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manifrcs fatigantes do faire un travail, il no faut pas s’arrfitor A choisir, il C’ast autant de pris sur l’ennemi. So dit d’un petit bénélico qu’on réalise sur une personne dont on D’attondait rien, ou avec laquelle on est en divergence d’intérfits.

AUTARIATES, anc. peuple de la Dalmatie septentrionale, (-"jniuis ot absorbé par les Romains. Salone était sa princii>alo villo. — Un AoTARrAïE.

AUTARIT, chef gaulois de mercenaires carthaginois, mort on 238 av. J.-C. 11 fut un dos chefs de la révolte qui ont lieu vers la fin do la i>rcmiéro guerre punique, ot lut mis on croix par ordre d’IIaniilcar.

AUT CESAR, AUT NIHIL (mots lat. qui signif. ou empereur, ou rien). Devise attribuée ù César Borgia. Dans application, ces mots, (pii peuvent servir do devise ù LX, expriment qu on veut être tout, ou rien. tout ambitii

o sens ; do allitt, élovô) n. m.

it placée sur un lieu élevé,

où l’on dépose les oll’randos faites à la ilivinité : /,’autel de Jupiter. Dressert élever un adtel.

— Chez les chrétiens, Sorte do tabïo oonsa(n-ée par do l’autel, H est juste que le prêtre vivo dos revenus do l’Eglise, et, par oxt., que chacun vivo de sa profession.

— Chez les païens. Aulela lanalantg, Ceux où Ion répandait le sang dos victimes. Il Autclt non lanrjlanl», Ceux où l’on déposait les offrandes qui n’étaient pas do nalnro à être immolées, il AuleU funéraire), Ceux qui liaient érigés sur la tombe dos morts. Il Auleli votifs, CcMix qu’on vouait particulièrement a quolquo divinité, on nn’Muoire dos biontaits reçus, il Autels temporaires. Ceux qui étaient érigés pour une circonsianco particulière.

— Chez les Juifs. Autel des holocaustes, Celui sur lequel on immolait los victimes olfertes à Dieu, ii Autel des parfums. Celui sur lequel, tous les matins ot tous les soirs, le |M( Ile 4.-.)Liii- par le sort élirait un parfum d’une compo- 1 II. / I.N .atholiqucs. Mallre-autel, Celui qui est pl.K I- cl.iiis !.■ ihieur de l’église, en face de la nef princijialo. il Autel privilégié. Autel où le prêtre qui dit la messe dos morts gagne, par la concession du pape, une indulgence pléniôre applicable aux défunts, il Autel portatif, i’iorre plate consacrée par l’évoque ot contenant dos reli({ues, sur laquelle il est permis de dire la messe, mémo iiors do l’église. Il Table d’autel, La partie supérieure do AUTARlATÉS — AUTEL

des autrcH palriarchoH. D’après lo u,>xto hibliquo. ces autels n’ôtaiont iiuo des mottos do ^’azon ou de» amas do oiorrcs 8iir lesquels parfois oo versait do l’tiuilo {Gt :n., XXIII, IH). Los Hébreux, après leur sortie d’Egypte, (^lovèrent d’ahord des autels temporaires on pierres hrutos, que lo fer ne devait pas toucher. Toi l’autel de l’allianco, au pied du mont Sinaï Œj :., XXIV, 4^. Bientôt, Moïse institua des antols dcrinitifs, c est-4-dirc 1 autel des holocaustes et l’autel des parfums. 1* a autel dt :s hohcatute* était creux, do forme quadrangiilairo, construit en bois d’acacia rov 6tu de lames d’airain ; quatre urnes se dressaient aux quatre coins, fl&cé devant lo tabernacle, c’est sur lui qu’on immolait les victimes ; comme lo tabernacle luimi ^mo, il était portatif. ?• L’autel des parfum» était uno table do bois couverto do lames d’or, dressée devant l’arcbo d’alliance, dans l’intérieur dri tabernacle.

— Autels éf/yplicTiM. Cvs autels ont, en général, la forme d’un cône tronqué, d’environ l",3ri de hauteur ; cett/ ; partie conique repose sur une base semblable, qui s’élève en diminuant de largeur. Au ccniro do la table supéricuro est ordinairement pratiquée une espèce de cuvette ou do réservoir ayant pîus ou moins de profondeur pour recevoir les libations. Le plus souvent, l’autel n’était qu’une simple n Lo — 2 De p rea d n el e a p ur d n vase ffr c — 3 Domestique ; — 4. Dit « des Douze dieux » (Musée du Louvre) ; — S Taurobolique (Foarvières. lie (Cainpo-Santo de PibC) , — 7. D Apollon, à Delphes . — 8. Autel et table d offrandes, d’après un vase f^rec ; — 9. Etrusque (bas-relief de Chiusi) ; — 10 et IL Des ruines de Pompéi ; — i.ohthe (TarascoD) ; — 13. Chrétien primitif ; — U. Du ix» siècle {éslise de San-Prospero, à Péroiise) ; — li*. Roman ; — 16. Du xil* siècle (église de Montréal, près d’Avallon) ; — lire, à Rome ;— 18. De la cathédrale de Clermonl-Ferrand ; — 19. D’une église de Brioude (xvii« s.) ;— 20 et il. Isr.-*élitea des parfuma et des holocaustes (d’après Perroï et Chipiez) ; — 22. Chinois ; — 23. Japonais [Musée Guimet) ; — 24. Parsi (Musée Guimet) ; —25. De la Patrie (fôte de la PédéraUon, Paris, 14 juillet I"90). l’évêque, ou contenant au moins une pierre aussi consacrée, sur laquelle seule il est permis de célébrer la messe : Montera Tautel. Ici, le prêtre baise Tautel.

