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Les Progrès

Contraints de ſe réfugier dans un galetas, ils y furent déplorer leurs égaremens. L’aſile où les entraîne leur fatale deſtinée, auroit fait horreur, & rempli de pitié l’homme le moins ſenſible. Quelle différence des maiſons ſomptueuſes qu’ils habitoient autrefois, avec le triſte galetas où ils ſont maintenant ! La muraille noire & crevaſſée, n’a d’autres tapiſſeries que les toiles d’araignées. Loin d’être plafonné, le plancher, ouvert de toutes parts, ne ſçauroit les garantir des injures de l’air. Leurs meubles pourroient s’emporter aiſément ſous le bras. Ce qu’ils appellent un lit, eſt auſſi dur que les carreaux dont il eſt élevé de deux pieds tout au plus. Dénués des moindres commodités de la vie,