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ALEXANDRE D’APHRODISIAS.

C’était comme une des pièces du long et ardent procès qu’au nom de la liberté politique plus encore que de la liberté religieuse, l’illustre auteur du Droit de la paix et de la guerre avait soutenu avec les Arminiens contre les Gomaristes, mais que Maurice de Nassau sut violemment dénouer par le synode de Dordrecht (1618) et l’assassinat juridique de Barneveldt[1]. Alexandre d’Aphrodisias et les Pythagoriciens, Hiéroclès et les Platoniciens, Maxime de Tyr et Plotin, Chalcidius et Jamblique, Ammonius disciple de Proclus, les Stoïciens et les Épicuriens, les philosophes juifs et les philosophes chrétiens : Grotius interroge successivement tous les anciens relativement à cette notion primordiale du libre arbitre, que, sous les formes les plus diverses, a si souvent compromise dans l’esprit des

  1. Cf. Aubery, ouvr. cit., p. 178 et suiv. Maurice de Nassau, prince d’Orange ; p. 279 et suiv. Jean de Barneveldt, avocat général de Hollande et sa postérité.