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VALENTINES


Laquelle, loin que je badine,
Existe encor, nous la voyons
Sur l’album de la Palestine,
Chez les gros marchands de crayons.

Je voudrais faire… les épaules.
Ici, madame, permettez
Que j’écarte l’ombre des saules
Que sur ces belles vous jetez…

Non ? vous aimez mieux cette robe
Teinte de la pourpre que Tyr
À ses coquillages dérobe
Dont son art vient de vous vêtir ;

Vous préférez à la nature
D’avant la pomme ou le péché,
Cette lâche et noble ceinture
Où votre pouce s’est caché.

Mais votre peintre aime l’éloge,
Et… l’on est le premier venu
Fort indigne d’entrer en loge,
Si l’on ne sait rendre le nu ;

S’il ne peut fondre avec noblesse
Cette indifférence d’acier
Où sa réflexion vous laisse,
Comment fera-t-il votre pied ?