— Par ext. La religion, l’état ecclésiastique, l’Eglise : Jiespecter les autels. Se rfesiineratu ; autels. (Dans ce sens, est souvent accompagné du mot trône, pour exprimer soit une antithèse, soit un rapprochement entre les deux autorités que ces mots représentent :A/^ayMerie trône c^’autel.)

— Fig. Symbole do sacritice, d’immolation : // faut savoir sacrifier ses ressentiments sur /’autel de ta patrie. Il Symbole de gloire, d’honneur extraordinaires : I’ous abinmes trois : Diderot, d’ Alembert et vxoi , qui vous dressons rfes AUTELS. (Volt.) Il Symbole, objet de vénération, d’amour qui rossembîo à l’idolâtrie : L’espérance est une divinité qui n’a ni temples ni autels que dans nos cœurs. (Fén.)

— Pris dans le sens chrétien, le mot autel entre dans plusieurs locutions, faisant toutes allusion aux sacrements qui se confèrent auprès de l’autel, n Ministre des autels, Prêtre du culte chrétien. wLe sacrifice de Tautel, La messe. Il Le sacrement de Tadtel, L’euclianstio. n Conduire une personne à Tautel, L’épouser. Il S’approcher de Tautel, Aller communier.

— Loc. PROv. : Ami jusqu’aux autels, Ami à tout faire, excepté ce qui est contraire à la n-li-ioii. (C’est la réponse aue lit François 1" à îLi, ;- VITT, l..r",.|n.- .tIui-.i le j. rossa e so séparer du sailli vai,- p, ne comme l’autel de la Vierge, Etre en -1 I Elever .^utel contre autel, Susciter un scin^ni-’ Aa-,-^ ! l-’^^Ii^c. ,■ !. par rw.. Former une entreprise rivale d uno autre, ii II prendrait sur l’autel. Se dit d’un homme avide, qui prend tout ce qu’il peut et partout où il peut, il II est juste que le prêtre vive l’autel, sur laquollo on dît la messe. Il Nappe d’autel, utel.

Iiroit que les évêques pré-

laïques qui jouissaient des

^ vicaires qui desservaient

Linge bénit don

— Dr. féod. /^

levaient sur les i

dîmes, à chaque

los églises.

— Franc-maçonn. Table, le plus souvent de forme triangulaire, derrière laquelle lo président s’assied sur un fauteuil surmonté d’un transparent où l’on remarque lo triangle renfermant un œil, destiné à figurer Jéhovah.

— Techn. Tablette sur laquelle le bouchoir pose quand le four est ouvert. (Elle est souvent formée d une plaque do fonte soutenue par des traverses de fer, et l’on y praluue une ouverture circulaire pour faire tomber la braise dansTétouffoir.) ii Partie d’un four à réverbère qui sépare la sole de la chauffe, et qui a pour objet d’empôcher lo contact immédiat du combustible ou de la fumée avec le métal. Il Dans les machines à vapeur, Elévation eu briques en forme de marche, haute de 10 à 12 centimètres, que l’on pratique au fond du foyer, atîn de retenir le combustible sur fa çrille et d’empêcher que des fragments embrasés ne soient entraînés dans les carneaux, soit par le courant rapide de la flamme, soit par toute autre cause. Lo foyer des locomotives n’a point d’autel, mats on y supplée e’n laissant une certaine hauteur entre la partie’supérieure du combustible et la plus basse rangée de tubes.

— Encycl. Autels judaïques. La Genèse lait peur la première fois mention d’un autel à propos du sacrifice qiie Noé offre à Dieu au sortir de l’arche (Gen., VHI, 20). La même expression est souvent reproduite depuis dans l’histoire d’Abraham en particulier {Gen., XII, 7) et dans celle table à libations, ornée do figures représontant des vases remplis d’eau ou de vin, des corbeilles de pain, des fleurs do lotus, des raisins, des oignons, des oies, etc.

— Autels grecs et romains. A l’origine, c’étaient do simples tertres de gazon, dos amas do terre, do pierres ou de cendres. Mais, d’assez bonne heure, se dressèrent partout des autels tixes, en pierre, en marbre ou en briques. Ces autels étaient de dimensions et do formes très diverses. Le plus souvent, ils se composaient d’un massif circulaire ou carré, dont la face supérieure présentait uno cavité pour le feu, et des rainures pour l’écoulement du sang ou du vin. C’étaient parfois de vrais monuments, avec soubassement, gradins, entablement, moulures, chapiteatixà volutes, bas-reliefs sculptés ou appliques métalhques qui figuraient dos bandeiettos, des guirlandes, des couronnes ; des têtes ou des cornes de victimes, les emblèmes de telle ou telle divinité, même des scènes légendaires. Chez les Grecs, on élevait partout des autels, dans les mes et les carrefours, au sommet des montagnes et au fond des vallons, le long des roules, dans les bois sacrés, sur toutes les tombes, dans toutes les maisons et dans tous les sanctuaires, devant la statue de chaque divinité. Mais le véritable autel s’élevait en dehors, juste en face de l’entrée du temple. Les ruines ou les soubassements d’une foule de ces autels ont été trouvés dans les fouiÙes récentes, sur l’Acropole d’Athènes, à Délos, à Olvmpie, à Delphes, à Périme, etc.

Les autels romains sont loin de présenter le même intérêt. D’ailleurs, nous n’avons à signaler ici rien de nouveau. Dans toute maison romaine était aussi un autel des dieux domestiques, placé dans {’atrium, près du foyer, et