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Chapitre XXXIV

Nos adversaires l’ont-ils remarqué ? C’est évidemment ne pas savoir ce qu’ils disent que de se servir, comme ils le font, de la réalité même que met à néant leur doctrine, afin d’établir la doctrine qui met à néant cette réalité ? En effet, prenant pour accordé que tout ce qui est naturellement est fatalement tel qu’il est, et ramenant ainsi à une seule et même chose la nature et la fatalité, nos adversaires ajoutent que c’est donc naturellement que les animaux sentiront et se mouvront. Parmi les animaux, il y en aura d’ailleurs qui ne feront simplement qu’agir ; il y en aura dont les opérations seront raisonnables, et qui tantôt se tromperont et tantôt resteront