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ARISTON — ARISTOXÊNE

l’emportèrent eufin sur les Té^éates, après une guerre do soixante-quatorze ans. Ce prince est surtout connu par ses reparties piquantes.

AbiSTON de Cyrèiie, chef du parti démocratique à Cvrène, qui fit emprisonner tous les cliefs du parti aristocratique (V siècle av. J.-C). Les Messéniens se déclarèrent pour les vaincus. Apres une bataille sanglante, il lut convenu guo les deux partis gouverneraient à tour de rôle, et la paix fut rétablie.

AristON de Mégalopolis, homme d’Etat grec, qui vivait au v siècle avant notre ère. II engagea les Acliéens à prendre parti pour les Romains contre Persée (170 av. J.-C), fut chargé par eux de plusieurs ambassades et fut envoyé, notamment, vers Antiochus III, qu’il décida à faire’la paix avec Ptolémée.

ARISTON, célèbre pilote des Syracusains, qui vivait 420 ans environ av. J.-C. Il eut l’idée ingénieuse de modifier la tactique et l’armement des galères syracusainos, et contribua amsi à la victoire navale cjue remportèrent les habitants de Syracuse sur les Athéniens, qui jusqu’alors étaient considérés comme invincibles sur mer. ArisTON de Céos, philosophe péripatéticien, vivait au ni* siècle av. J.-C. Il était disciple de Lyçon, et écrivit une histoire sur les diverses écoles philosophiques ; il est également l’auteur d’un traité de la sagesse. AriSTON de Chio, philosophe grec, surnommé la Sirène, à cause de son éloquence persuasive, florissait vers 270 av. J.-C. Il fut disciple de Zenon, et enseigna une doctrine dont la base était l’indifférence pour ce qui n’est ni vice ni vertu.

AristoNIC, fils naturel d’Eumène II, roi de Pergame. Irrité de ce qu’Attale III avait légué le royaume de Pergame aux Romains, il résolut de s’en emparer, battit le consul Crassus, mais fut vaincu et fait prisonnier par le consul Perpeima, qui le conduisit à Rome. Le sénat le fit étrangler dans .sa prison (129 av. J.-C). Aristonoîis (les Aventures d’), conte dans le genre antique, par Fénelon, et où se rencontre ce charme attendrissant qui fut donné à quelques hommes, comme Virgile, Racine, Fénelon. Aristonoùs a été vendu comme esclave au riche Alcine, qui l’instruit, lui fait enseigner la médecine et l’affranchit. Aristonoùs s’enrichit en donnant ses soins à un tyran. Cependant, il apprend que son ancien maître est mort dans la misère. Il rachète sa maison et en fait don à un petit-fils d’Alcine Sophronyme, qu’il a retrouvé dans l’ilc do Délos.

Aristophane (riss), le plus célèbre dos poètes comiques grecs, né probabloment à Athènes vers 450 av. J.-C, mort vers. 386. Il débuta ioune au théâtre, se fit connaître par deux pièces aujourd’hui perdues : les Dxtaliens {A21)t et les Babyloniens (426). Il écrivit cinquante-quatre comédies, dont la plupart ne nous sont connues que par des fragments. Onze nous sont parvenues : les Acharniens (423) et la Paix (42lj, où l’auteur intervenait franchement dans la politique et combattait le parti de la guerre ; les Chevaliers (424), où il attaquait

ouvertement Cléon, le tout -puis-

sant démagogue ; les Nuées (423),

où il raillait les sophistes en la personne deSocrate ; lesGuêpes (421),

où il tournait en ridicule l’organi-

sation des tribunaux athéniens et

les manies des juges ; les Oiseaux

(414), où il s’en prenait aux uto-

pies politiques et sociales, comme

plus tard dans Lysistrata (411), et

aans l’Assemblée des femmes (392) ;

