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du Libertinage.

dit tout bas, qu’une jolie femme ne manque pas de moyens pour ſe venger d’un mari jaloux.

Sa conſcience ne s’oppoſa point aux infidélités qu’elle projettoit. Il lui falloit de nouveaux ſoupirans, afin d’aſſaiſonner ſa vengeance & la rendre plus délicate. Monſeigneur étoit trop ancien, pour qu’elle crût pouvoir oublier avec lui, les griefs de ſon Époux ; & quand même elle eût jugé à propos de ſe contenter de Frivolet, elle auroit été obligée de s’en paſſer. Monſeigneur lui avoit donné ſon congé ; elle l’ennuyoit depuis long-tems. Certaine fille de l’Opéra eut le ſecret de le charmer, il la mit dans ſes meubles. Il attendoit qu’elle lui donnât des vapeurs, qu’elle l’excédât, afin de la quitter,