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du Libertinage.

licieux, les bois ſombres & touffus la font ſoupirer. Que lui manque-t-il ? Ces plaiſirs que la nature fait deſirer, que la Jeuneſſe ne ſçauroit fuir, & brûle de connoître.

Elle devint auſſi tout-à-coup rêveuſe. À peine d’Arneuil & Frivolet pouvoient-ils la retirer de ſa rêverie ; les diſcours tendres l’y plongeoient davantage. Dès qu’on lui parloit d’amour, elle devenoit triſte, elle méditoit profondément. Je laiſſe à préſumer ce qui lui donnoit lieu de réfléchir. La Beauté que tout porte à la tendreſſe, veut en vain réſiſter à ſon penchant ; elle devient ſombre & penſive, mais enfin un jour elle retrouve ſa bonne humeur.

Notre héroïne commença d’enten-