les Thesmophories (411), et les Gre-

nouilles (405), satires littéraires dirigées contre Euripide. Cependant,

la hardiesse des poètes comiques,

le retour au pouvoir du paru aris-

tocratique et les malheurs d’Athè-

nes, avaient amené une réaction

contre la liberté du théâtre. Cette

réaction s’était dessinée déjà vers

412 et sous les Trente : elle aboutit i^nsiopuany. vers 388, semb !e-t-il, à une loi qui interdisait formeHement les attaques contre les personnes. C’était l’arrêt de mort do la comédie ancienne. Aristophane tenta des voies nouvelles : par le Cocalos (perdu) et la seconde édition du Pliitns (388), il inaugura la satire de mœurs, d’où devait sortir la comédie nouvelle des Athéniens. Sauf e Plutus et les pièces contre Euripide, les comédies d’Aristophane sont dos satires sociales ou des pamphlets politiques. Attaché au parti aristocratique, le poète se servit largement des libertés que lui laissait l’état populaire pour attaquer les institutions et les chefs de la démocratie. Entre ses mains, la comédie devint une puissance qu’on a comparée justement à la presse politique des modernes. Considérée au point de vue de l’art, l’œuvre d’Aristophane est une des merveilles du génie grec. Il y a une verve incroyable et une étonnante fantaisie dans ces dialogues satiriques, mêlés de chœurs lyriques, où les connaisseurs ont toujours admiré la parfaite concordance du fond et de la forme, do l’idée, de l’expression et du rythme. Les pièces d’Aristophane sont très précieuses pour la connaissance de l’histoire du temps, des institutions et des mœurs athéniennes à la fin du V siècle.

— BiBLioGR. : Principales éditions des œuvres complètes ; Brunck (1783) ; Bergk (1872) ; Meineke (18G0) ; Dindorf (18$9) ; BlaydesU880) ; Velsen (Teubner) ; traductions françaises par Artaud (1830), Poyard (1860) ; Descbanel, Etudes sur Aristophane (Paris, 1867) ; Mùller-Strubing, Ai-islophaJies und die fftstoi’ische Krttik (Leipzig, 1873) ; Couat, Aristophane et l’Ancienne Comédie attique (Paris, 1889) ; Denis, la Comédie grecque (Paris, 1886). Aristophane {riss) de Byzance, célèbre grammairien grec, né à Byzance, florissait au m" siècle av. J.-C. Il dirigea la bibliothèque d’Alexandrie sous Ptolémce Evergète, et fut le maître du célèbre critique Aristarque. Il travailla à la critique du texte d’Homère et d’un grand nombre de poètes. On lui attribue l’invention de l’accentuation et de la ponctuation grecques. Ses ouvrages sont perdus, à l’exception de quelques courts fragments. ARISTOPHANESQUE {riss, nèss) adj. Satirique, mordant, dans le style d’Aristophane.

ArUtote.

ARISTOPHANIE (ris-s) n. f. Pièce dans le genre de celles d’Aristophane.

ARISTOPHANIEN {riss, ni-in) adj. m. Nom donné à tine sorte de vers anapestique de sept pieds et demi, qu’Aristoiihane a souvent employé dans ses comédies. ARISTOPHANIQUE {riss) adj . Syn. de aristophanesque. AristopHON, orateur athénien, vivait dans le iV siècle av. J.-C. Ce fut lui qui accusa Iphicrate et Timothée de trahison, et qui proposa la loi conférant le droit de cité à tout Athénien descendant de parents libres. Démosthène, contre qui il avait soutenu la loi Leptine, en parle comme d’un grand orateur. Tous ses discours sont perdus.

— BiBLiOGR. : P. Girard, .4 mïop/ion d’Azénia [Annuaire Assoc. iHudes gr., 1883).

Aristote (ms), philosophe grec, no à Stagiro (Macédoine ) l’an 384 av. J.-C, mort à Chalcis, en Eubce, en 322. Après la mort de Nicomaque, son père, médecin distingué et ami d’Amyntas II, Aristote vint se fixer â Athènes ; il entra dans l’école do Platon, qu’il suivit durant vingt années, pour ne s’en séparer que lorsqu’il crut Platon dans l’erreur. On connaît le mot fameux, si souvent répété : Arnicas Socrates, amicus Plato, magis arnica veritas ; d’ailleurs, Aristote n’a jamais parlé de Platon qu’avec respect, même avec vénération, et rien ne paraît plus faux que de prononcer le mot d’ingratitude. Après la mort de Platon (348), Aristote s’éloignaTd’Athènes, où les partisans de la Macédoine étaient mal vus, et se rendit à Atarné, en Mysio, auprès d’Hermias, son ami, dont il épousa la sœur* ou la nièce, Pythias. La fin tragique d’Hermias, livré aux Perses et mis à

mort, obligea Aristote à se

réfugier dans l’île de Lesbos.

