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VALENTINES


Écraser qui ? la Terre ou l’homme ?
Les deux, n’en soyons pas surpris :
Le Temps est le grand agronome ;
Il peut aux poussières de Rome
Mêler les cendres de Paris.

Oui, la Terre en travail et soûle,
Notre Mère à tous, n’est-ce pas ?
Mère des fous et de la foule,
Et dont on mange, je la foule
Amoureusement sous mes pas.

Car cette Mère elle ne gronde
Jamais ses fils, et nous avons
Son sang qui circule à la ronde,
Le vin rose et la bière blonde
Dans les verres où nous buvons.

Quant à la vraie ou bien la fausse,
Nous dirons comme nous voudrons,
Elle est morte, elle est dans sa fosse,

. . . . . . . . . . . . . . .

Dans la fosse où nous pourrirons.


Tiens ! qu’entends-je ? mais, là, sans rire…
« Excusez-vous » ce n’est pas Toi,
N’est-il pas vrai, qui l’a pu dire ?
Serait-ce… son ton… plein d’empire ?
Eh ! bien : Madame… excusez-moi.