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remplacé souvent dans la suite par un édicule ou une niche. Un grand nombre de ces autels sont conservés dans les musées ; beaucoup sont encore en place à Pompéi. Au point de vue historique, on doit signaler, dans le monde romain, l’importance des autels élevés aux empereurs vivants ou divinisés, surtout des autels de Borne et d’Auguste, autour desquels se réunissaient les assemblées provinciales.

— Autels druidiques. Ce cjue les archéologues du commencement de ce siècle désignaient sous le nom de autels druidiques ne sont que des squelettes de dolmens plus ou moins intacts et dépouillés, par les agents atmosphériques, ot surtout par les chercheurs de trésors, de leur tumulus protecteur. Tout le monde convient aujourd’hui qu’ils n’ont rien à faire avec les druides, et qu’ils appartiennent ■X des populations vivant vers la fin de la période néolithique, ou au moins au commencement de l’âge du bronze.

— Autels gallo-romains. Après la conquête romaine, les Gaulois imitèrent les autels de leurs vainqueurs. Le musée de Cluny possède quatre autels gallo-romains élevés en l’honneur do Jupiter par les mariniers de Paris, sous le règne de Tibère, et trouvés, en 1711, dans les fouilles faites sous le chœur de Notre-Dame. D’innombrables autels analogues se voient à Saint-Germain et dans la plupart des musées de France : les bas-reliefs qui décorent ces autels, assez grossiers d’ordinaire, sont curieux par le singulier mélange de la mythologie romaine et de la mythologie gauloise.

— Autels persaîis. V. ATEcn-GAOs.

— Autels hindous et bouddhiques. La plupart des sectes hindoues n’ont, pour ainsi dire, pas de culte public. Les images sacrées reçoivent de leurs fidèles des. soins respectueux et tout humains. On les lève, on les baigne, on les nourrit, etc., et surtout on leur fait des offrandes. L’autel n’existe pas à proprement parler ; c’est une table sur laquelle les fidèles déposent leurs dons et à la construction de laquelle ne préside aucune règle rituelle. Pour les bouddhistes, au contraire, l’autel aune grande importance. Chez ceux-ci, il a sensiblement la même disposition que dans le culte catholique. Devant une statue de Bouddha ou la châsse d’un bienheureux ârhat (vénérable ) qui la domine, se trouve une table élégante surchargée de lumières, de cassolettes où brûlent des parfums, et surtout de fleurs. C’est devant cet autel que s’accomplissent tous les rîts du culte bouddhique.

— Autels chrétiens. L’autel chrétien, durant les trois premiers siècles, nous apparaît sous une double forme : l" dans les maisons privées où, le premier jour de la semaine, les fidèles se réunissaient pour la fraction du pain ; les apôtres et leurs successeurs immédiats célébraient la cène du Seigneur sur une simple table de bois. Peu après, dans les endroits des catacombes où se tenaient les assemblées des fidèles, il y eut des autels isolés, formés d’une table de marbre soutenue par quatre piliers, quelquefois par une seule colonnette. 2° En même temps, l’usage s’introduisait de célébrer la messe sur les tombeaux mêmes des martyrs : c’est pourquoi la plupart des tombeaux des catacomî)es sont creusés dans le tuf et surmontés d’une voûte en forme d’arc {arcosolium)^ au-dessus de laquelle est scellée une table de marbre.

