour désigner un compagnon inséparable : Tristan l’Èei^mite et Olivier Le Dain suivaient Louis XI comme deux achates. AcHAZ {kàz’), roi de Juda, cruel et impie (740-724 av. J.-C). Il appela contre les rois de Syrie et d’Israël, ses ennemis, le roi d’Assyrie, Téglath-Phalasar. ACHE (en lat. apium,du celt. ach, eau, par allusion aux lieux où elle croît) n. f. Genre do

plantes ombellifères ammiuées ,

comprenant plusieurs espèces, dont

l’une, la plus commune, est le cé-

leri : Les italiens ont les premiers transformé Tache sauvariç en plante

potagère, il Chez les anciens. Vache jouait, dans les cérémonies funè-

bres, le rôle que joue chez nous

l’immortelle.

— Encycl. Bot. L’ache des marais

(apium graveolens) est uno plante

bisannuelle, à racine courte et pi-

votante, à tige herbacée, portant

des feuilles ailées, très découpées, et des fleurs d’un blanc verdâtre,

disposées en ombelles. Elle croît

dans les marais et sur les bords des ruisseaux do presque toute l’Eu-

rope. L’ache est diurétique, expec- Achc—^V. fleur grossie ; lorante et résolutive ; associée au ^’ ""P’^ d« 1 ovaire, quinquina, elle est employée comme fébrifuge. Cette plante, modiliéo par la culture, a produit le céleri.

— Blas. La feuille d’ache, très usitée comme élément décoratif dans l’architecture gothique, est l’ornement caractéristiquo

de la couronne des ducs et des mar-

quis, dont elle forme les fleurons. ,^-OC 'I ' y> — ACHÉ (comte d’), vice-amiral ->^^^ jL V^^’% français, né vers 1700, mort en 1775. Ol^- — g^js ^ — ^^ Investi en 1757 du commandement y^ V^rv ^ des forces françaises dans les mers i^^^ ] [^^yj de l’Inde, il laissa les Anglais ruiner I f notre domination sur les côtes do / / Malabar et de Cororaandel. — Son » ». «i tîls. Robert-François, vicomte Ache. Blas.) d’Aché, né en 1757, mort en 1809, fut longtemps chef d’une bande do chouans, et fut pour ce fait condamné à mort en 1799. Il se réfugia en Angleterre, d’où i ! revint en 1809 faire de nouveau en Bretagne la guerre de partisans. Il y périt.

ACHÉAOU, montagne d’Algérie, prov. d’.Iger, à l’O. do Boghar : 1.814 mètres d’aliitude. Sur ses flancs sons les ruines do Taza, le bordj fameux d’Abd-el-Kader.