Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/520

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
164
Les Progrès

çon au trois-quarts du Beau ſexe ! Soyez avare de vos faveurs à celui qui veut devenir votre Époux : ſi par malheur il vous fait faire une tendre folie, uniſſez-vous avec un autre Amant, ſi vous aimez votre repos & le ſien.

Madame Lucette prit bientôt ſon parti. Elle parvint à ſe conſoler de la mauvaiſe humeur de ſon cher Époux. Pour ne plus s’appercevoir de ſon indifférence, de ſa mauſſaderie, elle s’aviſa de faire à ſon tour des réflexions. Elle ſongea qu’il avoit des défauts, qu’il étoit inſupportable, qu’il devoit ſe trouver trop heureux de poſſéder une femme comme elle. De pareilles idées la conduiſirent à rire de la ſimplicité qu’elle avoit eue de ſe chagriner. Elle ſe