L’Eglise, devenue triomphante sous Constantin, conserva cette double tradition. On bâtit des églises, mais on les plaça de préférence au-dessus de la sépulture de quelque confesseur de la foi ; quand il n’y avait pas de tombeau de martyr dans la localité, on allait demander des reliques aux catacombes. Le corps sacré était placé dans une crypte ou confession, au-dessous de l’autel. En conséquence du décret du conciled’Epaone (517). les autels de bois, de pierre ou de marbre, durent toujours renfermer, à l’endroit où devaient reposer l’hostie et le calice, une tablette de pierre dite pierre de consécration. Seul, le pape célèbre la messe sur une table entièrement en bois, conservée à la basilique de Saint-Jean de Latran, et qui, d’après la tradition, a servi à saint Pierre. Dès le v siècle, on employa les métaux précieux à la décoration des autels ; parfois, des autels païens furent appropriés au nouveau culte. Construits par les chrétiens, les autels avaient tantôt la forme d’une table, tantôt la forme d’un tombeau où l’on insérait des reliques. Souvent, on plaçait auprès une piscine où le célébrant se lavait les mains et où l’on jetait l’eau qui avait servi à laver les vases sacrés. Beaucoup d’autels étaient surmontés d’un baldaquin soutenu par quatre colonnes, auquel on suspendait des rideaux. L’usage des retables (v. ce mot) s’introduisit vers le x* siècle, mais ne devint général qu’au xn*. Un peu plus tard, on éleva, au centre de l’autel, un tabernacle destiné à contenir la réserve eucharistique, qui jusqu’alors était gardée soit dans une sorte de coffret scellé au mur, soit dans un vase de métal ayant la forme d’une colombe et suspendu à la voûte. Les autels, qui dans la plupart des églises romanobyzantines étaient d’une grande simplicité, prirent, dans là période gothique, des proportions monumentales ; les retables, d’abord mobiles, devinrent partie intégrante de l’autel et affectèrent les formes capricieuses de l’architecture ogivale. La Renaissance changea le style décoratif, mais conserva les dispositions générales. A partir do cette époque, les autels subirent toutes les vicissitudes de l’art monumental. Au xv !!’ et au xviii» siècle, ils furent décorés de frontons, de colonnes torses, de chapiteaux corinthiens, de consoles, de volutes. De nos jours, on s’efforce d’imiter les styles anciens, plutôt que de créer de nouvelles formes ; surtout, on restaure les merveilles de rage gothique, que les fureurs classiques des deux siècles précédents n’avaient pas toujours respectées. Dans les premiers siècles, l’autel était placé au centre du presbuterium : l’officiant faisait face aux assistants. En Orient, il n’y avait dans l’église qu’un autel ; il n’en était pas de même en Occident. Mais, quelque nombreux que devinrent les autels, celui qui s’élevait en face de la nef principale, et que bientôt on recula au fond du sanctuaire, fut réservé aux messes solennelles, et prit le nom de maître-autel.

L’usage des autels 7nobiles, portatifs ou itinéraires, est très ancien, et s’explique par la défense, même en temps do guerre, de voyage ou de persécution, de célébrer la messe, sinon sur une pierre consacrée.

La plupart des petites églises n’ont que des autels portatifs. Pour qu’on puisse y célébrer la messe, l’autel doit être couvert de trois nappes de lin ou de chanvre. Chez les protestants, le temple ne renferme jamais qu’un seul autel, lequel est toujours très simple. Autel n. m. Constellation de l’hémisphère austral, située au-dessous do la queue du Scorpion. EU© renferme huit étoiles, dont trois sont de troisième grandeur. Los anciens lui donnaient plusieurs noms : Altare. Tht/mele, Vesta, Phoi-us, Sacrarium, etc. Elle leur rappelait l’autel

?ue les dieux, dans leur guerre contre les Titans, avaient 

ait construire par Vulcain pour recevoir leur serment d’alliance.

Autel de la Patrie. Dès le début de laRévoIution, des autels à la patrie furent spontanément élevés en divers endroits par les citoyens, comme autant de svmboles d’un culte nouveau, ayant pour dogmes la patrie, la loi, la philosophie, la liberté, l’égalité des classes. On dressa des autels de la patrie non seulement sur les places, dans les sociétés populaires, mais encore sur les plus hauts sommets, en face du ciel. Ces monuments étaient déjà en nombre considérable, lorsque l’Assemblée législative en régularisa l’organisation par son décret du 6 juillet 1792, prescrivant l’érection dans chaque commune d’un autel de la patrie, où l’on apporterait les enfants, où les jeunes époux viendraient s unir, où l’on inscrirait les naissances, les mariages et les décès.

Dès juillet 1790, le colossal autel de la patrie élevé au milieu du Champ-de-Mars avait été le centre d’une solennité mémorable : l’anniversaire de la prise do la Bastille. "V. FÊDKRATION.

