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De l’épaule menue et grasse
Les bras courent le long des reins
Jusques à ses genoux sereins
Que chacune des mains embrasse.

Et le plat des cuisses est tel
Qu’il vous trouble et qu’il vous apaise
Par des attirances de chaise
Et des solennités d’autel !

La fraîcheur du visage antique
Laisse au vague appétit des yeux
Deviner les seins précieux
Dans un pli trop énigmatique,

Et sous l’impur raffinement
D’un profil qu’on rêve à des chèvres,
C’est pour des dieux que vont les lèvres
Souriant indéfiniment.

Pièce parue à la République des Lettres, le 13 août 1876.