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VALENTINES


Tu sais… nous ne sommes… peut-être
Les seuls amours… qu’on ait vus naître ;
Il en naît… et meurt tous les jours ;
On en voit sous toutes les formes ;
Et petits, grands… ou même énormes,
Tous les hommes sont des amours.

Pourtant… ce nom me prédestine…
A t’aimer, ô ma Valentine !
Ingénument, avec mon corps,
Avec mon cœur, avec mon âme,
A n’adorer que Vous, Madame,
Naturellement, sans efforts.

Il m’invite à brûler sans trève,
Comme le cierge qui s’élève
D’un feu très doux à ressentir,
Comme le Cierge dans l’Église ;
A ne pas garder ma chemise,
Et surtout… à ne pas mentir.

Et si c’est la mode qu’on nomme
La compagne du nom de l’homme,
J’appellerai ma femme : Eva.
J’ôte E je mets lent, j’ajoute ine,
Et cela nous fait : Valentine !
C’est un nom chic ! et qui me va !