Page:Nouveau Bulletin des Sciences, Tome 1.djvu/154

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 142 )
12°. Les cristaux de feld-spath indus dans les porphyres ne perdent à la liquéfaction ignée, ni leur forme, ni leurs caractères essentiels.

Ces mêmes cristaux résistent à l’action vitrifiante lors même que la pâte du porphyre a passé à la fusion vitreuse, et cependant cette pâte contient aussi la substance feld-spalhique. Cela confirme ce principe qu’une substance en mélange avec d’autres est plus fusible que lorsqu’elle forme une masse homogène.

Il faut une très-haute température pour que les cristaux de feld-spath se dissolvent dans la pâte vitreuse.

13°. Enfin, des principes établis dans ce dernier article, on doit encore conclure que les cristaux de feld-spath inclus dans les laves porphyritiques, soit lithoïdes, soit vitreuses, ainsi que les cristaux d’autres espèces qu’on y trouve, tels que les amphigènes, les augites, etc., existoient dans la matière avant quelle devint fluide.

Il est cependant, dit l’auteur, une exception à cette règle générale pour certaines laves lithoïdes, car il est de ces laves dont les petits cristaux ont été formés pendant la fluidité ignée, ainsi que cela est expliqué article 9. Quelques caractères particuliers à cette nouvelle formation peuvent servir à les faire reconnoître. Cependant la distinction entre ces deux sortes de cristaux n’est pas toujours facile.

M. de Drée termine son Mémoire en le restreignant aux conclusions ci-dessus, mais en annonçant qu’il donne suite à ses expériences dans l’espoir d’obtenir des résultats importans pour la solution de quelques grands problèmes géologiques.

Il fait voir ensuite que l’opération qui a porté la craie pulvérisée à la contexture du marbre dans les expériences de M. Hall, est une liquéfaction pareille à celle qu’il indique, et non le résultat de la dévitrification, ainsi que M. Hall paroît l’avoir pensé d’après l’opinion qu’il a émise dans son Mémoire sur la fusion des laves.

A. B.

AGRICULTURE.

Du Cotonnier et de sa culture ; et de la possibilité et des moyens d’acclimater cet arbuste en France, etc. etc. ; par M. De Lasteyrie.

Société philom. L’introduction de nouvelles cultures utiles est un des plus grands bienfaits que l’on puisse faire à une nation. Dans l’état actuel de l’Europe, aucune nouvelle culture ne pourroit égaler en importance celle du coton. Le gouvernement s’est empressé à manifester son désir que cette plante