C’est à cette occasion qu’il

composa, en l’honneur de son

ami, sa belle Ode à la VeiHu,

qu’il chantait, dit Athénée,

tous les jours dans ses repas.

Il était encore dans cette

île lorsqu’il fut appelé par

Philippe de Macécioine pour

faire l’éducation du jeune

Alexandre, à l’instruction du-

quel il consacraenviron douze

années. En 335, peu de temps

après l’avènement de son

élève, il revint se fixer à

Athènes, et v fonda cette cé-

lèbre école du Lycée, nom-

mée aussi péripatéticienne (du

gr. péripatos , promenade),

parce que le maître donnait

ses leçons en se promenant avec ses élèves. C’est pendant ce séjour à Athènes qu’Aristote composa ou acheva une grande partie de ses ouvrages. Alexandre chargea des niilliers d’hommes de recueillir, dans les contrées qu’il avait conquises, des plantes, des animaux, toutes les productions de l’Orient, pour servir aux études do son maître, à qui il fit remettre en outre des sommes considérables (qu’Athénée porte à huit cents talents, près do quatre millions de francs) pour former une bibliothèque et faciliter ses recherches. Ces relations furent troublées par la fin tragique de Callisthène, dont Aristote fut doublement aflligé, comme oncle de la victime et comme précepteur du meurtrier. Lorsque mourut Alexandre (323), Aristote dut encore quitter Athènes, dont le séjour redevenait dangereux pour les Macédoniens. On produisit contre lui une accusation d’impiété, fondée sur les honneurs qu’il avait rendus à la mémoire d’Hermias. Redoutant le sort de Socrate, il se retira dans l’île d’Eubée, à Chalcis, afin, dit-il, « d’épargner aux Athéniens un second attentat contre la philosophie ». L’Aréopage le condamna à mort. Il mourut d’ailleurs au mois d’août de la même année (322 av. J.-C).

Diogène Laërce a écrit la vie d’Aristolc, et recueilli quelques-unes de ses maximes : Les sciences ont des 7^acines amères, mais le^ fruits en sont doux... Il y a la même différence entre un savant et un ignorant, qu’entre un vivant et un cadavre... L’amitié est une âme dans deux corps... Il n’y a rien gui vieillisse si tôt qu’un bienfait... L’espérance est le songe a’un homyne éveillé... Les lettres serveiit d’ornement dans la prospérité, et de consolation dans le malheur... La vertu est au railieu des extrêjnes. Nous lui devons aussi un important extrait du testament d’Aristote, qui jette un peu de jour sur les relations et les vertus domestiques au philosophe.

Aristote est une des intelligences les plus vastes qui aient jamais existé. Ses ouvrages posèrent pendant des siècles les limites du savoir humain. Il paraît, en eflet, n’avoir rien ignoré do ce que les anciens avaient pu connaître, et il nous a transmis toute la science positive de son époque, due, soit â ses devanciers et à ses contemporains, soit à ses propres travaux : et ces travaux sont considérables, puisque, soit par ses observations personnelles, soit par la systématisation des découvertes antérieurement acquises, Aristote mérite d’être considéré comme le vrai créateur de l’anatomie et de la physiologie comparées, de la logique, de l’histoire de la pliilosophie, etc. Et par tout cela s’explique le caractère de sa philosophie : disciple de Platon, il continue ce qu’Ed. Zeller appelle la philosophie des concepts n ; mais, historien do la philosophie, il connaît les systèmes si différents qui se sont déjà succédé ; et il prend parti d’après ses habitudes d observateur et de naturaliste. C’est ainsi que, sur la hiérarchie des êtres, Aristote est d’accord avec Platon ; mais iliutroduit dans cette théorie une singulière précision, et il en tire les règles du syllogisme et de" la définition. Le même esprit de méthode lui fait distinguer de la substance les diverses catégories, et le porte à instituer une classification des sciences. Mais, croyant, comme naturaliste, à la nécessité de l’expérience pour féconder l’entendement , et ayant, comme médecin et physiologiste, un vif sentiment de l’activité et du mouvement, qu’il reproche à Platon de n’avoir point expliqué, il trouve la réalité, non dans Vidée éternelle et immuable, résultat d’une abstraction, mais dans l’individu, objet d’une intuition sensible, et résultat d’un mouvement de la matière vers la forme, acte en un mot. Le péripatétisme est ainsi un intermédiaire entre l’idéalisme et le sensualisme : situation qui devait plaire à son fondateur, toujours épris d’équilibre, de mesure, et — qu’il s’agît de 6 — Of