Sous la République, tes autels de la patrie (consacrés aussi à la liberté) continuèrent à être un centre de réunion dans les solennités publiques, et servirent, comme les arbres de la liberté et les montagnes symboliques, de stations, de reposoirs aux processions du peuple et des magistrats, restées en usage dans les fêtes publiques. L’autel du Champ-de-Mars vit en ce genre les solennités les plus remarq^uables, notamment la fête de la Réunion, à laquelle assistaient les envoyés des assemblées primaires des départements, et qui ayait pour but de célébrer l’acceptation, par le peuple, de la Constitution de 1793. On l’avait fait coïncider avec l’anniversaire du 10 août. Les autels de la patrie disparurent tous sous le Consulat. AuTELTZ (Guillaume des), poète, né àCharolles en 1529, mort après 1576. Ses principaux recueils de poésies ont pour titres : le Mois de mai ; Bepos du grand travail (1550) ; Amoureux repos (1551) ; Bécréation des tristes ; Fanfreluche et Gaudichon, médiocre imitation de Pantagruel, etc. AUTERIVE, ch.-l. de cant. de la Haute-Garonne, arrond. et à 20 kilom. de Muret, sur l’Ariège : 2.807 hab. {Autcrivains, aines.) Ch. de f. Midi. Moulins ; briqueteries ; minoteries. — Le cant. a il comm. et 8.160 hab. AUTEROGHE (Chappe d’). Biogr. V. Chappe.

AuTÉSION. Temps hér. Fils de Tisamène, et arrière-petit-fils de Polynice. Il fut roi de Thèbes. et prit part à l’expédition des Dorions dans le Péloponèse. AUTEUIL, anc. comm. dudép. de la Seine, aujourd’hui comprise dans le XVI* arrond. de Paris. Eaux minérales froides ferrugineuses. Aux xv !!’ et xvni siècles, Auteuil fut le séjour favori de littérateurs et de philosophes éminents (Boileau, Molière, La Fontaine, d’Aguesseau,Helvétius, Condorcet, etc.). Depuis 1862, on ya transférél’institution de Sainte-Périne, asile destiné à recevoir des personnes âgées. Auteuil (champ de courses d’), nom donné au champ de courses d’obstacles, créé en 1873 sur la lisière du bois de Boulogne, et qui n’est séparé de l’ancienne commune d* Auteuil que par les fortifications.

Auteuil (Société d"). On désigne ainsi une société de littérateurs et de savants qui se réunissaient dans le salon de M"" Helvétius, à Auteuil. Les plus célèbres étaient : Condillac, d’Holbach, Franklin, pendant son séjour à Paris, Turgot, Chamfort,Morellet, Cabanis, Destutt de Tracy, etc. Après la mort de M"* Helvétius (1800), ce fut la maison de Destutt de Tracy (également à Auteuil) qui devint le centre de cette société, dont beaucoup de membres distingues avaient disparu, mais qui en avait recruté de nouveaux : Chénier, Daunou, Ginguené, Volney, Laroniiguière, De Gérando, Maine de Biran, etc. Le maître de ce petit temple était, comme on le sait, le grand prêtre de l’idéologie. Les fidèles étaient donc tous des idéologues, que Napoléon, qui sentait là un foyer d’opposition, affectait de mépriser. Auteuil (d"), lieutenant de Dupleix, dans l’Inde, con- 3uérant d’Ambour en 1749, vainqueur des Hindous, près u fort Saint-David, et des Anglais à Volconde, en 1750. AUTEUR (du lat. auctor, ou autor) n. m. Celui qui est la cause première, le créateur de quelque chose. (En ce sens absolu, ne s’applique qu’à la puissance divine : Le divin, le souverain auteur. Dieu seul est auteur : il est auteur du monde, il est auteur de la vérité.)

— Par’anal. Personne à qui l’on doit la vie ou l’illustration de sa famille ; fondateur d’un peuple ou d’une race : La plupart des honnnes aiment mieux un illustre brigand pour au-TETJRÇu’un /tomïTjerer/uejia ;. (Ce sens apassédans l’argot courant, où il signifie père : VM won auteur. Voilà mon père.)

