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VALENTINES


On ne peut copier son air,
Ses propos et son moindre geste,
Mais son cœur ! mais son esprit fier !
Je peux attendre pour le reste.

Ça me conduira qui sait où ?
Je crois être elle, ma parole !
Au lieu de dire : je suis fou,
L’autre jour j’ai dit : je suis folle !

Ma personnalité, ma foi !
S’est envolée, et ceci même,
Mes vers sont d’elle et non de moi,
Si toutefois elle les aime ;

Ce serait par trop hasardeux
Que de mettre tout un volume
Sur son dos, si nous sommes deux,
Je suis seul à tenir la plume !

Oh ! bien seul ! ne confondons pas,
Je suis parfaitement le maître ;
Car des fautes ou de faux pas
Elle ne saurait en commettre.

Vous voyez, c’est bien différent
De ce que racontait l’histoire.
Ah ! Si son verre était moins grand,
J’aurais voulu peut-être y boire…