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du Libertinage.

afin de l’indemniſer des frais de la noce ; & tout cela fut bientôt englouti.

Monſieur Lucas écrivit à ſes parens, comme c’eſt la règle. Ils furent étonnés qu’il vécût encore. Lucette fut obligée de ſonger à ſa mère ; elle lui marqua qu’elle vouloit s’unir en légitime nœud, avec Lucas, que le hazard lui avoit fait rencontrer à Paris. Elle la prioit auſſi, ſelon l’uſage, de vouloir bien donner ſon conſentement. La bonne femme penſa mourir d’aiſe, tandis que le Curé du Village lui liſoit la Lettre de ſa fille. Elle courut, en ſautant de joie, apprendre que ſa chère Lucette n’étoit pas morte. Elle lui envoya ſon agrément, ſa bénédiction, & lui fit ſavoir qu’elle ſe préparoit à aller au