— Par ext. Inventeur : Z’auteub d’une découverte, d’un procédé. Fra^iklin est /’auteur du paratoymei^-e. it Fondateur, créateur d’un système, d’une opinion, d’une institution : Pythagore passe pour être Tauteur de la métempsycose, il Celui qui a fait une chose, qui en est la cause principale : Z’adteur d’un bienfait, d’u7i crime, il Personne qui a la première dit ou écrit une chose, de qui on la tient ; Quand on avance un fait peu connu, il faut toujours citer son auteur, ses auteurs.

— Particulièrem. Personne qui a fait un ouvrage de science, de littérature ou d’art : Z,’auteur d’une partition, d’un roman, d’un tableau, d’une statue, n S’emploie absol. dans le sons d’écrivain, et quelquefois dans le sens d’ouvrage d’un écrivain : Le métier <Î’auteur. Traduire les auteurs grecs, latins. Qui dit auteur, dit oseur. (Beaumarch.)

— Droits d’auteur. Rémunération accordée aux auteurs dramatiques, toutes les fois qu’on joue leurs pièces, et, en général, droit que les auteurs ont sur les ouvrages, aux termes de la loi sur la propriété littéraire, ou d’après les conventions qu’ils ont passées avec leurs éditeurs. li Billets d’auteur, Billets d’entrée que reçoivent les auteurs des pièces qu’on représente, et qu’ils donnent à leurs amis ou qu’ils cèdent à des industriels qui en font trafic.

— Dr. Celui dont on tient une procuration, un pouvoir pour agir, ii Celui dont on tient un droit quelconque ou une propriété : Faire appeler son auteur en garantie, pour une propriété contestée.

— Hist. litt. Auteurs sacrés. Se dit quelquefois des auteurs qui ont écrit sur des matières religieuses, comme les évangèlistes et les Pères de l’Eglise. — Le plus souvent, même sens que Au/eurs inspirés, il Auteurs inspirés, Auteurs 596

des livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, que les chrétiens regardent comme inspirés, sans s’accorder sur le nombre de ces livres, ni sur les noms de leurs auteurs. Il Auteurs profanes. Auteurs qui n’ont pas traité des matières religieuses, ou même qui ne s’en sont pas occupés à un point de vue orthodoxe : Voltaire est un auteur profane, bien qu’il ait souvent traité des questions religieuses. Il Auteurs anciens. Dénomination un peu vague appliquée assez généralement à ceux qui ont écrit avant la chute de l’empire d’Occident, il Auteurs modernes. Dénomination plus vague encore que la précédente. (Quelques-uns l’appliquent à tous les écrivains depuis Jésus-Christ, d’autres la limitent à ceux qui ont écrit depuis le xvii" siècle jusqu’à nos jours.) ii Auteurs classiques. Ceux dont les œuvres sont jugées dignes de servir de modèle, et plus particulièrement ceux que l’on explique dans les classes ; ou encore Ecrivains modernes qui sont restés fidèles à l’imitation des auteurs de l’antiquité et aux règles de composition admises par ceux du xvii’ siècle. V. classique, et romantique.

— Adjectivem. Qui écrit des livres : Le nombre des femmes AUTEURS croît chaque jour.

— Syn. Auteur, écrivain. Ce qu’on regarde dans l’auteur, ce sont les pensées. C’est le style surtout que l’on considère dans un écrivain. Boileau fait parfaitement ressortir cette distinction dans les deux vers suivants : Sans la langue, en un mot, l’auleurle plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. Auteur (droit d’), expression qui désigne : l» le droit qu’a l’auteur d’une œuvre littéraire ou artistique de refuser ou d’accorder à d’autres personnes la faculté de reproduire son œuvre, db la représenter ou de l’exécuter par les moyens et aiLx conditions qu’il détermine. Ce droit reçoit en France, dans l’usage, le nom Ae propriété littéraire ou artistique (v. ces mots) ; 2* la somme ou redevance stipulée par l’auteur en retour de la cession complète ou partielle de son droit de reproduction ou de représentation. Dans ce cas, on emploie le plus souvent le pluriel : les droits d’auteur. (C’est ce dernier sens qui fait l’objet du présent article.) Les auteurs ne doivent pas oublier de réserver dans leurs contrats les droits de traduction ou reproduction, tant en France qu’à l’étranger. La Société des gens de lettres (v. lettres) s’est donné pour mission de veiller sur les intérêts de ses associés, et s’occupe de faire rentrer leurs droits d’auteur dans certains cas.

