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Chapitre XXV

Qu’on veuille bien le remarquer. Comment ne serait-ce point une erreur manifeste de dire que tout ce qui suit une chose a dans cette chose sa raison d’être, et que tout ce qui précède une chose est à cette chose sa raison d’être ? Ne voyons-nous pas en effet que les choses qui se succèdent dans le temps n’ont pas toutes pour cause ce qui leur est antérieur et ce qui les a précédées ? On ne se promène point, par exemple, parce qu’on s’est levé ; le jour n’est pas la cause de la nuit ; les jeux d’Olympie ne sont point cause des jeux Isthmiques, et ce n’est point l’hiver qui produit l’été. C’est pourquoi on est en droit de s’étonner que nos adversaires entendent les causes de