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politique ou de morale — de juste milieu. Mais il no faudrait pas exagérer le contraste qu’on veut souvent établir entre le » positif « Aristote et V n idéaliste » Platon ; il n’est guère de système métaphysique plus grand que le péripatétisme, qui nous montre toute la nature comme un immense effort de la matière brute pour s’élever jusqu’à l’Acte pur. c’est-à-dire à la pensée et à l’intelligence. Et dans le détail abondent les vues les plus élevées sur la nature do Dieu, le désintéressement ues sciences et leur dignité, l’amitié, la bienfaisance, etc. Le péripatétisme (dont on trouvera ailleurs l’histoire et l’exposé), bien que réalisant un progrès certain sur le platonisme, prête à des critiques graves ; mais il faut admirer la hauteur dame de son fondateur, aussi bien que son génie scientifique et que sa pénétration philosophique.

— Allus. litt. :

Quoi qu’en disr .Aristote et sa docte cabale, Le tabac est divin, il n’est rien qui l’égale. Allusion à deux vers do Thomas Corneille dans le Fesiin de Pierre, acte I•^ scène i", d’autant plus fréquente que le mot tabac prête à de faciles variantes : Le bifteck est divin... le rosbif est divin... le sommeil est divin ; etc.

— BiBLiooR. Nous avons, sous le nom d’Aristote, comme témoignage de la science universpHe du Stagiriio. les ouvraijps suivants : sur la lut^que, Ins six traités </’ V .’■•■, ■ "■,. 1.1 . !/<,’.- ■■.. ’.'. . .w. ,,,,.. la I,, n.Tn/ini) >irs atnmnifx ; les ft’Ctfs vicrvtnllnix, les Problèmes (recueil do questions â résoudre, la plupart relatives à la physique), la Physiognomonie (ces trois derniers ouvrages paraissent peu authentiques) ; quant au traité sur les Plantes, il doit être, comme celui sur les Couleurs, de Nicolas de Damas ; le .y/onde semble l’œuvre de quelque stoïcien ; — sur la philosophie première, quatorze livres, qui recurent le nom dc" Métaphysique » de la place que leur assigne le diascévasto à la suite de la physique ; — sur la morale, les Ethiques à Nicomaque, les Grandes Ethiaues, les Ethiques à Eudème ; — sur la politique, fort probablement le traité portant ce titre ; l’Economique, extraite par Théophrasto d’un ouvrage analogue d’Aristote ; — enfin, i Rhétorique (trois livres, auxquels enjoint una Rhétorique à Alexandre, attribuée à Anaximène de Lampsaque) ; la Poétique, esquisse restée inachevée. ■ — Aristote a composé d’autres œuvres encore, dont il ne nous reste que les titres. Sa Constitution d’Athènes a été retrouvée, manuscrite, et publiée en 1891.

Barthélémy Saint-Hilaire a donné la seule traduction française qiu existe des Œuvres complètes d’Aristote. Les principales études critiques à consulter sont : Ravaisson, Essai sur la métaphysique d’Aristote ; Vacherot, Théorie des premiers principes, d’après Aristote ; Edouard Zellor, Philosophie des Gi’ecs.

