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du Libertinage.

Lucette lui répondit, en bégayant, qu’il lui faiſoit bien de l’honneur, qu’il avoit bien de la bonté ; & qu’elle vouloit toujours être ſage. Le Marquis éclata de rire, & ſortit, après lui avoir donné un baiſer léger. Il craignoit d’être ſurpris par quelqu’un des gens de Mondor : puis l’heure du dîner étoit venue.

Lucette alla rendre viſite à ſa mere. Les ſermons recommencerent ; elle lui promit de vivre honnêtement : elle lui conta qu’elle étoit très-heureuſe, & qu’elle avoit fait vœu de ſageſſe. La bonne femme pleura de joie ; mais il ne faut jurer de rien.

En ſortant de chez ſa mere, elle rencontra Lucas : elle l’encouragea par un doux ſourire. Il avoit auſſi réſolu de découvrir ſon amour ; il pro-