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TRAITÉ DU DESTIN.

CHAPITRE V.

Ces distinctions une fois établies et toutes les choses qui arrivent se trouvant partagées en un tel nombre de classes, il s’ensuit qu’il faut voir à quelle espèce de causes efficientes il convient de rapporter le destin. Le mettrons-nous au nombre des choses qui se produisent sans aucun but ? Cela serait entièrement déraisonnable ; car c’est toujours en pensant à une certaine fin que nous employons le mot le destin, alors que nous disons que le destin a voulu que telle ou telle chose arrivât. C’est donc au nombre des choses qui se produisent en vue d’une fin que se place nécessairement le destin. Et puisque les choses qui se produisent en vue d’une fin se font les unes sui-