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et non pas précisément comme il est mû. Ainsi, qu’on lance une pierre d’une hauteur, elle ne pourra pas ne pas être portée en bas, si rien ne s’y oppose. Elle a en elle en effet la pesanteur qui détermine ce mouvement d’une manière naturelle. À ce compte, alors même que des causes extérieures concourent au mouvement naturel de la pierre, ce n’en est pas moins nécessairement que la pierre est emportée suivant sa nature ; de même que c’est nécessairement qu’agissent sur la pierre ces causes par lesquelles elle est mue, non seulement sans qu’elle puisse ne pas se mouvoir sous l’influence de ces causes, mais encore en se mouvant nécessairement. C’est là un mouvement fatal qui s’accomplit par la pierre. Or il en est de même des autres êtres. Et ce qui a lieu chez les êtres inanimés peut également se dire des animaux. Effectivement pour les animaux aussi il y a un mouvement naturel, et c’est celui qu’ils accomplissent sous l’impulsion de l’appétit ; car tout animal qui se meut en tant qu’animal se meut en raison de son appétit. Mais cela même est un mouvement fatal