Pour les œuvres dramatiques, les droits ou parts d’auteur sont ordinairement fixés à un tant pour cent sur la recette de chaque soirée.

Pour les œuvres musicales, les conditions sont à peu près les mêmes, quand il s’agit d’œuvres théâtrales ; pour les chansons, romances et morceaux détachés, les conditions des contrats se rapprochent plus ou moins de celles usitées dans la librairie.

Les artistes jouissent, pour l’exercice de leurs droits d’auteur, de la plus grande liberté ; mais la propriété artistique ne faisant pour ainsi dire l’objet d’aucune disposition légale en France, et reposant presque entièrement sur la jurisprudence, la perception de ces droits offre de grandes difficultés et est, en fait, souvent illusoire. Auteurs et compositeurs dramatiques (Société des). Son origine remonte à Beaumarchais. En 1791, l’auteur de Figaro obtint une loi qui défendait de jouer un ouvrage dramatique sans la permission écrite de l’auteur ; puis il forma, avec tous ses confrères, une association où furent arrêtés les tarifs fixant les droits de représentation, tant à Paris qu’en province. Mais, si la perception, pour la province, en était réglementée par le comité, à Paris, sauf pour les théâtres subventionnés et le Vaudeville, les droits étaient librement débattus entre les auteurs et les directeurs. L’on vit des pièces, telles que la Chatte merveilleuse, de Désaugiers, jouées 500 fois de suite avec un minimum de recettes de 4.000 fr., ne rapporter à leurs auteurs qu’un louis par soirée. Pour remédier à ce mal, à l’instigation de Scribe, les écrivains dramatiques constituèrent régulièrement, le 7 mars 1829, la Société des auteui’s et compositeurs dramatiques, qui a pour objet : !■* la défense mutuelle des droits des assoriés vis-à-vis des administrations théâtrales, ou de tous autres, en rapport d’intérêts avec les auteurs ; 2" la perception à moindres frais des droits des auteurs vis-à-vis des administrations théâtrales, à Paris et dans les départements, et la mise en commun d’une partie de ces droits ; 3" la création de fonds de secours au profit des associés, de leurs veuves et héritiers ou parents ; 4*’ la création d’un fonds commun de bénéfices partageables.

La Société est administrée par la Commission des auteurs et compositeurs dramatiques, nommée par l’Assemblée générale, et formée de 15 membres : 12 auteurs et 3 compositeurs, élus pour trois ans, et renouvelables par tiers. La Commission doit administrer les affaires de la Société, traiter, contracter, plaider et transiger en son nom, surveiller la perception des droits, régler le placement des fonds sociaux et leur emploi, autoriser les dépenses, accorder les secours, etc. En fait, elle choisit deux mandataires, qui, sous le nom de agents généraux, seront chargés de faire exécuter ses décisions, de tenir les écritures, de percevoir à leurs frais et risques les droits d’auteur et les revenus sociaux, et de prendre sous leur responsabilité les agents correspondants on province. Auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Société des). Cette société, fondée en 1S51, a pour objet de percevoir les droits d’auteur qui sont dus à ses membres sur les morceaux de musique, chansons, romances, exécutés dans les cafés-concerts et lieux publics. Son orfanisation intérieure se rapproche de celle de la Société es auteurs et compositeurs dramatiques.

AUTHARIS, roi des Lombards (584-590), repoussa Childebert II, roi des Francs, et se rendit maître de l’Istrie et de la plupart des provinces d’au delà du Pô. AUTHENTE (tan — abrév. de authentique) adj. Se dit, dans le plain-cbant, pour Authentique. V. ce mot. AUTHENTICITÉ {tan) n. f. Caractère de ce qui est authentique : /.’authenticité d’uti acte, d’un fait, d’une nouvelle. Bien ne saurait, dans un sens généi’al, attaquer /’authenticité du Coran. (Renan.)

— En T. de dr. Caractère de certains actes qui font foi par eux-mêmes. V. authentique [acte).

AUTHENTIFIER [tan — de authentique, et du lat. fieri, devenir) v. a. Dr. V. AUTHFNTiQm :R.

S’miîhentifiePf v. pr. S’affirmor par des témoignages authentiques.