Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/93

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
du Libertinage.

ſion où il pouvoit combler ſon bonheur, & la trouva. Il apprit que Lucette devoit aller dans la campagne chercher une certaine herbe pour ſa mere. Il fut l’attendre, & lui offrit de l’aider : on penſe bien qu’il ne fut pas refuſé.

Nous touchons à l’inſtant critique où notre héroïne va perdre le nom de cruelle. Je ſupplie le Lecteur de lui pardonner ſa foibleſſe. Il faut enfin céder à l’amour & à la Nature. Quelle eſt la Beauté qui réſiſte toujours ? Celle qu’on ne peut attendrir ne tient rien de l’Humanité, elle doit habiter au fond des bois ; mais celle qui ſe rend aux deſirs, aux ſoins empreſſés d’un amant, eſt digne de l’hommage des mortels ; on l’eſtime,