Aristote, nom de divers écrivains grecs, dont les plus connus sont : Aristote de Chalcis, auteur d’une histoiro de l’Eubéo ; Aristote de Cyrène, auteur d’une poétique ; Aristotk de Sicile, qui réfuta te panégyriaue d Isocrate ; Aristote d’Athènes, dont Diogène Laërce loue les harangues ; et plusieurs pliilosophes ou grammairiens. Aristote (le lai d’). fabliau attribué à Henri d’Andelys, trouvère du xm* siècle, et imité d’une nouvelle arabo intitulée : le Vizir sellé et bridé.

ARISTOTÈLE [riss — du gr. AristotêUs, Aristote) n. i. Bot. Syn. di- aristotkme, et de ecspiranthe. ARISTOTÉLICIEN. ENNE {riss,si-in. èn’ — duev.Aristotélés. AnshMr) ad), d’iifurnie à la philosophie d’Aristote.

— Subsianiiv. Parti.san de la pliilosophie d’Aristote. ARISTOTÉLIE (riss — du gr. Aristotélês, Aristote) n. f. tHim- 'l>- iiliaréi-s, à fleurs régulières et à feuilles oppus <( -, ft sini[.Ks, renfermant des arbustes du Chili, de la Tasnianie et de la Nouvelle-Zélande. Vai’istotelîa Macqui du Chili est un arbrisseau remanjuable par son astringenco et par ses fruits acidulés et rafraîchissants. ARISTOTÉUES n. f. pi. Antiq. gr. Fêtes instituées par les habitants de Stagire en l’honneur d’Aristote. ARISTOTÉLIQUE [riss — du gr. Aristotélês, Aristote) adj. Doctrine qui a rapport à Aristote ou à sa philosophie. ARISTOTÉLISER (riss — du gr. Aristotélês, Aristote) V. n. Etre partisan d Aristote ; soutenir, défendre sa doctrine. Il Raisonner d’après les principes d’Aristote, de son école.

ARISTOTÉLISME ’riss, liss — du gr.Anstotélês, Aristote) n. m. Philosopliie, doctrine d’Aristote : Dès le xi« sièclr, /"aristotélisme est fort accrédité chez les juifs, il Syn. do PÉRIPATÉTISME.

Aristotile (Alberti), dit Rîdolfo Fioravanti, architecte célèbre du xv« siècle, né â Bologne. Attiré en Russie par le grand-duc Ivan III, il répara le Kremlin et construisit à Moscou, entre autres édifices, la catliédralu de Saint-Michel, l’église de l’Assomption et un pont remarquable. Il désirait revenir dans sa patrie ; mais le tsar, ne voulant pas se séparer de cet artiste, le retint en Russie, où il mourut.

Aristotime, tyran de l’Elido (m’ siècle av. J.-C). Il s’empara du pouvoir avec l’appui de la Macédoine, et fit périr ou exila un grand nombre de citoyens. A la suite d’un complot, il fut tué parChylon, qu’il croyait son ami. ARISTOTYPE ou ARISTOTYPIQUE {riss) adj. Dénomination donnée, en photographie, à un papier sensible composé d’un papier couché sur lequel on a étendu une émulsion au chlorure d’argent en suspension dans du coUodion ou de la gélatine. Les papiers aristotypiques rendent mieux les nnesses que présente l’image sur le cliché négatif que les papiers albuminés : ils ne donnent, comme tous les papiers analogues, d’images durables qu’à la condition de les virer et fixer dans des bains séparés. V. virage, et fixage. AristoxÈNE, philosophe et musicien grec, né à Tarente vers 350 av. J.-C Disciple d’Aristote, il composa, d’après Suidas, quatre cent cinquante-trois ouvrages ; il ne nous reste que ses Eléments harmoniques, le plus ancien traité de musique connu, et un fragment sur le Rythme. Pythagore, dans la musique, avait rapporté tout au calcul, ’ au détriment du sentiment ; Aristoxène écrivit dans ses Eléments que « ceux qui veulent aider les sens par le raisonnement, en s’appuyant sur dos proportions numéri-